dna a écrit : Le Racing braque Lyon
Grâce à deux buts sur coups de pied arrêtés, des Strasbourgeois archi dominés ont réussi le hold-up parfait hier sur la pelouse d’un OL qui a raté un penalty et touché trois fois les montants (2-1). Les voilà en demi-finales de la Coupe de la Ligue.
Les Bleus ne connaîtront que ce soir les trois autres qualifiés pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue et que demain (20h45), après le tirage au sort, le nom de leur adversaire le mardi 29 ou le mercredi 30 janvier. Mais ils peuvent partir tranquilles aujourd’hui en stage à Murcie (Espagne), avant leur rentrée en Ligue 1 dimanche (17h) à Toulouse.
Un nouvel exploit majuscule
Hier, la troupe de Thierry Laurey, qui s’était déjà offert le luxe de sortir Lille en 16es à la Meinau (2-0), puis Marseille en 8es au Vélodrome (1-1, 4-2 aux tirs au but), a signé un nouvel exploit majuscule en allant tanner la peau de Lyon au Parc OL (2-1).
Pourtant, lorsqu’à la pause, l’arbitre Clément Turpin renvoie les deux équipes aux vestiaires, il n’est nul besoin d’être un grand expert du football pour comprendre que le Racing est en train d’esquisser ce qui ressemble à un hold-up parfait.
Il n’a tiré qu’une fois au but : sur un penalty généreux et victorieux de Ludovic Ajorque à la 26e , d’une impeccable frappe croisée du gauche dans le soupirail d’un Gorgelin parti du bon côté.
Deux minutes plus tôt, le directeur de jeu a estimé que le latéral de l’OL Tete a déséquilibré Martin dans la surface au sortir d’un une-deux avec Thomasson, alors que l’international néerlandais a touché le ballon.
Jusque-là, l’équipe de Thierry Laurey ne l’avait, elle, pratiquement pas touché. Mais les joueurs de Bruno Genesio, qui le confisque, n’ont pas été non plus excessivement dangereux. Leur tir le plus menaçant, signé Marçal, a filé de peu à côté (15e ), alors que les deux tentatives cadrées du même Marçal (2e ) et d’Aouar (22e ) ont été captées sans souci par Kamara.
Mais sitôt l’ouverture du score strasbourgeoise, Nabil Fekir et les Gones vont singulièrement hausser le ton. Bilan : deux tirs sur les poteaux de Terrier (42e ) et Depay (45e ), une égalisation refusée à Fekir pour un hors-jeu certes avéré (39e ) et un penalty raté par le capitaine lyonnais, fauché quelques instants plus tôt par Martinez (45e +2).
L’attaquant international a beaucoup trop ouvert son pied gauche et raté le cadre d’un bon mètre.
Lala blessé au dos
Bref, sans la sortie sur blessure de Kenny Lala, touché au dos dès la 8e et contraint de céder sa place à Dimitri Lienard huit minutes plus tard, Caci basculant alors au poste de latéral droit, le tableau serait idyllique pour les Bleus.
Il aurait même pu l’être davantage si Ajorque, un peu court, avait pu catapulter au fond un centre en retrait de Thomasson (47e ).
À la pause, le coach de l’OL Bruno Genesio a ébauché un remodelage tactique en lançant Bertrand Traoré et en passant à une défense à quatre. Un choix payant, puisque dès la 49e , le Burkinabé, servi dans les 16 m par une déviation de Depay, expédie un missile dans la lucarne gauche de Kamara.
On se dit alors que le temps risque de paraître bien long aux Bleus. Mais non ! Car sur un corner côté gauche de Dimitri Lienard, Lamine Koné, déjà buteur contre Nice juste avant la trêve, décolle au-dessus de Traoré et Denayer pour marquer d’une tête décroisée (52e ).
Grâce à deux buts sur coups de pied arrêtés, le Racing vient d’entrouvrir les portes des demi-finales, ultime marche avant la finale du samedi 30 mars au stade Pierre-Mauroy de Lille.
Il sera même à deux doigts de les ouvrir plus grand encore sur un contre supersonique amorcé par Ajorque et Fofana, mais dont la conclusion échappera à Thomasson, trop imprécis sur son tir enroulé du gauche (70e ).
Deux fois, il a eu l’occasion de sonner les Lyonnais pour le compte. Il ne l’a pas fait et l’OL ne désarme pas, au contraire. Sur un coup franc de Fekir à 25 m, il touche du bois pour la troisième fois, en l’occurrence le poteau gauche de Kamara qui a détourné le ballon du bout des gants et qui, sur le renvoi, repousse la reprise à bout portant de Terrier (74e ).
Un Kamara qui regardera aussi passer, avec une pointe de soulagement dans le regard, une tête de Ndombélé juste à côté de sa lucarne droite (80e ), puis saura se montrer décisif sur un nouveau coup de fusil de Fekir (86e ).
Le Racing signe ainsi un exploit retentissant chez une équipe qui n’avait perdu qu’un seul de ses quinze précédents matches officiels.
Pour la première fois depuis son deuxième sacre en 2005, il s’invite dans le dernier carré de la Coupe de la Ligue.