Le Centre de Formation
-
télésupporteur
- Manager général@Directoire

- Messages : 14297
- Enregistré le : 3 juin 2004 13:56
- Localisation : Mont-de-Marsan - Landes
- argueti
- Sélectionneur@InfosRacing

- Messages : 37462
- Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
- Localisation : Strasbourg
- Contact :
Bischoff et Gameiro en sélection
Amaury Bischoff et Kevin Gameiro ont été convoqués en équipe de France des moins de 18 ans.
La sélection dirigée par Philippe Bergeroo sera, du 24 au 29 octobre, en Gironde pour y disputer deux rencontres amicales face aux moins de 18 ans Russes. C'est une première pour ces deux pensionnaires du centre de formation du Racing.
Cette convocation vient récompenser leur bon de début de saison. Bischoff, milieu de terrain offensif, est régulièrement utilisé en CFA par François Keller. Kevin Gameiro, lui, reste sur quatre buts lors des trois derniers matches.
Rappelons que Jean-Christophe Lourde et Quentin Othon ont, eux aussi, été appelés avec les moins de 17 ans. Du 18 au 23 octobre, ils tenteront de se qualifier pour le deuxième tour qualificatif au championnat d'Europe de la catégorie.
L'histoire est en marche ...
-
ZITELLI
- Entraineur@Staff

- Messages : 2715
- Enregistré le : 23 sept. 2004 13:33
- Localisation : Paris (mais alsacien de coeur)
Talla N'Diaye se fait opérer, ce jeudi par le Dr. Lutz à Strasbourg, de la cheville. L'attaquant Sénégalais du CFA sera absent des terrains pour une durée de six semaines.
Son retour n'est pas prévu avant la trêve hivernale. C'est, pour l'instant, le seul blessé du groupe CFA avant la rencontre de dimanche face à Epinal (15h).
C'est le joueur de CFA qui marquait le plus en ce début de saison avec Carlier..
Son retour n'est pas prévu avant la trêve hivernale. C'est, pour l'instant, le seul blessé du groupe CFA avant la rencontre de dimanche face à Epinal (15h).
C'est le joueur de CFA qui marquait le plus en ce début de saison avec Carlier..
- argueti
- Sélectionneur@InfosRacing

- Messages : 37462
- Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
- Localisation : Strasbourg
- Contact :
www.lunion.presse.fr a écrit :Coupe de la Ligue Rudy, la belle aventure continue
Le Saint-Quentinois Rudy Carlier était de l'équipe strasbourgeoise tombeuse de Lille.
LA belle aventure avec Strasbourg continue pour Rudy Carlier, entré à la 68e minute face à Lille en 8e de finale de Coupe de la Ligue mardi à La Meinau (victoire 1-1, 4-2 aux tirs au but). Tout près d'offrir la qualification au Racing en deux occasions, l'attaquant saint-quentinois, 19 ans le 19 janvier, saisit avec un maximum d'envie et de plaisir chaque occasion offerte : deux en championnat (Lyon et Rennes) et deux en Coupe de la Ligue (Troyes et Lille).
Rudy, le match a été disputé dans des conditions extrêmes.
« Le terrain était complètement gelé. Il devait faire à 6 ou à 7 °C. Ce n'était pas évident. Mais c'était pareil pour les deux équipes. Nous avons été surpris par ces conditions car la veille, nous nous étions entraînés sur un terrain convenable, avec des moulés ».
Comment s'est déroulée cette rencontre face à une équipe lilloise remaniée ?
« Lille possède un gros groupe, les remplaçants sont au niveau des titulaires. C'était une équipe solide. Le match a été assez fermé. Lille sortait peu, procédant par contres. Nous avons essayé de jouer même s'il était difficile d'enchaîner des passes. Ce fut un vrai match de Coupe, engagé mais correct. Nous avons eu plusieurs occasions en première période sans pouvoir concrétiser. Nous prenons un but sur coup de pied arrêté peu après la pause. Nous n'avons pas baissé les bras et réussi à égaliser ».
Aujourd'hui à Saint-Quentin
A la 89e, vous avez la balle de match.
« Salim (Arrache) déborde sur la gauche et centre. J'arrive lancé au deuxième poteau et je reprends en taclant de demi-volée. Je la vois dedans malgré l'arrêt du gardien (Malicki). Pas l'arbitre ».
Satisfait de votre entrée ?
« J'avais fait une entrée satisfaisante face à Rennes en championnat. Cela m'a mis en confiance. Face à Lille, j'ai donné ce que je pouvais même si je n'évoluais pas en pointe comme d'habitude mais sur le côté droit. J'ai une autre occasion pendant la prolongation malheureusement, je rate le cadre (106e). Sur l'ensemble, Strasbourg mérite sa qualification ».
Cela s'est joué aux tirs au but. Vous êtes le 3e tireur. Vous êtes-vous porté volontaire ?
« Non, j'ai été surpris que le coach (Jacky Duguépéroux) me demande. Je pensais qu'on ferait appel aux « anciens ». Mais j'ai accepté. Je l'ai plus ou moins bien tiré. Heureusement que j'ai mis de la puissance, il est entré, c'est le principal (Malicki le freine mais il lui passe sous le corps). Je m'en serais voulu si j'avais raté. En plus cela aurait remis les Lillois dans le coup (Strasbourg avait mis les deux premiers et le Losc raté les deux siens) ».
Vous êtes en vacances ?
« Oui, on reprend le 29. Je rentre sur Saint-Quentin demain (aujourd'hui) jusqu'au 26 ».
La reprise, ce sera à Sedan en 32e de finale de Coupe de France.
« Nous n'y pensons pas pour le moment. On verra ça à partir du 29. Ce qui est sûr, c'est que les Coupes nous tiennent à cÅ“ur. Nous avons envie de faire un gros truc, ne serait-ce que pour notre public. Il y a eu des déceptions en championnat mais nous sommes sortis de la zone des relégables, c'est bon pour le moral. Notre rang (15e) ne reflète pas la véritable valeur du groupe ».
Que peut-on vous souhaiter à titre personnel pour 2005 ?
« Qu'un maximum d'opportunités de jouer me soit donné. Le plus beau serait de réussir à marquer mon premier but. Mais je ne me prends pas la tête. Je n'oublie pas que je viens du CFA et que sans la blessure de Mickaël Pagis, je ne serais pas là ».
Recueilli par Christophe Hébert
L'histoire est en marche ...
- Hans
- Trésorier@Directoire

- Messages : 5362
- Enregistré le : 8 août 2002 11:53
- Localisation : Lingolsheim
Voilà une intervew de Jean-Marc Kuentz tirée du SO. On n'y apprend pas grand chose de neuf, mais bon ... il faut bien faire circuler l'info :
Le CFA, après un début de championnat poussif, semble avoir trouvé la bonne carburation. Le groupe de François Keller en est même à onze matches sans défaite. Etes-vous surpris par ce parcours ?
Pas du tout. Nous avons donné du temps de jeu aux garçons nés en 1986 en fin de saison dernière, donc ils ne découvrent plus ce championnat. Ils abordent la compétition avec un angle différent. L’approche aussi a changé. Ils sont plus compétiteurs car ils savent aussi qu’ils ont une carte à jouer sur ces matches-là . Les portes de l’équipe pro peuvent s’ouvrir grâce à leurs prestations en CFA.
Ce groupe n’a jamais été vraiment surclassé sur un match.
Etre lancé sur une série de onze matches sans défaite n’est pas un hasard. A l’issue de la première partie de saison, nous possédons une marge par rapport aux relégables ce qui pourrait nous permettre, par la suite, d’intégrer de nouveaux jeunes sans crainte pour le classement et dans l’idée, toujours, de préparer le futur. Maintenant, il serait bien de s’imposer enfin à l’extérieur, ce qui n’a pas encore été fait par cette équipe. Et puis, nous gardons bien en tête notre objectif prioritaire qui est d’alimenter encore le groupe pro et permettre aux plus jeunes de goûter au CFA. Quelques 87 ont déjà fait leur apparition. J’espère qu’il y en aura d’autres.
La qualification pour les phases finales fait-elle partie des objectifs ?
Nous ne nous focalisons pas sur le classement. C’est important, sans l’être vraiment. Si nous sommes en course à la fin, bien évidemment que nous ferons tout pour y être. Etre compétiteur, ça passe aussi par là . Mais ce n’est pas un objectif en soi. C’est bien que les joueurs aient cette ambition. Cela dénote d’un bon état d’esprit. Je crois aussi que le travail réalisé se concrétise par les résultats. Mais nous ne nous projetons pas trop.
Pourtant, elle a une belle carte à jouer. Et les joueurs abordent chaque match avec cette envie de gagner et de s’imposer.
Il y a un bon amalgame entre les jeunes qui ont les dents longues et un ou deux anciens qui les encadrent. L’an dernier, nous avons connu une période difficile mais nous avons terminé la saison sur une série de 13-14 matches sans défaite. Il y avait une amorce de ce qui se passe aujourd’hui.
Que pensez-vous de ce championnat CFA avec un mélange équipes réserves et équipes amateures ?
C’est un bon championnat pour la formation car il y a deux types de match. Contre les réserves pros, c’est-à -dire face à des joueurs du même âge. Et puis ceux contres les équipes amateures, entre guillemets, qui sont toujours très intéressants car nous nous retrouvons confronter au côté athlétique et, de plus en plus, à des équipes qui jouent car la plupart de ces formations ont d’anciens pensionnaires de centre de formation ou d’anciens pros dans leur effectif. Le parcours en coupe de France de ces équipes-là démontrent qu’il y a de la qualité.
Le parcours des équipes 18 ans et 16 ans est assez similaire sur cette première moitié de saison. Quel bilan dressez-vous ?
Le bilan est globalement positif. En termes de qualité de jeu, il y a eu des choses intéressantes. En 18 ans, nous avons été présents lors des gros matches mais nous avons connu plus de difficultés face aux équipes moins bien classées. A ce niveau-là , nous devons progresser. En 16 ans, il y a eu beaucoup de satisfaction dans la qualité. Le seul regret que nous ayons est d’avoir eu beaucoup d’absents sur « le » match-clé face à Metz. Nous avons aussi perdu quelques points en route. Nous avons concédé des matches nul qui auraient pu se transformer en victoire. Mais dans l’ensemble, je suis satisfait que nos jeunes s’imposent. Nous avons vu quelques 88 jouer en 18 ans Nationaux et quelques 89 en 16 ans Nationaux. C’est-à -dire que nous restons compétitifs tout en restant logique dans la promotion de nos joueurs. L’idée, pour la suite, est de rester, dans ces deux catégories, dans les trois premiers du classement et d’amener, encore, des garçons vers le haut.
Ces baisses de régime constatées en 18 ans et en 16 ans sont-elle inquiétantes ? Est-ce quelque chose qui attire votre attention ?
Je crois simplement qu’il faut jouer tous les matches avec la même approche. Contre les équipes moins bien classées, ce sont des affrontements plus difficiles.
Vous êtes au centre depuis trois ans. Avez-vous constaté une amélioration dans ces catégories-là ?
Il y a eu un gros palier de franchi. Sur le plan des résultats, de la qualité du jeu et de la qualité individuelle des joueurs. Aujourd’hui, une dizaine de nos garçons sont en sélection de jeunes. Ce n’est pas qu’un hasard. Le niveau de jeu a augmenté, incontestablement. C’est de bon augure, forcément. Il faut donc continuer à bien travailler avec ces garçons-là tout en n’oubliant pas la finalité qui est d’apporter à l’équipe pro des garçons capables d’être titulaires en L1 au Racing.
Que manque-t-il encore aux équipes de jeunes du Racing pour être encore plus compétitives dans leur championnat respectif ?
Je crois que nous sommes victimes du fait de promouvoir des garçons dans les catégories au-dessus. Mais nous, ce qui nous intéresse, c’est la trajectoire du joueur et d’intégrer de jeunes éléments à un niveau supérieur au leur. Nos motifs de satisfaction se font certainement au détriment du classement mais je continue à penser que nous sommes dans la bonne direction. C’est vrai qu’il est important de savoir que nous sommes capables de rivaliser avec les meilleures équipes sur un match. Mais la trajectoire du jeune reste l’essentiel.
La politique que vous avez initiée il y a trois ans, au moment de votre arrivée, est en train de payer avec l’arrivée au sein de l’équipe pro de quelques joueurs issus du centre.
Oui et c’est une satisfaction pour l’ensemble du centre de formation. Tout le monde est responsable dans la réussite d’un jeune. Notre centre est jeune et c’était mon challenge, c’est vrai. Le travail mis en place il y a 4-5 ans lors de l’arrivée de Marc Keller porte ses fruits. C’est le résultat du recrutement et du travail que Marc a mis en place. C’est un ensemble, en fait. La formation est un travail d’équipe, c’est important de le souligner. Et aussi d’un entraîneur, celui des pros, qui fait confiance aux jeunes. Si Jacky Duguépéroux sent que les garçons sont prêts, il les prendra. D’autant qu’il est bien placé pour les connaître, ces jeunes.
Que ressentez-vous quand vous voyez, contre Rennes et contre Lille, Rudy Carlier entré en cours de jeu à la Meinau et montrer de belles choses ?
Nous ressentons tous, au centre, une grosse fierté. Nous sommes contents pour lui d’abord car il le mérite. Quand nous le voyons à l’échauffement, nous avons qu’une hâte, c’est qu’il rentre. Il a montré de belles choses, ce qui est également une satisfaction. Pour les formateurs, c’est la récompense d’un travail quotidien fait dans l’ombre. Et surtout, ça doit filer une grosse envie aux autres. Cela montre qu’ils peuvent eux aussi s’imposer à Strasbourg, au Racing !
Il y a eu aussi une bonne surprise avec l’apparition de Kevin Gameiro dans le groupe pro et sur la feuille de match à deux reprises.
Oui, et c’est tout le mérite du joueur d’être prêt quand on a besoin de lui. Après, il y a aussi une question de chance. Un jeune qui est dans l’antichambre doit être prêt le jour J quand le coach l’appelle. C’est un exemple dont nous nous servons auprès des autres joueurs.
Quels sont les objectifs du centre pour la suite de la saison ?
Continuer à alimenter le groupe pro. Et ce, chaque année. Sur les trois prochaines années qui viennent, je pense qu’il ne devrait pas y avoir trop de problèmes. Nous en sommes capables. Mais maintenant, nous nous penchons sur les générations un peu plus lointaines.
Justement, vous vous êtes penché, à titre personnel, sur la pré-formation depuis six mois. Pourquoi ?
Nous possédons de la qualité au niveau des joueurs, de l’encadrement et dans la compétitivité. Nous faisons partie des meilleurs structures en France pour les catégories CFA, 18, 16 ans. Mais cette réflexion est liée à notre politique de recrutement et à notre politique de partenariat avec les clubs alsaciens. Il nous faut trouver plus de complémentarité avec les clubs régionaux.
Le Racing a signé, dernièrement, un partenariat avec Obermodern. Ce genre de collaboration est-elle amenée à se développer dans le futur ?
Notre objectif est de permettre aux meilleurs joueurs d’avoir la meilleure trajectoire possible. La base du partenariat avec les clubs alsaciens est de montrer que le centre leur est ouvert, que nous voulons partager nos connaissances avec eux. Il y a une véritable volonté d’échange de notre part. Un partenariat est une relation d’homme à homme. Après, il faut savoir à quel moment les jeunes doivent venir au centre. Ce que nous voulons, c’est juste repérer le jeune et qu’il sache que le Racing existe. Nous souhaitons établir un premier contact avec lui. Ensuite, notre démarche se fera avec le club et les parents, de telle sorte à ce que tout se fasse en harmonie. Un bon joueur, pour progresser, sera obliger, à un moment ou à un autre, de quitter son club. Comme il est amener à quitter le Racing un jour s’il est très bon. Nous pensons avant tout aux jeunes. Nous avons besoin des clubs alsaciens et ils doivent sentir que nous sommes prêts à partager. Nous voulons nous appuyer sur le tissu régional. Plus il y aura de bons jeunes alsaciens, plus nous serons forts. L’Alsace est notre premier bassin de recrutement.
- Seb T.
- Responsable marketing @Directoire

- Messages : 4957
- Enregistré le : 21 avr. 2003 16:44
- Localisation : Bangkok - Luxembourg
Depuis le début de saison, il était très clair que les projets du centre étaient de faire évoluer Carlier, Bellaïd, Keita etc... avec le groupe pro afin de préparer ces jeunes à leur première saison en L1 pour 2005/2006...
Maintenant les évenements sportifs font que Carlier, Keita et Bellaïd se sont vite intégrés dans cette équipe, il est clair que l'objectif est à présent de les faire signer leur 1er contrat pro, déjà fait pour Keita...
De plus, la prolongation de Mouloungui étant acquise, la possible levée de l'option d'achat de Vercoutre et Boka deviendront vite d'actualité...
Maintenant les évenements sportifs font que Carlier, Keita et Bellaïd se sont vite intégrés dans cette équipe, il est clair que l'objectif est à présent de les faire signer leur 1er contrat pro, déjà fait pour Keita...
De plus, la prolongation de Mouloungui étant acquise, la possible levée de l'option d'achat de Vercoutre et Boka deviendront vite d'actualité...
Mieux vaut une bière qui fait pisser qu'une femme qui fait chier (P. Heineken)
- Supporters
- Junior@Amateur

- Messages : 99
- Enregistré le : 14 déc. 2004 18:00
- Localisation : Strasbourg
- argueti
- Sélectionneur@InfosRacing

- Messages : 37462
- Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
- Localisation : Strasbourg
- Contact :
DNA a écrit :Bande à part
Le centre de formation du RC Strasbourg est en plein essor. Les structures et l'implication du club ont donné un nouvel élan à la relève strasbourgeoise. Rencontres avec sept Bleus dans le vent.
Ça démarre fort, très fort. « J'ai commencé à 7 ans, à l'US Métro », raconte tranquillement Ricardo Faty avant que Rudy Carlier ne le coupe : « « Moi, j'ai commencé à 9 ans à la RATP ». La nouvelle génération se résume peut-être plus à cet échange qu'à ce qu'une médiatisation facile et fainéante laisse trop souvent croire.
Le football se joue d'abord dans les vestiaires. C'est là qu'un groupe nait et se construit. C'est là qu'il vit, au prix de cagades, de vannes et de chambrages. Et cette bonne humeur, qui nécessite impérativement d'oublier toute forme de premier degré, agit comme un révélateur. Comme le témoin d'un groupe en bonne santé ou au bord de la rupture. Un vestiaire qui ne rit pas, c'est une équipe à l'asphyxie.
De Sentheim, du Mali et d'ailleurs
Et cette bande de gamins aime vivre ensemble. Kevin Gameiro, Rudy Carlier, Habib Bellaid, Yann Schneider, Gaëtan Krebs, Ricardo Faty et Sidi Keita sont les espoirs du Racing Club de Strasbourg. Ceux sur qui on construit un avenir. Qu'on veut forcément rose.
Ils viennent d'un peu partout, de Bobigny, de Sentheim, du Mali, de Rehthal... D'un peu partout mais avec le même objectif en tête : devenir pro et réussir une grande et belle carrière. « Je voulais aller dans un club qui fait confiance aux jeunes, souffle Carlier qui était alors au centre de formation de Cannes. J'avais des propositions de Saint-Etienne, de Paris et d'autres mais le staff et les structures du Racing m'ont convaincu ». Et Krebs de rajouter, avec malice : « En plus, il faisait beau quand il est venu visiter... »
Le contrat, ce couperet
Pour Bellaid, le choix était encore plus large. « En sortant de Clairefontaine, j'étais le seul international sans contrat. Je pouvais aller n'importe où, y compris en Angleterre où on m'a proposé pas mal d'argent. Ça fait tourner un peu la tête mais pour mon père c'était inconcevable. Je suis venu à Strasbourg car le staff avait le discours le plus convaincant... »
L'enjeu est le même pour tous : signer un contrat pro. Pour Krebs, cette année est décisive. « C'est ma dernière saison stagiaire : je signe pro ou je vois ailleurs ». Son avenir sera donc bleu ou à colorier. Les autres, plus jeunes, ont encore le temps même s'ils ne comptent pas se reposer là -dessus.
« Mon objectif est de faire quelques apparitions chez les pros, confie Faty, dont le frère aîné, Jacques, est titulaire à Rennes. C'est pour cela que je me bats tous les jours à l'entraînement et en match ». Et Krebs, véritable snipper, de conclure : « C'est beau... ». Chambrer, toujours. Avec affection, forcément.
Se battre, toujours
Alors, pour atteindre ce Graal convoité par des millions de jeunes footeux, chacun se bat, s'accroche et se dépense sans compter. « Jeune, je jouais attaquant, puis 10, puis 6 et maintenant, je fais un peu tous les postes de la défense, parfois sur le côté, parfois dans l'axe mais le plus important est de jouer », synthétise Schneider, modèle d'implication.
« Il faut y aller, se battre, assène Bellaid, avec la force de ceux qui ont joué les derbies des cités, où l'art de la tchatche et de la provoc' égale celui du dribble. Sur le terrain, je n'ai pas peur. Des mecs cherchent un peu à t'intimider mais c'est plutôt moi qui met les "schlapps". Si t'es costaud dans la tête, tu peux tout encaisser et garder ta concentration ». Faty ne dit pas autre chose, lui dont le parallèle avec Vieira semble inévitable.
Faty et Bellaid, qu'une heureuse coïncidence a réuni à Strasbourg. « On était ensemble à Clairefontaine, à l'époque de la série qui passait sur Canal+ (A la Clairefontaine). J'en garde d'ailleurs un souvenir mitigé », se souvient Faty.
Les affres de la médiatisation
Bellaid garde aussi un peu d'amertume de cette expérience. « On s'est senti un peu trahis quand on a vu le film. Ils ont montré des disputes ou des bagarres, en mettant des sous-titres pour que tout le monde comprennent bien. Ce n'était pas réglo... » Sorte d'initiation aux affres de la médiatisation.
« On sait que quand t'es pro et que tu fais une connerie en championnat, elle est vue par tout le monde, sourit Carlier. On n'y pense pas trop, on essaie déjà de progresser et de franchir les étapes. Faut garder la tête sur les épaules ». On s'éloigne doucement de la génération des Dalmat, Luccin, Anelka, peut-être un peu trop suffisante.
Nul ne sait de quoi l'avenir des «P'tits Bleus» sera fait, mais nul doute que le Racing aimerait le voir s'écrire.
- lolo
- Manager général@Directoire

- Messages : 11119
- Enregistré le : 5 janv. 2003 13:32
- Localisation : Montbéliard
LAFA a écrit :Qui êtes-vous monsieur Nasser Larguet ?
Il est amené à diriger le centre de formation strasbourgeois à partir de l'été prochain. Débarqué en Alsace depuis quelques mois, Nasser Larguet se familiarise avec un club dont il devra assurer une partie de l'avenir. À la faveur de son brillant parcours de formateur, il compte faire fructifier l'acquis des dernières saisons.
Il y a une part de hasard dans n'importe quel destin. Il y a une part de conviction dans n'importe quelle réussite. Le destin de Nasser Larguet, successeur désigné de Freddy Zix, à la tête du centre de formation du Racing, serait un parfait condensé de ce constat réalisé à l'aune de quelques expériences croisées. Car le professeur combiné d'EPS, de Biologie et de Mathématiques (!), au collège de Thury-Harcourt, village au cÅ“ur du bocage normand, ne se rêvait certainement pas d'un avenir au contact des perles du foot français. Le Marocain de Sidi Slimane, près de Kenitra, débarqué en France à l'âge de 20 ans, bien décidé à faire fructifier un baccalauréat en poche, se destinait sans doute plus à un parcours universitaire plus traditionnel qu'à une accumulation de connaissances sur le ballon rond.
Du haut de ses bientôt 45 ans, Nasser Larguet a donc compris qu'entre hasard et coïncidences, il valait mieux s'en remettre à certaines valeurs et s'y tenir. Les siennes privilégieront toujours la découverte, le partage et l'enseignement, les trois maîtres mots qui l'amèneront bientôt à veiller à la future formation strasbourgeoise. Ses expériences à Cannes, durant l'âge d'or de l'apprentissage du foot organisé sur la Côte d'Azur, à Caen ou encore au Havre, l'apparentent à une perle inestimable pour un Racing soucieux de se trouver un nouveau grand organisateur à la tête de son centre sportif sud.
Un contrat et des valeurs
Nasser Larguet préfère convoquer… le hasard pour expliquer sa présence depuis quelques mois en Alsace. «Jacky Duguépéroux a eu vent de ma situation au Havre, où je me retrouvais à la tête du pôle élite, en charge d'un groupe de 24 joueurs. Il souhaitait avoir quelqu'un au niveau du recrutement. Avec Marc Keller, il y a eu des contacts par personne interposée. Je me suis intéressé à son discours, à la situation du club. J'ai fini par accepter. Au dernier moment. Au mois de mai». Un bail de trois ans devrait lui permettre de distiller un savoir faire qui a fait ses preuves.
Mais le contrat, dans l'esprit de Larguet, n'a de sens que s'il s'appuie sur une philosophie commune. Ainsi, les conceptions du ballon rond, que s'est forgé cet éducateur au parcours de joueur plutôt modeste, du côté de l'ASPTT Caen ou l'US Normande, relèvent de la plus haute importance. Le foot correspond d'abord à un plaisir. Sur un terrain, 11 individus se mettent au service de l'équipe. Il y a une vie en dehors du monde pro.
De telles idées fortes présideront donc à l'avenir du foot enseigné au Racing. Ou il se fera sans celui qui est tombé amoureux d'un sport avant tout pour sa beauté. Au moment de sa révélation au ballon rond, il avait les traits de Pelé d'abord, Cruyff ensuite, parce qu'il «s'agissait de formidables individualités qui avaient avant tout le souci du collectif. Avant eux, le foot était surtout un sport qui dépendait d'un talent, d'un joueur. Ils ont participé à un basculement. Sur le terrain, l'un comme l'autre, Cruyff surtout, avaient cette tendance à diriger et à organiser».
Zidane, Vieira et (surtout) les autres
Les techniciens qui ont fait mûrir sa réflexion dans cette direction ont pour nom Daniel Zorzetto, Arnaud Dos Santos, quelques CTR plus obscurs dont il n'oublie pas de mentionner l'importance dans son parcours, tel Richard Desremaux ou Mustapha Oumechouk. Mais l'accomplissement dans une structure qui allait le confronter à des réalités d'une envergure hexagonale, il le doit à un homme, Guy Lacombe. «Il est celui qui est venu me chercher à Rouen, où j'étais depuis 6 ans et depuis 4 ans et demi comme directeur du centre», souligne-t-il. «Il m'a fait venir à Cannes. Il y a défendu la formation. Une cellule de recrutement, dirigée par un Å“il exceptionnel, Varraud, a permis de connaître une réussite exceptionnelle». Les Vieira, Zidane, Micoud et consort sont là pour en témoigner.
Encore que Nasser Larguet se montre précis dans la paternité des parcours. «Je n'ai travaillé que six mois avec Zidane, Vieira et Micoud», précise-t-il. «La génération dont j'avais la charge était plutôt celle de Frey, Zebina, Luccin ou Compan». On connaît références moins brillantes. Le comportement des dirigeants cannois rompt néanmoins la dynamique exceptionnelle à l'Å“uvre dans la capitale du cinéma quinze jours par an. Guy Lacombe est sacrifié au terme de la saison 1996-1997. Nasser Larguet demeure encore une saison sur la Côte d'Azur. Pas une de plus.
La rupture Luccin
«En fait, le jour où l'AS Cannes a vendu Peter Luccin à Bordeaux, j'ai compris que je me trouvais en désaccord avec mes dirigeants», explique-t-il. «Il n'avait que 17 ans. Lorsque je travaille avec un gamin, lorsque je vais discuter avec une famille, on parle éventuellement de plan de carrière, de scolarité, de formation d'un joueur, mais aussi d'un homme. Les cas dont je suis le plus fier ne sont pas nécessairement ceux qui réussissent au plus haut niveau, même si un joueur appelé en sélection, cela soigne son ego personnel. Je me suis fâché avec Jonathan Zebina qui était parti bien trop tôt à l'étranger à mes yeux. Mais je ne suis pas mécontent qu'il me rappelle depuis quelque temps. Mais je le répète. Ceux qui n'ont pas réussi une carrière de joueur, mais une vie d'homme, sont les plus importants à mes yeux. Aussi, avec Cannes, cela n'était plus possible : il me restait un beau contrat de 3 ans. J'ai préféré partir».
Le désaccord sportif cannois le ramène dans sa patrie d'adoption, une Normandie qui lui permet encore d'enrichir son palmarès sportif. Les Bernard Mendy, Mathieu Bodmer, Le Tallec ou Sinama Pongolle (3 ans à la tête du centre de formation caennais puis donc sa dernière expérience havraise) ont subi l'influence plus ou moins directe de l'élégant barbu qui a donc mis le cap à l'Est. Mais avec quelles images en tête d'ailleurs?
L'école de l'exigence
«Celle d'une instabilité directionnelle ce qui entraîne une instabilité des cadres», révèle-t-il. «Je connaissais Jacky Duguépéroux, Jean-Marc Kuentz ou Pascal Janin. J'ai découvert une figure emblématique, Freddy Zix, des bases intéressantes, au niveau des 16 ans, des 18 ans et du CFA. Même si je n'en doutais pas. Je me suis retrouvé à la lutte ces derniers mois avec Jacky Duguépéroux pour certains joueurs. Et il m'en a arraché quelques-uns». Le voilà donc avec un matériau qui nourrit une certaine confiance et qui doit lui permettre de remplir les objectifs qu'il a en tête: proposer quatre à six joueurs formés au club à l'intégration du groupe pro. Pour y parvenir, la méthode se résume en une seule sentence: l'école de l'exigence.
«Les objectifs doivent être clairs, les résultats lisibles», décortique dans une veine scientifique. «L'ambition doit être de s'imposer un échelon d'âge au-dessus. Cela se compte en nombre de titularisations, puis il faut peaufiner l'analyse: combien un attaquant a-t-il marqué de buts? combien un gardien a-t-il réalisé d'arrêts? combien un défenseur a-t-il remporté de duels? Les joueurs en formation se divisent en trois catégories: les tops, les bons et les complémentaires. Sachant que chaque catégorie est loin d'être imperméable».
Le dialogue avec les clubs
En dehors de l'analyse des performances des apprentis footballeurs du centre, le souci du territoire football et de l'efficacité formatrice se font également jour dans son discours. «Il nous faut travailler sur Strasbourg et la CUS au niveau de notre préformation qui dure six ou sept ans et dont doivent ressortir la majorité des gamins concernés par la suite», prévient-il. «Ensuite viendront s'y adjoindre les meilleurs jeunes joueurs bas-rhinois et de la région. Enfin et c'est seulement en cas de pénurie, comme celle que nous pouvons rencontrer au niveau des 1991, que le recours à des gamins de l'extérieur peut se faire sentir». Le procès fait à la fuite des talents se montre bien cruel dans un esprit qui n'a pas connaissance de joueurs alsaciens passés pros sans avoir fréquenté l'école de foot strasbourgeoise.
Il devrait encore s'essouffler avec le souci qu'il manifeste de nouer le dialogue avec les clubs. Il a pris la forme d'un sondage réalisé auprès d'eux à l'été dernier. Il se poursuivra par des invitations lancées vers les éducateurs, les jeunes, la transparence par rapport à ce qui se fait du côté du centre sportif sud. Histoire que la révélation du futur Zidane, Vieira ou Micoud alsacien soit l'Å“uvre d'un certain Nasser Larguet, mais aussi de tout un club, de tous les clubs de toute une région.

Les inscriptions au forum sont rouvertes