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L'Alsace a écrit :Freiné en novembre et décembre (5 points en 7 journées), le RCS a reculé au 14e rang. Pour préserver sa tranquillité, il aimerait être porté par le souffle de la victoire ce soir (20 h) à la Meinau contre Nice.
Au Racing, ces temps-ci, on fait comme si. Comme si la situation était aussi tranquille, à défaut d'être aussi confortable, que lorsque l'équipe de Jean-Marc Furlan s'invitait parmi les six premiers. Comme si le premier relégable, Lens, était encore à quatre points et non pas à seulement quatre points, avec un match de retard qui plus est. Comme s'il était malvenu de se mettre une pression inutile alors qu'il n'en est pas encore tout à fait temps.
Mais les Strasbourgeois ne sont pas dupes. Ils savent bien toute l'importance de leur rendez-vous - le premier du cycle retour - de ce samedi (20 h) à la Meinau contre Nice (7e), et des trois suivants, à Auxerre (15e), contre Toulouse (12e) et à Lens (18e). En août, face à ces quatre mêmes adversaires, le RCS avait récolté 9 de ses 24 points, matant tour à tour Auxerrois (3-0), Toulousains au Stadium (3-1) et Lensois (2-1) après avoir trébuché d'un rien sur la Côte d'Azur (0-1, but de Hognon à la 86e sur un coup franc de Hellebuyck, avec un RCS réduit à 10 toute la 2e mi-temps).
« Nous préférerions avoir 29 ou 30 points », finit tout de même par consentir Jean-Marc Furlan. « La qualification à Rouen, pour pénible qu'elle ait été (0-0, 5-4 aux tirs au but), nous a rassurés sur notre condition physique. Mais nous nous interrogeons toujours sur nos capacités à gagner de nouveau à la Meinau. Chez lui, le Racing doit être agréable à voir jouer, si j'en crois la fréquentation du stade, et donner du plaisir au public. Mais le bilan comptable n'est pas en adéquation avec le jeu développé. »
Que janvier soit capital, l'entraîneur s'efforce de ne pas y songer. « Ce qui me semble important dans un championnat, c'est de bien démarrer, comme nous avons su le faire (10 points lors des cinq premières journées), et de bien finir. Car quand tu finis bien, les autres n'ont plus le temps de revenir. Ça ne signifie pas qu'il ne faut pas gagner en janvier. Mais janvier ne sera pas déterminant. »
« Nous sommes bien mentalement »
Manuel Dos Santos acquiesce : « Dans ce championnat, on ne sait jamais à qui on va prendre des points. Si ça se passe bien lors de nos quatre rendez-vous de janvier, il ne faudra surtout pas se relâcher. Et si ça se passe mal, nous aurons du temps pour nous ressaisir. Dans ce championnat un peu fou, le classement va être serré jusqu'au bout. Après Rennes (3-0) et Nancy (0-0), il faut continuer à engranger le maximum de points à domicile. »
Yacine Abdessadki préfère souligner que « la première moitié de saison est encourageante. Même la victoire dans la difficulté à Rouen en Coupe de France a fait du bien et été psychologiquement enrichissante. Il va falloir récolter à la Meinau plus de points que lors du cycle aller. Nous sommes bien mentalement et du reste, nous ne discutons pas trop de ce qui se passe derrière. Il ne faut pas le calculer, mais avoir pour ambition de rattraper ceux qui sont devant. »
On ignore si ce dessein sera applicable à l'ensemble du cycle retour. Mais il le sera au moins ce soir : en infligeant aux Niçois leur première défaite depuis le 6 octobre (2-0 au Mans) et en mettant un terme à leur série de 9 matches sans défaite (3 victoires, 6 nuls), les Bleus reviendraient à deux points des Aiglons.
Absents : à Strasbourg, Mulenga et Bah (CAN), Mouloungui (genou), Camadini (cheville), Kantari (essai à Brest), Abou (essai à Crystal Palace), Schneider (essai avec la réserve du Werder de Brême), Gasmi, Gmamdia, Loue, Weber, Gurtner, Zenke (choix de l'entraîneur) ; à Nice, Hognon (genou), Yahaya (fracture du métatarse droit), Kanté, Diakité, Apam, Koné, Job (CAN), Asamoah, J. Moreau, Scaramozzino (choix de l'entraîneur).
