Alain Dreyfus aime le FCM. Maurice Schmitt, l'ancien capitaine d'Arsène Wenger également. Ces deux Fécémistes de la belle époque, celle qui faisait frissonner dans le vieux chaudron de Bourtzwiller, ont décidé de se retirer. La faute à une assemblée générale extraordinaire qui n'aura lieu qu'en novembre.
L'homme d'affaire mulhousien explique : « Par lettre recommandée du 7 juillet du FC Mulhouse, il était bien stipulé que l'AG se déroulerait en septembre. A l'époque, nous n'allions pas dévoiler les contours de notre projet. » Maurice Schmitt, enfonce le clou. « Il était temps pour le club de tirer les enseignements de ces cinq dernières saisons et notamment de la relégation. Une réaction était indispensable. D'ailleurs, nous ne nous sommes jamais immiscés dans les affaires du FCM. »
Prunier et Baticle ?
Enfin, Alain Dreyfus d'évoquer ce qui aurait été son projet. « Pour sortir le FCM de la crise, je suis allé voir René Charrier, président de l'UNFP. Je voulais engager des joueurs professionnels. Faute d'AG, je n'ai contacté personne. »
« Mon premier choix aurait porté sur William Prunier. C'est un très bon arrière central, qui marque de la tête, relève le mécène mulhousie,. C'est un leader et contrairement à ce que l'on dit, il a une bonne mentalité. » Maurice Schmitt approuve. « Ce garçon aurait apporté son savoir-faire et l'expérience nécessaire. »
« Le deuxième était Gérald Baticle, un pourvoyeur de ballons avec une mentalité impeccable, enchaîne Alain Dreyfus. Pour attirer les spectateurs, il faut des noms. Hervé Millazzo faisait partie des joueurs que j'avais repéré. En plus, c'est un Mulhousien. »
« On aurait eu l'engouement nécessaire... »
« Le but était la remontée immédiate. Nous aurions améliorer l'équipe en fonction des objectifs, précise Maurice Schmitt. Si on avait pu présenter la structure, on aurait eu l'engouement nécessaire. »
Alain Dreyfus avait tout prévu. « En cas de désistement de Prunier et Baticle, j'avais quatre éléments en réserve : Cauet, Laigle, Roy et Raschke. Dans ce milieu comme dans les affaires, il faut savoir prendre des risques. Tous le joueurs que j'ai cité sont encore chômeurs. Personne n'a été embauché. »
Dans le projet initié par Alain Dreyfus, chacun des neuf membres qui composait le conseil d'administration avait un rôle précis. Ces derniers étaient soutenus humainement et financièrement. Un responsable technique aurait établi le lien entre l'entraîneur et le comité.
« Le football, c'est du business »
Le club aurait été mis en relief grâce un responsable de la communication. Tout devait tendre vers la L1 avec des rencontres amicales de gala de haut niveau. La saison se serait achevée par une grande fête selon Alain Dreyfus, pour copier le Bayern Munich. Les moyens du club étaient en rapport avec les ambitions.
Alain Dreyfus s'épanche sur le sujet. « Le budget pouvait être extensible. J'avais de puissants sponsors (on parle d'une banque suisse et d'un fournisseur d'accès Internet installé à New York). Le football c'est du business. Les joueurs ne vont pas venir pour rien. Un club se dirige comme une entreprise. Il faut du rendement. Le responsable en cas d'échec est le président. C'est lui qui assure la gestion et la bonne marche de l'association. »
« Pour ne plus être ridicules »
Alain Dreyfus tient à ajouter. « Quand on m'a présenté le projet, il n'était point question de Joseph Klifa. Si j'avais su qu'il était candidat, je n'aurais pas accepter de me présenter. »
Enfin, Alain Dreyfus évoque cette anecdote. « A l'échauffement, Puydebois et Cabalerro, les deux gardiens de Lyon plaisantaient en évoquant un prochain déplacement à Mulhouse. Ça va être cool là -bas, pronostiquaient-ils. C'est justement pour éviter ce genre de remarque que je voulais m'engager à fond au FCM. Pour que nous ne soyons plus ridicules... »
Dna
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