[06/07] 8ème J: Créteil / Strasbourg : 0-2
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DNA a écrit :Le moment propice
Sur la lancée de son probant succès contre Châteauroux, le Racing s'en va défier Créteil, ce soir, dans l'indifférence de la grande couronne parisienne. Ça tombe bien. Les Alsaciens ne comptent pas faire trop de bruit pour prendre racine dans le haut du tableau.
C'est une évidence. En Ligue 2, ça ne folâtre pas à chaque sortie. D'une semaine à l'autre, le contraste peut même s'avérer déboussolant.
L'autre soir, la Meinau était ainsi sous le charme. En désossant une pauvre équipe de Châteauroux, les hommes de Papin s'en sont donnés à coeur joie. La Berrichonne a déjoué (2-0), les supporteurs ont jubilé, les joueurs roucoulé de plaisir devant les caméras de télévision.
A Dominique-Duvauchelle, on ne chante pas
Ce soir, à Dominique-Duvauchelle, c'est le néant qui les attend. Dans le refuge de l'US Créteil-Lusitanos, messieurs, on ne chante pas. Et quand bien même on le voudrait, la distance qui sépare les tribunes ouvertes à tous les vents des acteurs a tôt fait de transformer les voix les plus gaillardes en timide râle inaudible.
Cette saison, les rares fidèles de ce haut lieu de la Ligue 2 ont plutôt pris l'habitude de persifler. Ce qu'ils voient sur la pelouse a de quoi les déprimer.
Rui Pataca et les siens ne mettent pas un pied devant l'autre. Ils ne marquent pas de buts et en encaissent de trop. Même Châteauroux, cette équipe que les Ciel et Blanc ont mis en lambeaux, est reparti tranquillement avec les trois points de la victoire...
« Quand je constate que Châteauroux a marqué trois buts là -bas, je nourris quelques espoirs secrets, sourit Jean-Pierre Papin. Je ne dis pas qu'on va, nous aussi, gagner à Créteil. Tâchons déjà de ne pas perdre. Je raisonne en termes de continuité. Nous sommes invaincus depuis six matches et nous avons envie de le rester le plus longtemps possible. »
Derrière le discours de circonstance se cache quand même une bonne dose d'ambitions. Rare formation du haut du tableau, en compagnie de Reims, à ne pas encore avoir gagné à l'extérieur, le Racing entend pallier ce manque au plus vite.
Si les Alsaciens montent indéniablement en régime depuis un bon mois, leur entraîneur sait aussi que les alouettes ne vont pas tomber toutes rôties dans le bec. A Créteil comme dans d'autres endroits pittoresques du championnat, la victoire se mérite.
« A chaque match, on joue contre des vikings »
« A chaque match on joue contre des vikings, précise Papin. Je veux dire par là que les adversaires cherchent plus souvent à détruire qu'à construire. Tout le monde ne monte pas sur un terrain pour essayer de gagner. Nos caractéristiques sont différentes. On doit pouvoir imposer notre jeu en toute circonstance. »
Depuis qu'il a résolu ses soucis défensifs, le Racing peut voir venir. Reste encore à régler son gros problème d'efficacité. Surtout hors de ses bases, là où les occasions gâchées ont toujours fini par plomber les soirées.
« A l'extérieur, ça se passe dans les têtes, poursuit Papin. L'identité de l'équipe d'en face, finalement, importe peu. Je ne connais pas grand-chose de Créteil et ça n'est pas mon problème. L'adversaire du Racing, c'est le Racing lui-même. » Encore plus dans le no man's land de Dominique-Duvauchelle, quelque part à Créteil.
On reprend les mêmes...
Jean-Pierre Papin va aligner l'équipe victorieuse de Châteauroux ce soir, face à une équipe de Créteil qui doit absolument s'imposer à domicile.
ON REPREND LES MàŠMES... - Jean-Pierre Papin devrait s'appuyer sur le onze qui s'est imposé lundi soir à la Meinau face à Châteauroux. Avec Jeff Strasser en lieu et place d'Eugène Ekobo en défense centrale et Jérémy Perbet, qui devrait être à nouveau titularisé aux côtés d'Hervé Tum à la pointe de l'attaque. « Il m'est difficile de modifier quoi que ce soit, explique l'entraîneur alsacien, mercredi prochain à Auxerre, ceux qui auront peu joué seront alignés et les autres pourront récupérer ».
LEGION PORTUGAISE. - Pas moins de cinq portugais évoluent au bien nommé Créteil Lusitanos. En défense, l'US Créteil peut compter sur Mario Loja et l'ex-Strasbourgeois Nuno Mendes (arrivé de Plymouth cette année).
Au milieu, les Cristoliens comptaient sur le jeune Wilson Sanches Leal, originaire de Setubal, qui a finalement été prêté hier à Cherbourg pour avoir plus de temps de jeu. Côté attaquant, le nouveau venu est Rui Dolores (arrivé du club de Paços Ferreira), qui épaule l'inusable Rui Pataca.
STATS. - L'US Créteil Lusitanos évolue depuis 1999 en L 2. Son meilleur classement a été obtenu l'an dernier, avec une 8e place finale. Grâce notamment aux 15 buts de leur attaquant Amadou David M'Bodji, qui a signé en fin de saison à Lorient. Les autres années, les Cristoliens ont toujours fini entre la 12e et la 17e place.
ABSENTS. - Les Cristoliens devront se passer des services du milieu et capitaine David Terrier (mollet), de l'attaquant Nabil Baha, de Lionel Bah et de Samir Amirèche, tous blessés. Côté strasbourgeois, le jeune Ali Mathlouti purge son match de suspension après avoir écopé de trois cartons jaunes en CFA.
ALSACIEN. - Les Alsaciens retrouveront une tête connue au stade Dominique Duvauchelle. L'entraîneur d'origine mulhousienne, Albert Rust, a en effet pris en charge l'équipe depuis le début de saison. Après trois années à Brest, l'ancien gardien de but avait été limogé en mars dernier en raison des mauvais résultats de l'équipe du Finistère. Albert Rust, 53 ans, a notamment entraîné Clermont foot, Sète et a été l'adjoint d'Henri Michel auprès de la Sélection tunisienne en 2001.
L'Alsace a écrit :La première à l'extérieur ?
Après cinq matches sans défaite et trois victoires d'affilée à domicile, le RCS espère décrocher son premier succès hors de ses bases ce soir (20 h) à Créteil, 18e et premier relégable.
Jean-Pierre Papin ne se veut pas plus royaliste que le roi. Alors qu'on lui suggère qu'un premier succès à l'extérieur tomberait à pic, le coach strasbourgeois se garde bien d'anticiper une victoire chez le 18e de Ligue 2, Créteil, dont le bilan (4 nuls, 3 défaites) est assez calamiteux. « Après un début de saison difficile, nous sommes revenus relativement vite à la place qui doit être la nôtre (5e). Maintenant, il s'agit d'y rester et ça passe par des points pris en déplacement. Ne pas perdre hors de chez nous serait déjà une bonne chose. Maintenant, si nous parvenons à aller y chercher trois points, je ne vais pas dire non. » Sans sous-estimer une US Créteil Lusitanos toujours en quête de son premier succès après sept journées, sous la férule de son nouveau coach, le Mulhousien Albert Rust, JPP ne lui accorde qu'une attention relative. « Je ne connais pas du tout cette équipe, même si nous l'avons étudiée. Elle ne va pas prendre beaucoup de risques, va rester derrière et tenter de nous contrer. Mais je ne m'en occupe pas. Je ne suis tourné que vers le jeu de ma propre équipe. Car le véritable adversaire du Racing, c'est le Racing lui-même. Châteauroux, que nous venons de battre 2-0, est allé en mettre trois (3-1) là -bas. Ça m'autorise quelques espoirs secrets, non (sourire) ? L'important, c'est que nous fassions ce que nous savons faire et que nous n'ayons rien à regretter. J'ai confiance en ce que je vois depuis quelque temps. » Peut-être parce que dans les faits, les adversaires rencontrés jusqu'ici ont donné une assez piètre image de la Ligue 2 et de son niveau supposé. « Vous savez, on joue tous les matches contre des Vikings et si les Vikings étaient de bons joueurs, ils n'évolueraient pas en L 2 », balance Papin sans langue de bois. « Beaucoup d'équipes cherchent plus à détruire qu'à construire, en espérant réussir un hold-up sur un coup. C'est peut-être pour ça que le niveau de la L 2 paraît faible. »
Meilleure défense contre plus faible attaque
Pour autant, la recrue luxembourgeoise, Jeff Strasser, invite ses partenaires à ne pas prendre le match par-dessus la jambe. « Créteil est à la peine, mais il ne faut pas croire que les Cristoliens vont se laisser enfoncer sans réagir. » Sans doute pas. Mais le défenseur portugais de l'USCL, Nuno Mendes (de retour dans le groupe cristolien après une blessure), avoue que son équipe attend la venue du Racing avec une certaine anxiété. « Depuis le début de saison, nous défendons bien. J'en veux pour preuve nos trois 0-0. Mais nous avons du mal à jouer de l'avant. Malheureusement, quand tu ne marques pas, ça ne facilite pas les choses. Aujourd'hui, nous avons besoin de points, mais Strasbourg, candidat déclaré à la montée, aussi. En L 2, il n'y a pas d'équipes faciles. Mais le Racing l'est encore moins. » « Nous ne nous basons pas sur nos adversaires », lui fait écho le capitaine du RCS Yacine Abdessadki, « Nous savons que si nous sommes capables de développer notre jeu, nous pouvons mettre n'importe qui en difficulté. » Avant une série de quatre gros rendez-vous, dont trois à la Meinau (contre le Havre, à Ajaccio, face à Grenoble, puis Caen), le Racing, qui n'a récolté que 2 points sur 9 en déplacement, s'offrirait un joli bonus s'il s'imposait ce soir au stade Dominique Duvauchelle. Dans ce duel entre la meilleure défense (Strasbourg, 3 buts encaissés) et la plus mauvaise attaque (Créteil, 4 buts) de L 2, ça semble dans ses cordes.
La « 7e compagnie » en campagne
Persuadé d'avoir dégagé une hiérarchie, même s'il maintient que la porte reste ouverte à tous et qu'il aura besoin de tout le monde, Jean-Pierre Papin a reconduit pour le déplacement à Créteil ce soir les 16 vainqueurs de Châteauroux lundi (2-0). Tout juste a-t-il convié le défenseur Lionel Locatelli à se joindre au groupe, comme 17e homme. Par précaution sans doute. Sur le terrain, JPP a décidé de ne rien bouleverser non plus. L'équipe de départ sera rigoureusement la même que face aux Castelroussins. L'ancien Ballon d'Or a toutefois annoncé que « ceux qui n'auront pas beaucoup joué ces derniers temps joueront mercredi à Auxerre en Coupe de la Ligue, histoire de pouvoir disposer de la meilleure équipe contre Le Havre le samedi 23. » Dès hier après-midi, les Strasbourgeois ont pris la route, en bus, vers Créteil. Ils rentreront à Strasbourg par le même moyen de locomotion sitôt le coup de sifflet final et effectueront un décrassage à la Meinau à leur arrivée, vers… 6 heures du matin. « Rien ne vaut un bon déplacement à l'ancienne », se marre Papin. On ignore si ses hommes de troupe apprécieront sa vision toute personnelle de « la septième compagnie au clair de lune. » Régis Gurtner, Ahmed Kantari (de retour après son entorse de la cheville), Gnoleba-Edgard Loué, Haikel Gmamdia, Abel Mphela, Nicolas De Géa, Steve Celestini et Kévin Gameiro ont été laissés à disposition de la réserve qui va dimanche à Levallois. « Kévin va sans doute débuter sur le banc en CFA, mais je sais qu'il a très envie de jouer », indique Jean-Pierre Papin à propos de son jeune attaquant, opéré des croisés en février, « mais je préfère qu'il reprenne progressivement».
- NéRiK
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Ca sent le match piège par excellence, il nous faut une victoire pour vraiment franchir un pallier et se rapprocher du podium, mais bon, pour l'instant, notre Racing est incapable d'imposer son jeu et son rythme à l'exterieur, un match nul serait à mon sens un echec, on ne ferait que du sur place...
Mieux vaut une bière qui fait pisser qu'une femme qui fait chier (P. Heineken)
- enzy
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Exactement, mais comme l'a dit Tormentor, il faudra quand même s'imposer un jour chez une équipe de la 2 ème moitié de tableau, c'est la prix à payer pour monter car on ne va pas gagner tous les matchs à domicile.
Alors après Tours, si on ne bat pas Créteil ça fait un peu tâche par rapport aux ambitions.
Ceci dit, je suis sur qu'il sera plus facile ( ou du moins pas plus difficile) de chercher des points chez des tennors qui contrairement à des équipes comme Tours ou Créteil se livrent à domicile.
Alors après Tours, si on ne bat pas Créteil ça fait un peu tâche par rapport aux ambitions.
Ceci dit, je suis sur qu'il sera plus facile ( ou du moins pas plus difficile) de chercher des points chez des tennors qui contrairement à des équipes comme Tours ou Créteil se livrent à domicile.
De toute façon, il n'y a pas mort d'hommes