[13/14] 3ème J: Fréjus / Strasbourg - 1/0

[RACING1906]

DES INTENTIONS MAL PAYÉES

Même si tout n’est pas parfait en ce début de saison, les prestations des Bleus sont frappées du même sceau : leur volonté de faire vivre le ballon, fruit d’un travail assidu à l’entraînement bien mal récompensé avant-hier à Fréjus où ils ont subi leur premier revers (1-0).

Personne ne le niera, pas même les supporters de l’Etoile FC Fréjus/Saint-Raphaël : mené et finalement battu sur le plus petit des scores avant-hier au stade Pourcin après une bévue de son gardien Guillaume Gauclin que nul ne songe à accabler, le Racing aurait au moins mérité le point du nul sur sa 2e période.

Malgré une entame compliquée, sanctionnée par ce but paradoxalement encaissé au moment où ils relevaient la tête (19e ), les Strasbourgeois n’ont en effet jamais renié leurs intentions sur une pelouse pourtant à la limite du praticable. « On est content d’être en National et on ne va pas se plaindre de jouer sur des terrains comme ça. Mais c’était difficile de produire du jeu. Je pensais qu’on ne pouvait trouver de telles pelouses qu’en CFA » , relève un François Keller qui ne se réfugie cependant pas derrière l’état de l’aire de jeu pour justifier la défaite. « C’était injouable » , pointe quand même un Benjamin Genghini qui n’a tâté le gazon (?) varois qu’un gros quart d’heure et qui, du banc de touche, a observé les efforts incessants de ses partenaires. « Depuis un bon moment, notre travail à l’entraînement est basé sur la sortie de balle. Nous progressons vraiment dans ce domaine. Malgré cet échec à Fréjus, qui misait sur la provocation et distribuait des coups, nous réalisons un début de saison correct. Nous n’avons encaissé qu’un but en trois journées. Plutôt pas mal pour un promu. Mais nous n’en avons marqué que deux. C’est dans ce secteur que nous devons nous améliorer. »

François Keller n’en disconvient pas : en 2e période, les Bleus ont rendu une copie correcte qui aurait dû leur valoir une autre note que le zéro pointé qu’ils ont ‘’récolté’’. En trois rencontres de National, le RCSA a du reste donné à son jeu une vivacité et une variété rarement affichées la saison passée. « Peut-être sommes-nous meilleurs qu’en CFA, mais nos adversaires le sont aussi. Bien jouer, c’est une belle philosophie, mais ça ne veut rien dire. Je suis toujours méfiant quand on loue le beau jeu. Car les matches, il faut d’abord les gagner, même si tous les entraîneurs du monde rêvent d’y ajouter la manière. »
Solide derrière, timide devant
A Fréjus, la manière n’a pas payé. La faute à une entrée en matière délicate, dans la lignée de celle déjà pointée du doigt contre Uzès. « Nous n’avions pas la volonté de nous montrer attentistes, mais inconsciemment, quand tu te déplaces chez un candidat à la montée qui a perdu ses deux premiers matches à l’extérieur, tu commences par prendre la température » , argumente l’entraîneur. « Dans un tel contexte, l’adversaire cherche à te mettre tout de suite dans les cordes. Bien sûr qu’il faut corriger ces entames timides, mais ça ne m’inquiète pas. »

Pour Julien Perrin, la pénible première demi-heure du RCSA au stade Pourcin était de toute façon inéluctable. « Nous savions comment ça allait se passer. Ils nous sont rentrés dans la gueule dans la première demi-heure, mais nous avons plutôt bien répondu. Ils ne marquent que sur une erreur individuelle et il ne faut pas tout jeter après cette défaite 1-0. Nous aurions pu rapporter quelque chose. A nous de nous remettre en question et de bien travailler cette semaine pour le faire à Ajaccio. »

Si l’on excepte l’épiphénomène que constitue l’erreur de G. Gauclin à Fréjus, les Bleus se montrent en tout cas toujours aussi solides derrière (1). Mais avec deux buts marqués en trois journées (les deux contre Uzès), ils souffrent d’un déficit d’efficacité offensive qui n’est pas nouveau : en 2012-2013, ils n’avaient inscrit ‘’que’’ 47 buts en 34 journées de CFA. Un bilan plutôt faible pour un champion. Pour jouer cette saison un rôle devant, ils vont devoir gagner en réalisme.
(1) Le Racing a terminé la saison 2012-2013 avec la meilleure défense du groupe B de CFA (29 buts encaissés)

L'ALSACE

[Alkand]

purée le champ de patates

Comme tu dis.

Et encore c'est la reprise du championnat avec une pelouse qui a pu respirer un peu même s'il a fait chaud. Je n'imagine même pas cet hiver ce que ça va donner...

D'après Wikipedia

Surface : Gazon naturel
Capacité : 5 000 dont 2 500 assises
Affluence record : 3 500 en National 2009-2010 Étoile Fréjus Saint-Raphaël-Croix-de-Savoie

Inauguré en 1947, le stade porte le nom de Eugène Pourcin, l'une des nombreuses victimes de la rupture du Barrage de Malpasset ayant eu lieu le 2 décembre 1959. La tragédie de Malpasset ayant secoué l'Europe, de nombreuses personnalités ont aidé la ville. Le Real Madrid a offert au club la tribune principale du stade. Cette tribune fut renommé Tribune René Félix en 2005, sa capacité est de 600 places assises.

Vivement qu'on joue dans de vrais stades

[NéRiK]

Ca devrait être interdit une telle pelouse !!!

[RACING1906]

ECHOS D’APRÈS MATCH

ÇA CARTONNE. – Six cartons, dont quatre sortis avant la première demi-heure de jeu… M. Hamel a eu du boulot, vendredi soir à Fréjus. « Et encore là, ça va, a indiqué un habitué du stade Pourcin. Parce que la saison passée, ils ont rarement fini à onze ». Vu l’engagement parfois limite des Fréjussiens dans les duels, on comprend pourquoi. Côté strasbourgeois, Amofa et Ledy ont été avertis.

u NUIT BLANCHE. – Arrivés à leur hôtel niçois vers minuit, les Strasbourgeois ont quasiment passé une nuit blanche, puisque le groupe devait se lever à 4h du matin afin de prendre le premier avion pour Strasbourg, samedi matin, à 6h.

Pas simple, notamment pour Modeste et Belahmeur, qui ont enchaîné avec un match en fin d’après-midi avec la réserve, face à Dinsheim. Mais cela n’a pas empêché les deux “pros” de briller : Belahmeur a offert deux passes décisives et Modeste y est allé de son but, de la tête.

u INDIGNE. – L’état de la pelouse à Eugène-Pourcin a beaucoup fait jaser. Envahi de chenilles urticantes, le carré vert fréjussien était quasiment impraticable au bout d’une demi-heure de jeu. Les Strasbourgeois l’ont toutefois pris avec philosophie. « C’est surtout chiant pour eux, ils doivent jouer dessus toute l’année », a ainsi indiqué Julien Perrin. François Keller, lui, s’inquiétait plutôt pour la pelouse d’Ajaccio. Selon les joueurs de Fréjus, qui se sont déplacés en Corse lors de la 2e journée, l’état de la pelouse du Gazélec serait « largement pire ». Voilà qui promet...

u AFFLUENCE. – Le Racing fait toujours autant recette. Vendredi soir, à Fréjus, 1800 spectateurs ont été comptabilisés, soit 1000 de plus que les affluences habituelles du stade Eugène-Pourcin.

Si les groupes de supporteurs alsaciens ont apporté leur écot à ce beau score, quelques vacanciers amoureux du Racing avaient aussi fait le détour. À 3 euros la place debout, il n’y avait pas de quoi se priver.

DNA