[Ex] Arthur Boka

[ZITELLI]

Très bonne nouvelle. Après un début de saison timide, il a pris du volume et trouve ses repères à  ce poste. L'an prochain, il va nous faire une saison d'enfer...

[Pinon]

On tient enfin notre Défenseur Gauche

[Stan]

C'est bien si on garde ces latéraux, un feu follet à  gauche, un mec qui ferme défensivement à  droite..

[Maneo]

Bon ben la voilà  notre première recrue. D'après les DN son option est levée ! C'est une bonne chose car il a encore beaucoup de marge.

[argueti]

Boka : c'est fait.

Le fax de confirmation de Beveren est arrivé en ce début de semaine : prêté par le club belge cette saison, le latéral gauche Arthur Boka, qui a repris l'entraînement hier matin après son forfait à  Sochaux pour une douleur au mollet, sera strasbourgeois pour quatre ans encore. Le club bas-rhinois a, comme déjà  indiqué (« L'Alsace » du 29 avril), levé l'option d'achat (un million d'euros) de l'international ivoirien de 22 ans.

[NianKaRud]

Voilà , maintenan on en est sur. Boka Strasbourgeois !!

[Pinon]

Tu es sûr de toi Nianka

[Merwan]

Faudrait vraiment qu'il progresse défensivement et il serait monstrueux..
Faut peut être rappeler que beaucoup des buts qu'on encaisse viennent de ce côté..

[télésupporteur]

son progrès doit surtout être dans son placement tactique

[argueti]

Boka prolonge le plaisir

Après avoir rencontré de terribles difficultés d'adaptation, le latéral ivoirien a convaincu les dirigeants du Racing de l'enrôler jusqu'en 2009. Il espère que le club assurera définitivement son maintien ce samedi contre Metz.

Il a connu une adaptation difficile et est le premier à  l'admettre. Son début de saison n'a pas été sans rappeler un certain Mikaël Dorsin, météorique espoir suédois passé l'an passé par Strasbourg sans jamais rien confirmer, si ce n'est de rédhibitoires lacunes tactiques. Pendant quelques semaines, l'international ivoirien Arthur Boka, positionné au même poste que le Scandinave (latéral gauche), a affiché les mêmes inquiétantes carences. « Ce n'est pas le joueur brillant que j'ai supervisé à  plusieurs reprises la saison dernière », reconnaissait d'ailleurs Jacky Duguépéroux à  son arrivée aux manettes de l'équipe pro le 4 octobre. Avec Marc Keller, le nouveau coach a, un jour, alpagué l'Africain dans son bureau, pour lui dire ses quatre vérités. Depuis, l'ex-arrière de Beveren, qui vient de s'engager définitivement pour quatre ans (nos précédentes éditions), a suivi la courbe ascendante de son équipe. Mais il lui reste encore beaucoup à  prouver. Il n'en disconvient pas.

“ Boka, au plus fort d'un début de saison calamiteux, avez-vous douté de vos capacités ?”

Bien sûr que oui. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. J'ai commis des erreurs évidentes que tout le monde a relevées, puisqu'elles ont souvent été suivies d'un but encaissé.

“ D'où sont venues vos difficultés d'adaptation ?”

De la combinaison de deux facteurs principaux : un, j'ai quitté Beveren où j'étais sous la protection de mon second père, Jean-Marc Guillou (Ndlr : l'ex-président du FC Mulhouse a transféré son académie de football d'Abidjan à  Beveren), et où je faisais un peu ce que je voulais. Deux, je suis arrivé dans une L1 où la pression et le niveau sont supérieurs à  la Belgique. Le déracinement m'a perturbé. A Beveren, je me sentais libre. Ici, je me suis surtout retrouvé livré à  moi-même. Je savais bien que je devrais quitter un jour mes « frères » ivoiriens, mais la séparation a été douloureuse. Je me suis renfermé sur moi-même. Dans le vestiaire, je n'osais pas parler. Et mes mauvais matches n'ont pas contribué à  renforcer ma confiance.

“ On se souvient, à  Lyon, avoir vu Cédric Kanté et Stéphane Cassard vous tancer sévèrement…”

Je m'en souviens aussi. A l'époque, je n'étais pas prêt à  l'accepter. Aujourd'hui, j'accepte ces remontrances, car je sais qu'elles n'ont qu'un objet, le bien de l'équipe. Admettre ses erreurs, c'est le premier pas qui permet de les rectifier. Tactiquement, j'ai eu besoin de prendre mes repères. Avec mes amis de la défense, nous communiquons plus. Dans le vestiaire, je me lâche aussi. J'ai bossé dur pour revenir et m'adapter. J'ai le sentiment de m'être bien rattrapé. Ce qui m'arrive en ce moment en est la récompense.

« Le coach m'a tapé dessus pour me réveiller »

“ De quand date le déclic, selon vous ?”

De l'arrivée de Jacky Duguépéroux.

“ Il n'a pourtant pas été tendre…”

Non, mais il a su trouver les mots. Antoine Kombouaré était trop gentil avec moi. J'ai parfois besoin qu'on me mette la pression pour donner le meilleur de moi-même. Contrairement à  Kombouaré, Jacky Duguépéroux me connaissait bien pour m'avoir supervisé plusieurs fois l'an passé et avoir été à  l'origine de mon prêt au Racing. Il savait de quoi j'étais capable et m'a clairement dit que je le décevais, qu'il ne comprenait pas pourquoi je jouais aussi mal. Il m'a tapé dessus pour me réveiller. Il fallait ça. Il m'a lancé des défis et j'aime en relever… Je suis sûr que si je devais un jour quitter Strasbourg pour un autre club, je peinerais moins à  m'adapter. Le Boka d'avant a changé. A 22 ans, il est devenu adulte.

“ Moins d'un an après avoir été finaliste de la Coupe de Belgique avec Beveren, vous avez remporté la Coupe de la Ligue…”

Comme moi, le Racing a connu un démarrage délicat. A l'arrivée, il a remporté cette Coupe de la Ligue et a presque son maintien en poche. Je rêvais de gagner une Coupe en Europe. Dieu a exaucé mes prières. Et je vais avoir la chance, la saison prochaine, de découvrir la Coupe d'Europe de l'UEFA et, peut-être, la Coupe du monde avec la Côte d'Ivoire. C'est très excitant. Mais pour l'instant, je n'ai qu'une préoccupation en tête : assurer le maintien. Samedi contre Metz, nous jouerons avec l'esprit qui nous a animés à  Bordeaux ou Sochaux, dans la sérénité. Je ne vois pas pourquoi ça se passerait mal. Depuis quelques mois, nous réalisons un bon parcours et je suis convaincu que si l'effectif ne change pas trop à  l'intersaison, nous ferons encore mieux la saison prochaine. C'est la stabilité qui permet à  un club de progresser.