[09/10] 2ème J: Laval / Strasbourg - 3/2

[Pinon]

Racing: le groupe

Seize joueurs ont été convoqués pour le déplacement du Racing à  Laval, ce jeudi (20h30), en match avancé de la 2e journée de Ligue 2. Steven Pelé, suspendu, est absent. Tout comme Mamadou Bah et Yassine Bezzaz, retenus en sélection. Stéphane Cassard, touché face à  Châteauroux, est forfait. Ces absences profitent à  deux jeunes garçons issus du Centre de Formation et qui font partie du voyage: Vauvenargues Kéhi, gardien de but, et Mourad Satli, défenseur central.

Le groupe
Kéhi, Sommer;
Abadie, J-A. Fanchone, Pichot, Satli, Sikimic;
Damour, Khiter, Othon, Rodrigo;
Dja Djedje, Fauvergue, Gueye, Marcos, Ledy.

Les absents: S. Pelé (suspension), Lacour (cheville), Cassard (genou), Bah, Bezzaz (sélection), B. Kébé (reprise), Gargorov (reprise), N'Djama (genou), Gasmi, Zenke (choix entraîneur).

Hier on était à  l'entrainement avec Hans, Satli nous a fait forte impression ... bon placement, relance correct et sérieux !

[silex57]

Gasmi et Zenke c'est le choix de qui de les écarter ?

[Keating]

Roulez jeunesse !
Grande première pour Kevin Sommer et Jérémy Abadie, qui seront tous deux titulaires ce soir en raison des absences de Cassard (blessé ) et Pelé (suspendu).

Ils ont été les derniers à  quitter le terrain, hier matin, à  l'issue de l'entraînement dirigé par Pascal Janin.
Près des buts, Kevin Sommer a longuement prolongé ses étirements. Pas très loin de lui, Jérémy Abadie a pour sa part terminé sa séance par une séries de pompes/abdos.

Ces gestes, les deux jeunes espoirs strasbourgeois les ont souvent fait à  la veille d'une rencontre avec l'équipe de CFA. Mais hier, ils ont revêtu une toute autre signification, car les deux «gamins» vont faire leur première apparition en tant que titulaires au sein d'une équipe du Racing fortement remaniée (lire ci-contre).
Faire ses grands débuts alors que l'entraîneur vient d'être licencié et que l'équipe reste sur deux lourdes défaites, avec huit buts encaissés... pas forcément une situation idéale.
Mais cela n'inquiète pas Kevin Sommer, 19 ans, qui a déjà  vécu son baptême du feu en remplaçant vendredi soir, au pied levé, Stéphane Cassard, sorti sur blessure après avoir reçu un coup au genou.
Un Cassard auquel Sommer ne manque d'ailleurs pas de rendre hommage. « Je suis très déçu de ce qui lui arrive. C'est un très grand gardien et ça va être dur d'être titulaire derrière lui. Mais bon, comme il est blessé et Régis Gurtner aussi, c'est à  moi de jouer », expose le portier qui officie habituellement en CFA.

Lui qui s'est minutieusement préparé, profitant des conseils d'Alex Vencel, se dit « bien sûr un peu stressé ». « C'est comme si c'était mon premier jour de travail, on est forcément un peu anxieux. Mais je me dis que tous ces moments sont bons à  prendre et que ça va m'apporter de l'expérience », précise Sommer.
Même son de cloche du côté de Jérémy Abadie qui sera titulaire en charnière centrale au côté de Milovan Sikimic, Pelé étant suspendu. « Je ne me pose pas trop de questions », expose immédiatement le défenseur âgé de 20 ans, formé au club après un passage par Clairefontaine.
Plutôt détendu malgré les circonstances, le jeune joueur originaire du Blanc-Mesnil préfère évoquer « l'envie de jouer » qu'une quelconque pression.
« Etre titulaire dès le 2e match de la saison, je ne m'y attendais pas trop. Mais ce sont les aléas du foot. A moi d'être prêt, de montrer ce que je sais faire », expose Abadie.
Qui ne craint pas outre mesure cette grande première. « J'ai fait un match amical en entier avec Milo (Sikimic, ndlr) face à  Sochaux et on a travaillé ensemble toute la semaine. Je suis sûr qu'on peut ramener un point, ou même trois, de Laval. C'est le début de la saison et il faut s'accrocher », enchaîne l'espoir, qui a intégré le groupe pro depuis décembre dernier.
Quant aux problèmes extra sportifs, qui minent le club, il préfère les balayer d'une phrase. « C'est triste, mais il ne faut pas y faire attention. On est des professionnels avant tout et on sait qu'un entraîneur peut partir du jour au lendemain », tranche-t-il.

Allez les jeunes, faites nous oublier ce bordel !!!!

La révolution du lendemain
En marge de coulisses bouillonnantes depuis près d'une semaine, les Strasbourgeois ont la charge de faire respecter la logique, ce soir, à  Laval. Un match, pas loin de passer en arrière-plan, mais qui peut conditionner toute la suite.

Dans l'océan de n'importe quoi où baigne le Racing depuis une petite semaine, il y a eu comme un moment de grâce, hier. Pascal Janin sera donc sur le banc strasbourgeois, tout à  l'heure, en tant qu'entraîneur principal pour la première fois de sa carrière.

Il a évacué, dans son discours et dans ses expressions, toute idée de devenir calife à  la place du calife. Il devra bien se résoudre à  revoir ses plans initiaux. Mais avant la décision de ses dirigeants, en une phrase, il aura exprimé un oasis de bon sens loin des vagues démontées qui apparentent le club à  un fétu de paille dans la tempête ces temps-ci.
« Je suis attristé, a-t-il expliqué à  propos de l'environnement actuel. Mon sentiment, c'est que les dirigeants, les entraîneurs, les joueurs sont dans une bulle, a priori, pour faire rêver les gens qui sont autour. Là , on fait rire, on fait pleurer, on s'est écarté. Je n'ai pas bien vécu ce qui s'est passé au club. »
Un ange est passé. Et on a dû se replonger dans des réalités sportives qui n'invitent pas à  l'optimisme. Encore que...
Les joueurs du Racing sont en Mayenne aujourd'hui et l'échéance n'a rien d'évident au regard du pitoyable niveau sportif affiché lors des deux premières sorties officielles. Il s'agit de faire danser des "Tangos" qui renouent à  domicile avec la L 2, quatre ans après l'avoir quittée.
« Ce ne serait tout de même pas un miracle de gagner, a édulcoré Pascal Janin quand on lui a parlé d'éventuelle victoire. La mayonnaise n'a pas pris, mais les garçons ont de la qualité. Je me suis efforcé de trouver quelque chose qui puisse les aider à  l'exprimer. »
L'ancien coach de Brest, privé d'une bonne demi-douzaine de titulaires potentiels, s'est attelé à  la tâche « pas avec plaisir, mais avec rigueur et sérieux. »

Ses réflexions l'ont amené à  bouleverser quelques plans, déjà  esquissés sous les ordres de Gress. Le Racing évoluera en un schéma différent de celui aperçu lors des deux désastres. Fauvergue sera en pointe, Marcos lui servira de soutien. Derrière eux, deux lignes resserrées sont censées solidifier l'ensemble.
Partisan de la discrétion et de l'élégance, quand son devancier manie plus volontiers le péremptoire et le tonitruant, Pascal Janin semble en tous cas avoir réussi son premier défi, pour sa séance inaugurale, hier matin, quand il a cherché « à  mettre un peu de joie de vivre et d'être pour faire abstraction du contexte et se concentrer sur le terrain ».
Sans savoir s'ils allaient sabrer le champagne, les joueurs, peu désireux de commenter le changement d'entraîneur, ont laissé s'esquisser des sourires au coin de leurs lèvres.
Les voilà  définitivement en première ligne, priés de faire respecter la logique en dominant un promu. Les voilà  en première ligne pour rappeler que le foot est un jeu et qu'à  la fin, ce n'est pas toujours Strasbourg qui perd ou se ridiculise.

[Keating]

Tiens, j'ai une nouvelle théorie : Et si c'était Eurosport qui avait manigancé tout ce bordel pour avoir de quoi parler pendant ce match miteux qu'est Laval - Racing ?

[franck68]

Ah, oui, le match est ce soir! Il est diffusé sur Comédie?

[Manu]

on aurait presque oublié qu'il y avait un match ce soir...

Allez Racing !

[supppourtjs]

Et c'est tellement rare le jeudi.

[Manu]

Vous pensez que Ginestet il Laval ?


















Ah zut j'ai oublié, il va à  Laval ?

[baskath]

En tout cas, il dé-Gress !

[Manu]

Paraitrait qu'il aurait demandé à  Gilbert de lui faire un bécaud avant de partir...