[09/10] 35ème J : Strasbourg / Nîmes - 1/1

[argueti]

La semaine de vérité

Revenu tout penaud de son périple à Bastia, le Racing voit la menace d'une relégation inédite en National se préciser. Tout porte à croire que s'ils ne battent pas Nîmes, ce vendredi (20h30) à la Meinau, les hommes de Pascal Janin s'exposeront à une grosse déconvenue à la mi-mai.

En cherchant bien, le Racing de Pascal Janin ressemble en certains points à celui de Jean-Marc Furlan. Là où Paisley, Cohade et compagnie s'étaient entêtés, la saison passée, à perdre systématiquement sur la pelouse de leurs adversaires directs à la montée, leurs successeurs font preuve de la même constance chez les relégables. Quand on sait comment l'histoire s'était terminée au printemps dernier, du côté de Montpellier, il y a de quoi être inquiet.

A l'extérieur, le Racing est tout simplement désespérant

Après avoir relancé voilà deux semaines une équipe istréenne en perdition au terme d'une prestation indigente (2-0), les Strasbourgeois ont eu la mauvaise idée de maintenir la lanterne rouge bastiaise en vie (1-0). Là encore, Fauvergue et les siens, incapables de se créer la moindre occasion, ont présenté un visage pitoyable. Pis encore : ils ont encaissé le but du désespoir à la dernière minute du temps réglementaire, alors que les Corses avaient été réduits à dix trois minutes plus tôt. L'intimidation d'avant-match, quand quelques stadiers ont ouvert la boîte à gifles dans les couloirs du stade, n'y est pour rien. A l'extérieur, où il n'a glané que huit faméliques points, le Racing est tout simplement désespérant. Toujours est-il que ce genre de scénario désastreux laisse immanquablement craindre le pire. La malchance n'est pas une excuse recevable. Pas plus qu'à Metz, au demeurant, qui a peu ou prou vécu les mêmes atermoiements sur sa pelouse contre Arles-Avignon (1-2). En Moselle, c'est la montée qui se dérobe. A Strasbourg, le maintien reste désespérément en suspens. Avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable, Istres, mais aussi sur Vannes et Guingamp, l'étau se resserre dangereusement.

Concrètement, leur salut passera par une victoire contre Nîmes

Histoire de s'éviter une fin de saison angoissante, les Bleus doivent vite oublier cette déconvenue et se remettre en ordre de bataille d'ici à vendredi. Car la venue de Nîmes, à quatre journées du verdict, prend des allures de match couperet. Eu égard à l'indécision qui règne dans le bas du classement, un faux pas domestique pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Personne, dans les rangs des supporteurs, ne misera en tout cas sur un sursaut d'orgueil le mardi 4 mai à Guingamp, un adversaire direct, justement. Quant à l'ultime déplacement à Châteauroux, le 14 mai, il suscite l'inquiétude jusque dans le vestiaire des Bleus. « Mieux vaut ne rien avoir à jouer là-bas lors de la dernière journée », reconnaît par exemple Magaye Gueye, conscient des lacunes de son équipe hors de la Meinau. En gardant la tête froide, les Strasbourgeois ont toutefois toutes les cartes en main pour ne pas aller au devant d'une catastrophe sans précédent. Concrètement, leur salut passera par une victoire contre Nîmes. La tâche n'a a priori rien d'insurmontable. Encore quatrièmes fin mars, les Gardois ont relâché la bride ces dernières semaines. Ils restent sur trois défaites et un nul. Face à une équipe a priori démobilisée, les Bleus sont dans l'obligation de faire le plein.

Les jambes risqueraient fort de flageoler lors de la venue du Havre

S'ils venaient à échouer, le doute s'immiscerait pour de bon dans des esprits déjà fragilisés par une saison pénible. On ne jurerait alors plus de rien. Les jambes risqueraient fort de flageoler lors de la venue du Havre, autre formation qui n'a plus rien à craindre ni à espérer dans ce championnat, le 7 mai. Aussi, la peur de tout perdre, au terme d'un exercice mal emmanché et terriblement agité dans les coulisses, se répand à nouveau dans les travées de la Meinau. Les hommes de Pascal Janin, si tendres, jeunes et insouciants, parviendront-ils à relever le gant ? Dans la dernière ligne droite, quand les points se gagnent avec la rage au ventre, les âmes sensibles ne font que rarement des merveilles. La semaine qui s'ouvre - sans Stéphane Pichot, touché à la cuisse vendredi à Bastia - s'annonce donc d'une importance capitale. Jusque-là, le tableau n'est pas encore trop sombre. Mais qu'en sera-t-il samedi matin ?

Séb.K.

[supppourtjs]

Racing: le groupe


Pascal Janin a communiqué un groupe de seize joueurs pour la réception de Nîmes, ce vendredi soir (20h30) au Stade de la Meinau. L'Entraîneur du Racing réintègre Farez Brahmia, Seid Khiter et David Ledy, tandis que Steven Pelé, Marcos et Simon Zenke sortent du groupe. Stéphane Pichot, qui a rechuté, est absent. A noter la présence d'Armand N'Djama, qui fait sa première apparition dans les seize cette saison.

Le groupe:
Cassard, Sommer;
J-A. Fanchone, Maire, N'Djama, Sikimic;
Baning, Brahmia, Khiter, Lacour, Othon, Rodrigo;
De Carvalho, Fauvergue, Gueye, Ledy.

Les absents: Gurtner (suspension), Bezzaz (rééducation), Pichot (cuisse), B. Kébé (genou), Bah (cheville), Gargorov (reprise), Abadie, Correia, Damour, Dedola, Gasmi, Marcos, S. Pelé, Zenke (choix entraîneur).

[Keating]

N'djama meilleur que Pelé ... ça me surprend quand même ....

[argueti]

Comme dit hier à la radio, peut être plus polyvalent pour jouer arrière droit au cas ou ?

[argueti]

Gagner, coûte que coûte

Face à un Nîmes Olympique presqu'en vacances, le Racing est en quête d'une victoire impérative pour se consacrer à une fin de saison moins agitée. A la chasse à l'angoisse, les hommes de Janin sont priés de respecter les bonnes habitudes domestiques.

Puisqu'ils se montrent incapables d'avancer en déplacement, les Strasbourgeois sont contraints de se remettre d'aplomb sur leurs terres. Ayant relancé la lanterne rouge bastiaise (0-1) après avoir fait naufrage quinze jours avant à Istres (0-2), avant-dernier à l'époque, ils n'ont d'autre alternative que de redresser la barre, dès ce soir. Sachant qu'ils seront sur le terrain de Guingamp (16e) et de Châteauroux (19e) pour boucler leur tour de France, les hommes de Janin doivent bonifier ce soir leur fort présentable bilan à la maison, où ils ont jusqu'ici récolté 80 % de leurs points, 32 sur les 40 au compteur.

« Il ne faut pas faire semblant »

« Il ne faut pas faire semblant, a souligné ainsi Nicolas Fauvergue, hier matin, comme un écho à la transparence des Bleus en Corse il y a quelques jours. On peut considérer qu'il y a une présence positive puisque l'on est devant dans ce mini-championnat pour le maintien. » Dans cette manière de positiver, il y a peut-être le souci d'évacuer une pression qui n'a jamais paru aussi sensible depuis le redressement du mois de janvier, le premier relégable (Istres) ne pointant plus qu'à trois points. « C'est épuisant moralement, constate Pascal Janin. On aurait pu éviter de jouer ce maintien sur les derniers matches ». Le Racing en sera finalement quitte pour quelques sueurs froides, probablement jusqu'à la fin de sa saison. Les dirigeants, le président Jean-Claude Plessis en tête, s'en seraient bien passés pour envisager la suite avec plus de clarté. « A l'extérieur, on n'y arrive pas, on souffre dans l'aspect défensif avec des attaquants qui demandent moins le ballon et ne le conservent pas assez longtemps, remarque, contrarié, Janin. Mais je sais aussi que mes joueurs sont capables de se transcender pour faire des résultats, à la maison, qui correspondent au standing du Racing. » Présent dans le top 5 de la L 2 en termes de points récoltés sur sa pelouse, le Racing doit simplement entretenir ses bonnes habitudes jusqu'au verdict final. Avec deux levées à domicile, face à Nîmes et Le Havre, dans une semaine, il a deux occasions idéales de régler l'affaire d'un maintien assuré avant l'heure, après avoir longtemps vogué dans le malheur.

Le profil de touriste doit inspirer la méfiance

Il reste que le profil de touriste, que ne devraient pas manquer d'afficher Gardois et Normands, doit inspirer la méfiance. Avec ses 44 points, mais un seul récolté en quatre matches, paradoxalement, à Caen (0-0), le Crocodile déboule en Alsace pour se faire plaisir. Pour sa précédente visite à la Meinau, le Nîmes Olympique s'en était pris une bonne (5-0) et le visage fantomatique affiché en octobre 2008 avait largement contribué à sa saison galère. Le Racing se rêve une fin de cycle moins éprouvante, le club gardois ayant décroché son maintien à la 38e et dernière journée à Brest, le 29 mai 2009. « On doit remettre le couvert, comme face à Dijon, s'imposer dans le rapport de forces, conclut Janin. Nîmes va venir défendre, on va occuper leur camp, mais on ne devra pas trop s'exposer pour ne pas se faire contrer. Dans ce cadre, les mouvements sont importants ». Il serait de bon ton que pour le Racing, ils s'organisent vers le haut.

François Namur

[argueti]

Le couteau entre les dents

Face à des Crocos nîmois à qui les quatre dernières journées (1 nul, 3 défaites) ont coupé l’appétit, le RCS doit s’imposer ce soir (20 h 30) à la Meinau pour reprendre ses distances avec la zone de relégation en Ligue 2. Sinon, sa fin de saison sera chaude et pénible.

Sorti de la zone de relégation depuis la 20 e journée et son succès 4-1 sur Laval à la Meinau le 15 janvier (Ndlr : sa plus large victoire de la saison), le Racing n’est toujours pas assuré de son avenir. À quatre journées de la fin, la menace d’une relégation en National plane toujours. La faute à un bilan famélique en déplacement (8 points sur 51) que contrebalance à peine une trajectoire domestique plus que respectable.

Depuis son premier succès contre Vannes lors de la 10 e journée le 16 octobre (1-0), le RCS est tout bonnement l’équipe la plus performante à domicile, avec 29 points récoltés sur 39 (Ndlr : Arles-Avignon est 2 e avec 28). De sorte que Pascal Janin a sincèrement cru « quand l’équipe avait meilleure allure cet hiver qu’elle aurait l’opportunité de s’en sortir plus vite. »

Malheureusement, son incessant yo-yo, entre prestations convaincantes chez elle et productions souvent indigentes hors de ses bases, ne lui ont jamais permis d’écarter définitivement le danger. « C’est comme si nous attendions d’être en danger pour agir », cherche à comprendre l’attaquant David Ledy.

De leur frilosité à Bastia où ils ne se sont quasiment pas procuré d’occasions et ont perdu sur le fil 1-0, les Strasbourgeois tenteront donc de tirer les enseignements mardi à Guingamp. « À l’extérieur, les joueurs restent sur l’aspect défensif et ne se propulsent pas assez vers l’avant », observe l’entraîneur bas-rhinois, soucieux d’apporter une précision à ses déclarations à chaud en Corse. « J’ai dit que j’avais été déçu par certains de mes joueurs offensifs et qu’avec Pentecôte et André dans nos rangs, nous l’aurions sûrement emporté. Mais je souligne que je ne parlais que de ce match-là. Depuis le début, les gars ont beaucoup donné et se sont comportés comme des pros. Dans une situation difficile pour tout le club, ça aura été une vraie satisfaction pour moi. Je ne vais pas les lâcher maintenant. Ma réflexion était seulement ponctuelle. J’espère que les garçons décrocheront le maintien qu’ils méritent. »

Sourire aux lèvres ou soupe à la grimace

Même s’il ressent que « l’environnement a plus peur à mesure que la fin approche », le technicien se dit convaincu que son équipe sera « récompensée si elle fait bien le travail. À domicile, nous réalisons un parcours digne du standing du Racing. Contre Nîmes, qui joue à cinq défenseurs, dont trois dans l’axe, et reste à l’extérieur sur un bon nul à Caen (0-0) , ça risque d’être difficile. Mais face à Dijon, une équipe disposée sensiblement de la même façon, nous avons su trouver les solutions. À nous de ne pas trop nous exposer pour ne pas nous faire contrer. Une victoire ne nous mettrait pas définitivement à l’abri, mais, comme celle de Dijon, nous donnerait une grosse bouffée d’oxygène. Elle ôterait une bonne partie de la pression du match suivant à Guingamp. »

Dans un tout autre contexte la saison passée, le RCS avait tanné le cuir des Crocodiles nîmois à la Meinau (5-0). Les écraser 1-0 tout à l’heure le comblerait de bonheur. S’ils entament ce 35 e opus le couteau entre les dents, les Bleus le finiront peut-être un large sourire aux lèvres. Sinon, gare à la soupe à la grimace.

Une défense pas si patraque

15e défense avec 43 buts encaissés à quatre journées de la fin, le Racing présente paradoxalement dans ce domaine un bilan sensiblement identique à celui de la saison passée. Jean-Marc Furlan et ses hommes ont en effet bouclé 2008-2009 avec 45 buts dans la musette, ce qui ne les a pas empêchés de jouer l’accession en Ligue 1 jusqu’à la 38e et dernière journée. Un an plus tard, ceux de Pascal Janin galèrent toujours pour éviter la relégation en National. Pourtant, alors qu’ils tournaient à plus de deux buts concédés par match lors des 8 premières journées (17), ils ont rectifié le tir après ce départ catastrophique (26 buts lors des 26 rencontres suivantes).

La différence majeure ? L’année dernière, les Bleus ont inscrit 57 buts. Cette saison, ils n’ont, malgré la réussite de Nicolas Fauvergue (12 buts) et Magaye Gueye (8), trouvé le chemin des filets adverses qu’à 39 reprises.

Stéphane Godin

[Its_me]

Personnellement j'aurais préféré Abadie à N'Djama.

[supppourtjs]

Surement mais vu sa dernière prestation Janin a surement raison
On verra bien ce soir, j'espère qu'il y aura un peu plus de monde au stade ce soir.

[Tenor]

On verra bien ce soir, j'espère qu'il y aura un peu plus de monde au stade ce soir. [/quote]

J'espère que + qu'à Bastia

Allez, un petit 2-0 et tout le monde sera content

[télésupporteur]

marcos absent du banc
et si fauvergue se blesse, on met quel gabarit face à une défense à 5