dna a écrit :La vie sans Ajorque
L’absence de Ludovic Ajorque, suspendu ce vendredi (21 h) pour la venue de Marseille en Ligue 1, contraint le Racing à repenser son animation offensive. Comment remplacer la tour de contrôle des Bleus ? Éléments de réponse.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». La célèbre citation d’Alphonse de Lamartine est remise au goût du jour du côté de la Meinau, où Ludovic Ajorque s’apprête à purger son match de suspension consécutif à une accumulation de cartons jaunes. Ce sera contre Marseille, ce vendredi (21 h), et l’absence du géant réunionnais risque de laisser un grand vide dans une Meinau qui sonnera le creux.
« “Ludo” est un élément important de notre équipe, mais les suspensions font partie d’une saison », dédramatise Jean-Marc Kuentz, l’adjoint de Thierry Laurey qui continue d’assurer l’intérim puisque le coach n’est toujours pas remis du Covid. « À nous de trouver des solutions. On en a en interne. Avec Habib (Diallo), Majeed (Waris), Kevin (Zohi) et Mehdi (Chahiri), on a des joueurs offensifs avec d’autres profils qui peuvent très bien répondre présent. »
Certes, mais Ajorque n’est pas le premier attaquant venu. Si sa saison de découverte de la Ligue 1 (2018-2019) a été contrariée par une longue blessure, l’ex-Clermontois est devenu l’homme-lige de Thierry Laurey en attaque. L’an dernier, il s’est affirmé - huit buts, quatre passes - dans l’élite et n’a pris place sur le banc qu’à trois reprises - contre Rennes, à Lille et à Brest - pour autant de défaites sans que les Bleus n’aient marqué le moindre but.
Et cette saison, “Ludo” a débuté les neuf matches de championnat, trouvant à trois reprises le fond des filets et délivrant un ballon de but. Surtout, il constitue la tour de contrôle de l’attaque alsacienne (voir ci-contre), l’homme par qui passent tous les ballons, qu’on les lui donne ou qu’il vienne les chercher de lui-même plus bas sur le terrain. Bref, sans Ajorque, c’est toute l’animation offensive qui est à réinventer contre l’OM. « On va réfléchir et voir quelle tactique le coach va utiliser, en essayant de trouver la meilleure formule possible », indique Jean-Marc Kuentz.
Diallo seul en pointe
Une certitude, Habib Diallo sera à la pointe de l’attaque. En trois apparitions sous le maillot bleu - entré en jeu contre Lyon, il a été titularisé à Brest et à Reims -, l’ex-Messin a jusque-là fait la paire avec Ajorque, pour deux buts et une passe décisive à l’adresse de son nouveau compère.
Cette fois, l’international sénégalais évoluera certainement seul aux avant-postes, comme il l’a - très bien - fait avec les Grenats la saison dernière. Dans un schéma en 4-3-3, il était alors alimenté en ballons par Nguette et Niane. Bilan : 12 buts et trois passes en 26 matches.
« Habib nous apporte déjà l’efficacité, ce qui est très important », disait Jean-Marc Kuentz avant le déplacement infructueux de dimanche à Reims (2-1). « Il s’est vite fondu dans le groupe, il est agréable à vivre au quotidien, c’est un travailleur qui va nous apporter beaucoup. »
Thomasson revient en forme
Même s’il a manqué la balle d’égalisation à 2-2 en terre champenoise - ou plutôt c’est Rajkovic qui a sorti le ballon d’un arrêt de grande classe -, Diallo reste aimanté par le but. Reste à lui trouver les pourvoyeurs de ballons. À ce titre, le retour en forme de Thomasson, auteur d’une entrée prometteuse contre Reims, tombe au bon moment. C’est d’ailleurs le maître à jouer du Racing, porté disparu depuis le début de saison, qui l’avait décalé d’une subtile passe dont il a le secret.
Qui sur les côtés ?
Et sur les côtés, Waris (à droite) et Chahiri (à gauche) ont été associés à l’entraînement dans un système en 4-2-3-1, même si le premier nommé n’a encore rien montré cette saison et si le second, auteur de deux buts, est resté sur le banc lors des trois derniers matches.
Une autre option, avec Lala et Zohi dans les mêmes rôles que Waris et Chahiri, a aussi été testée, Liénard évoluant un cran plus bas. Quoi qu’il en soit, il faudra trouver la bonne recette d’ici à vendredi soir pour faire mentir Lamartine. Quand un seul être vous manque, tout n’est peut-être pas perdu…