Ultra Boys 90 (UB90)

[PoY]

Tensions entre les Ultras et la direction de Strasbourg : "On a dénoncé le fait qu'Emegha ait porté fièrement le maillot de Chelsea"

Strasbourg est co-leader de L1. Pourtant, c'est tendu en tribunes. Certains Ultras, hostiles à BlueCo, n'ont pas aimé qu'Emegha s'affiche avec le maillot de Chelsea, qu'il rejoindra en 2026. La direction a durci le ton. Nous en avons discuté avec le porte-parole du Kop Ciel & Blanc, qui comme trois autres groupes (UB90, FSRCS et Pariser Section), fera la grève des encouragements face à l'OM.

Lundi, plusieurs groupes de supporters de Strasbourg, dont le vôtre, se sont réunis. Quel était le but de cette réunion ?
Kévin : L'objectif de cette réunion, c'était de préparer une forme de réponse aux mesures... qui sont en fait des attaques de la part du club.

C'est ainsi que vous avez perçu les mesures prises par Marc Keller ?
K. : Oui, mais il faut remettre les choses dans leur contexte. A la base, nous avons simplement poussé un coup de gueule. On a dénoncé le fait qu'Emegha ait porté le maillot de Chelsea, qu'il ait posé avec ce maillot, tout fier. Le problème, ce n'est pas qu'il signe à Chelsea. Mais là, il a porté le maillot d'un autre club que le nôtre sans que ça ne suscite aucune réaction au sein du club. On s'est sentis humiliés.

Cela veut-il dire que si le transfert avait été annoncé par un simple communiqué, sans image d'Emegha portant le maillot de Chelsea, les choses auraient été plus digestes pour vous ?
K. : Evidemment. Même si le fait qu'il signe à Chelsea découle des magouilles de la multipropriété, ça ne nous a pas choqués. Mais qu'il pose fièrement avec le maillot… Et l'autre gros problème de cette affaire, c'est aussi qu'elle démontre que Marc Keller n'a plus son mot à dire, puisque personne ne s'est opposé ni n'a réagi à cela. Il n'a plus aucune emprise à Strasbourg.

Qu'avez-vous ressenti, en tant qu'individu et en tant que supporter, lorsque Emegha a brandi son maillot et son brassard devant le parcage après son but face au Paris FC ?
K. : Je me suis un peu senti agressé. Nous, à la base, on n'est pas contre les joueurs. Ce n'est pas aux joueurs qu'on s'oppose. Eux, ils sont là parce que la multipropriété les a fait venir. Et il faut bien admettre que ça amène des joueurs talentueux. Mais le fait qu'il célèbre de la sorte, en lançant son maillot, c'est du folklore. Qu'il tape sur son brassard de capitaine après la banderole de la semaine dernière, qu'il jubile comme un fou devant nous… c'est un signe de provocation, pas d'apaisement. Alors que par exemple, s'il était venu en mettant la main sur l'écusson, ça aurait été différent. Il a hurlé "capitano, el capitano", comme pour dire : "que vous le vouliez ou non, d'accord ou pas, je m'en fous." Il aurait pu calmer le jeu. Mais je ne suis même pas certain qu'il comprenne parce que le cœur du problème, c'est culturel, peut-être même générationnel aussi. Aujourd'hui, les jeunes joueurs n'ont plus d'attachement. Pour nous, le Racing, c'est notre club. C'est le plus gros club à nos yeux. C'est le Racing avant tout.

Lors de la réunion de lundi, certains supporters ou groupes de supporters ont-ils évoqué des regrets concernant certains actes ou certaines banderoles qui ont été déployées ?
K. : Pas du tout. Nous, ce sont surtout les réactions que l'on trouve disproportionnées. Les banderoles n'avaient rien de particulièrement choquant. Celle qui a fait le plus de bruit, c'est celle qui réclame le départ de Marc Keller. Mais il est aussi remercié par rapport à tout ce qu'il a fait ces dix années. Simplement, aujourd'hui, ce n'est plus lui qui pilote. Il n'a plus la main sur rien et il suffit de voir certaines bizarreries survenues cet été pour s'en rendre compte.

Lui estime que votre groupe, et tous ceux qui sont hostiles à la multipropriété, sont minoritaires dans le stade…
K. : Minoritaire par rapport à quoi, à qui ? Beaucoup de gens sont solidaires de notre combat même s'ils ne partagent pas forcément la forme. Sur ça, il y a des débats. En revanche, nous sommes une très grande majorité à être contre la multipropriété. Et beaucoup d'autres sont silencieux mais sceptiques. On reçoit énormément de messages de supporters qui nous disent qu'ils nous soutiennent.

Sportivement, les résultats sont bons. Est-ce, selon vous, la raison pour laquelle beaucoup de supporters restent silencieux ?
K. : Evidemment. Si demain, le Racing enchaîne dix défaites d'affilée, nous, on sera toujours là. En revanche, la masse qui nous crache à la gueule et nous insulte… ces gens-là partiront de nouveau si le club finit par recouler.

Que vous faudrait-il pour que vous, votre groupe et les autres groupes ultras hostiles à la multipropriété se remettent à soutenir pleinement le club ?
K. : Puis-je répondre que je ne souhaite pas me prononcer ?

Bien sûr.
K. : En fait, on est dans une impasse parce que je ne sais pas comment on peut faire pour que BlueCo se casse, tout simplement. Et il faudrait déjà que tu aies un durcissement des règles. J'ai vu que le sujet était porté sur le plan politique. Si à l'avenir, la multipropriété est interdite, je pense que ces mecs-là n'auront aucun scrupule à laisser crever Strasbourg, à le brader aux premiers venus. Et nous, on se retrouvera de nouveau dans les mêmes galères qu'avant. On ne sait pas vers quoi on va, en fait. Si ça se trouve, dans trois, quatre ou cinq ans, on sera comme Bordeaux. Avant, il y avait beaucoup d'échanges entre Keller et les groupes de supporters. Avec BlueCo, on n'a jamais eu l'occasion de discuter du projet à long terme.

Êtes-vous surpris par le fait que l'on vous reproche de dénoncer le système BlueCo dans une période où, pourtant, beaucoup de fans et de supporters estiment que le foot est dénaturé par le business ?
K. : Oui. Surtout qu'à Strasbourg, il y a un passif. Le club est descendu très bas dans un passé assez récent. On a toujours lutté contre ces trucs-là. Le foot est gangréné par des machines à pognon, beaucoup d'autres clubs se sont battus et se battent encore contre ce système. On n'est pas naïfs, on a conscience qu'il faut de l'argent pour qu'un club soit viable. Mais avant la multipropriété, on s'en sortait très bien. Parfois, on revendait un joueur dix ou quinze millions d'euros, on en rachetait deux de manière un peu hasardeuse mais ça fonctionnait. Avant BlueCo, on ne jouait pas le maintien. On jouait le milieu de tableau, parfois les places européennes. Et pourtant, il n'y avait pas de multipropriété.

La multipropriété pose aussi un problème d'identification, de culture de club. Est-ce quelque chose que vous ressentez ?
K. : Bien sûr. Quand tu es gamin, tu d'identifies à un club mais aussi aux joueurs. Quand t'es fan du Bayern, tu penses tout de suite à Thomas Müller par exemple. À Strasbourg aujourd'hui, tu as des joueurs qui sont là six mois, un an, parfois même trois semaines, comme on l'a vu avec le latéral dont j'ai oublié le nom. Il y a tellement de turnover qu'on ne retient plus les noms, tu ne sais plus qui est qui. On peut même reparler d'Emegha. Il a signé à Chelsea pour l'été prochain mais peut-être qu'il partira dès cet hiver si un attaquant de Chelsea se blesse.

Et si la multipropriété était en réalité un modèle d'avenir ? C'est une question que vous vous êtes déjà posée ?
K. : On a beaucoup entendu ça. Certains pensent que sans la multipropriété, Strasbourg serait déjà mort, alors qu'il était bien vivant avant. C'est une théorie aussi sous-entendue par Marc Keller. Alors que dans le même temps, il a voté pour Vincent Labrune, le fossoyeur du foot français. Il a voté pour son bourreau.

[D520]

lorsque je lis ceci:

Qu'avez-vous ressenti, en tant qu'individu et en tant que supporter, lorsque Emegha a brandi son maillot et son brassard devant le parcage après son but face au Paris FC ?
K. : Je me suis un peu senti agressé. Nous, à la base, on n'est pas contre les joueurs. Ce n'est pas aux joueurs qu'on s'oppose. Eux, ils sont là parce que la multipropriété les a fait venir. Et il faut bien admettre que ça amène des joueurs talentueux. Mais le fait qu'il célèbre de la sorte, en lançant son maillot, c'est du folklore. Qu'il tape sur son brassard de capitaine après la banderole de la semaine dernière, qu'il jubile comme un fou devant nous… c'est un signe de provocation, pas d'apaisement. Alors que par exemple, s'il était venu en mettant la main sur l'écusson, ça aurait été différent. Il a hurlé "capitano, el capitano", comme pour dire : "que vous le vouliez ou non, d'accord ou pas, je m'en fous." Il aurait pu calmer le jeu. Mais je ne suis même pas certain qu'il comprenne parce que le cœur du problème, c'est culturel, peut-être même générationnel aussi. Aujourd'hui, les jeunes joueurs n'ont plus d'attachement. Pour nous, le Racing, c'est notre club. C'est le plus gros club à nos yeux. C'est le Racing avant tout.

les bras m'en tombent...

les mecs se sentent agressé alors qu'Emegha leur montre qu'il ne lâche rien , et qu'il se battra jusqu'au bout ...

pas possible d'avoir un melon pareil !!!

[Matt67]

Et oui....
Et combien d'entre eux vont aller a Bratislava cette semaine pour faire grève ? ( jours de congés, coût du transport ect ect...)
Il faut vraiment trouver une issue a tout cela, ca devient n'importe quoi.

[télésupporteur]

je me demande ce qui les intéresse dans un match de foot

[Stan]

Malheureusement ce monsieur mélange tout. Je ne sais pas s'il représente la majorité des Ultras mais chez lui tout du moins on sent quand même un manque d'intelligence.

J'ai entendu sur les ondes des journalistes dire que le club devrait réouvrir le dialogue mais, pour le coup c'est dit clairement, il n'y a pas de dialogue possible.

Que vous faudrait-il pour que vous, votre groupe et les autres groupes ultras hostiles à la multipropriété se remettent à soutenir pleinement le club ?
K. : Puis-je répondre que je ne souhaite pas me prononcer ?

Bien sûr.
K. : En fait, on est dans une impasse parce que je ne sais pas comment on peut faire pour que BlueCo se casse, tout simplement.

Autrement dit, leur condition pour reprendre les encouragements c'est le départ de BlueCo, ce qui n'arrivera pas.

[PoY]

Il est complètement à côté de la plaque

[Matt67]

D'ailleurs sur la photo d'ici Alsace suite a leur rdv de Jeudi, ils n'étaient que 2 personnes pour les 4 associations, bizarre.

[Psychogene]

J’ai pas les mots… vous avez déjà à peu près tout dit.

C’est juste fou d’être aussi con et hors sol, en même temps le mec s’appelle Kevin donc on part de loin déjà faut pas trop lui en demander. Oui c’est totalement gratuit.

[Keating]

Ouaih, bon, son nom, on va pas l'attaquer là-dessus, ya à boire et à manger chez les Kevin ...

En fait, aujourd'hui je me suis posé la question d'à qui la multi-propriété posait factuellement un problème ... mais vraiment factuellement, à qui est-ce que cela fait du tort à Strasbourg ... et pour l'instant, franchement j'ai du mal à voir ... Je ne dis pas qu'un jour on n'aura pas des soucis, mais pour l'instant ... les joueurs ont l'air content, la majorité du public aussi, les dirigeants oui ... et même les salariés, vu qu'on grandit, à priori on embauche plus de monde ... Si certainement pour certains ça n'a pas été top, rien ne dit que ça aurait été mieux sans BlueCo ...

Tout ça pour dire qu'il y a tellement de situation en France et dans le monde où il y a vraiment du mal fait contre des personnes, tellement de combats à mener, je trouve que celui contre BlueCo ne devrait être une priorité pour personne.

[Matt67]

Keating, a chacun ses priorités, et visiblement certaines personnes n'ont pas ta vision qui est pourtant tres juste.