dna a écrit : Avec les tripes…
Bousculé par une équipe de Nîmes sans complexe, le Racing a dû batailler pour arracher le point du nul, vendredi soir, à la Meinau, dans un match typique de Ligue 2.
« J’aurais été déçu si on avait perdu. Mais on ne méritait pas plus qu’un point ».
Thierry Laurey, l’entraîneur strasbourgeois, a eu le mérite d’être réaliste, vendredi soir, après le nul de ses troupes face à Nîmes à la Meinau (1-1).
En effet, vu la débauche d’énergie consentie, le Racing n’a pas volé son point. Menés au score, puis réduits à dix, les Alsaciens ont en effet eu le mérite de s’accrocher.
« On a prouvé qu’on avait du caractère »
« On a incarné les valeurs du club. On a fait preuve d’abnégation. On n’a rien lâché, y compris les remplaçants qui ont tous apporté un plus », soulignait Jérémy Grimm.
« Vu les circonstances, on s’en sort bien… On est content de ce nul, on a prouvé qu’on avait du caractère », avançait dans le même esprit l’attaquant Stéphane Bahoken.
Thierry Laurey, le coach alsacien, a lui aussi apprécié « la réaction d’orgueil » de ses hommes, longtemps bousculés par une équipe nîmoise ambitieuse.
Mais ce que l’entraîneur a moins aimé, c’est le début de la rencontre et, surtout, l’entame complètement ratée de la deuxième période.
« Il y a des choses à revoir, analysait ainsi le coach. En début de deuxième période, on a eu une période de flottement. On savait que les Nîmois étaient dangereux sur coups de pied arrêtés (Ripart a marqué sur corner, ndlr) mais on n’a pas été assez attentif au marquage ».
Or, en Ligue 2 « les petites erreurs, ça ne passe pas, c’est but derrière », rappelait aussi Stéphane Bahoken.
Le début de match des Bleus n’a pas non plus été spécialement rassurant, alors que les “Crocos” ont croqué dans le ballon sans se poser de questions.
« On n’a pas été suffisamment bons en première mi-temps, avançait Thierry Laurey. J’ai l’impression que certains joueurs ont du mal à se libérer à la Meinau, certains jouent un peu avec le frein à main ».
Résultat : les Alsaciens, pressés très haut par les Nîmois, ont eu toutes les peines du monde à sortir de leur camp autrement qu’en balançant de longs ballons vers l’avant.
Pas forcément une mauvaise solution, mais comme le soulignait aussi Thierry Laurey, « il faut être capable d’alterner et on a trop souvent été dans le même registre ».
« On a un peu manqué de technique et on a joué trop long », estimait aussi Jérémy Grimm en évoquant la première période.
Le Racing reste invaincu
Bref, le Racing a encore du boulot. Mais il a su prouver vendredi, qu’il était capable de réagir dans la tempête. Et en Ligue 2, cela risque d’être utile… « Il y aura beaucoup de matches comme ça cette saison, où il faudra faire preuve de caractère pour s’en sortir », soulignait ainsi Stéphane Bahoken.
Autre point positif à tirer de cette rencontre : le Racing reste invaincu. Pas rien, alors que le club alsacien, promu, est encore “en apprentissage”. Enfin Thierry Laurey peut aussi se satisfaire de voir que son groupe a, une nouvelle fois, répondu présent. Yoann Salmier a parfaitement tenu le choc en défense centrale, après l’expulsion d’Ernest Seka.
Stéphane Bahoken, auteur d’une entrée percutante et Mayoro Ndoye, appelé en fin de match pour colmater les brèches défensives, ont eux aussi « apporté leur écot », comme le précisait avec raison l’entraîneur.
Bref, même si le match de vendredi n’a pas eu la même saveur que le “football Champagne” proposé la semaine précédente à Tours, il permet au Racing d’avancer.
Ce matin, les Alsaciens ont déjà 8 points au compteur et pointent à la 3e place du classement général. Plutôt encourageant… Et ceux qui feraient la fine bouche n’ont qu’à se mettre dans la peau des Crocodiles, qui peuvent « nourrir des regrets », comme le disait avec raison Thierry Laurey.
Et ce n’est pas son vis-à-vis qui allait le contredire. « On a montré des belles choses, c’est vrai, mais aujourd’hui, on a deux points, en soupirait ainsi Bernard Blanquart, le coach nîmois. On joue au foot pour gagner, pas pour bien jouer ».
Le Racing, lui, a déjà prouvé lors des quatre premières journées qu’il était capable des deux : gagner et bien jouer. Reste à le faire sur la durée… À ce sujet, la semaine à venir devrait en tout cas permettre d’en savoir un peu plus sur le niveau des Alsaciens.
« On va à Auxerre, une belle équipe de Ligue 2, puis à Ajaccio, qui descend de Ligue 1. On va pouvoir se jauger, soulignait Stéphane Bahoken. Mais le plus important, c’est de garder notre état d’esprit et de continuer à travailler dans la sérénité et la confiance »…