[08/09] 32ème J: Tours / RCS : 2-0

[Keating]

Emil pas encore présent

[argueti]

La nécessité de se relever

Les Strasbourgeois ont pris une bonne gifle, lundi, à  Lens. Ils tenteront de réenclencher la marche avant ce soir, à  Tours, dans un stade qui n'a rien d'accueillant.

Tours a défrayé la chronique ces dernières heures pour l'organisation supposée sur son territoire d'un concert de rock anticommuniste (le RAC), susceptible de se tenir samedi, dans une salle tenue secrète. Le RAC, c'est une expression édulcorée pour évoquer la musique néo-nazie. Et Lemovice et Bunker 84 sont notamment annoncés. Le Racing ne doit pas pour autant s'attendre à  une atmosphère pesante, tout à  l'heure, pour la 32e étape de ses aventures en L 2. Le désuet stade de la Vallée-du-Cher a beau ressembler au cimetière de nombreuses illusions, c'est une jolie et innocente fête qui y est prévue. Les 12 600 places ont été vendues depuis le début de la semaine.

« On est dans un moment de vérité »

Si bruit et fureur sont au programme, ils seront déclinés sur un mode joyeux et rafraîchissant. « On est la cible des adversaires par rapport à  l'image », a l'habitude de souligner Furlan pour brosser les défis de son équipe en déplacement. Visiblement, Tours n'a pas besoin de faux semblant pour se motiver. Les hommes de Daniel Sanchez flinguent tout le monde ces temps-ci, et même depuis un certain temps, sur leurs terres. L'équipe d'Indre-et-Loire affiche le meilleur bilan du championnat à  domicile. L'avant-dernier budget du championnat est 6e et peut revenir à  trois points du Racing et du podium en cas de victoire ce soir. « On est dans un moment de vérité, admet d'ailleurs l'entraîneur du Racing. J'ai toujours dit qu'il nous restait un calendrier difficile. » En s'autorisant un regard sur la suite, on verra Metz, le dauphin de Lens, à  l'horizon, dans une dizaine de jours pour un nouvel affleurement de L 1. A enchaîner les incontestables sommets pendant trois semaines, le Racing semble au coeur de sa période alpestre dans son tour de France de la Ligue 2. Il l'a entamé victime d'une monumentale fringale. Lundi, les Strasbourgeois ont affronté les Lensois comme des fantômes. « Je suis un entraîneur qui joue systématiquement la victoire, mais ce qu'on veut avant tout c'est ne pas repartir battu de Tours compte tenu du contexte », précise Furlan. Les auspices ne s'annoncent donc guère favorables. Entre absences en pagaille (lire ci-dessous) et rythme tourangeau infernal, le Racing est évidemment en danger. Et il peut apprécier les quatre points d'avance accumulés sur le 4e à  sept journées de la fin. Brinquebalés dans des proportions alarmantes en janvier-février, Lacour, Cohade et ses copains sont parvenus à  se relever à  la faveur d'une série de cinq victoires.

Un test majeur sur les bords de la Loire

La claque lensoise peut avoir l'effet d'une piqûre de rappel ou d'une sonnerie de réveil. Il faudra avoir l'oeil ouvert, et le bon, car le quatuor Atik-N'Diaye-Keserà¼-Diarra pétille comme un feu de joie depuis deux mois. Dans la jolie ville des bords de Loire, l'équipe strasbourgeoise passe un test majeur. Nantie d'un appréciable joker, elle a l'occasion de confirmer un peu plus fermement ses ambitions.

[argueti]

Un Tours à  reprendre

Vexés par la claque reçue lundi à  Lens (4-1), les Strasbourgeois, qui rappellent qu'avant ce couac, ils avaient enchaîné cinq succès, veulent reprendre la main ce soir (20 h 30) chez la meilleure équipe de Ligue 2 à  domicile, Tours, invaincue depuis huit journées. Pas simple.

C'est peut-être un clin d'Å“il du destin : en trois saisons (1982-1985) passées comme joueur au FC Tours, devenu depuis Tours FC, Jean-Marc Furlan est monté trois fois dans l'ascenseur. À deux reprises, il est descendu en L 2. Entre-temps, il était évidemment remonté. Et ce soir, face à  un TFC qui a chaussé ses bottes de sept lieues depuis huit journées (6 victoires, 2 nuls, 20 points sur 24), il a l'occasion de mettre à  nouveau un pied dans le fameux ascenseur, en partance pour la Ligue 1. Près de 25 ans plus tard, l'entraîneur strasbourgeois, déjà  repassé par le stade de la Vallée du Cher avec Libourne en CFA, avoue « ne garder que de bons souvenirs » de ses années tourangelles. Tout à  l'heure en Touraine, il en exhumera peut-être quelques-uns. Mais sa préoccupation majeure sera ailleurs. Retombé au 3e rang après la gifle reçue à  Lens lundi (4-1), perturbé par les blessures (voir par ailleurs), son club n'en figure toujours pas moins sur le podium. Et Furlan ne doute pas de la capacité de son groupe à  surpasser l'adversité. « Dans les situations extrêmes qu'elle a connues, en début de saison quand il a fallu rebâtir l'effectif, ou en janvier-février quand le chaos régnait dans l'environnement du club, l'équipe a répondu présent, avec plus ou moins de talent et de régularité, mais aujourd'hui, elle est là . Malgré l'échec de Lens, il ne faut pas voir le verre à  moitié vide. »

« Nous devons tous faire cause commune »

L'entraîneur préfère ainsi la position du RCS à  celles de ses poursuivants. « Notre calendrier est difficile, mais c'est nous qui avons quatre points d'avance sur le 4e. Après Lens, j'ai testé l'état d'esprit de l'équipe pour savoir si la défaite ne l'avait pas enfoncée. Les garçons ont conscience d'avoir raté leur match. Nos cinq victoires nous ont un peu endormis. » À sept journées de la fin, le technicien bas-rhinois a ainsi demandé à  ses hommes « un esprit de combat et pas d'état d'âme en ces moments de vérité. » Il espère que la mission prioritaire de la remontée en L 1 saura réunir tous les acteurs du club, dirigeants, staff, joueurs, salariés, supporters, sous une même bannière. « Nous devons tous faire cause commune, tous être derrière l'équipe pour qu'elle aille chercher les trois ou quatre bons résultats qui nous manquent. Compte tenu de ce qu'elle a déjà  fait, elle mérite d'être soutenue. » Reste que les Tourangeaux, fessés à  l'aller à  la Meinau alors qu'ils occupaient le 5e rang (5-0), ne l'entendent pas de cette oreille. Du coup, Furlan ne ferait pas la fine bouche avec un nul. « Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : je suis un entraîneur qui fait jouer ses équipes pour aller chercher des victoires partout. On me l'a assez reproché. Ce sera encore le cas à  Tours. Mais compte tenu du fait que les Tourangeaux sont premiers sur les huit derniers matches, premiers aussi à  domicile (35 points sur 45) et que nous avons pris une claque à  Lens, un nul serait un résultat positif. » Il laisserait les Tourangeaux à  6 points et préserverait une partie du pécule que Boulogne (à  20 h contre Troyes) et Montpellier (lundi face à  Lens) vont s'efforcer de grignoter à  domicile en cette 32e journée. Avant le derby contre Metz, c'est le contrat minimum.

Absents : à  Tours, Giroud (cheville), Mangane (convalescence), Evandro (convalescence), Touré, Gomez, Lopez Peralta, Deletraz, Robic, Coulibaly, Deichelbohrer, Ribeiro (choix de l'entraîneur) ; à  Strasbourg, Marcos (cervicales), Gargorov (reprise), Othon (reprise), Rômulo (convalescence), Bezzaz (cheville), Damour (reprise), Correia (ménisque), Zenke, Ledy, Schneider, Barrabes, N'Djama, Klein, Bergueira, Ekwe-Ebélé (choix de l'entraîneur).

Une copie à  revoir

Jean-Marc Furlan doit envier Daniel Sanchez. Alors que le technicien strasbourgeois est contraint, entre blessures, maladies et suspensions, de réviser sans cesse ses plans, son homologue tourangeau peut miser sur une incroyable stabilité. La superbe série du promu y est-elle étroitement liée ? Pas impossible. Mais le turnover forcé n'est pas non plus incompatible avec les bons résultats. La preuve : avant leur cinglant revers à  Lens lundi, les Racingmen restaient sur cinq succès. Cette fois, la défense bas-rhinoise sera presque entièrement remodelée. Ce qui, après une baffe 4-1, est peut-être après tout un mal pour un bien. Titulaire en charnière centrale à  Bollaert, Ducrocq glissera sur le flanc droit, à  la place d'un Szelesi déboussolé en Artois. La paire Pelé (suspension purgée) – Shereni (remplaçant lundi) récupérera l'axe, repoussant Paisley, en délicatesse avec ses adducteurs, sur le banc. Seul Jean-Alain Fanchone, un temps incertain pour une pointe aux ischios, conservera son poste de latéral gauche. Devant, Kandia Traoré, volontairement ménagé à  Lens, retrouvera son rôle de pointe unique. Il devrait être soutenu à  gauche par Franck Dja Djedje, à  la peine depuis son arrivée fin janvier, mais choisi pour sa vitesse, et dans l'axe par Mamadou Bah, auteur d'une bonne entrée à  Bollaert et qui profite des absences de Gargorov et Marcos. Malgré le forfait d'Olivier Giroud (13 buts, dont 8 en L 2), Furlan redoute le compartiment offensif du TFC composé notamment de Tenema N'Diaye, revenu en grâce après quelques frictions avec son club (9 buts), Claudio Keseru (6 buts, 2 passes décisives en 10 matches depuis son prêt par Nantes en janvier) et Fatih Atik (5 buts, 6 passes). Plâtré pour une entorse de la cheville, Giroud annonce d'ailleurs la couleur. « Nous allons jouer comme nous savons le faire à  domicile, en tachant d'être constants et de ne pas prendre de buts. Car nous aurons des occases. » Les 4 derniers visiteurs de la Vallée du Cher, repartis bredouilles, en savent quelque chose.

Stéphane Godin

[johnromyh]

A une époque pas si lointaine, j'avais soufflé le nom de Keser༠pour venir étoffer notre effectif. J'avais eu droit à  une volée de bois vert.
J'espère que le Roumain ne va pas me donner raison le temps d'un match à  mon sens bien plus crucial que ceux contre Lens et Metz.
Le nombre d'absents commence à  devenir très problématique, et ne parlons pas du prochain match à  la Meinau. Une grosse performance de Traoré est seule susceptible à  mon sens de nous sortir du traquenard. Parce que rien que d'imaginer Kebe en 10...
Prions mes biens chers frères...

[Roswell Man]

Mon seul motif d'optimisme pour ce match était le retour éventuel de Gargo....

Content quand même que Traoré soit de retour en pointe, même si avec lui on ne peut jamais être sûr de rien.

Je redeviendrai optimiste si le Racing tient jusqu'à  la mi-temps sans encaisser de but... Il a souvent 20 minutes de réalisme insolent après la pause, à  lui d'en profiter...

[Keating]

A quelques heures du match de la 32e journée de L2 entre Tours et Strasbourg, Claudiu Keser༠s'est exprimé pour notre site. L'attaquant tourangeau (six buts en 10 matches avec le TFC) revient sur la bonne série de son club, sa réussite actuelle et évoque sa situation avec le FC Nantes, le club auquel il appartient.

«Claudiu Keserà¼, comment avez-vous préparé ce match important face à  Strasbourg ?
Cette semaine s'est passée le plus normalement possible. On a essayé de ne pas trop penser que l'on allait affronter le troisième du championnat. On a tenté de garder un maximum de sérénité pour aborder ce match dans les meilleures conditions.

Que pensez-vous de cette équipe de Strasbourg ?
On les a particulièrement suivi par les retransmissions télévisées. C'est une équipe qui était sur une série de victoires assez fabuleuse et qui s'est achevée lundi dernier contre Lens. Ils occupent le haut du classement depuis le début de la saison. Leur pire classement, ça doit être sixième... Ils ont un très gros potentiel et on se méfie vraiment d'eux.

En cas de victoire contre Strasbourg, Tours reviendrait à  trois points des Alsaciens. La Ligue 1 doit forcément être dans un coin de votre tête.
Oui, les circonstances font qu'en cas de victoire, on se rapprocherait très près de notre adversaire au classement. Mais on refuse de s'enflammer. On fait notre parcours avec l'envie d'aller le plus haut possible. Si à  trois journées de la fin la montée est encore à  notre portée, on jouera le coup à  fond. Pour le moment, on ne voit pas plus loin que nos deux matches à  venir à  domicile.

Depuis huit matches, Tours semble intraitable avec un bilan de six victoires et deux nuls. Comment expliquez-vous cette série d'invincibilité ?
Le déclic est venu du nul ramené de Châteauroux fin février (1-1). On n'était qu'à  quelques longueurs devant les premiers reléguables et on a réalisé le danger qui nous guettait en cas de défaite. On a su se transcender et faire le nécessaire pour jouer de manière solidaire. Cela s'est prolongé par la suite. L'objectif est de rester fort à  domicile comme on a su le faire dernièrement.

A titre personnel, votre bilan est de six buts et deux passes décisives en dix matchs de L2, on a l'impression que votre adaptation a quasiment été immédiate.
Le staff et les joueurs en place m'ont mis dans les meilleures conditions pour que je réussisse. Le jeu de l'équipe me convient totalement et j'ai des coéquipiers qui travaillent beaucoup pour moi. C'est toujours plus facile de réussir dans de telles conditions.

Est-ce que vous envisagez de prolonger l'aventure avec Tours la saison prochaine ?
Je me plais beaucoup ici. En voyant le jeu proposé par l'équipe et ce que l'on est capable de réussir sur le terrain, ça ne peut que me faire envie. Nantes m'a prêté cet hiver parce qu'on n'avait plus besoin de moi (Keser༠est sous contrat jusqu'en juin 2011 avec le FC Nantes, ndlr). Je ne me pose pas la question de savoir si j'avais ou non ma place là -bas. J'avais débuté la saison et je m'étais plus bien comporté sur le terrain mais les résultats ne suivaient pas. Depuis que je suis à  Nantes, je n'ai jamais enchaîné quatre matches de suite en tant que titulaire. Quand on sent qu'il n'y a pas vraiment la confiance des gens en place, c'est difficile de s'épanouir. Il y aura forcément une discussion avec les dirigeants nantais en fin de saison.»

[fab]

D'apres l'alsace, Bah serait titulaire en MOC dans un "classique" 4-2-3-1 avec ducrocq en ARD; une charniere pelé-shereni, dja dje dje à  gauche et traoré devant.

ça va être chaud pour le jeune Bah d'assurer à  ce poste, meme si sa rentrée contre lens etait pas trop mauvaise...

[Gotcha]

au moins il assurera sur son boulot défensivement, pas comme marcos

c'est un dispositif plus intéressant que DDD en pointe et marcos juste derriere

[G-Rom]

Après ce n'est qu'une histoire de dessin. Je vois mal Bah faire le jeu et jouer au dessus des deux autres... pour moi ce n'est rien d'autre que 3 milieux défensifs.

[Roswell Man]

Perso je me fous un peu de la tactique et de la configuration, et même de la compo de l'équipe à  la limite... Que le Racing sorte ses tripes, comme il l'a fait à  l'aller (4-0), et il gagnera ce match !