dna a écrit :Zoom sur Stefan Mitrovic, un capitaine sur le pont Avec lui, c’est “Mitro”, boulot, boulot !
Après son match raté à Lorient le 23 août où une partie de la défaite lui était imputable (3-1), le capitaine du Racing Stefan Mitrovic a redoublé d’efforts jusqu’à devenir le héros de la première victoire de la saison, dimanche à la Meinau contre Dijon (1-0).
Stefan Mitrovic n’est pas du genre à se défiler. Le capitaine du Racing assume toujours ses responsabilités, dans les bons moments, ce qui n’a rien de bien courageux, il faut l’admettre, comme dans les mauvais, ce qui l’est nettement plus. Il y a dix jours à Saint-Étienne, le Serbe avait été désigné par le club pour essuyer en salle de presse le feu nourri des questions après le troisième revers des Bleus en trois journées (2-0).
Ce dimanche, c’est en héros du premier succès de la saison que le défenseur central s’est de nouveau présenté devant les médias à la Meinau. D’un coup de tête à la 80e , il a libéré un Racing qui avait déjà buté à deux reprises sur les montants d’Alfred Gomis et allait ensuite s’y fracasser une troisième fois.
Le club strasbourgeois – 18e de Ligue 1, à égalité avec le 16e , Lorient, son tombeur de la 1re journée – ne pavoise pas. Mais il peut pousser un ouf de soulagement, comme il l’a fait à chaud dimanche dans le vestiaire.
« Je sors plus costaud des épreuves »
« Après la victoire, on a respiré un bon coup parce qu’on avait vraiment senti la pression avant la rencontre. Ce succès fait du bien à tout le monde, souffle son capitaine qui, en inscrivant son 3e but en Bleu, a chassé l’angoisse de ses coéquipiers. On était bien, on a bien joué et fait un gros match. On a tout donné pour gagner […]. J’espère quand même que nous serons plus efficaces lors des prochaines rencontres. »
À son image, le Racing a su faire fi de son « mauvais début de saison », celui que pointait du doigt Adrien Thomasson vendredi. À Lorient, “Mitro” avait explosé en plein vol. Depuis, il s’est évertué à recoller les morceaux.
« Je suis toujours honnête et je suis conscient que je n’étais pas à mon niveau. Les gens sont durs avec moi, mais ils ne savent pas que je sors plus costaud des épreuves que je traverse. Ç’a toujours été et ce sera toujours comme ça. »
Plutôt que de baisser la tête, il a fait le dos rond et s’est remis au boulot, même s’il serait inique de lui reprocher le début d’un commencement de relâchement, lui qui, au club et dans le vestiaire, passe pour un pro irréprochable, proche du stakhanovisme.
« On a toujours répondu présent contre les gros à la Meinau »
Même quand tout tangue autour de lui, rien ne le fait dévier de sa route. « Tout joueur affronte des périodes difficiles dans une saison. Pour moi, c’était à Lorient. Mais je suis toujours prêt à me donner à 100 % et redoubler d’efforts pour revenir. Quand le coach m’a sorti au deuxième match (il est resté sur le banc contre Nice le 30 août, 0-2) , je n’ai rien dit. J’ai juste pensé qu’il fallait que je travaille plus dur et que ça paierait ensuite. Le travail paie toujours. »
Dans une Meinau à 80 % vide, pas tout à fait atone, mais dont le souffle porteur n’est, en ces temps de coronavirus, pas aussi puissant que d’habitude, il a ainsi fait frémir le public sur sa détente verticale de la 80e.
« Avoir 25 000 ou 5 000 personnes derrière toi, ce n’est pas pareil du tout. J’espère que la situation avec le virus va bientôt se normaliser et que la Meinau pourra de nouveau être remplie. C’est important, car c’est un vrai plus quand physiquement, nous sommes dans le dur. »
Avec le rebond de l’épidémie, les Bleus vont, à l’évidence, devoir s’habituer à cette ambiance feutrée. À Monaco dimanche, ils ne seront pas dépaysés. Nettement moins en tout cas que lors de leurs deux échéances suivantes dans cette Meinau masquée, presque bâillonnée, face à Lille le 4 octobre et Lyon le 18. « Oui, mais je crois que ça va être plus facile de jouer contre les gros que contre Dijon qui a beaucoup défendu, espère un Mitrovic confiant. On a toujours répondu présent contre les grosses équipes à la Meinau. Je pense que ce sera encore le cas. »