[10/11] 15ème J: Créteil / RCS - 0/0

[argueti]

Tellement prévisible

Entre deux équipes qui ont fait de leur solidité défensive leur arme principale, le match Créteil - Strasbourg d’hier soir ne pouvait se terminer que sur un score vierge. Un résultat plutôt positif pour les Bleus, mais qui ne fait guère avancer leur schmilblick.

Pouvait-il en être autrement entre une US Créteil Lusitanos qui n’avait plus encaissé de but depuis 298 minutes en championnat et un Racing totalement hermétique - toutes compétitions confondues - depuis 503 ? Le duel entre les deux équipes s’est donc logiquement soldé par un nul vierge hier soir en région parisienne. Une fois de plus, serait-on tenté d’écrire, s’agissant d’un RCS qui n’a pas marqué lors de quatre de ses sept déplacements, mais dont Laurent Fournier espérait enfin la première victoire à l’extérieur depuis un an et demi.

Les Bleus s’en sont-ils vraiment donné les moyens ? Pas vraiment, malgré une bonne entame matérialisée par un coup franc puissant de Ketkeophomphone sorti par Trivino d’une main ferme (2 e), un contrôle un peu long de Genghini dans l’axe, repris in extremis par un Cristolien (12 e), ou une échappée de Ledy qui manque lui aussi de promptitude et se fait contrer (33 e). « Nous sommes bien rentrés dans le match, mais nous n’avons pas su concrétiser nos occasions », regrette Genghini, « Nous avons certes baissé de pied en 2 e mi-temps, mais nous avons encore manqué de réussite sur la frappe de David (Ledy) sur le poteau. »

L’Aspachois va effectivement s’offrir la plus belle occasion du match sur une jolie inspiration de Julien Outrebon. En bout de course, il tacle le ballon du droit, mais trouve le poteau droit d’un Trivino nettement battu (64 e). Trois minutes plus tôt, Ketkeo a ajusté un 2 e coup franc, de 35 bons mètres, qui a frôlé la lucarne droite du portier francilien (61 e).

Dans le jeu, les Bleus ne sont pas géniaux. Mais ils restent une nouvelle fois solides sur leurs bases. Hormis une tête sans danger de son ami, l’ex-Racingman Rudy Carlier, Régis Gurtner n’a rien à faire ou presque dans ses buts. Mais on n’oubliera pas cependant qu’à la 24 e, Helder Esteves s’est faufilé dans la défense bas-rhinoise pour se présenter seul devant lui. Le Portugais a, d’une frappe trop croisée, raté la cible de quelques centimètres.

« En fin de partie, le nul satisfaisait un peu tout le monde », doit bien reconnaître Ben Genghini, « Nous étions venus pour gagner. C’est vraiment notre but : gagner à l’extérieur. Mais bon, tant que nous serons aussi costauds derrière, ça ne pourra aller que mieux. »

Peut-être. Sa démonstration se heurte toutefois au jeu plutôt pauvre que produit le RCS hors de ses bases. Toujours sans succès à l’extérieur depuis le 1 er mai 2009, il tient la baraque derrière et affiche désormais 593 minutes sans but encaissé. Il est invaincu en National depuis quatre rencontres.

Les autres foncent

Pendant ce temps, Guingamp s’impose à Pacy (1-0), où les Bleus étaient allés chercher un 0-0 le 13 octobre, et Bastia passe quatre buts à Beauvais (4-1) dans un stade Pierre-Brisson où Sikimic et les autres avaient mordu la poussière (défaite 2-1). « On sait que Strasbourg est reparti de zéro cette saison avec un effectif jeune. Mais je suis assez confiant. Je sens les mecs concernés et j’ai envie de progresser avec eux », s’efforce de positiver un Laurent Fournier qui estime que ses hommes « méritaient de gagner. Nous avons manqué d’efficacité, mais dans le jeu, nous sommes présents. Les occases, nous les avons, avec notamment ce tir de David sur le poteau. Il faut confirmer contre Luzenac, avant d’essayer de l’emporter samedi prochain à Orléans. »

En attendant, ses troupes ont reperdu un peu de terrain sur le podium. Bastia et Guingamp semblent lancés et Amiens, qui peinait offensivement, en a mis cinq à Rodez. S’il veut combler son retard, le Racing ne pourra pas toujours se contenter d’un nul vierge à l’extérieur, même si intrinsèquement, David Ledy estime que « c’est un bon point. »

De notre envoyé spécial Stéphane Godin

[FM17]

Tout à été dit sur ce match...Au bout de 15 minutes, j ai dit à Fab que ca sentait le 0-0 pourri des familles. Je pense que le Racing a obtenu ce qu il était venu chercher. Si le Racing arrive à gagner régulièrement à domicile et ne pas perdre à l extérieur, il ne sera pas loin en fin de saison cependant.... Manque clairement de talent au milieu de terrain. Derrière c est très solide (beaucoup aimé Tchato), devant la paire Mathouti/Ketkeo peut être une bonne attaque mais au milieu.... Genghini n est pas terrible, Damour transparent, Marcio et Peuget d un niveau moyen...Je pense qu il manque un bon milieu offensif capable de créer du jeu, de faire de bonnes dernieres passes...
On a le niveau d un 5è ou 6è de national je pense.

[argueti]

À longue distance de tir

Le nul vierge rapporté avant-hier de Créteil, s’il ne constitue pas une mauvaise opération en soi, laisse le RCS loin derrière le trio de tête et met une fois de plus en lumière ses carences à l’extérieur où il n’a plus gagné depuis le 1 er mai 2009 et n’a inscrit que quatre buts en sept déplacements cette saison.

Ce vendredi soir à Créteil, David Ledy a parfois dû se sentir dans la peau de Nicolas Fauvergue, une bonne dizaine de centimètres en moins. Comme souvent la saison passée lorsque le néo-Sedanais évoluait seul en pointe - en point de fixation aussi - dans le onze strasbourgeois, le Haut-Rhinois s’est retrouvé à jouer le rôle ingrat d’attaquant unique, même si Billy Ketkeophomphone et Benjamin Genghini étaient censés lui donner un coup de main et de bons ballons en phase offensive.

Le jeune attaquant (23 ans, on l’oublierait presque) a souvent été envoyé au casse-pipe, au charbon, au mastic - au choix -, a tout aussi souvent vu passer les missiles expédiés par ses coéquipiers au-dessus de sa tête et a fini par s’user. C’est peut-être d’ailleurs ce qui explique son petit manque de lucidité à la 64 e lorsqu’il a propulsé le ballon sur le poteau droit de Trivino plutôt qu’au fond. « Il y a de la frustration personnelle », admet-il, « c’était un match pas facile pour un attaquant, mais c’est le boulot. Je le savais. Nous sommes costauds défensivement, mais il va bien falloir marquer à l’extérieur. »

S’il perd peu hors de la Meinau (5 nuls pour 2 défaites), le RCS n’en a pas moins bouclé quatre de ses sept expéditions sans but au compteur. Bien sûr, il aurait mérité de marquer à Bastia (échec 1-0) et, sans doute, avant-hier à Créteil. Encore que dans ce dernier cas, ce soit plus discutable. Là où Laurent Fournier répète que son équipe « progresse dans le jeu », le public a surtout vu un Racing se déliter doucement pour finir par se « résigner » à un nul qui, à l’évidence, ne chagrinait guère des Cristoliens plutôt inoffensifs.

Pourtant, le coach n’en démord pas, renforcé dans ses convictions par les derniers résultats. Depuis leur défaite à Beauvais, ses joueurs ont enchaîné deux victoires à domicile (Fréjus et Alfortville) et deux nuls en terre adverse (Pacy et Créteil). Avec leurs deux qualifications en Coupe de France à Ohlungen et Reipertswiller, ils n’ont plus encaissé de but depuis près de 10 heures (9 h 53 exactement).

Sous pression à la maison

Ce rythme de quatre points toutes les deux journées fait du Racing un promu en puissance. À trois restrictions près toutefois : un, il est trop récent pour être vraiment significatif ; deux, après son début au petit trot, le RCS est toujours à distance d’un groupe de tête qui mène grand train ; trois, son incapacité à s’imposer hors de chez lui le met sous pression à la Meinau où il doit signer un carton plein pour combler le trou de sept points qui le sépare du podium. C’est à ce prix seulement qu’il peut espérer enlever la course à handicap dans laquelle il s’est lancé depuis son succès sur Colmar le 4 septembre. Mais avec quatre buts inscrits en sept déplacements, sa marge de manœuvre est mince. Ce matin, les trois autres clubs pros du National, Bastia, Guingamp et Amiens, occupent les trois premières places. Strasbourg, lui, est toujours douzième.

Laurent Fournier n’en affiche pas moins une confiance sans borne en ses troupes. « N’oublions pas qu’avec tout ce qui s’est passé cet été, nous n’avons pas été prêts tout de suite. Milovan Sikimic devait nous quitter. Pareil pour Stéphane Pichot. Ali Mathlouthi a voulu partir en fin de mercato. Il a fallu composer. Alors, on compose. Mais avec les retours d’Ali et Steph (1), mais aussi de Farez Brahmia et, plus tard, Boubacar Kébé, on peut être confiant. Il faut juste être patient. Nous recevrons Amiens (le vendredi 26 novembre), Guingamp et Bastia. Tout est encore possible. »

Alors qu’il reste 78 points à distribuer, personne ne le contredira. Mais si ses rivaux ne décélèrent pas, le Racing va, lui, devoir accélérer. En particulier à l’extérieur où il devra combiner efficacité et audace s’il veut en finir avec ces prestations souvent fadasses qui ne lui rapportent qu’un point.

Stéphane Godin

(1) Les deux joueurs ont repris l’entraînement collectif hier après-midi et reçu le feu vert du staff médical. Ils sont à disposition du coach pour la réception de Luzenac ce mardi (19 h) à la Meinau.

[Its_me]

Ceux qui étaient au match peuvent voter pour le Top/Flop

[Phapha]

Comment croire ceux qui disent que le Racing était venu pour gagner, lorsqu'à la toute fin du match on a deux coups francs bien placés et que seulement 3 ou 4 Strasbourgeois montent dans la surface adverse pendant qu'ils restent à 3 ou 4 pour surveiller un seul attaquant cristolien resté devant ? L'action qui résume tout.
Les Bergheim 3-Guémar 2 de mon patelin sont quinze fois plus intéressants à regarder. Comme disait FM, on est vraiment cons de payer pour voir un tel spectacle.
Enfin, la petite expédition dans les tréfonds de la proche banlieue a été plutôt divertissante, une bonne bière, la file aux caisses (en fait à la seule caisse ouverte), le chemin pour aller au stade avec FM qui drague les autochtones et le frère de Jocelyn Ahoueya aussi paumé que nous, etc.

Allez, une petite photo du stade (ça fait bien rêver quand même...) :

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On voit là une phase de jeu typique : Créteil (en bleu) vient de perdre la balle, trois joueurs mettent la pression sur Sikimic qui dégage devant, vers le pauvre Ledy qui va essayer (et n'y parviendra pas) de prendre la balle de la tête et jouer avec un joueur qui miraculeusement serait venu en soutien.