SR Colmar

[RACING1906]

DES PAROLES...ET DES ACTES

Quelques heures avant d’affronter le leader orléanais sur sa pelouse, les joueurs colmariens ne cherchent pas à faire profil bas. Les yeux rivés vers le haut du classement, les Verts croient fermement en leurs chances de s’imposer dans le Loiret.

Neuf points. Voilà le chiffre qui, à lui seul, résume la situation des SR Colmar, au classement général du National. À équidistance entre le podium et la zone de relégation, les Verts sont... « le cul entre deux chaises », souffle Judicaël Crillon.

Mais les Haut-Rhinois ont tranché : ils ne quitteront pas des yeux le trio de tête, tant que celui-ci sera – plus ou moins – à portée de fusil.

« On a tout à gagner, insiste le latéral gauche. Il faut tout donner sur les prochains matches, sachant qu’une bonne série nous permettrait de recoller à la troisième place. L’idéal serait de ramener trois points d’Orléans. »

Présomptueux, les Alsaciens ? Non, simplement conscients de leur capacité à embêter n’importe quel adversaire, dans un championnat diablement homogène. Tenu en échec sur sa pelouse, vendredi dernier (1-1), le GFC Ajaccio pourrait en témoigner : Colmar n’est plus cette petite équipe sans âme qui semblait promise à l’échafaud, en début de saison.

« On joue en contre et ça marche »

Certes, le jeu des Verts n’éblouit pas les amateurs de beau football. Mais de cela, Judicaël Crillon n’en a cure. « On joue en contre et ça marche. »

Il n’y a aucune raison que la stratégie ne soit pas reconduite, tout à l’heure au stade de la Source. Face à un « collectif fort », Damien Ott fera nécessairement preuve de pragmatisme. « Il est hors de question de ne pas être humble, prévient le coach des SRC. Les Orléanais n’ont perdu qu’une fois à domicile, face à Luzenac, en ouverture du championnat (0-1 le 9 août, ndlr). Ils ne sont pas des leaders par défaut. Tous les chiffres parlent pour eux. »

Les données comptables sont, il est vrai, assez édifiantes. En 19 journées, les hommes d’Olivier Frapolli n’ont connu qu’à deux reprises le goût de la défaite.

Leur défense – seulement huit buts encaissés jusqu’à présent – est un modèle d’étanchéité.

Quant à la série en cours (six matches sans défaite), elle dit à peu près tout du défi qui attend les Colmariens : l’équipe du Loiret n’est pas sujette à la moindre baisse de régime.

« À l’aller (0-2 le 30 août, ndlr) , on n’avait pas existé, rappelle Damien Ott. Impressionnant ? Oui, c’est le mot. Orléans est un club qui ira au bout de ses ambitions, à savoir monter en Ligue 2, car il affiche de la rigueur et un certain sens du sacrifice. »

« Il nous manque de la puissance athlétique »

En la matière, les SRC ont du répondant. Mais ils souffrent aussi d’une carence dont ils ne pourront jamais se débarrasser. « Contrairement aux effectifs qui visent l’accession, il nous manque de la puissance athlétique », souligne l’entraîneur haut-rhinois.

Sur la longueur du championnat, cela fait la différence. Mais sur l’un ou l’autre match, les Verts ont déjà prouvé leur capacité à résister aux impacts.

« En principe, en National, aucune équipe n’est jamais vraiment dépassée », fait remarquer Damien Ott.

Colmar aura une raison supplémentaire, ce soir, de se transcender : les Col’Verts ayant affrété un bus, plusieurs dizaines de supporters investiront les tribunes. Ce serait tout de même dommage qu’ils rentrent en Alsace la tête basse...

DNA

[Kaniber]

« On a tout à gagner, insiste le latéral gauche. Il faut tout donner sur les prochains matches, sachant qu’une bonne série nous permettrait de recoller à la troisième place. L’idéal serait de ramener trois points d’Orléans. »

Si effectivement il gagne contre Orléans il pourrons voir les trois premier de plus prêt

[Kaniber]

total sport
Orléans – SR Colmar : Les groupes
7/02/2014
Nouvelles retrouvailles ce soir entre les SR Colmar et son ancien attaquant Wilfred Louisy-Daniel. Ce soir, les verts de Colmar (8ème) iront défier le leader du National (19h).
Plusieurs absences du coté d’Orléans où Olivier Frapolli devra faire sans Elissalde, Koita, Darcy et Youssouf. Coté alsacien, Damien Ott laisse à Colmar ont fait Meyer (blessé), Armand (suspendu) et Jarsalé.
Le groupe d’Orléans : Renault, Savart – Sidibé, Ponroy, Brillault, Tomas, Lamine, Mendy, Ligoule, Coulibaly, Delonglée, Loval-Landré, Puyo, Arnaud, Louisy-Daniel, Seidou, Sarr.
Le groupe de Colmar : Mensah, Fedrigo – M’Tir, Haaby (cap.), Hérelle, Varsovie, Crillon, Decker – Diawara, Shaïek, Chéré – Moukhlil, Gadacha, Marques, Sané, Kébé.

[PoY]

Colmar ouvre le score à Orléans ! Maintenant faut tenir !

[Kaniber]

Oh l'expulsion de Benoît Haaby, pour une faute grossière sur Ligoule. Il avait déjà été averti en première mi-temps, et il a pris rouge direct. Et comme Varsovie a déjà été rappelé sur le banc en première mi-temps

[PoY]

1-1 score final

[Kaniber]

Très bon résultat

[RACING1906]

AVEC UN CŒUR ÉNORME

En infériorité numérique après l’exclusion de Benoît Haaby, les SR Colmar ont vu la victoire leur échapper en toute fin de match, hier à Orléans. Wilfried Louisy-Daniel a crucifié ses anciens coéquipiers. Au terme d’un tel combat, la déception est immense.

Même en faisant preuve d’une imagination débordante, il aurait été difficile de prédire un tel scénario. Orléanais et Colmariens se sont livrés un combat épique, dans une ambiance électrique. Au stade de la Source, les joueurs n’étaient pas venus prendre un bain de jouvence. Ils avaient plutôt l’intention d’aller au charbon, quel qu’en soit le prix à payer.

Côté alsacien, c’est Malik M’Tir qui s’en sort le plus mal, au final. Le latéral droit des Verts a dû quitter la pelouse sur une civière à la… 90e ’, après un énorme tampon.

Verdict? Entorse du genou! Juste à côté de lui, peu de temps auparavant, Benoît Haaby avait lui aussi connu une sérieuse mésaventure, d’une tout autre nature. Auteur d’un contrôle un tantinet trop long, le défenseur central des SRC a eu le tort de lever la jambe, alors que Ligoule arrivait à pleine vitesse (64e ’). Résultat? Carton rouge! «J’ai un mauvais réflexe à ce moment-là, mais le contact n’est pas énorme, confie le capitaine haut-rhinois. Il n’y avait rien de méchant…»

«On pensait aller au bout, avec des garçons héroïques»
Ce fait de jeu a malheureusement précipité le déclin d’une équipe colmarienne soudainement «prise au piège», comme le souligne l’entraîneur Damien Ott. Déjà très pressant depuis le début de la rencontre, le leader du National s’est très vite montré étouffant, en supériorité numérique.

La chance a d’abord souri aux Verts, lorsqu’ils ont vu l’arbitre assistant annuler un but a priori parfaitement valable du milieu orléanais Puyo, sur un coup franc direct (71e ’). Auteur d’une grosse boulette sur cette action ( voir le film du match ), Mensah, le gardien alsacien, aurait été gêné, de façon illicite, par des attaquants adverses en position de hors-jeu… «Là, il faut qu’on m’explique », peste Wilfried Louisy-Daniel.

L’ancien avant-centre des SRC a évacué, un peu plus tard, toute la frustration accumulée pendant la partie. Sa frappe croisée du gauche imparable, à la réception d’une talonnade magnifique de Loval-Landré, a plongé Colmar dans un océan d’amertume (1-1, 87e ’). «On pensait aller au bout, avec des garçons héroïques», rumine Damien Ott.

C’est Frédéric Marques qui a fait naître ce fol espoir, en bonifiant une passe millimétrée du milieu Abdoulaye Diawara. On le sait, l’attaquant des Verts est un joueur de surface: son plat du pied, au cœur de la zone de vérité, n’a laissé aucune chance à Renault, le portier local (0-1, 35e ’).

Plier, sans rompre, en attendant l’occasion qui fait mouche: les Colmariens ont pris cette petite habitude, cette saison à l’extérieur. Seulement, en face, il y avait du répondant. Trop, sans doute. «On a mené un beau combat, constate le buteur des SRC. Dommage qu’on se mange cette égalisation, à quelques minutes de la fin…»

«Hors de question qu’on se laisse marcher dessus»

Dans les deux camps, la frustration était à son comble, au coup de sifflet final. Et chacun avait de bonnes raisons de pester contre l’arbitrage. Victime de provocations à répétition, Diawara a terminé la rencontre dans une colère noire. Aucun dérapage n’est à recenser, mais l’ambiance était volcanique aux abords des vestiaires… «Il était hors de question qu’on se laisse marcher dessus ici», justifie Damien Ott.

Cela n’a pas été le cas, loin s’en faut. Habités par une énorme fierté, les Haut-Rhinois se sont dépouillés comme rarement, sur une pelouse transformée en champ de bataille. Ils ont largement mérité ce point supplémentaire dans leur besace.

DNA

[RACING1906]

Marquès au mérite

En ouvrant le score vendredi à Orléans (1-1), l’attaquant des SR Colmar Frédéric Marques a montré qu’il restait très adroit devant le but. Mais il a aussi fait preuve d’un état d’esprit remarquable, se démenant jusqu’au coup de sifflet final.

Petit pas par petit pas. Les SR Colmar, qui restent désormais sur trois matches nuls consécutifs, sont toujours positionnés dans la première moitié du classement du National, à la 8e place. Si leur appétit leur suggérait de prendre quatre points sur les deux derniers déplacements, ils ne doivent pas faire la fine bouche. Ils ont quand même tenu tête et récolté deux points chez des équipes qui sont sur le podium, Ajaccio et Orléans, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Vendredi soir, les Colmariens ont pu noter avec un plaisir certain le retour au premier plan de Frédéric Marques. Pas seulement parce qu’il a retrouvé le chemin des filets, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le mois d’août et le match d’ouverture face à Amiens (il avait inscrit un doublé). Non, même s’il a ouvert le score, l’attaquant s’est démultiplié, le plus souvent sur le côté droit, multipliant les courses pour empêcher l’arrière latéral orléanais de lancer les contre-attaques et de peser sur le jeu. À tel point qu’à l’entrée des vestiaires, il n’a pas hésité à affirmer qu’il était « cuit, mort.» «Je ne sais pas si j’ai déjà autant couru sur un match. »

Un match référence

Mais son premier fait d’armes reste l’ouverture du score, sur une très belle action, souvent répétée à l’entraînement par les Colmariens. « Je vois Abdou (Ndlr : Diawara) qui contrôle le ballon dans le rond central. Je suis sur la droite et je fais l’appel, attendant la diagonale. De suite, je vois que Tomas, le défenseur, va être pris à revers et que le ballon va passer au-dessus de sa tête. J’effectue derrière un contrôle orienté et place le ballon entre les jambes du gardien qui vient à ma rencontre. »

Tout a été parfait dans cette action, partie au départ d’une touche sur le côté opposé. Diawara, au milieu, a immédiatement senti le coup et parfaitement dosé son ballon. Derrière, le contrôle orienté de Marques, en donnant un peu de vitesse au ballon, est impeccable et n’a laissé aucune chance à la meilleure défense du championnat.

« Il n’y a aucun souci »

Pour l’attaquant, qui préfère certainement être aligné en pointe, ce match doit servir de référence. Parfait dans l’état d’esprit, le Lorrain n’a rechigné à aucun effort, s’est défoncé sur le côté jusqu’à la dernière seconde. « C’est sûr qu’à cette place, cela demande beaucoup d’efforts , commente le buteur de vendredi. Mais le coach me fait confiance sur le côté, il n’y a donc aucun souci. Moi, j’aime beaucoup les matches comme ça. C’est mieux que des rencontres face à Carquefou où il ne se passe pas forcément grand-chose. Là, il y avait beaucoup de stress, de tension sur le terrain. C’était vraiment chaud sur la fin. Orléans a réussi à marquer à la 87e , mais après, il a encore fallu tenir quelques minutes. Il y avait beaucoup de pression, mais on avait vraiment à cœur de ne pas rentrer bredouille. C’est bon pour la confiance et pour le moral. Nous avons quand même tenu tête au leader en terminant à neuf contre onze. Ce n’est pas rien. »

Avec un Marques au four et au moulin, qui a également démontré qu’il restait très adroit devant le but, les Colmariens peuvent vivre une fin de saison très intéressante.

L'ALSACE

[Kaniber]

Petit pas par petit pas. Les SR Colmar, qui restent désormais sur trois matches nuls consécutifs, sont toujours positionnés dans la première moitié du classement du National, à la 8e place. Si leur appétit leur suggérait de prendre quatre points sur les deux derniers déplacements, ils ne doivent pas faire la fine bouche. Ils ont quand même tenu tête et récolté deux points chez des équipes qui sont sur le podium, Ajaccio et Orléans, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Peut-être l'équipe que l'on n'attendais pas ? (Colmar)