Liga / Championnat d'Espagne

Vos impressions sur l'actualité du football en général
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argueti
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par argueti »

lundi 29 novembre 2010 : 21h00 FC Barcelone - Real Madrid
Qui est motivé pour voir le match ? :)
L'histoire est en marche ...
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silex57
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par silex57 »

Moi mais je le regarderais dans mon canapé ;)
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silex57
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par silex57 »

C'est bien parti le classico :
Alors que le Clasico approche, Lionel Messi a avoué mercredi qu'il lui serait «très difficile» de travailler avec Jose Mourinho, l'entraîneur du Real Madrid. «Si Mourinho venait à Barcelone, il devrait parler d'une façon différente. Je n'ai rien contre lui ou contre quiconque, et les gens qui travaillent avec lui en parlent en bien, a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien Marca. Je n'aurais aucun problème (s'il venait à Barcelone) mais je ne pense pas que cela arrivera».

Et pourtant, le technicien portugais avait déjà fait un passage en Catalogne, comme traducteur de Bobby Robson puis comme assistant de Louis van Gaal. Quoi qu'il en soit, le Ballon d'Or 2009 espère marquer le 29 novembre prochain, «non pas contre Mourinho mais contre le Real Madrid».
Après je trouve ça un peu léger de la part de Messi qui se base sur l'image qu'a Mourinho dans les médias. A priori c'est quand même un entraineur très proche de ses joueurs.
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Stan
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par Stan »

Bah, c'est juste de la comm pour ré-affirmer son identité barcelonaise et faire monter un peu la sauce, tu sais bien. ;)
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par Psychogene »

Vilanova (entraineur assistant du Barça) : "Mourinho est un entraineur qui ne parle jamais de football"

Y'en a qui ont bouffé du clown en tout cas avant le clasico :lol: :lol: :lol:
Matthieu
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par silex57 »

Ou qui connaissent rien au foot ;)
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argueti
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par argueti »

Almeria – FC Barcelone : 0-8
Butsb : Messi (17eme, 37eme et 67eme), Iniesta (19eme), Ariadela (27eme csc), Pedro (35eme) et Bojan (62eme et 73eme) pour le FC Barcelone
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par silex57 »

Et juste ensuite le Real a battu Bilbao 5-1, il va être chaud le classico !!
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FM17
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par FM17 »

la Liga ressemble au championnat portuguais des années 80 avec 2 clubs et le reste....c est dommage je trouve.
Vade retro Rudi Garcia...bouh t'es moche quand tu chouines
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Re: Liga / Championnat d'Espagne

Message par Psychogene »

Deux interviews coup sur coup (çà n'était pas de trop) parues sur fifa.com du mec qui dixit Vilanova ne parle jamais football:
Mourinho : "Je veux Zidane près de moi"

Partout où il passe, José Mourinho laisse son empreinte. Aux supporters du FC Porto, il a offert la Ligue des champions de l'UEFA. Aux fans de Chelsea, la Premier League. Les tifosi de l'Internazionale ne sont pas en reste, eux qu'il a régalés d'un triplé légendaire la saison dernière. Aujourd'hui au Real Madrid, celui que certains comparent au mythique Helenio Herrera a accordé un entretien exclusif à FIFA.com. Fidèle à son style, le Portugais jette un regard bien particulier sur le football et les hommes…

Comment vous définiriez-vous en tant qu'entraîneur ? Diriez-vous que votre meilleure référence est peut-être l'affection que vous portent vos anciens protégés ?
Les joueurs me regrettent comme je les regrette moi-même. J'ai laissé de vrais bons amis dans les clubs où je suis passé. Cela dépasse le cadre du football. Entre amis, c'est naturel de ressentir cette affection et cette nostalgie. C'est normal d'avoir envie que les choses se passent bien pour ceux que l'on a dirigés, avec lesquels on a partagé le vestiaire et les matches.

Regrettez-vous que certains medias aient créé une image antipathique de José Mourinho ?
Seuls ceux qui travaillent avec moi me connaissent vraiment. Seuls mes amis et ma famille me connaissent bien. Avez-vous déjà entendu l'un d'entre eux parler de choses dont m'accusent beaucoup de gens gratuitement ?

À votre arrivée à Madrid, vous avez annoncé que vous aviez besoin de temps pour mener votre projet à bien. Avez-vous atteint votre objectif en avance ?
Le Real Madrid joue bien et je dirais même qu'il joue très bien sur certains matches. Cependant, mon équipe n'est pas encore un produit fini. Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Une équipe ne se bâtit pas du jour au lendemain, comme par magie. Nous devons travailler dur jour après jour, faire preuve d'humilité et de sérieux, et mettre du plaisir dans tout cela. Ceci dit, je dois dire que je suis très satisfait du rendement de l'équipe et des résultats.

Confirmez-vous que vous n'allez pas recourir au mercato d'hiver pour aller chercher des recrues ?
Oui. Notre grande recrue de l'hiver, ce sera Kaká, qui va être un renfort fantastique pour nous. Qui est capable de faire signer un Kaká au mois de janvier ? Sur le marché, je ne vois aucun joueur de sa qualité.

Quel rôle tiendra Zinedine Zidane pour son retour au club ?
Un phénomène comme Zidane doit rester dans le football et travailler au Real Madrid. C'est pour cette raison que j'ai évoqué avec le président Florentino Pérez la nécessité de le "re-signer". Nous sommes en train d'étudier quel poste conviendrait le mieux pour exploiter toute sa connaissance du football. Je le veux près de moi, du vestiaire dont il a été le leader en tant que joueur.

Parlons de votre effectif. Quel joueur vous a le plus surpris depuis votre arrivée ?
Ce que je retiens de cette équipe, c'est l'ensemble qu'elle forme. Surtout les joueurs qui sortent moins du lot de par leur nom. Ensuite, il y a le caractère d'Iker Casillas, la qualité du métronome Xabi Alonso, un joueur du style de Xavi. Quand il prendra sa retraite, je suis sûr qu'il fera un grand entraîneur s'il en a envie. Il me rappelle Pep Guardiola quand je l'avais comme joueur. Il officiait déjà comme entraîneur sur le terrain.

D'autres noms ?
Je citerais en premier lieu Angel Di María. Il est très jeune. Il arrivait en provenance de Benfica pour disputer un championnat plus relevé et je dois dire qu'il s'est adapté à la perfection. Ángel est la surprise la plus agréable que j'ai découverte, avec le sérieux et le professionnalisme de joueurs comme Raul Albiol, Alvaro Arbeloa, Esteban Granero... Tous ces garçons travaillent très dur tous les jours pour être titulaires, pour jouer quelques minutes, pour ce qu'ils peuvent gagner. Je comprends que le sélectionneur de l'Espagne Vicente del Bosque compte avec eux. Ce sont de grands professionnels, des hommes qui vivent pour l'équipe.

Où situez-vous Karim Benzema ?
Karim doit comprendre qu'il ne joue pas tout seul. Il doit faire preuve de davantage de solidarité dans son jeu et travailler, surtout à l'entraînement. C'est ce qu'il est en train de faire et je me réjouis de ce changement d'attitude. Petit à petit, il accède aux premiers rôles et c'est mérité. Je suis très exigeant envers lui. Je veux qu'il soit aussi bon, voire meilleur, que le joueur que j'ai connu à l'Olympique Lyonnais. Je sais qu'il a des qualités et c'est pour cela que je ne le lâche pas.

Mesut Özil et Sami Khedira n'avaient pas l'expérience d'un très grand club. Êtes-vous satisfait de leurs performances ?
Ils font preuve d'un état d'esprit extraordinaire, ils sont travailleurs et ont soif d'apprendre. En plus, ce sont des garçons formidables. N'importe quel entraîneur prendrait plaisir à travailler avec eux. Je n'oublie pas le rôle de Joachim Löw dans leur explosion. Il a eu le courage de les lancer dans une Coupe du Monde malgré leur jeunesse et leur inexpérience. Il faut aussi remercier les entraîneurs du Werder Brême et de Stuttgart.

Cristiano Ronaldo pourra-t-il atteindre sous vos ordres le niveau qui était le sien à Manchester United ?
Cristiano est l'un des deux meilleurs joueurs du monde. Il ne faut pas aller chercher plus loin. Un jour, il est meilleur que Leo Messi, un autre, c'est l'Argentin qui lui est supérieur. Mais ces deux là sont à part. Beaucoup trop de choses qui se disent à propos de ce garçon ne correspondent pas à la réalité. C'est un grand professionnel qui vit pour le football, pour le pratiquer à son meilleur niveau.

Le mot "rotation" est à la mode chez les entraîneurs, mais vous semblez faire exception à la règle…
Un joueur qui travaille à fond et qui a une vie privée digne d'un véritable professionnel est capable de jouer tous les matches. J'en suis convaincu et je peux vous citer beaucoup d'exemples dans les équipes que j'ai entraînées : Frank Lampard et Didier Drogba à Chelsea, Javier Zanetti et Diego Milito à l'Inter. Les footballeurs peuvent jouer sans rotation en étant sérieux et en maintenant un bon niveau physique.

Comment fait-on pour inculquer la notion d'équipe à un groupe plein de grandes individualités ?
C'est très facile à comprendre : les joueurs font gagner les matches, les équipes gagnent et obtiennent les titres...

Certains vous accusent de ne pas trop faire cas des jeunes produits de la formation madrilène. Est-ce la réalité ?
Je ne connais aucun entraîneur qui n'aime pas lancer de jeunes joueurs. J'ai fait gagner le championnat d'Angleterre à des garçons de 18 ans comme John Obi Mikel et Lassana Diarra. Avec moi à Porto, Carlos Alberto est devenu le plus jeune joueur à marquer en finale de la Ligue des champions. J'ai lancé Davide Santon à 18 ans et des brouettes, ou bien Juan Carlos au Real Madrid. Tout ça prouve clairement que j'aime donner leur chance aux jeunes joueurs. Tous les entraîneurs veulent faire sortir des joueurs du centre de formation, mais il faut d'abord que les petites catégories fonctionnent bien, qu'elles travaillent à fond, qu'elles sortent de jeunes talents de façon régulière.

Certains entraîneurs veulent défendre leur style coûte que coûte. Vous avez déclaré préférer vous adapter au style et à l'identité du club dans lequel vous arrivez. Est-ce vraiment le cas ?
Chaque entraîneur a sa façon de travailler, qui est tout aussi respectable qu'une autre. Moi, j'aime tenir compte de la particularité du pays, sur le plan footballistique, et d'un club. La culture footballistique est très différente en Angleterre, en Italie et en Espagne. Pour gagner des championnats différents, il faut adopter les caractéristiques culturelles de la compétition que l'on dispute. En raisonnant de cette manière, j'ai gagné au Portugal, en Angleterre et en Italie dès ma première saison. Il faut bien connaître ses adversaires et leurs caractéristiques. Comment passerais-je outre une tradition aussi immense que celle du Real Madrid, le club qui détient le record de Coupes d'Europe remportées ?

Premier League, Serie A, Liga… Quel championnat préférez-vous ?
Je retiens l'émotion et l'intensité de la Premier League, la qualité technique de la Liga et les joutes tactiques du calcio. C'est pour cela que je dis toujours que je suis un entraîneur riche en expériences, qui a été obligé de grandir dans plusieurs directions différentes.

Vous avez d'abord travaillé avec Sir Bobby Robson puis avec Louis van Gaal. Comment avez-vous gagné le respect de l'actuel entraîneur du Bayern ?
Grâce à mes qualités techniques et humaines. Je travaillais énormément, avec un dévouement total à mon chef, en progressant chaque jour pour répondre à ses exigences. J'étais à ses côtés, surtout dans les moments difficiles. J'ai toujours été franc et je lui disais ce que je pensais, même si cela ne lui plaisait pas. Louis a su apprécier cela. Un jour où je l'avais contredit lors d'une réunion avec le reste des assistants, il a dit : "José est le seul qui me dit ce qu'il pense et ce que je n'ai pas envie d'entendre". Aujourd'hui, nous sommes de grands amis. Cela m'a fait du mal de voir sa tristesse après la finale de la Ligue des champions. Van Gaal est un grand homme et un grand entraîneur.

Envisagez-vous toujours un retour en Premier League à la fin de votre contrat avec le Real Madrid ?
C'est clair que je veux revenir en Premier League un jour, mais je ne suis pas pressé. Le Real Madrid est un club fascinant et j'aime beaucoup travailler ici. Voilà pourquoi je suis concentré sur la réussite de ma mission à Madrid. Je veux écrire l'histoire comme je l'ai fait à Porto, à Chelsea et à l'Inter. Je travaille toujours pour que les supporters de mon club soient heureux, pour que mes joueurs gagnent en confiance. Je veux faire la même chose au Real Madrid.

Pourquoi, selon vous, les gens ont eu tellement de mal à comprendre que vous ayez été prêt à entraîner le Portugal, votre pays, qui en avait besoin à un certain moment ?
Je suis heureux car le Portugal a gagné ces deux matches. Il est de nouveau en mesure de se qualifier pour la phase finale de l'EURO 2012. Je savais que je pouvais être utile, que ma présence allait engendrer de l'émotion et de la motivation. Et puis le fait de vivre loin de son pays depuis de nombreuses années fait naître un sentiment patriotique à l'état pur. J'aime le Portugal plus qu'avant et je voulais tout simplement donner un coup de main. Toujours est-il que cela n'a pas été nécessaire. J'en suis doublement heureux, pour mon pays et pour moi.
Mourinho : "Le Camp Nou ne me pardonnera jamais"

Le lundi 29 novembre prochain, José Mourinho prendra place sur le banc du Real Madrid dans l'antre du FC Barcelone, pour l'un des chocs les plus attendus de la planète football. Ce clasico aura une saveur particulière pour l'entraîneur portugais, qui, dans les années 1990, a œuvré comme directeur technique adjoint du Barça. En outre, le Real Madrid aura comme mission de mettre fin à une spirale négative, ces derniers temps, en terre catalane.

José Mourinho, le Real Madrid a-t-il les moyens d'aller en finale de la Ligue des champions de l'UEFA, en mai prochain à Wembley ?
Oui, mais nous pouvons aussi tomber avant. L'expérience m'a appris que la Ligue des champions est une compétition extrêmement difficile, très dure, où chaque erreur a un prix. Cette saison, nous allons essayer de dépasser les huitièmes de finale, ce qui n'est plus arrivé au Real Madrid depuis la saison 2003/04.

Quels seront vos plus grands rivaux cette année sur le chemin qui mène à Londres ?
Toujours les mêmes. Les Anglais, Chelsea et Manchester United en tête, l'Inter, le Bayern, le Barça… C'est un tournoi horriblement compliqué, dans lequel il est très rare qu'une équipe bouscule la hiérarchie, comme nous l'avions fait en 2004 avec le FC Porto. Monaco - Porto en finale, c'était une vraie surprise.

Récemment, vous êtes retourné à San Siro pour y affronter l'AC Milan. Avez-vous ressenti quelque chose de spécial ?
Revenir à San Siro sera toujours spécial pour moi quand ce sera pour jouer contre l'Inter. Même chose pour Stamford Bridge, où j'ai connu de belles années avec Chelsea. Quand j'y suis retourné, j'avais l'impression d'être encore entraîneur de Chelsea : les gens, les vestiaires, les joueurs, le président… tout. C'est l'un des plus beaux aspects du football, quand vous arrivez quelque part comme visiteur et que vous vous sentez chez vous. Le jour où je reviendrai à San Siro pour y affronter l'Inter et que je verrai plein de gens avec qui j'ai travaillé sera très spécial également. Ils m'ont montré leur fidélité quand le Real Madrid est venu jouer contre l'AC Milan. Ils n'ont pas arrêté de m'encourager.

Vous vous attendiez à des Milanais plus percutants ?
Les attaquants de l'AC Milan comptent parmi les meilleurs d'Europe. Cela dit, c'est le Real Madrid qui a dominé les deux rencontres. Nous avons eu la possession du ballon et la maîtrise du jeu. C'est nous qui avons contrôlé le rythme. Nous avons fait deux matches très aboutis. L'année dernière, le Real Madrid n'avait pris qu'un point contre Milan. Cette saison, nous en prenons quatre. Nous progressons. Mais les joueurs doivent encore grandir et apprendre à gérer émotionnellement un match de Ligue des champions.

Pourquoi Zlatan Ibrahimovic n'a-t-il pas réussi au Barça ? On a entendu dire que vous le vouliez au Real Madrid…
Je ne sais pas. Tout ce que je peux dire, c'est que quand j'étais à l'Inter, il a terminé meilleur buteur de Serie A avec 25 buts. Je n'ai jamais eu de problèmes avec lui. Il a toujours eu mon respect et mon affection et je crois qu'il a aussi de l'estime pour moi. Même si je l'avais voulu au Real Madrid, cela n'aurait pas été possible. Après ce qui s'est passé avec Luis Figo, je crois qu'il faudra des siècles avant qu'un joueur aille du Barça à Madrid ou vice-versa.

Samuel Eto'o n'arrête pas de vous encenser. On sait que vous aviez une relation spéciale avec lui. Le considérez-vous comme l'un des meilleurs attaquants parmi ceux que vous avez eus sous vos ordres ? Et que dire de Didier Drogba ?
Mamma mia, quels joueurs ! L'un comme l'autre ! Pour moi, ce fut un plaisir immense de pouvoir diriger ces deux monstres des surfaces. Ce sont deux killers, comme on dit en Angleterre, ils n'ont pas leur pareil. Ils ont tous les deux un caractère un peu sauvage et une mentalité de gagneur difficile à trouver chez les autres joueurs.

Le clasico contre le FC Barcelone approche. Vous et votre équipe êtes prêts à affronter les Barcelonais et à les battre sur une saison ?
Le Barça est une grande équipe, avec une philosophie de groupe élaborée au fil des années. Andrés Iniesta, Xavi ou Lionel Messi ont joué ensemble toute leur vie. Voilà pourquoi ils ne sont pas faciles à contrer. Mais nous travaillons pour arriver à leur niveau, les dépasser et obtenir des titres. Il est plus facile de battre le Barça dans les compétitions à élimination directe que sur le long terme. Je l'ai montré avec l'Inter et Chelsea.

Quand vous parlez de la philosophie de groupe du Barça, qu'entendez-vous exactement par là ?
Pep Guardiola a une équipe bien définie et un projet solide. La philosophie dont je parle est partie de Johan Cruyff. Elle a été poursuivie par Louis van Gaal, Frank Rijkaard et aujourd'hui Guardiola, qui a réussi à l'améliorer encore. Le jeu du Real Madrid, au contraire, reste à définir. Il y a eu Fabio Capello, Manuel Pellegrini, en passant par Bernd Schuster et Juande Ramos. Ça ne peut pas fonctionner comme ça. Un club comme le Real a besoin d'une organisation structurée, avec un schéma de jeu fixe et une philosophie propre. C'est là-dessus que nous travaillons depuis mon arrivée au club.

Le clasico arrive-t-il trop tôt ?
Jouer un clasico comme celui-là, tous les joueurs et tous les entraîneurs en rêvent. Un Barça - Real Madrid, c'est quelque chose de spécial. Le monde entier attend ce match. Nous pourrions le jouer demain, car ce n'est que du bonheur.

Si vous étiez président, vous engageriez Pep Guardiola comme entraîneur ?
Si j'étais Sandro Rosell, le président du Barça, je lui demanderais de prolonger pour 50 ans. C'est quelqu'un qui est tombé dans la marmite barcelonaise à sa naissance. C'est un culé dans l'âme. Il connaît la maison et sait exactement le jeu qu'attendent les supporters barcelonais. C'est l'entraîneur idéal pour diriger le FC Barcelone.

Et si vous étiez président du Real Madrid ?
Même chose. Pep est un grand entraîneur. Cela fait des années que je répète qu'il a tout pour être un excellent directeur technique. Vous pouvez consulter les archives. Je le disais déjà il y a 20 ans !

Quelle relation entretenez-vous avec lui ?
Nous avons travaillé ensemble au Barça et je garde de bons souvenirs de cette époque. Aujourd'hui, nous sommes tous les deux entraîneurs et rivaux, mais cela n'empêche pas le respect. Pour moi, c'est parfait que les choses continuent de bien se passer.

Etes-vous surpris par son succès sur le banc du Barça ?
Non, pas du tout. Quand Pep jouait au Barça et que j'étais technicien, on voyait clairement qu'il allait finir entraîneur. Sur le terrain, il était déjà le bras droit de l'entraîneur. Il aimait bien commander. Il réfléchissait pour les autres. Je savais que le moment venu, il allait devenir un excellent stratège.

Vous avez enterré la hache de guerre avec Xavi ? C'est un joueur avec qui vous aviez de bonnes relations, comme avec Carles Puyol et d'autres Barcelonais…
Je n'ai jamais été en guerre avec Xavi. Nous entretenons de bonnes relations. Au cours d'un match, à chaud, on dit certaines choses, qui s'oublient dès que la tension retombe. Pour moi, Xavi reste un surdoué, un joueur exceptionnel. Je ne l'ai jamais caché. Même chose pour "Puyi". Nous nous entendons bien.

Comment imaginez-vous votre réception au Camp Nou pour le clasico ? Pire ou meilleure que celle que vous a réservée le public milanais à San Siro ?
Le Camp Nou ne me pardonnera jamais d'avoir empêché Barcelone de gagner la Ligue des champions à Santiago Bernabéu. Pour le supporter de Barcelone, je suis persona non grata. Donc je ne peux pas m'attendre à une bonne réception. Mais je vais là-bas pour jouer un match de foot, rien de plus. Comme je dis souvent : si nous gagnons lundi, le lendemain, ce sera mardi. Si nous perdons lundi, le lendemain, ce sera mardi également. Voilà. Il faut juste continuer à travailler et prendre du plaisir quoi qu'il en soit.

Pour conclure, vous évoquez très souvent votre passage au Barça comme technicien et pourtant, vous êtes devenu l'ennemi numéro un du club, avant même de signer au Real Madrid. Comment interprétez-vous cela ?
Ce sont des choses propres au football. J'ai battu le Barça avec Chelsea et ensuite avec l'Inter. Aujourd'hui, j'entraîne le plus grand rival du club. Il n'en faut pas plus. En football, c'est l'histoire récente qui compte, pas le passé lointain. C'est la loi de ce sport.
Matthieu
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