dna a écrit :L’entraîneur du Racing dresse le bilan des Strasbourgeois au quart du championnat « Il manque quelques points »
Il avait prévu de tirer un bilan après la 10e journée de L2. Mais le scénario rocambolesque de la première défaite du Racing à domicile, face à Valenciennes (2-4), a amené son entraîneur Thierry Laurey à mûrir sa réflexion. Au quart du championnat, l’équipe lui inspire confiance et prudence à la fois.
« A près dix journées de championnat, quel bilan tirez-vous des résultats du Racing ?
– C’est un bilan mitigé, évidemment. Et avant tout, il est délicat à faire. On n’a finalement peu joué les gros budgets de Ligue 2. C’est maintenant qu’ils arrivent, avec Brest, Sochaux et Reims notamment, lors des quatre matches à venir. Aujourd’hui, on est à notre place, même si on peut regretter d’avoir laissé échapper deux, trois ou quatre points.
Si on avait fait basculer un ou deux nuls en victoire, on serait à 17 ou 18 points, dans une situation vraiment confortable. Je suis globalement satisfait mais, s’il n’y a pas le feu au lac, il manque quelques points.
– Quels matches vous inspirent ce regret en termes comptables ?
– Il y a eu du relâchement lors du déplacement à Orléans mais après, on s’est bien remis dedans, contre le Red Star ou à Clermont. Et on aurait dû en gagner au moins un. Il y avait la possibilité et on n’a pas su en profiter.
« C’est du lourd qui arrive »
– Qu’a-t-il manqué à votre équipe pour y arriver ?
– On est difficile à manœuvrer mais on n’est pas suffisamment régulier et on a du mal à faire basculer les choses dans notre sens. Lorsqu’on tape le poteau à zéro à zéro, ça a son importance, en tout cas, beaucoup plus qu’à deux ou trois à zéro. Cela nous est arrivé plusieurs fois et cela doit nous ouvrir les yeux sur le déficit d’expérience qu’on peut avoir. Des garçons découvrent la Ligue 2 alors que ce n’est pas le cas dans des effectifs comme ceux du Havre ou de Sochaux. Parfois, on n’a pas la maîtrise, on se laisse déborder par des petites choses, alors que pour s’en sortir il faut de la rigueur, de la concentration et, après, un peu de talent.
– Par rapport à ces constats, y a-t-il de l’appréhension par rapport à ce qui vous attend ?
– C’est effectivement du lourd qui arrive. Et on doit l’aborder avec deux suspendus (Saad et Lienard). Lienard nous fait du bien avec sa patte gauche, notamment sur les coups de pied arrêtés. Il pourrait y avoir des vents défavorables dans les semaines à venir mais j’ai confiance. Mon groupe saura répondre présent, j’en suis convaincu. Il a des ressources comme il l’a démontré en revenant au score contre Nîmes, à dix. En fait, je suis à la fois prudent et confiant, je ne m’emballe pas, je ne m’inquiète pas non plus, parce qu’on a été sérieux dans l’ensemble sans avoir été brillant non plus.
Dans les semaines à venir, on va passer au révélateur, on va voir où on est. On va devoir élever notre niveau d’exigence.
– Il y a tout de même un attachement à bien construire les actions qui ressortent de vos matches. Est-ce une satisfaction par rapport à votre projet de jeu ?
– Il vaut mieux le matérialiser au score et cela n’a pas toujours été le cas. Et il y a des moments où on a oublié les fondamentaux, comme quand on s’est retrouvé à dix face à Valenciennes. Après il faut aussi revenir sur cette période à quatre matches en douze jours, quand d’autres ont pu les préparer en quinze ou même dix-huit jours.
Comme les matches dépendent de détails, cela joue, même si je ne me plains pas non plus. Retransmettre Strasbourg à la télé, c’est sans doute vendeur et on en tirera des profits financiers. Mais toutes les équipes qui ont été dans ce cas ont explosé à un moment ou à un autre : cela a aussi été le cas de Lens ou du Gazélec qui ont aussi dû composer avec un tel calendrier.
« Veiller à ne pas être le dindon de la farce »
– Voilà un peu plus d’un an que vous n’aviez plus fréquenté la Ligue 2. Que vous inspirent sur le sujet les dix premiers matches disputés ?
– Les équipes ne s’ouvrent pas beaucoup et il faut veiller à ne pas être le dindon de la farce par rapport à ce type d’attitude. Après, je trouve sincèrement que c’est un championnat où tu ne sais jamais ce qui va se passer.
En Ligue 1, tu sais que huit ou neuf fois sur dix, le PSG, Lyon ou Monaco vont dominer et le plus souvent l’emporter. En L2, personne ne domine vraiment. Et il est donc important de s’approprier ce championnat où le moindre relâchement se paye cash. Il faut toujours garder sa vigilance. Sinon, tu es puni. »