dna a écrit : Zoom sur… | Alexander Djiku Djiku (Racing) a des portes à refermer
Pour sa première titularisation de la saison en défense centrale, Alexander Djiku (26 ans) n’a pas pu éviter la défaite du Racing contre Nice, même si son retour semble prometteur pour éviter les soirées porte-ouverte.
À son corps défendant, Alexander Djiku a été aux premières loges sur les deux buts niçois, en spectateur malheureux des mauvais coups de ses coéquipiers qu’il n’accable pas.
Quand Carole a oublié les bases en remisant plein centre – « Jamais dans l’axe ! » étant la phrase fétiche des éducateurs en école de foot… – un ballon que Koné a cru bon vouloir caresser plutôt que de le balancer en tribune, le défenseur central gauche n’a pu que constater les dégâts.
Tout juste a-t-il pu agiter les bras devant Jérôme Brisard, l’arbitre du match, pour tenter d’expliquer que Koné avait joué le ballon plutôt que la jambe de Sylvestre arrivé dans son dos. En vain, Kasper Dolberg transformant le penalty fort justement accordé (0-1,37e ).
On l’a encore vu impuissant sur la jolie balle piquée du même attaquant danois en seconde période. Cette fois, c’est Lala qui s’est emballé devant Gouiri puis le malheureux Sissoko qui a contré le ballon destiné à Dolberg, prenant Djiku à contre-pied (0-2, 59e )...
«Ce deuxième but est un peu à l’image du match, on le concède par malchance, mais il nous tue », dit le natif de Montpellier, qui n’a par ailleurs rien à se reprocher.
Au contraire, sa présence a rassuré ses partenaires, en lieu et place d’un Mitrovic qui avait bien pris sa part à la défaite inaugurale à Lorient (1-3). Mais une semaine plus tôt, Djiku n’était pas encore tout à fait prêt. Comme neuf de ses coéquipiers, il avait contracté le coronavirus fin juillet, lors du stage à Évian, ce qui lui avait valu deux semaines d’isolement au plus fort de la préparation.
« Après la trêve, il faudra compter sur nous ! »
Dans le Morbihan, l’ex-Caennais était quand même apparu après l’heure de jeu, au relais de Prcic. Dans un rôle de milieu récupérateur où il avait déjà « dépanné » la saison dernière mais qu’il n’affectionne pas particulièrement, allant jusqu’au conflit avec son coach, Thierry Laurey, pour faire valoir ses droits.
« Quand je suis arrivé au Racing (à l’été 2019) , c’était pour jouer en défense, même s’il a fallu parfois combler les manques au milieu, a-t-il encore rappelé samedi soir. Là, je suis content d’avoir gagné une place de titulaire. Il faudra se battre pour la garder le plus longtemps possible. »
Déçu par le début d’exercice manqué de son équipe, Djiku refuse de céder à l’inquiétude. « À Lorient, on savait que ça allait être difficile à cause de cette préparation un peu tronquée, dit-il. Mais là, on a été bien dans le rythme, il n’y a pas eu de baisse au niveau physique. Hormis les erreurs individuelles, je trouve qu’on a été très cohérent. »
Que manque-t-il alors au Racing pour retrouver son visage séduisant de la saison passée ? « Un peu de tout dans chaque domaine, répond-il. Défensivement, il faut commettre moins d’erreurs. Contre Nice, Eiji (Kawashima) n’a pas été beaucoup sollicité, mais au final, on prend deux buts… On manque aussi de mordant devant la cage. Mais tout va se mettre en place. »
Comme Thierry Laurey, le défenseur compte sur la coupure internationale pour rattraper le temps perdu. « On a deux semaines pour bien travailler et être au maximum de nos capacités pour gagner à Saint-Étienne (vainqueur 2-0 ce dimanche de Lorient). Après la trêve, il faudra compter sur nous ! »
En espérant qu’Alexander Djiku ne soit plus spectateur impuissant des buts encaissés par son équipe, mais bel et bien acteur pour empêcher de faire trembler les filets. À lui de refermer les portes ouvertes en grand ces temps-ci.