Le Fil Rouge

[Kaniber]

Une banderole qui pourrait coûter chère au Racing !

Alors que la fête du football alsacien semblait parfaite, l’affaire de la triste banderole « anti-migrants » vient assombrir le tableau et pourrait avoir des conséquences pour le Racing Club de Strasbourg.
Durant le derby RCSA – SRC remporté par les Strasbourgeois (1-0), une banderole avec l’inscription « Migrants Raus » fait son apparition en bas de la tribune Ouest durant une bonne trentaine de secondes. L’acte serait à l’initiative de deux spectateurs se revendiquant du mouvement « Elsass Frei ». Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, les deux individus suspectés ont été sortis du stade sans être interpellés par les forces de l’ordre qui ont tout de même pris leurs identités.
Sur le plan administratif, l’incident a été relayé au délégué de la rencontre mais aucune information sur une éventuelle mention de celui-ci sur le rapport du match. En revanche, l’utilisation et les jets de fumigènes en fin de la rencontre,fugueraient bien sur ce dernier.
Quelles conséquences ?

En temps « normal », ce genre d’incidents « mineurs » n’auraient pas eu de grandes conséquences si ce n’est peut-être un blâme, voire un éventuel huis-clos partiel avec sursis. Surtout qu’aucun fait de violence ou de simples tensions n’a été indiqué et que l’ambiance de la Meinau était festive, bien loin de ce qu’à pu être des précédents derbys. Mais dans une période où de nombreux incidents font polémiques (notamment lors du dernier OM-OL en Ligue1) et à quelques mois de l’Euro 2016 organisé en France, la FFF veut nettoyer les stades et appliquer des sanctions exemplaires.

Reste à savoir quels éléments figurent réellement dans le rapport du match rendu par le délégué de la rencontre et l’attitude de la 3F face à la polémique de cette banderole à caractère politique, largement amplifiée par les réseaux sociaux et de nombreux médias.

La direction du Racing a souhaité apaiser la polémique à travers un communiqué. Le RCSA a déjà fait savoir que si le club venait à être sanctionné pour cette affaire, il pourrait porter plainte contre les deux individus actuellement soupçonnés.

http://www.rcstrasbourgalsace.fr/actual ... -du-rcsa-4

[Kaniber]

Banderole anti-migrants lors du derby alsacien: les auteurs activement recherchés
La photo a commencé à circuler hier soir sur les réseaux sociaux, à l'issue du derby qui opposait au stade de la Meinau le Racing-club de Strasbourg et les SR Colmar, devant 26000 supporters. Elle représente une banderole de taille modeste portant les insciptions "Migrants raus. Elsass frei", brandie au bas des tribunes pendant le match. Cette banderole a été brandie pas plus d'une quarantaine de secondes, expliquent des spectateurs qui ont assisté à ce moment. Deux hommes la tenaient, semble-t-il. Ils ont été repérés et sortis du stade.
Le cliché de la banderole est apparu sur la page Facebook ElsassLand, aux alentours de minuit. Les responsables de la page expliquaient notamment que cette banderole était une "manipulation" pour discréditer leur mouvement (autonomisme alsacien). Pour autant, certains commentateurs de la page se félicitaient du message véhiculé par ladite banderole, lui attribuant des qualificatifs élogieux. Mais beaucoup manifestaient leur désaccord profond avec le slogan. Ainsi, en premier lieu, la présidente du parti autonomiste Unser Land, Andrée Munchenbach, écrivait: « Inadmissible et honteux ! Cette banderole déshonore ceux qui sont derrière. Où est l’humanisme alsacien ? Je suis écoeurée », avant d'appeler à la suppression de « cette image qui nous salit tous ». D'autres internautes appelaient à ce que les responsables du déploiement de la banderole soient identifiés et que le club de foot prenne des dispositions. La photo a resurgi ce matin sur le groupe Facebook ElsassLand.
Les différents groupes autonomistes présents sur les réseaux sociaux se désolidarisent tous du message de la banderole. Ainsi, les "Alsaciens réunis" indiquent qu'ils ne sauraient accepter "que des individus prennent en otage leur cause en assimilant la défense de l’Alsace au rejet d’autrui". De son côté, la Fédération démocratique alsacienne a annoncé qu'elle porterait plainte contre X "pour usage non-autorisé du slogan "Elsass Frei". Le groupe des "Alsaciennes unies" présente quant à lui des photos de jeunes femmes portant des coiffes alsaciennes aux couleurs du Racing. « Cette image est beaucoup plus belle et représentative pour l'Alsace que cette banderole de merde », commente un sympathisant.

Un message "à l'opposé des valeurs" du Racing, selon le club de football
Au nom du Racing Club de Strasbourg Alsace, le président Marc Keller a condamné dans un communiqué, "avec la plus grande fermeté, la banderole apparue dans une tribune du stade vendredi soir lors du derby contre Colmar". "Le message qu’elle contenait est à l’opposé des valeurs de tolérance, de solidarité et de générosité portées et défendues par le Club", écrit Marc Keller. Le président du Racing souligne également que l'action "immédiate" du service de sécurité du club a permis de retirer la banderole "moins d’une minute après son apparition". Selon Marc Keller, les services de police, aidés par la vidéosurveillance du stade, ont pu identifier et interpeller les deux auteurs de cette banderole. "Il y avait hier au stade de la Meinau 26 020 vrais supporters qui venaient participer à une fête du football et deux individus isolés, qui devront répondre de leurs actes", conclut le communiqué du club.
Une enquête a été immédiatement ouverte, dès l'apparition de cette banderole, fait savoir ce soir la préfecture du Bas-Rhin. Les bandes vidéo sont actuellement en cours d'identification, mais la police n'a pour l'instant procédé à aucune interpellation. Stéphane Fratacci, le préfet de la région Alsace, a condamné "fermement" le geste. "Ses auteurs sont activement recherchés par les services de police. Une fois qu'ils seront interpellés, des mesures administratives seront mises en oeuvre à leur encontre", a ajouté le préfet. Les images de vidéosurveillance ont en tout cas permis de prendre en photo les visages des deux personnes tenant la banderole. Sur la base de ce signalement, des contrôles d'identité ont été menés à la mi-temps par la police nationale mais il n'y a pas eu d'interpellation.

Une condamnation de la ville de Strasbourg
Dans une déclaration sur son profil Facebook, le premier adjoint au maire de Strasbourg, Alain Fontanel (PS), a évoqué quelques individus qui "ont pris le risque de gâcher une belle fête populaire avec une banderole, totalement inacceptable, aux relents nauséabonds". Il a indiqué que cet incident avait été abordé" lors d'une discussion ce matin entre le maire de Strasbourg et le président du Racing, Marc Keller. Marc Keller a expliqué que l'action du club avait été "particulièrement rapide et exemplaire ".
Le service de sécurité du club de football a fait retirer la banderole immédiatement et les individus responsables du message ont été identifiés grâce au service de sécurité du stade et aux images enregistrées par le club, lesquelles ont été immédiatement transmises à la police.
Tout sera fait pour que ce type d'incident ne se reproduise plus. "Les valeurs d'ouverture et d'humanisme que la ville de Strasbourg porte impliquent, ici plus que nul par ailleurs, une tolérance zéro avec de tels comportements", appuie Alain Fontanel. Le député (PS) Philippe Bies, dont la circonscription accueille le stade de la Meinau, s'est félicité de la "réactivité" du Racing et de son président face à cette "odieuse banderole": "Il en va du respect des valeurs de notre République sans que l'humanisme rhénan (brandi par les uns et les autres comme un étendard ) n'entre en ligne de compte. Comme à Lyon il y a quelques jours l'identification et le jugement de ces extrémistes doit montrer notre fermeté face à ces dérives qui bafouent nos valeurs communes", écrit-il.
La chef de file de l'opposition strasbourgeoise, Fabienne Keller (Les Républicains) a elle aussi réagi: "La vraie Alsace rime avec humanisme,ouverture à l'autre et droits de l'Homme ! Ne laissons pas les extrêmistes l'abîmer!" Les responsables du parti les Républicains, pour le Bas -Rhin, par la voix d'André Reichardt, sénateur, et de Georges Schuler, maire de Reichstett, ont également condamné un geste commis par "une poignée d’imbéciles": "En affichant une banderole hostile aux migrants et en tentant d’utiliser un moment festif et sportif à des fins politiques sordides [...] ces abrutis sont venus tâcher l’image du sport le plus populaire en Alsace".

[Gotcha]

voilà une réaction propre et claire de MK.... condamnation immédiate, dénonciation des concernés, c'est bien.

[Kaniber]

Que pouvait-t-il dire ou faire d'autre, taper dans les deux mains et dire bravo .

[Stan]

Bien qu'étant en désaccord avec le contenu de cette banderole tant sur le fond que sur la forme, je me demande d'un point de vue légal jusqu'à quel point ça peut nous porter préjudice.

Que ce soit "Bienvenue à vous migrants" ou "Dehors les migrants", ça reste un message politique. Pourquoi risque-t-on "plus gros" dans ce cas que dans l'autre ? Sachant que bien que la formule soit extrêmement incisive, on n'est pas non plus face à des termes ouvertement racistes, haineux ou appelant à la violence.

Si quelqu'un peut m'éclairer

[Kaniber]

Au-lieu du Raus il aurait pu mettre stop, ça aurait moins flaché.

[Kaniber]

Un sommet bleu

Et à la fin, c’est le Racing qui gagne. Sans l’avoir complètement mérité, les Strasbourgeois ont su forcer la décision pour décrocher leur première victoire de la saison à domicile. Les Colmariens peuvent avoir des regrets, mais auront aussi plein de belles images en tête pour relancer leur saison.

CONCILIABULE. – Une bonne heure avant le coup d’envoi, Albert Gemmrich et Raymond Domenech, deux des champions de France 1979, étaient en plein échange sur la pelouse de la Meinau. Christophe Gryczka, le président colmarien, participait également à la discussion. A-t-il demandé à l’ancien sélectionneur s’il avait révisé sa géographie du football ? En effet, Domenech n’avait pas été tendre avec les SRC il y a de cela quelques années. Il avait qualifié Colmar de « point entre Strasbourg et Mulhouse ».

DÉLÉGATION. – Les SR Colmar étaient bien représentés aux abords du terrain. En plus du président et de son bras droit Jean-Louis Jaegli, le staff médical, plusieurs éducateurs comme l’entraîneur de la réserve, Sébastien Cuvier, ont pris la température à une poignée de minutes du septième derby alsacien.

« Pas une soufflante, un tsunami »
PAUSE. – Les murs du vestiaire strasbourgeois ont vibré à la mi-temps. Jacky Duguépéroux, le coach strasbourgeois, n’avait pas, mais alors pas du tout, apprécié la première période de sa troupe. Il l’a dit à ses joueurs sans recourir à un violon ou une mandoline. Éric Marester, qui n’est pas né de la dernière pluie, a donné une version imagée du phénomène. « Ce n’était pas une soufflante, c’était un tsunami, a expliqué le latéral droit strasbourgeois. Dans l’envie, tu n’as pas le droit d’être en faute dans une ambiance comme ça. » Le discours musclé a eu son effet.

PRÉSIDENTS. – Il y avait de nombreux présidents à la Meinau, vendredi soir, en plus, bien entendu, de Marc Keller et Christophe Gryczka, les boss strasbourgeois et colmarien. Sur la pelouse, les présidents des conseils généraux, le Bas-Rhinois Frédéric Bierry et le Haut-Rhinois Éric Straumann, écharpe sur les épaules, ont vécu de près la rentrée des 22 acteurs sur la pelouse. Avant de donner le coup d’envoi fictif de la rencontre. Le président de la Région, Philippe Richert, les a rejoints dans la corbeille présidentielle, forcément, après dix minutes de jeu.

TIFOS. – Une « bataille » de tifos a eu lieu lorsque le Racing et les SRC ont pénétré sur le terrain. Les UB 90 ont déployé des calicots sur l’ensemble du quart de virage tout en chantant à gorges déployées, tandis que les Green Boys colmariens ont recouvert un tiers du parcage visiteur. C’est l’intention qui compte, non ?

Des Colmariens aux attaches strasbourgeoises
TRANQUILLE. – Les Colmariens ont pris le temps avant de rentrer dans le Haut-Rhin. Les joueurs ont retrouvé amis et famille au pied du bus qui n’a levé l’ancre qu’après 23h. Avec à son bord moins de la moitié du groupe qui était convié au fameux classique. En effet, ils sont nombreux, aux SRC, à avoir des attaches dans la région strasbourgeoise. Frédéric Marques, qui a porté les maillots des deux clubs, était notamment dans les parages, ainsi que l’ancien meneur du Racing, Stéphane Noro.

BUREL. – Pour avoir écopé à la Meinau d’un troisième carton jaune depuis le début de la saison, Nicolas Burel manquera l’entrée en lice des SRC en Coupe de France le dimanche 11 octobre. Pas sûr que son absence chagrine beaucoup la sentinelle colmarienne.

BELVITO. – L’attaquant colmarien a seulement disputé son deuxième match en intégralité face au Racing. La faute, notamment, à une blessure (aponévrosite) qui a gâché son début de saison. « Je manque encore de rythme et de confiance, souligne Nicolas Belvito. Je pense faire les gestes justes, mais la réussite comme l’efficacité me fuient. L’équipe va bientôt se remettre sur le droit chemin. » Dès vendredi face au leader belfortain ?

IMPRESSIONNÉS. – La foule des grands jours n’a pas manqué d’impressionner nombre des protagonistes du match. En dépit de la défaite, Didier Olle-Nicolle a apprécié. « Même en Ligue 1, à Nice, je n’ai jamais joué devant tant de monde, a indiqué le coach des Colmariens. La Meinau, c’est l’une des grandes ambiances du foot français. » « Pour un buteur, faire basculer un match dans un stade aussi plein, ça procure beaucoup d’émotions », a expliqué Jérémy Blayac. « J’étais étonné, a conclu l’un des nouveaux venus chez les Bleus, Éric Marester. Je n’ai jamais connu une ambiance aussi chaude. »

GOBELETS. – Le derby s’affichait partout dans les travées de la Meinau. Sur les maillots, bien entendu, les écharpes, les joues pour les supporters grimés. Mais aussi sur les gobelets distribués dans les buvettes. Pour une pression, on avait le droit de repartir avec un goodies siglé RCSA. Pour une pinte, ce sont les deux clubs régionaux qui se faisaient face sur le cylindre.

[Its_me]

Que ce soit "Bienvenue à vous migrants" ou "Dehors les migrants", ça reste un message politique. Pourquoi risque-t-on "plus gros" dans ce cas que dans l'autre ? Sachant que bien que la formule soit extrêmement incisive, on n'est pas non plus face à des termes ouvertement racistes, haineux ou appelant à la violence.

En France le Ministère de la Bonne Pensée est omniprésent. C'est triste mais c'est malheureusement. Le cas du gamin mort sur la plage en est la preuve la plus flagrante.
Là on est typiquement dans un cas similaire.
Si le message avait été "bienvenue aux migrants", je suis persuadé que cela aurait été salué et félicité par beaucoup.

[Keating]

Si le message avait été "bienvenue aux migrants", je suis persuadé que cela aurait été salué et félicité par beaucoup.

La droite nous rabache assez que nous sommes dans un pays catholique. Le partage est censé être la 1ère des vertus non ?

Même si je ne suis pas favorable à un "bienvenue aux migrants", il vaut quand même mieux donner un exemple de partage que de rejet, non ? Est-ce que je vais interdire à mes élèves de partager un gouter avec un camarade qui n'a pas le sien ou plutôt l'encourager ???

[Kaniber]

Derby : 4ème affluence du week-end !
Comment un match de National (3ème division) peut-il être l’un des temps fort du weekend football français ? Tout simplement parce que c’est un match à part au Stade de la Meinau.
Avec 26 022 spectateurs, l’Alsassico se retrouve au 4ème rang des affluences de ce weekend. Juste Incroyable !

Les affluences de ce weekend foot en France

44.520 | L1 : Marseille – Angers (1-2)
31.410 | L1 : Nantes – Paris (1-4)
26.593 | L1 : Bordeaux – Lyon (3-1)
26.022 | Nat : Strasbourg – Colmar (1-0)
24.556 | L1 : Saint-Etienne – Nice (1-4)
22.263 | L2 : Lens – Sochaux (1-0)
20.171 | L1 : Rennes – Troyes (1-1)
15.835 | L1 : Caen – GFC Ajaccio (2-0)
13.987 | L1 : Guingamp – Monaco (3-3)
12.046 | L2 : Metz – Nîmes (1-2)
11.696 | L1 : Reims – Lille (1-1)
10.658 | L1 : Bastia – Toulouse (3-0)
10.518 | L1 : Montpellier – Lorient (2-1)
7.509 | L2 : Dijon – Laval (2-0)
6.557 | L2 Valenciennes – Tours (0-0)
3.411 | L2 : AC Ajaccio – Auxerre (1-0)
3.268 | L2 : Niort – Clermont (2-1)
2.374 | L2 : Créteil – Le Havre (2-1)
1.363 | L2 : Bourg-en-Bresse – Evian (0-2)
1.025 | L2 : Red Star – Brest (1-0)
NC | L2 : Paris FC – Nancy