De toute facon mais si c'est les joueurs qui ne fesaient pas action de jeu qui était hors jeu, la defense s'est bien fait entubé car laisser 5 joueurs tout seul ...  
L'Alsace a écrit :La roue va-t-elle tourner ?
 
Loin du renoncement du début de saison passée, le Racing a tout donné samedi contre Toulouse. Mais sa naïveté et un éblouissant Christophe Revault ont encore une fois fait pencher la balance du mauvais côté.
Il est minuit samedi. Marc Keller quitte la Meinau. Le directeur général sort des salons où il est allé à  la rencontre des VIP. « Les gens ne sont pas négatifs », lâche-t-il, « ils ont vu que l'équipe avait tout donné. » Deux heures plus tôt, le président Egon Gindorf et lui ont fait une inhabituelle « descente » dans la zone d'interviews. Pour faire une déclaration fracassante ? Pas du tout. « Avec Egon, nous nous sommes dit qu'il fallait assumer, nous montrer solidaires des joueurs et du coach. Ce n'est pas possible que la scoumoune continue à  nous poursuivre à  ce point. Sur les 9 matches que nous avons joués, nous n'en avons raté que deux, à  Metz où nous faisons tout de même match nul (0-0) et à  Paris (1-0) où on peut tout de même admettre de perdre. » Les éternels insatisfaits diront sans doute que le refrain devient lassant à  force d'être entonné. Peut-être. Mais quel contraste, tout de même entre l'équipe entreprenante, courageuse, mais aussi découragée samedi par un Revault en lévitation et celle qui, l'an dernier, avait démissionné contre Nantes, sans rien tenter, sans rien faire, sinon rendre les armes et précipiter l'éviction d'Antoine Kombouaré (0-2). « Il n'y a aucune mesure entre les deux périodes », certifie le gardien Stéphane Cassard. Avant-hier, malgré une naïveté confondante, les Strasbourgeois n'ont jamais baissé les bras. Mais en dix minutes, à  deux partout, après deux égalisations, ils ont tout perdu. Arrache, qui avait déjà  eu deux fois la balle de match contre Bordeaux et Lens, a d'abord vu sa volée contrée par Batlles sur la ligne (57e). Puis dans la foulée, Christophe Revault a sorti deux parades surnaturelles sur une volée à  bout portant de Mickaël Pagis, puis une troisième tête cadrée (après ses deux buts) de Karim Hagui. Un triptyque qui aurait pu permettre au Racing de tuer le match. « Si on marque ce 3e but, je suis persuadé que les Toulousains ne reviennent plus », commente un Keller convaincu. Oui, mais voilà  : Revault était en état de grâce. Et le Racing, en état de poisse. Les grandes théories et les schémas tactiques les plus savants échappent à  cette forme d'irrationalité du football. Ce qui n'empêchera pas de stigmatiser les errements d'une défense redescendue en une seule rencontre du 4e au 11e rang en L 1. Avant-hier, les Bleus ont aussi payé la rançon de leur obligation de gagner contre un Téfécé alors 17e. « Si le Racing avait gagné, il nous passait devant et nous aurions alors été relégables », reconnaissait volontiers l'ex-Racingman Yacine Abdessadki après le match.
« L'équipe a oublié la prudence »
A 2-2, le RCS a tout mis en oeuvre pour forcer le destin et abattre l'infranchissable rempart Revault, poussé par 15 000 spectateurs qui n'ont jamais cessé de prodiguer leurs encouragements et n'ont que très modérément sifflé à  la fin du match. « Le public a été impeccable », souligne Marc Keller, « il a poussé l'équipe, trop peut-être, car elle s'est laissée gagner par l'euphorie et porter vers l'avant en oubliant la prudence. » À l'heure où le bateau strasbourgeois essuie un bien vilain grain, au sortir « d'une soirée maudite » (Jacky Duguépéroux), tout l'équipage semble décidé à  faire bloc. « Dugué », qui avoue « ne pas comprendre comment on peut se retrouver avec cinq points en pratiquant un tel jeu », n'est pas sur la sellette. Pourquoi le serait-il d'ailleurs, lui qui, comme les observateurs, constate que son équipe ne renonce pas et n'a peut-être besoin que d'un déclic pour refaire le coup de la saison passée ? Derrière lui, les dirigeants serrent les rangs. « J'avais prévu d'aller à  Reipertswiller (où l'équipe part en stage cet après-midi), j'irai donc, mais je ferai passer aux joueurs un message d'encouragement », révèle Marc Keller, « Pourquoi les enfoncer après un tel match ? Ce n'est pas possible, la roue va bien finir par tourner. » Les Troyens sont bien placés pour savoir que la roue de la fortune peut vite se muer en roue d'infortune. Il y a trois journées, ils émargeaient à  la 9e place et le jeu offensif prôné par Jean-Marc Furlan faisait déjà  office de référence. Trois échecs plus tard, ils sont 17e s avant de recevoir Strasbourg dimanche (18 h) dans un nouveau match à  six points. De quoi espérer encore qu'un Racing toujours en panne de victoire soit ce lundi matin à  l'Aube d'une renaissance.
Six points de suture pour Kanté 
Le défenseur international malien, touché au cuir chevelu durant la rencontre, s'est fait poser six points de suture dès samedi soir. « En fait, Cédric a deux plaies sur le crâne », indique Eric Moerckel, le kiné du RCS, « l'une a nécessité quatre points, l'autre deux. Mais comme il est rasé, ç'a été plus facile de recoudre (rires). » À Reipertswiller aujourd'hui. Au repos hier, les Strasbourgeois ont rendez-vous à  14 h 30 pour partir en stage à  Reipertswiller. Ils s'entraîneront sur place à  16 h 30. Après le point presse qui suivra, les Bleus resteront à  huis clos jusqu'à  leur premier tour retour de Coupe UEFA, jeudi (18 h 15) à  la Meinau contre le Graz AK. « Il faut changer d'air, s'oxygéner. Ce stage est le bienvenu », observe Yves Deroff. Jacky Duguépéroux a convié à  cette retraite champêtre tous les joueurs valides : Jean-Christophe Devaux, en phase de reprise, fait partie du lot, tout comme l'Egyptien Hosni, qui a purgé ses trois matches de suspension en championnat, et les jeunes Ricardo Faty, Gaétan Krebs, Kevin Gameiro et Eric Mouloungui (qui jouaient hier en CFA). Abdessadki a apprécié. Pour son grand retour à  la Meinau, après sept saisons sous le maillot bleu, le néo-Toulousain Yacine Abdessadki, pourtant handicapé par une douleur récurrente à  la cheville droite, a rendu une copie impeccable, même s'il a raté l'ouverture du score dès la 1r e minute. « Je ne voulais pas enfoncer d'entrée mon ancien club », en souriait-il après le succès du Téfécé. « J'ai préféré donner le premier but à  Laurent Batlles juste après. Ça m'a fait chaud au coeur de revenir à  la Meinau, mais aussi très bizarre de jouer contre mes ex-coéquipiers qui avaient à  coeur de faire un bon résultat. J'ai tout donné, montré que je pouvais jouer, même si je ne suis pas à  100 %. A 2-2, le match aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre. Je n'aimerais pas que Strasbourg sombre. » Graz s'impose. Depuis leur défaite à  l'aller l'autre jeudi au Arnold Schwarzenegger Stadion (0-2), les hommes de Walter Schachner ne s'étaient pas vraiment rassurés. Tenus en échec par le FC Superfund Pasching le samedi 17 (0-0), ils s'étaient ensuite inclinés 1-0 à  Salzbourg mercredi. Mais avant-hier, ils ont signé leur 5e victoire en 12 journées en s'offrant, à  domicile, le scalp du leader, l'Austria de Vienne (1-0). Roland Kollmann, entré en 2e période, a transformé à  la 73e le penalty obtenu par l'international Gernot Sick, absent à  l'aller contre Strasbourg pour une blessure au genou et désormais opérationnels. Le GAK pointe toujours au 5e rang de la Bundesliga autrichienne. Le capitaine Toni Ehmann (qui avait rejoué à  l'aller, mais est au repos depuis, toujours titillé par une cheville douloureuse) et les deux autres défenseurs Mario Hieblinger et Grégor Pà¶tscher (fiévreux), qui n'ont pas disputé cette rencontre, devraient être sur pied pour Strasbourg. Leur retour, combiné à  la rentrée européenne de Sick, donnera au GAK un visage plus expérimenté. Le Slovaque Igor Demo, qui a tenu sa place malgré une douleur au pied, sera a priori également déclaré bon pour le service. En revanche, le cas du milieu de terrain bosniaque Samir Muratovic n'est pas tranché. Suspendu samedi pour un carton rouge stupide reçu à  Salzbourg, le Bosniaque pourrait être sanctionné par son club et écarté du voyage en Alsace. Les Autrichiens au repos. 48 heures après un succès plutôt heureux face au leader, les joueurs du GAK bénéficient d'un jour de liberté aujourd'hui. Ils s'entraîneront demain après-midi à  Graz, décolleront mercredi à  10 h 30 pour Strasbourg et s'entraîneront à  la Meinau à  18 h. Avion spécial pour le GAK. Joueurs, dirigeants, journalistes et supporters prendront place à  bord d'un avion privé ce mercredi. Au total, 148 personnes (dont 110 fans) rallieront la capitale de l'Europe par la voie des airs. Coupe de la Ligue : tirage ce midi. Le tirage au sort des 16e s de finale de la Coupe de la Ligue se déroulera à  12 h 30 à  la Défense. Tenant du titre, le Racing, qui, comme tous les clubs de L 1, fera son entrée dans la compétition, connaîtra ainsi son adversaire pour un tour programmé les mardi 25 et mercredi 26 octobre.