Total sport a écrit :La fin de 5 ans d’enfer ?
14 mai 2010, le Racing Club de Strasbourg s’incline sur la pelouse de Châteauroux (2-1) et file tout droit, pour la première fois de son histoire, au troisième échelon national. Déjà en proie à des difficultés financières, le club met tout en oeuvre pour retrouver immédiatement l’antichambre de l’élite. Après un début de saison raté et une seconde moitié de championnat toutes voiles dehors, le club alsacien échoue à la 4ème place. La dernière sortie à domicile face à Bayonne (2-0) sonne comme le chant du cygne, le Racing perd son statut professionnel.
Personne n’a oublié l’insoutenable été 2011 ponctué de rebondissements qui aboutiront à la liquidation judiciaire du club et son redémarrage en CFA2 sous la direction de François Keller à la tête de l’équipe première. Après avoir réussi l’exploit de monter une équipe compétitive en une semaine, l’ancien joueur et frère de Marc Keller survole relativement la poule C de CFA2 et s’offre la montée en mai 2012 à la Meinau face à Chaumont (2-0) à trois journées du terme du championnat.
Secoué et sérieusement balloté dans les joutes de CFA, le Racing peine à faire respecter son rang et se fera « marcher dessus » à de nombreuses reprises. Au lendemain d’une cinglante défaite à domicile face à Moulins au début du mois d’avril 2013 (0-4), le retard comptable est rédhibitoire pour espérer une éventuelle promotion en National. A huit matchs du terme, il faudrait une improbable série pour décrocher le graal. En écartant Yzeure (0-1), Sarre-Union (2-0), La Duchère (1-5), Belfort (2-1), le Racing se paie le luxe de s’offrir le scalp de Grenoble au Stade des Alpes dans un match qui s’apparente au hold-up du siècle (0-1) où les bleus se sont faits salement bousculer. Un match nul plus tard face à la réserve du Paris-SG (1-1), le Racing s’offre l’impensable six semaines plus tôt, une finale face au leader Raon pour une place en National.
La suite tout le monde la connait, après de nouvelles péripéties administratives, c’est sur le terrain que le Racing s’impose et s’offre le titre pour accéder à l’échelon supérieur (2-3). Lors de cette saison de CFA, le RC Strasbourg, devenu entre-temps « Alsace », n’aura été leader que l’espace de 49 minutes. Les 49 dernières, suffisant pour sabrer le Champagne !
Août 2013, les supporters sont pleins d’espoirs, le rêve de retoucher au monde professionnel est au bout de la saison. Malheureusement sur le terrain, leur Racing est méconnaissable, apathique, et sombre journées après journées dans les tréfonds du classement. Sportivement, à la fin de l’exercice, le club strasbourgeois est relégué en CFA. Retour à la case départ !
Comme souvent du côté de la Meinau, l’été est agité. Alors que plus personne n’y croyait, la DNCG (Direction Nationale de Contrôle et de Gestion), qui avait toujours donné des sueurs froides aux supporters, fait du petit bois du pauvre club de Luzenac en l’excluant des championnats nationaux. Permettant de fait au RC Strasbourg de bénéficier d’un repêchage inespéré.
C’est un véritable tsunami qui touche alors le Racing et surtout son effectif, qui est renouvelé à près de 70%. Sous la direction de Jacky Duguépéroux, le Racing se retrouve peu à peu mais peine à aller chatouiller les équipes de tête, malgré quelques coups d’éclats comme la victoire à Bauer face au Red Star (1-2), les bleus éprouvent les plus grandes difficultés face à des cylindrées bien plus modestes comme cette défaite face à Avranches à la Meinau (1-2) en fin d’année.
A l’instar de sa situation en fin de saison en CFA, le Racing accuse un gros retard comptable à deux mois du terme du championnat et voit les trois strapontins pour la Ligue 2 lui tourner progressivement le dos. Qu’à cela ne tienne, bis repetita, Seka et ses coéquipiers s’offrent un incroyable grand chelem de six victoires consécutives pour avoir le droit de disputer ce dernier match. Ce dernier match dans un Stade de la Meinau qui sera plein comme un oeuf (26724 spectateurs attendus) à guichets fermés.
Chose cruelle, même en cas de victoire vendredi face à la modeste équipe de Colomiers, le Racing n’a plus son destin en main. Il est certain que tout le stade aura un oeil sur son smartphone pour guetter avec angoisse l’évolution du score des matchs Bourg-Péronnas et du Paris FC, gare à la saturation du réseau. S’il faut une victoire au Racing pour espérer, il faudra également prier que la roue tourne dans le bon sens sur ces deux autres pelouses pour que le club puisse refermer définitivement les portes de l’enfer dans lequel il est plongé depuis 5 ans.
Le Fil Rouge
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Re: Le Fil Rouge
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Re: Le Fil Rouge
Dna a écrit : Un effectif à construire Bientôt les grandes manœuvres
Dans son ambition de retrouver le monde professionnel, le Racing devra se montrer inspiré dans son recrutement.
C’était peut-être la saison pour en profiter. Mais voilà, à un point près, ça n’a pas voulu sourire, la faute à une première partie de saison trop moyenne et à une seconde où les trois premiers n’ont pas craqué.
Et la suite s’annonce coton. En effet, le conseil d’administration de la Ligue a décidé de changer les règles du jeu il y a quelques jours. Si la Fédération entérine la décision décrétée par le foot pro, il n’y aura que deux montées en Ligue 2 au printemps 2016.
Neuf éléments ont un contrat pour la saison prochaine
Cela donne un tiers de chance de moins de réussir, mais le Racing n’entend pas reléguer ses ambitions au fond de sa poche. Et le calendrier de l’intersaison pourrait l’y aider. Dépendants du feuilleton Luzenac il y a un an pour envisager une saison en National, les dirigeants strasbourgeois n’auront pas à attendre jusqu’à la mi-juillet pour bâtir leur effectif. Même si en la matière le chantier est important.
Pour l’heure, seuls neuf éléments ont un contrat valable pour la saison prochaine. Il s’agit de Milovan Sikimic, Jean-Philippe Sabo, Corentin Munch, Jérémy Grimm, Abdelhak Belahmeur, Dimitri Lienard, Yannick Aguemon, Stéphane Bahoken et Frédéric Marques, de retour après six mois au Paris FC.
Cela dessine une base même si cela ne garantit pas qu’ils seront tous là à la reprise, un Lienard pouvant par exemple être tenté de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Et tous les autres acteurs de la saison sont libres et beaucoup ne risquent pas de revenir.
Il y a ceux qui sortent d’un échec flagrant à l’instar de Stanislas Oliveira, qui traverse un long tunnel de blessures, Guillaume Gauclin, relégué au rôle de gardien remplaçant ce qui n’était pas programmé initialement, Francisco Donzelot, qui a dépanné en début de saison mais n’a plus joué depuis janvier, et Mamadou Camara, qui ne s’est pas imposé.
Alassane Ndiaye (Arles-Avignon), Jérémy Blayac (Angers), Abdallah Ndour et Mayoro Ndoye (Metz) sont prêtés ce qui rend leur situation singulière.
Les deux derniers seront peut-être utiles à la maison grenat reléguée en L2. Le buteur, auteur de 12 buts en 14 matches, a parfaitement tiré profit de son séjour alsacien pour se relancer et sans doute séduire quelques observateurs du monde pro. Alassane Ndiaye, en froid avec le staff technique à son départ du Vaucluse, retrouve aussi un club chamboulé par une relégation en National.
Ernest Seka, pilier de la défense alsacienne, devrait faire partie des candidats au départ, sa saison, notamment en sa première partie, n’étant pas passée inaperçue. On prête à des clubs de L2 le souhait de l’enrôler. En face, le Racing, même avec une masse salariale et un budget à la hausse – pour le passage devant la DNCG envisagé entre le 1er et le 10 juin, les dirigeants préparent un budget de l’ordre de 5,5 millions d’euros –, aura du mal à lutter.
« Une masse salariale en augmentation »
Il reste enfin les joueurs dont la saison a été prometteuse, dont le discours peut correspondre à un engagement plus durable, dont le profil les inscrit dans le panorama strasbourgeois. Dans la dernière catégorie, Robin Binder, qui devra être réopéré, et Brian Amofa, deux enfants du club, pourraient rempiler.
La saison qui vient de s’achever a été celle de la révélation pour Yoann Salmier, arrivé dans l’anonymat le plus total, devenu numéro 2 dans la hiérarchie des défenseurs centraux. Il s’agit sans doute d’envisager une négociation pour que les deux parties puissent s’accorder.
Il reste deux éléments arrivés en cours de route qui ont été bien utiles, Alexandre Oukidja, le gardien, et Mickaël Chrétien. Enfin, Marc Fachan a vécu une saison perturbée par les blessures depuis janvier et, de son rétablissement définitif risque de dépendre la suite.
Et en matière de recrutement ? « On sera en avance par rapport à la saison dernière et on aura une masse salariale en augmentation, rassure Marc Keller. Après avoir discuté avec Jacky Duguépéroux, on se réunira dans la foulée avec la cellule recrutement. » Et ce sera alors le début des grandes manœuvres.
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Re: Le Fil Rouge
Dna a écrit :Après l’échec du Racing dans la course à la montée en Ligue 2 « Ce n’est qu’un début »
Marc Keller a forcément exprimé des « regrets » après l’échec des Strasbourgeois dans la course à la montée en Ligue 2. Mais le président du Racing assure que le club va se donner les moyens de rebondir dès la saison à venir…
Jusqu’au bout, le “prési” y a cru. Marc Keller l’a d’ailleurs dit et répété vendredi soir, dans les vestiaires de la Meinau. Mais pour monter « il fallait un miracle et il n’a pas eu lieu », comme il l’a aussi souligné, quelques minutes après le clap de fin de cette saison 2014/2015.
« Les joueurs ont redonné espoir à tout un club, toute une ville, toute une région »
En effet. Bourg-Péronnas a gagné (2-0), le Paris FC n’a pas perdu (0-0) et ce matin, le Racing est bel et bien scotché à une 4e place synonyme de troisième saison d’affilée en National.
Mais au-delà de la « déception », Marc Keller a voulu se montrer positif et rassurant pour l’avenir du club alsacien. « Je suis déçu, mais résolument positif », a-il ainsi lancé à plusieurs reprises.
Positif, notamment à l’heure de faire le bilan sportif de la saison. « Je trouve qu’on a fait une saison magnifique, assurait ainsi le patron du club dans une salle de presse bondée. Depuis le mercato d’hiver, on fait même un parcours incroyable, avec 13 victoires en 17 matches. Je suis fier du travail effectué ces six derniers mois. Les joueurs ont redonné espoir à tout un club, toute une ville, toute une région ».
Sûr que le Racing n’a pas à rougir de sa fin de saison. L’an passé, le Gazelec Ajaccio était monté avec 60 points, là où le Racing en compte… 65 !
Mais en attendant, cela n’a pas suffi aux Alsaciens pour retrouver le monde professionnel.
Cette issue n’a rien de dramatique, toujours si l’on en croit un Marc Keller déjà tourné vers la saison à venir. « On y croyait, mais on s’est préparé au cas où », a-t-il ainsi indiqué.
Il y a quelques semaines, le capital du RCSA a été augmenté (à hauteur de 300 000 euros) par les actionnaires historiques. Et les ambitions du club pour la saison à venir seront toujours aussi élevées.
« Tout ne s’arrête pas ce soir (vendredi soir) , a ainsi asséné le président. On va essayer d’augmenter encore le budget, pour pouvoir augmenter la masse salariale ».
Marc Keller est d’ailleurs affirmatif : l’équipe alsacienne sera compétitive pour l’exercice à venir. « Le National est un championnat extrêmement difficile, mais on est armé pour faire les bons choix. Il faut capitaliser sur cette saison et améliorer encore l’équipe. C’est notre 3e saison en National, on va faire du sur-mesure pour mériter cette montée ».
Dès mardi, Marc Keller va recevoir Jacky Duguépéroux, puis les joueurs strasbourgeois et commencer à esquisser le visage du Racing version 2015/2016.
Sauf improbable retournement de situation, celui qui a permis au club alsacien d’accrocher deux coupes de la Ligue devrait toujours être à la tête de l’équipe alsacienne pour le prochain exercice.
« Jacky (Duguépéroux) est très déçu ce soir (vendredi). Mais c’est un vieux lion et une fois la déception passée, on pourra repartir au combat », indique Marc Keller, enclin à poursuivre avec le même technicien.
« On fera tous les efforts nécessaires pour monter »
Du côté des joueurs, les incertitudes sont plus nombreuses. Les meilleurs pourraient partir voir ailleurs (à l’instar d’Ernest Seka, par exemple) et les “prêtés” rentrer au bercail (Jérémy Blayac, Alassane Ndiaye, Mayoro Ndoye, Abdallah Ndour…).
Le chantier s’annonce conséquent pour rebâtir un effectif compétitif dès le mois d’août. Mais Marc Keller, encore une fois, a préféré mettre l’accent sur les points positifs.
« La saison qu’on a vécue était forte en émotion, a-t-il ainsi rappelé. On a eu 120 000 spectateurs à la Meinau, on a fait deux fois le plein. Et ce n’est que le début. Le Racing est vivant et on fera tous les efforts nécessaires pour monter ».
En espérant que, cette fois, la mission “remontée” soit couronnée de succès.
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Re: Le Fil Rouge
Les DNA toujours un train de retard
Concernant Seka :

Concernant Seka :
L'Alsace a écrit :Le défenseur central aurait été lié au RCSA jusqu’en 2016 en cas de montée en L2. Aujourd’hui, il est libre et ambitionne de découvrir la Ligue 2. Sa saison pleine devrait le lui permettre. Sochaux et Brest suivent le lauréat de notre Top 5.
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Re: Le Fil Rouge
où tu vois un train de retard ??? le racing ne monte pas il est donc libre de partir....mais pourrait continuer si une proposition pouvait lui convenir 

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Re: Le Fil Rouge
Dans les deux articles des DNA, on a l'impression que Seka est encore sous contrat : " Les meilleurs pourraient partir voir ailleurs" ou "Ernest Seka, pilier de la défense alsacienne, devrait faire partie des candidats au départ". Alors qu'il n'est tout simplement plus sous contrat 

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Re: Le Fil Rouge
et alors, il est libre de tout engagement je ne vois pas où est le problème, si le contrat stipule la non montée en L2 il est libre, ça ne change rien, ..mais pourrait prolonger s'il le souhaite 

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Re: Le Fil Rouge
Si seulement..Tenor a écrit :mais pourrait prolonger s'il le souhaite
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Re: Le Fil Rouge
vu le tour d'honneur qu'il a fait vendredi, c'était clairement un tour d'adieux.
à son âge, il sait qu'il ne doit pas traîner s'il veut jouer plus haut, il ira jouer en L2 c'est certain, quelque soit l'offre que le racing lui fait.
à son âge, il sait qu'il ne doit pas traîner s'il veut jouer plus haut, il ira jouer en L2 c'est certain, quelque soit l'offre que le racing lui fait.
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Re: Le Fil Rouge
Le chantier est ouvert au Racing
Avec deux tiers de l’effectif 2014-2015 en fin de contrat, le RCSA, 4e , va devoir rebâtir un groupe pour décrocher la montée en Ligue 2 au printemps 2016. Etat des lieux avant le lancement du projet par le chef de chantier Jacky Duguépéroux dont le contrat sera prolongé demain.
Jacky Duguépéroux restera-t-il ? Oui. Le coach avait pourtant déclaré en début d’exercice qu’il considérerait comme un échec personnel de ne pas mener son club de toujours en Ligue 2 dès cette saison. Mais l’exceptionnel parcours de ses joueurs depuis janvier, champions du cycle retour, l’a amené à revoir sa position. Interrogé vendredi à la Meinau, il s’en est tiré par une pirouette. De celles qu’il affectionne pour éluder une question. « C’est un échec personnel. Car j’ai été l’un des seuls à croire depuis le début que c’était possible. »
Le voir refuser la prolongation que Marc Keller lui proposera demain constituerait une colossale surprise. « Qu’il me le dise directement ! » , a-t-il lancé dans une feinte bravade lorsque la presse lui a signalé, sitôt le succès contre Colomiers, que son président souhaitait le garder. ‘‘Dugué’’ a ‘‘repiqué au truc’’ et seul un naufrage pourrait désormais le pousser à quitter le navire bleu de son propre chef.
Avec quels joueurs ? Ils ne sont plus que 9 sous contrat : Jean-Philippe Sabo, Dimitri Lienard, Jérémy Grimm, Stéphane Bahoken, Yannick Aguemon, Abdelhak Belahmeur, Corentin Munch, Frédéric Marques (censé revenir du Paris FC, promu en L2, mais dont l’avenir ne s’écrira pas forcément en Alsace) et Milovan Sikimic.
Pour ce dernier, réduit à un rôle d’ambianceur de vestiaire en fin de saison, l’hypothèse de la résiliation est la plus probable. A condition que le Racing lui paie l’intégralité de sa dernière année. S’il reste muet sur le sujet, le Serbe, qui fêtera ses 35 ans en octobre et se sait proche de la fin, ne fera aucune concession sur ses confortables émoluments. Une séparation amiable permettrait cependant au club de réaliser une économie substantielle sur les charges patronales.
Pour les autres, difficile, à l’exception de Marques donc, d’envisager un départ, si tant est qu’ils en aient envie.
Qui va partir ? 15 des 24 joueurs de l’effectif 2014-2015 sont libres depuis vendredi (2). Guillaume Gauclin (très vite relégué au rang de doublure), Francisco Donzelot, Stanislas Oliveira (dont le passage de deux saisons, marqué par les blessures, est un échec) et Mamadou Camara (qui n’a quasiment jamais joué) ne seront pas présents à la reprise le 29 juin. L’ex-Carquefolien Marc Fachan, que trois sévères entorses aux chevilles ont envoyé des mois durant à l’infirmerie (1), n’a pas eu le temps de convaincre. Il n’est pas rétabli et ça ne plaide guère en sa faveur. Robin Binder, pratiquement blessé durant ses deux années de bail et qui va devoir être réopéré, n’a pas du tout joué en National cette saison.
Mais le natif de Haguenau est jeune (21 ans) et a le profil du joueur de complément qui ne coûte pas cher. Ça lui laisse une chance. Idem pour Brian Amofa (22 ans), très peu utilisé depuis fin septembre (1 titularisation et 8 bouts de matches).
A la peine à son arrivée au mercato d’hiver, Michaël Chrétien est monté en puissance. Comme il l’espérait, le latéral droit a relancé sa carrière. Il reconnaît avoir reçu quelques appels, mais assure « ne pas fermer la porte à Strasbourg, même en National. Ici, j’ai vécu six bons mois. A mon âge (Ndlr : 31 ans le 10 juillet), j’ai les pieds sur terre. Au Racing, j’ai retrouvé le plaisir de jouer et ça n’a pas de prix. »
Seka et Blayac impossibles à retenir ?
Venu de Saint-Brice-sous-Forêt (DSR) l’été passé, le défenseur axial Yoann Salmier, engagé sous licence amateur dans l’anonymat le plus complet, a été la révélation de la saison (19 matches). Un contrat fédéral va lui être proposé. Le gardien Alexandre Oukidja, souvent décisif lors de la 2e moitié de saison, confie avoir fait l’objet « de sollicitations en D1 belge et roumaine » et « d’approches en L2 » , mais ne cache pas sa priorité : « Rester. » Les deux parties devraient s’entendre.
Pour Ernest Seka, que le RCSA aurait pu conserver un an en cas de montée, l’heure du départ a sans doute sonné. Le capitaine n’a jamais caché vouloir découvrir la L2 à 28 ans. Sochaux et Brest le pistent. Même s’il n’a rien dévoilé de ses intentions, on le voit mal laisser passer cette opportunité.
Reste le cas des quatre joueurs prêtés. Alassane N’Diaye (7 buts, 3 passes) n’est guère enclin à regagner son port d’attache, Arles-Avignon, surtout après la relégation du club vauclusien en National. S’il a connu un coup de moins bien en fin d’hiver, l’attaquant a plutôt convaincu. Mayoro N’Doye et Abdallah Ndour, qui a gagné en constance sur la fin, aussi. Mais les deux Messins pourront sans doute donner un coup de main à leur club, relégué en L2.
Quant à Jérémy Blayac, à qui il reste un an à Angers, promu en L1, il n’a pour l’instant qu’une idée arrêtée : « Quitter Angers. Mais j’y ai un bon contrat et je ne me suis pas projeté sur la suite. »
L’homme qui a réveillé le secteur offensif et tiré profit de son passage en National pour se rappeler au bon souvenir des recruteurs ne devrait pas manquer de propositions et ne l’ignore pas. Un buteur de cet acabit ne court pas les rues et tous les clubs de Ligue 2 sont en quête de la perle rare.
(1) Il n’a disputé que 12 matches de National et seulement 2 depuis le 28 novembre.
(2) Officiellement le 30 juin.