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Perso, c'est comme ca que je l'avais compris en live et n'avait pas trop compris la polémique du momentLe directeur de jeu appelle donc le capitaine corse, Anthony Colinet, pour lui signifier qu’il avertit Filippi, en désignant le fautif, toujours couché au bord de la pelouse.
pareilPoY a écrit :Perso, c'est comme ca que je l'avais compris en live et n'avait pas trop compris la polémique du momentLe directeur de jeu appelle donc le capitaine corse, Anthony Colinet, pour lui signifier qu’il avertit Filippi, en désignant le fautif, toujours couché au bord de la pelouse.
ECHOS DU RACING
À la Meinau, les Strasbourgeois s’en sont sortis, in extremis, en un match tendu au possible.
TACTIQUES FLUCTUANTES. – La rencontre entre le Racing et Ajaccio a été émaillée de moult accrochages, blessures et incidents. Deux joueurs ont notamment abandonné leurs coéquipiers en route. Côté corse, afin d’anticiper la suspension à venir de Romaric Filippi, Thierry Laurey avait décidé de relancer Matthieu Sans dans une défense à cinq. Las. Le défenseur s’est blessé en première mi-temps. Le Gazélec s’est ensuite réorganisé dans une configuration plus traditionnelle, en 4-4-2. Le staff technique ajaccien risque de manquer de défenseurs centraux pour le prochain choc, à Mezzavia, face à Orléans.
À FROID. – Sur un tacle déclenché sur un mode désespéré, avant la pause également, Francisco Donzelot s’est blessé à la cuisse, incapable de poursuivre le match. Abdelhak Belahmeur a été contraint de rentrer dans l’urgence. « On a compris tardivement sur le banc, explique le milieu offensif. C’était compliqué parce qu’Ajaccio menait au score. Tu crains de te blesser dans ces cas-là. L’important, c’est de jouer simple. » Belahmeur a pu parfaire son échauffement à la pause et est monté en intensité en seconde période.
CONFUSION. – Il a été au cœur d’un des incidents de la seconde période, l’un des plus spectaculaires, qui a donné lieu à une sacrée confusion. Ajaccio jouait depuis un bon moment la montre pour préserver son but d’avance, le Racing avait parfois tendance à s’énerver. À la 82e minute, le ton est franchement monté d’un cran lorsque Belahmeur a tenté de déborder sur le côté gauche où Romaric Filippi est allé allègrement le découper. Couché en dehors du terrain, le défenseur a simulé une blessure, sentant qu’il ne valait mieux pas la ramener sous peine (peut-être) de se voir expulsé. « J’ai revu les images et, objectivement, il méritait le rouge sur l’action, indique encore Abdelhak Belahmeur. Je l’ai vu arriver au dernier moment et j’ai pu l’esquiver. Si on n’avait pas été mené, j’aurais pu en rajouter pour le faire expulser. Mais bon, il fallait égaliser. » Après que les esprits se sont un peu calmés, M. Zamo a décidé de ne donner que jaune au coupable. Mais dans l’interdiction de le lui donner directement puisque Filippi se faisait « soigner » en dehors du terrain, il l’a signifié au capitaine ajaccien, Anthony Colinet, déjà averti à l’heure de jeu. Le banc strasbourgeois a mal interprété la gestuelle arbitrale et a songé à déposer une réserve, croyant que l’arbitre avait zappé le carton du capitaine. Le speaker s’y est mis pour tenter d’interrompre le match. Finalement, M. Zamo a expliqué sa démarche et les choses sont rentrées dans l’ordre.
ARRÊTS DE JEU. – Au moins, le trio arbitral a donné près de six minutes d’arrêts de jeu à jouer. Et le Racing en a profité pour égaliser, sur penalty. Ribas a pris ses responsabilités en dépit de sa production médiocre. « Je n’ai pas hésité, a souligné le buteur uruguayen. Ça fait du bien. Je n’avais pas marqué depuis Dijon (ndlr : le club qu’il a quitté sur un titre de meilleur buteur en L2 en 2011). Enfin en équipe première parce qu’avec la réserve de Guayaquil, j’avais aussi marqué. »
DNA
DES EGO TOUS ÉGAUX ?
L’arrivée des quatre recrues hivernales a étoffé le groupe strasbourgeois et bouleversé la hiérarchie dans le onze de départ. Cette concurrence accrue fera forcément des déçus et chatouillera les ego. Sauf si tous les joueurs se sentent sur un pied d’égalité. Le coach François Keller assure ne condamner personne.
La sentence, lancée jeudi à la veille de la réception d’Ajaccio, avait un peu surpris. Mais le ton de François Keller avait été suffisamment péremptoire pour que ses interlocuteurs puissent penser qu’elle traduisait le fond de sa pensée : « Nous avons des engagements moraux envers les joueurs qui nous sont prêtés et leurs clubs d’attache. Même si Ali Bamba (prêté par Metz où il est sous contrat jusqu’en 2015) avait été mauvais lors de ses trois premiers matches, il aurait joué contre Ajaccio. »
À travers ses propos semblait transparaître une prime à la nouveauté guère agréable à entendre pour les Bleus qui, depuis 2011, ont extirpé le Racing des bas-fonds du CFA2. Il faut dire que depuis l’active campagne hivernale de recrutement, le coach a l’embarras du choix. « Plutôt l’embarras que le choix, comme aurait dit Coluche » , plaisantait-il samedi au lendemain du nul contre Ajaccio (1-1), avant d’apporter, plus sérieusement, un correctif à sa sortie de jeudi. « En fait d’engagements moraux, ce sont plutôt des non-dits. Il n’y a rien de contractuel, mais des clubs comme Metz et Nice ne nous prêtent pas leurs joueurs pour qu’ils fassent banquette. Ils le font pour que nous leur donnions du temps de jeu. Mais si le joueur prêté est nul, il ne jouera pas, c’est évident. Ce que je voulais dire jeudi, c’est qu’à état de forme égal, un joueur prêté jouera. Car il ne faut pas oublier que certains sont arrivés parce que nous avions des carences. »
Pacho Donzelot contre Fréjus et Julien Perrin face à Ajaccio en ont fait les frais. L’arrivée de trois titulaires (Mamadou Bah, Ali Bamba et Sebastian Ribas) et d’un joker de luxe qui aspire à le devenir (Alexandre Mendy), mais aussi le retour ou l’avènement de joueurs longtemps blessés (Ludovic Golliard, Stanislas Oliveira et bientôt Milovan Sikimic, voire Stéphane Noro) ont enrichi un groupe qui, dans le même temps, n’a perdu que trois éléments : Anthony Sichi (Cannes), Omar Hassidou (Sarre-Union) et Saidou Sow. Le premier était réduit ces derniers temps à un rôle secondaire. Les deux autres n’étaient plus alignés depuis des lustres.
« L’intérêt du club prime tout »
Cette abondance de biens pourrait-elle nuire à l’ambiance d’un vestiaire où les anciens peuvent légitimement se targuer d’avoir sorti le club de la mouise ? « Contre Ajaccio, il n’y avait dans le onze de départ que trois joueurs présents en décembre 2012 (Billy Modeste, Gauthier Pinaud et Pacho Donzelot). Preuve que dans un club, tout va très vite » , contre-argumente F. Keller. « En deux ans et demi comme coach de l’équipe une, j’ai appris que la gestion humaine pose beaucoup moins de problèmes que les résultats. Tant que l’équipe gagne, personne n’a rien à faire des états d’âme individuels. Ils ne deviennent problématiques que lorsque les résultats ne suivent pas. Moi, je n’en ai pas, car je suis jugé sur la performance. Je ne me sens prisonnier d’aucun engagement, ni avec les « anciens », ni avec les nouveaux. En foot, la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain et mes choix n’ont rien de définitifs. Pas plus avec Julien Perrin, qui m’a demandé à jouer moins haut, mais plus en soutien qu’en pointe, et l’a très bien fait à Uzès, qu’avec qui que ce soit d’autre. La nouvelle blessure de Pacho le prouve : nous aurons besoin de tout le monde.
Simplement, depuis le mercato, l’effectif est plus large et je dois faire des choix. Alors, je les fais, avec un seul credo : l’intérêt du club prime tout. L’an passé, trois titulaires (Guillaume Gauclin, Jean-Philippe Sabo et Yann Bénédick) sont arrivés à l’hiver et ça s’est bien passé parce que l’équipe a enchaîné les bons résultats. Cette année encore, le recrutement hivernal a été guidé par les limites du groupe durant les six premiers mois. »
À charge pour les renforts de justifier sur la durée la confiance placée en eux et contribuer au rétablissement du club. C’est à ce prix que les états d’âme individuels, qu’exacerbent toujours une concurrence accrue – malgré les consensuels discours de façade -, resteront muets.
lalsace.fr