Jean-Pierre Papin

[Pinon]

Désormais associé à  Daniel Leclercq, Jean-Pierre Papin se félicite de l'arrivée d'un technicien d'expérience à  ses côtés. D'autant que l'entraîneur lensois reconnaît qu'il ne maîtrise pas encore tout.

Jean-Pierre Papin, que vous inspire la nomination de Daniel Leclercq au poste de directeur sportif du RC Lens ?
Je suis ravi de pouvoir travailler avec Daniel. C'est quelqu'un qui a une somme d'expérience du club et des compétitions. C'est vrai que par rapport à  moi, il faut que je me remette en question. Je suis venu pour faire réussir le RCL et il y a quelques difficultés aujourd'hui. Mais il faut bénéficier de toute bonne expérience et je pense donc que son apport va beaucoup m'aider. Ce qui compte aujourd'hui, c'est le RCL. Il n'est pas sa place et il faut se remettre au travail pour que ce club retrouve rapidement des eaux plus calmes.

Qu'attendez-vous concrètement de Daniel et de son apport au quotidien ?
Son expérience, tout simplement. Sa vision des choses, sa façon de préparer les matchs… Pour moi, cela été très vite. Il y a quatre ans, j'étais en DH puis en CFA2. Ensuite à  Strasbourg où je suis monté en L1. Je suis également arrivé très vite à  Lens. Je manque donc d'expérience et Daniel va m'en apporter beaucoup.

Avez-vous perdu confiance en vos joueurs après l'élimination en Coupe de France ?
Un match de Coupe de France, c'est très particulier. Si on ne respecte pas certaines valeurs, on perd souvent contre les plus petits. Quand j'ai entendu les supporters critiquer l'équipe, je n'ai pas senti de révolte des joueurs. Et ça, ce n'est pas normal. Il nous manque la base et cette élimination a fait très mal à  tout le monde. Et les joueurs ne s'en sont pas rendu compte. Mais je pense qu'elle va réveiller certains. Du moins je l'espère.

On parle d'un manque d'exigence avec les joueurs…
Vous savez, de ce côté-là , je suis tout nouveau. J'espérais ne pas en arriver-là  mais l'apport de Daniel va me permettre de prendre de l'expérience. Je vais progresser et encore apprendre. J'en suis ravi.

Qu'aurait-il fallu changer ?
Je n'ai pas l'impression d'avoir fait des erreurs, si ce n'est peut-être d'avoir fait confiance à  certains qui ne me l'ont pas rendu. La situation est grave mais il y a encore de l'espoir. Ce groupe a de la qualité. Mais la confiance doit revenir avec un électrochoc.

« Je m'attendais à  ce que ce soit compliqué »

Vous attendiez-vous à  ce que le métier d'entraîneur soit aussi dur ?
Je m'attendais à  ce que ce soit compliqué. J'ai découvert une chose que je ne connaissais pas, c'est la nouvelle mentalité des joueurs. Il faut s'adapter et s'organiser par rapport à  ça. Et il faut leur botter les fesses.

Qu'est ce qui a changé depuis votre carrière de joueur ?
Certaines mentalités ont changé mais le football reste le même avec les mêmes règles. Certains comportements aujourd'hui sont intolérables et c'est ça qu'il faut régler. Il faut savoir écouter les joueurs et les brosser dans les sens du poil, même si ce n'est pas facile à  faire.

Le match de dimanche au Parc des Princes est primordial pour la suite…
J'attends une réaction de mes joueurs. Il est l'heure de se réveiller. L'arrivée de Daniel a certainement créé un petit choc dans le vestiaire et je trouve ça très bien. Je pense que ça va nous faire du bien.

Etes-vous satisfait de ce que vous avez vu à  l'entraînement depuis la reprise ?
Oui, on a bien bossé, surtout le physique. On a un mois de janvier difficile. A partir de dimanche, on jouera tous les trois jours.

Le terrain, les supporters… Il y a plein de choses à  gérer…
Vous savez, le principal, c'est le terrain. Je comprends que les supporters ne soient pas contents mais il suffit d'un match gagné et de se qualifier contre Nancy et c'est reparti de plus belle. Les supporters sont comme les joueurs : plusieurs matchs gagnés et la confiance est de nouveau présente.

Lens a également un problème offensif. Avez-vous une solution pour y remédier ?
Les deux renforts qu'on a recrutés en sont la preuve. Un joueur qui peut occuper le côté gauche, que ce soit défensif que offensif. Et puis Maoulida qui va nous donner de la percussion. Ces deux joueurs vont nous apporter un plus offensivement, essayer de marquer plus de buts et ajouter de l'animation offensive. La finalité des matchs est de remporter les matchs et il nous manquait quelqu'un devant. Maintenant, il faut confirmer sur le terrain.

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Foot - L1 - Lens - « On a touché le fond »

Le duo est, déjà , inséparable. Désormais embarqués dans la même galère, Jean-Pierre Papin et Daniel Leclercq se sont tous deux présentés face à  la presse, dimanche après la défaite de leurs protégés sur la pelouse du Paris-SG (0-3). S'ils reconnaissent que leurs joueurs ont touché le fond au Parc des princes, ils espèrent qu'ils s'en serviront pour relever la tête.

« Jean-Pierre Papin, quels enseignements tirez-vous de cette soirée ?
JPP : Quand on prend trois buts comme ce soir, ça veut dire que l'on coule à  pic. On a vu nos vraies faiblesses, les images parlent d'elles-mêmes. On s'est manqué, tout simplement. Mais il ne faut pas baisser la tête. Cette équipe a quand même quelque chose, même si certains joueurs ont été au-dessus des autres. Maintenant, il va falloir régler quelques problèmes très rapidement. Mentalement, on a vu des joueurs baisser la tête pendant dix minutes, et on a sombré. Si on avait un peu de fierté et de caractère, à  0-1, on devait tout fermer pour ne pas en prendre un deuxième et espérer revenir ensuite. Mais on n'a pas su le faire. On a des manques de ce côté-là  et il va falloir réagir très vite.

Quel est votre sentiment à  ce moment précis ?
JPP : J'ai le sentiment qu'il ne faut rien lâcher. Le Paris-SG a été très réaliste. Je retiens le positif. Le négatif, c'est la défaite. On a un match dans trois jours (NDLR, quart de finale de Coupe de la Ligue contre Nancy) pour essayer de sauver notre saison, il va falloir réagir.

Qu'avez-vous vu de positif au juste ?
JPP : On verra ça avec les joueurs, tranquillement. On doit prendre du recul, on ne va tirer sur personne. Il faut juste que chacun prenne conscience de ce qu'il a à  faire sur le terrain.

Daniel Leclercq, pour votre première, vous deviez espérer mieux...
DL : On espère toujours que les joueurs vont concrétiser en match les bonnes intentions qu'ils ont démontrées à  l'entraînement, même si je les ai sentis de plus en plus nerveux samedi soir. Le contexte parisien n'était peut-être pas idéal pour qu'ils puissent s'exprimer complètement. Ceci dit, comme l'a dit Jean-Pierre, cela nous permet de cibler les forces et les faiblesses de l'équipe.

Quelles sont-elles ?
DL : Les forces, tout le monde les connaît. Les faiblesses ont en revanche été criantes à  un moment donné. Pas sur l'ensemble du match, mais surtout en seconde période. En première, on a été trop timide. Après le repos, on s'est fait contrer et, tout de suite derrière, quelques attitudes sont revenues. Même si cela ne concerne pas tout le monde, il y a une sorte de fatalité qui s'installe quand l'équipe prend un but. Il va donc falloir s'attacher, d'abord, à  ne pas en prendre, et ensuite à  être plus conquérants.

Ce 0-3 peut-il servir de déclic ?
JPP : Ça fait mal. Parfois, il faut couler bien profond pour ensuite remonter. On ne peut pas aller plus bas, on a touché le fond. On a vu de bonnes choses à  l'entraînement cette semaine, mais la vérité du terrain, c'est le week-end. Quand on prend 0-3 contre le Paris-SG, il n'y a pas grand-chose à  faire après.

àŠtes-vous inquiet, malgré tout ?
JPP : Disons que je ne suis pas dans une situation des plus favorables, mes joueurs non plus. On va avoir des mots forts cette semaine pour remettre les joueurs où ils doivent être. On a un calendrier qui s'annonce relativement important mais aussi très intéressant. On va jouer Nancy et Lyon, les deux premiers du classement. Si on veut relever la tête, ça commence par-là . Il faudra être conquérant, mais aussi très efficace, ce qui n'a pas été le cas aujourd'hui.

Un petit mot sur l'intégration des recrues...
JPP : Il faut du temps, mais on n'en a pas beaucoup. Il va donc falloir aller plus vite que la musique. L'entrée de Nadir (Belhadj) était pas mal, le retour de Hilton nous a fait beaucoup de bien aussi.

Comment s'est passée votre cohabitation pour cette première ?
DL : Pas trop bien, puisqu'on a perdu. Maintenant, on ne va pas s'accabler mutuellement. On fonctionne avant tout au feeling. On s'imagine toujours que notre message est bien perçu et qu'il n'y a plus qu'à  libérer les joueurs. »

Je trouve qu'il a changé de ton par rapport à  chez nous...

[FM17]

il a un an de plus en tant qu entraineur, l expérience rentre...

[télésupporteur]

il assure sa reconversion en petit télégraphiste

[raphou96]

Le tandem Papin-Leclercq a remis l'équipe Sang et Or en selle en ramenant de la confiance, de la joie et de l'envie. Le duo a aussi mis en place un vrai schéma tactique

Le duo ? Daniel et Leclercq ?

[télésupporteur]

non, un vrai duo
celui qui dicte et celui qui écrit

[FM17]

excellent coaching de Papin !!!!!

[FM17]

Bravo (malheureusement) à  Papin qui a fait un excellent coaching, qui a tres bien recruté au mercato lui....et qui est intelligent pour s appuyer sur Leclercq...Mauvaises langues aigries...à  vous !

[argueti]

Désolé mais pour moi il est le pantin du RC Lens et ne fait que s'assoir sur le banc en mettant en place les consignes du druide ..

[Stan]

Sincèrement, je pense que c'est un peu ça aussi.

Maintenant on peut lui accorder l'intelligence dont il a fait preuve en mettant son ego de côté. Je pense quand même qu'il n'aurait jamais laissé faire ça au racing en L2..

Peut être que ça lui servira pour la suite de la carrière.