Après Nancy, Lorient va franchir le pas du synthétique cette saison, devenant le 2 e club professionnel français à disputer ses rencontres à domicile sur une pelouse artificielle, pour en finir avec les désagréments de l’hiver.
Deux mois après le début des travaux, les footballeurs lorientais ont eu droit à une grande première la semaine dernière en découvrant leur nouveau jardin du Moustoir, qui sera officiellement inauguré le 14 août lors de la 2 e journée du championnat de Ligue 1 contre Nice. L’investissement, estimé à 900 000 euros, va permettre d’en finir avec de récurrents problèmes hivernaux de qualité de pelouse. « Moi, ça me va tout à fait, cela permet une qualité de jeu intéressante », reconnaissait l’entraîneur Christian Gourcuff, pas favorable à une telle option au départ mais finalement converti après avoir visité au début du printemps les installations du club autrichien de Salzbourg. « Cela favorise les joueurs techniques, c’est évident. »
Pour la télé
L’enthousiasme était cependant moindre parmi les joueurs, un peu surpris par le rendu de ce synthétique nouvelle génération ayant reçu l’agrément Fifa « deux étoiles », ouvrant la possibilité d’y jouer toutes les compétitions internationales. « C’est un synthétique, pas une pelouse, expliquait ainsi Yann Jouffre au sortir de l’entraînement, un peu surpris au niveau des sensations. C’est plus sec pour les chevilles lors des reprises d’appui. Mais au moins, il n’y a plus de faux rebonds. »
Un sentiment mitigé partagé par le capitaine Jérémy Morel, qui veut laisser du temps au temps. « Ce n’est pas aussi bien qu’un terrain en herbe. Il y a de nouvelles sensations à trouver, car rien que pour courir, les sensations ne sont pas du tout les mêmes ».
Pour autant, cette surface semble reproduire assez fidèlement les caractéristiques d’un gazon naturel, tant sur le plan de la vitesse de roulement que du rebond. Conséquence indirecte : les dirigeants lorientais espèrent que la télévision viendra un peu plus souvent filmer les rencontres du Moustoir durant la période hivernale, quand les terrains naturels seront soumis aux aléas climatologiques.
On perd de plus en plus le charme du foot original, bientôt on jouera sur une surface comme en salle pour éviter les faux rebonds ...
L'Equipe a écrit :Nancy surpris par son synthétique
Dotés d'une pelouse synthétique cette saison, au stade Marcel-Picot, les joueurs nancéiens ont fait part ce mardi de leur étonnement, mais surtout de la nécessité de s'habituer à évoluer sur cette nouvelle surface. «C'est bizarre. Ca fuse alors qu'on dirait que cela ne va pas le faire, a notamment indiqué Julien Féret, milieu de l'ASNL. Le terrain n'est pas glissant mais le ballon prend de la vitesse alors qu'on ne s'y attend pas. Il faudra peut-être un peu de temps pour s'en accommoder.»
«Pour une première approche, c'est différent. Les appuis sont différents, le rebond du ballon également», estime ainsi Pascal Bérenguer, alors que pour le gardien et capitaine Gennaro Bracigliano, c'est «une surface différente de tout ce que nous avons pu connaître jusqu'à maintenant». Pablo Correa, le technicien lorrain, juge enfin de son côté que la surface «sera amenée à évoluer, tout comme nous en jouant dessus et avec l'humidité». «Je trouve que c'est bien. Il faut penser à l'avenir», a conclu l'Uruguayen. Avec Lorient, l'ASNL est le deuxième club en France à se doter d'une telle pelouse.
C'est un avantage pour eux.
Nancy aura le temps de s'habituer à ces ballons fuyants sur terrains synthétiques.
Alors que les équipes qui viennent et qui n'ont pas ça chez eux elles risquent d'être gênées.