Projet de l'EuroStadium

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Manu
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Re: Le Nouveau Stade

Message par Manu »

Tu voulais quoi d'autre ? :lol:
Psychogene
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Re: Le Nouveau Stade

Message par Psychogene »

urotsukidogi a écrit :Mouais un peu déçu pour le moment, y'a pas grand chose de nouveau sauf que c'est zoli. Pas de révolution, pas de prise de risque, j'ai l'impression qu'il sera déjà  largué la veille de son inauguration
Comment peux-tu être aussi catégorique quant aux évolutions ou révolutions tant que nous n'avons pas une présentation détaillée du biniou? :) A moins que tu ne parles que de révolution architecturale, et dans ce cas j'aimerais bien avoir une idée de ce que tu aurais envisagé ou imaginé :D Parce que point de vue architecturale personnellement je le trouve beau, moderne, sobre, classe, configuration des gradins idéale (c'est le point qui m'inquiétait dans la perspective d'un nouveau stade, parce que j'aime la config de la Meinau), bref à  mes yeux les qualificatifs ne manquent pas 8)


Un p'tit article daté de ce matin:
http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr a écrit : Le Racing Club de Strasbourg dévoile son projet d'EuroStadium

Image - Le président du Racing Club de Strasbourg, Philippe Ginestet, a présenté jeudi devant 200 personnes invitées au Parlement européen son projet de construction d'un nouveau stade pour le club alsacien. L'enceinte estimée à  250 millions d'euros pourrait être opérationnelle pour la saison 2013-2014, au mieux. Le club souhaite pouvoir le construire près de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim, à  un peu plus de 15 kilomètres du centre ville. Revue de détail du projet, baptisé EuroStadium.

Pourquoi un nouveau stade ?
Le stade de la Meinau, qui peut accueillir 29.000 spectateurs en plein coeur de Strasbourg, est vétuste, selon le club. "Il ne répond plus aux attentes du public, des partenaires et des fédérations sportives internationales pour l'organisation de grands événements", explique Philippe Ginestet : "Ce serait trop cher de le rénover, et ce serait à  la charge du contribuable (la Meinau appartient à  la ville de Strasbourg, ndlr). A l'heure où des villes comme Le Mans, Valenciennes ou Grenoble construisent ou ont construit des stades modernes, Strasbourg ne peut pas être écartée des grandes manifestations sportives ou culturelles. Cette réalisation est indispensable pour ne pas être marginalisé et irrémédiablement distancé dans les années à  venir". Le Racing Club de Strasbourg, tout juste relégué en Ligue 2, souligne que son budget dépend "à  peu près de 60 % des droits télés en Ligue 1". Ginestet est persuadé qu'un nouveau stade, associé à  des équipements commerciaux, sera "générateur de revenus complémentaires et de ressources nouvelles" à  même de redonner un peu de lustre au club, à  la peine sportivement depuis quelques années. Il s'agit de dégager de nouvelles marges de manÅ“uvre économiques, via la vente de produits dérivés et la multiplication des loges réservées aux "partenaires" dans le stade notamment. Le président souligne toutefois que, "bien évidemment, la réussite d'un club ne dépend pas uniquement de ses moyens économiques...". Il faut y ajouter selon lui la "stabilité structurelle" et la formation de jeunes talents.

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EuroStadium : "un lieu de vie"
"Ce stade n'est pas conçu pour s'illuminer seulement deux fois par mois, mais pour fonctionner au quotidien", souligne Philippe Ginestet. L'enceinte sportive conçue par le cabinet Chabanne & Partenaires Architectes devrait avoir une capacité d'accueil de 42.700 places assises et "confortables", voire un peu plus, comme l'aurait suggéré Michel Platini. La pelouse sera synthétique. Les deux niveaux de tribunes seront séparés par des 95 loges réparties tout autour de l'aire de jeu. D'un point de vue sportif, l'ambition est d'accueillir des matchs de l'Euro-2016, si la France est retenue pour organiser cette compétition. Mais l'ambition est aussi commerciale. Ginestet souhaite un stade qui soit un "lieu de vie", avec un centre de loisirs et de divertissements (fitness, musculation bowling, centre aquatique), des offres "multiples" de restauration, une garderie pour les soirs de match, une boutique du club sur 800 m2, un musée du Racing, des salles pour l'organisation de séminaires et même "un centre de remise en forme, de rééducation fonctionnelle et de cardiologie à  vocation sportive"... Du coup, Jean-Louis Hoerlé, le président de la CCI du Bas-Rhin, s'émeut d'un possible "séisme pour le commerce" dans l'agglomération strasbourgeoise, déjà  bien pourvue. Le "développement durable" est de rigueur, avec panneaux solaires, récupération des eaux de pluie, géothermie pour le chauffage et recyclage des déchets. Le tout devrait contribuer, selon le club, "au rayonnement national et européen de la ville de Strasbourg".

Qui paie ?
Mystère. Le projet est évalué en l'état à  250 millions d'euros. "Il a été basé depuis son origine sur la volonté d'avoir un financement privé pour le construction", rappelle Philippe Ginestet. Le président, lui même spécialiste de l'immobilier commercial et de bureaux, indique avoir sous la main des "partenaires" investisseurs qui seraient prêts à  participer au tour de table. Mais il ne dit ni qui ils sont, ni si ces partenaires sont prêts à  mettre les 250 millions nécessaires pour boucler à  coup sûr le tour de table. Le "naming", qui consiste à  baptisé le stade du nom d'un partenaire commercial s'engageant sur la durée, est une "possibilité" en l'état actuel des choses. Le club, in fine, ne sera que locataire du stade. Les "partenaires" ayant financé la construction tableraient donc sur ce loyer et sur les ressources dégagées par l'exploitation commerciale du site pour leur retour sur investissement.

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La localisation
"Le site le plus favorable et ayant reçu l'aval des investisseurs contactés se situe à  proximité de l'aéroport d'Entzheim", annonce Philippe Ginestet. Soit à  une grosse quinzaine de kilomètres au sud de Strasbourg. "Cet endroit bénéficie de communications fluides et multidirectionnelles, avec le tram-train, l'autoroute et le nouveau pont sur le Rhin", dit le président du Racing. Le site répond à  des "contraintes d'accès et à  des contraintes commerciales", pour ne pas "cannibaliser" des zones commerciales existantes. Ginestet élude la questionquand il s'agit de savoir si cette localisation a le soutien de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg. Ni Roland Ries, le maire PS de Strasbourg, ni Jacques Bigot, président PS de la CUS, n'ont assisté à  la présentation du projet. Seul l'adjoint aux sports, Serge Oehler, était présent. Mais Ginestet affirme que Roland Ries l'a appelé jeudi matin pour lui prodiguer ses "encouragements" avant la présentation de son EuroStadium... En tout cas, le club entend désormais "passer la main aux collectivités pour qu'elles prennent le relais" sur cette question du foncier. Le projet n'aboutira pas sans leur soutien. Elles pourraient par exemple mettre le terrain à  disposition pour une somme symbolique, en échange de l'espace libéré à  la Meinau. Le timing est "relativement serré", admet Philippe Ginestet. Il faut compter 20 à  30 mois pour la construction, et sans doute au moins autant pour la phase de concertation antérieure. Pour que l'EuroStadium soit livré en 2013-2014, il ne faudra pas lambiner...

L'ambition sportive
A court terme, il s'agit de remonter en Ligue 1 dès la saison prochaine. Ginestet promet un effectif stable en Ligue 2 : "Il y aura peu de sorties et peu d'arrivées". En cette intersaison, le Racing ne serait donc pas une bonne affaire pour les agents de joueurs. A moyen terme, affirme le président "le Racing Club de Strasbourg n'aura pas d'autre ambition que de jouer le haut du tableau de Ligue 1 et les places européennes". Son ambition, avec l'EuroStadium, est de créer "le grand club du triangle rhénan".
Matthieu
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Keating
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Re: Le Nouveau Stade

Message par Keating »

800m2 pour la boutique, ça fait 10m2 par supporter ...

Non mais bon c'est beaucoup quoi ..
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argueti
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Re: Le Nouveau Stade

Message par argueti »

DNA a écrit :Emballant, oui mais...

Hier après-midi au Parlement européen, Philippe Ginestet a porté l'EuroStadium sur les fonts baptismaux. Le projet de la grande enceinte strasbourgeoise, que le président du Racing souhaite voir sortie de terre à  l'horizon 2013 du côté d'Entzheim, est certes emballant. Mais le chemin semble long et parsemé d'embûches.

Salle Robert-Schuman, hier aux alentours de 16 heures. L'instant est solennel, les discussions sont feutrées. C'est en ce « lieu éminemment symbolique » que Philippe Ginestet a tenu à  présenter aux quelque 200 invités le projet baptisé EuroStadium.

L'enceinte brille comme un saphir dans la nuit

Arrivé à  la présidence du Racing en décembre 2005, l'agent immobilier en avait rapidement fait un cheval de bataille. Non pas le sien, comme il ne cesse de le répéter, mais celui « du club, de la ville, d'une communauté (Cus) et de toute l'Alsace. » L'homme se défend d'ailleurs de toute collusion entre la construction du stade et son activité professionnelle. La conception, oeuvre du cabinet d'architectes lyonnais Jean Chabanne et partenaires, est alléchante. Les images de synthèse qui sont projetées sur les écrans géants mettent en tout cas l'eau à  la bouche. Esthétique, confortable, translucide et teintée de bleu - avec la cigogne en filigrane -, l'enceinte de 42 710 places brille comme un saphir dans la nuit. Une nuit que l'on rêve forcément européenne et victorieuse. Vu comme ça, le dossier a tout pour plaire.

Un projet de 250M€ autofinancé sur fonds privés

Il est vrai que la Meinau, stade « historique » d'un club créé en 1906, n'est plus au goût du jour. « La compétition sportive de haut niveau est aujourd'hui étroitement liée à  la compétition économique », dit Ginestet, convaincu que seule la construction d'une enceinte moderne peut générer les ressources indispensables pour hisser le Racing au sommet de la hiérarchie française. Un doux rêve déjà  caressé voilà  plus de dix ans par Patrick Proisy, président du RCS à  l'époque avant-gardiste en ce domaine. Mais le représentant français du groupe américain McCormack n'était pas parvenu à  trouver l'indispensable « consensus » entre le privé et le public pour mener son entreprise à  bien. Philippe Ginestet, lui, a simplifié la chose. Le projet, estimé à  250 millions d'euros, sera autofinancé sur fonds privés. Le contribuable n'aura donc pas à  mettre la main à  la poche, tout du moins en ce qui concerne la construction du stade. Le président dit avoir trouvé les investisseurs et les partenaires financiers, sans toutefois en révéler les identités. Voulu comme « un lieu de vie », l'EuroStadium doit en effet sortir de sa simple expression sportive pour attirer le chaland au quotidien. Et à  Ginestet de dresser une liste à  la Prévert des différentes activités censées animées les abords du stade, des boutiques aux restaurants en passant par un bowling, un parcours aventures, un centre aquatique, des vols en soufflerie, etc. « Ça fait rêver, ce qu'on vient de voir, c'est sûr, reconnaît Serge Oehler, adjoint chargé des sports. Maintenant, il y a la réalité. Ce n'est pas aux Strasbourgeois de le financer, je le répète. Et il reste beaucoup de questions sur le foncier et les infrastructures à  se poser pour la Cus, qui en a la charge. »

Quelques voix dissonantes

Dans cette harmonie parfaite, cette première voix dissonante a été amplifiée par la petite musique de Jean-Louis Hoerlé. Le président de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin redoute « un risque incontrôlé de séisme commercial », au regard des quelque 80 000 m² de surfaces marchandes que recèle l'EuroStadium. Hoerlé est certes ouvert à  la concertation mais prône la plus grande vigilance (lire en page suivante). Reste enfin à  lever le principal point d'interrogation. Celui de la localisation précise du stade. Hier, Philippe Ginestet est resté assez vague. « Le site le plus favorable, selon les investisseurs, se situe dans le sud de l'agglomération, à  proximité de l'aéroport d'Entzheim », précise le président. « Il faudra trouver le ou les propriétaire(s) du terrain, et le cas échéant lancer la déclaration d'utilité publique, ça peut prendre du temps », répond en écho Serge Oehler.

« S'il y a une volonté commune, nous y arriverons. Sinon, ce sera compliqué »

Philippe Ginestet n'est toutefois pas homme à  baisser les bras face aux premières réticences. Tout en tendant la perche aux élus. « Nous avons brossé les contours de l'EuroStadium, ajoute-t-il. Aux collectivités, à  qui revient la maîtrise foncière, de prendre désormais le relais. Si il y a une volonté commune, nous y arriverons. Sinon, ce sera compliqué. » Même s'il reconnaît que le timing est serré, Ginestet pense que le délai de « cinq ans pour voir inauguré le stade n'est pas impossible. » C'est même quasiment indispensable si l'enceinte veut espérer accueillir l'Euro-2016, pour lequel la France est candidate.

« Je veux y voir un signe d'oeuvre collective »

En compagnie du maire, Roland Ries, absent hier de la conférence du Parlement européen, le président présentera mardi à  Paris le projet de candidature strasbourgeois à  l'épreuve continentale. « Je veux y voir un signe d'oeuvre collective, sans quoi M. Ries ne se déplacerait pas », conclut Philippe Ginestet, décidément emballé par un projet bien emballant. Encore faut-il que son envie se propage dans les sphères des décideurs strasbourgeois. Une longue marche, assurément.

Vigilance autour d'un projet

Le Racing inscrit son futur stade dans une démarche commerciale affirmée. Si les activités annexes peuvent servir le club en lui offrant une nouvelle enceinte, elles ne se révèlent pas anodines dans un contexte économique sensible. Jean-Louis Hoerlé, président de la CCI, n'a pas manqué de le rappeler. Aux portes de l'aéroport, une nouvelle zone d'activités commerciales verrait le jour à  l'horizon 2013, dans les plans du président du Racing, Philippe Ginestet. Etablie sur une surface comprise entre 70 et 90 000 m², elle permettrait la construction d'un stade, dont le club strasbourgeois serait locataire. Moult services et loisirs attireraient des populations au quotidien et contribueraient à  créer de la vie, à  proximité d'une enceinte sportive, en dehors des matches. A l'image de ce qu'envisage Jean-Michel Aulas à  Decines, dans la région lyonnaise, le président Philippe Ginestet voit grand dans la proche banlieue de Strasbourg. Toutefois, pareil projet ne manque pas de susciter certaines interrogations. Car il contribue à  un déséquilibre du tissu urbain, à  une réorganisation des flux, à  une modification par rapport à  ce qui existe. Et dès sa présentation, quelques remarques adressées au président du RCS n'ont pas manqué de matérialiser sinon des réticences, au moins des réflexions.

« Ne pas déshabiller Paul pour habiller Pierre »

« Avec ces surfaces supplémentaires, il y a un risque dans l'inflation commerciale, a souligné Jean-Louis Hoerlé. Il y a le projet de rénovation de la zone Vendenheim-Mundolsheim, il y a celui de Rivétoile, 30 000 m², il y aura encore 15 000 m² à  Kehl. Il n'est pas question de mettre un veto sur le projet. Il faut s'inscrire dans le cadre d'une concertation. » Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Alsace et du Bas-Rhin est d'autant plus aux premières loges sur le dossier qu'il a la responsabilité de l'aéroport d'Entzheim. Grand amateur de football, le 1er adjoint au maire de Bischheim a vite fait de résumer les impératifs pour éviter de « déshabiller Paul pour habiller Pierre ». « Je ne suis pas sceptique, je serai vigilant. Il me semble indispensable de veiller à  des rééquilibrages, pour éviter le risque de cannibalisation, souligne-t-il encore. On a, au nord, un pôle saturé qui doit être rénové (ndlr : Vendenheim-Mundolsheim). On a, au sud, une offre éparse. La solution, dans ce cadre, c'est de songer à  des transferts. » En d'autres termes, dans son projet de stade, les dirigeants du Racing et les investisseurs qui les accompagnent ne devront pas limiter leurs lumières au marché des joueurs. Ils devront briller aussi sur celui des enseignes.

Quid du grand hamster ?

Malgré l'attention portée au caractère écologique de l'Eurostadium, il semble qu'un oubli soit intervenu dans la démarche du Racing. Il concerne un problème épineux. Et le sud de Strasbourg et notamment le triangle Entzheim-Blaesheim-Geispolsheim apparaît en première ligne. Il s'agit là  de l'un des noyaux historiques où vit la population du grand hamster. On sait que les effectifs du petit rongeur sont en chute libre et qu'un plan de préservation, celui de la dernière chance, entamé l'hiver dernier. « S'il y a des grands hamsters sur le site, ça peut bloquer le projet, a notamment remarqué l'adjoint au sport, Serge Oehler, questionné sur le sujet. Il faudrait alors songer à  travailler sur un autre site qu'à  Entzheim. »

Le projet de stade en chiffres

Colossale, grandiose, impressionnant, le projet EuroStadium présenté hier au Parlement européen peut inspirer quantité de superlatifs. Il se synthétise autour de quelques chiffres qui ont vite fait de résumer l'ampleur de l'ambition. Et les limites du projet. 42710. - C'est la contenance envisagée pour la nouvelle enceinte strasbourgeoise. Ce chiffre est à  mettre en rapport avec la capacité actuelle qui ne dépasse pas les 27 000 places, contrairement à  ce que le chiffre officiel indique. En effet, en raison de réaménagements passés ou de fuites dans le toit par exemple, des tickets ne peuvent tout simplement pas être vendus. Pour rappel, le Racing, à  la Meinau, a joué deux fois à  guichets fermés lors de la saison écoulée, face à  Marseille pour l'ouverture du championnat et face à  Lyon, en avril. On a dénombré respectivement 26 397 et 26 006 spectateurs pour ces deux affiches. L'actuel projet ne serait-il pas trop grand au regard toujours de l'engouement tout relatif du public alsacien ? Toujours est-il que dans le détail des places présenté hier, Philippe Ginestet s'inscrit résolument dans le foot business qui fait la réussite de certains clubs et les regrets d'amoureux du foot à  l'ancienne. On prévoit 9 652 places pour les VIP, 21 559 pour les places grand public supérieur et 9 162 places pour les places grand public inférieur. En termes de places à  forte valeur ajoutée, leur exploitation s'appuiera sur les 95 loges, contenant de 6 à  50 places. 2013. - Ce n'est sans doute pas la moindre des incertitudes qui entoure la construction du stade.

Les dirigeants du Racing tablent sur une échéance à  cinq ans pour pouvoir inaugurer le stade envisagé non loin d'Entzheim. En fait, le compte-à -rebours est programmé en fonction du fameux Euro-2016 auquel la France sera candidate. Faudra-t-il envisager l'officialisation de la désignation du pays hôte du championnat d'Europe 2016, qui n'interviendra pas avant 2010 ? Il reste que la construction prévue par le projet EuroStadium laisse des marges de manoeuvre extrêmement réduites. Du côté des architectes, on souligne que la construction concrète prendra de 24 à  30 mois. Les études préalables, pour l'heure quasiment inexistantes, prendront également du temps. En clair, il ne s'agit pas de tarder si Strasbourg veut constituer un terrain européen. 250. - Pour arrêter de jouer les oiseaux de mauvais augure, il faut dire tout de même que l'esquisse virtuelle, présentée hier, a de l'allure. Elle n'est possible qu'à  la faveur d'un investissement de 250 M€, dont la provenance envisagée est demeurée secrète. Aux dires du président Ginestet, l'activité induite pourra permettre d'organiser 2 200 emplois pérennes, tandis que 800 à  900 emplois dans le BTP seront créés à  la faveur du développement du chantier. Mais les 70 à  90 000 m² de surfaces commerciales réunis sous la bannière EuroStadium ne sont pas sans incidence.

Un cabinet spécialisé

C'est le cabinet d'architectes Jean Chabanne et partenaires qui a été retenu pour concevoir l'EuroStadium. L'entreprise lyonnaise n'en est pas à  son coup d'essai. « Depuis l'origine de ce dossier, nous avons consulté ce cabinet qui s'est spécialisé dans le domaine des équipements sportifs », indique Philippe Ginestet. Les images de synthèse conçues par Jean Chabanne et son équipe ont en tout cas emballé la foule. Actuellement impliqué dans la réalisation du palais de glace et de glisse de Marseille, la base urbaine de loisirs de Saint-Quentin et la grande salle de sport de Toulon, le cabinet a aussi réalisé les plans du stade de football de Troyes et a planché sur ceux de Nice et de Lens. Sans succès. Dans sa démarche, Jean Chabanne s'est en partie inspiré des « Arena » suisses et allemandes. « A la différence près que ces stades sont animés trois fois par semaine, alors que celui de Strasbourg est amené à  devenir un lieu de vie quotidien », précise l'architecte. En ce qui concerne la réalisation de l'EuroStadium, le concepteur prévoit un délai de « deux ans de travaux, plus un an d'étude préliminaire. » Soit la partie la moins ardue du projet. « En amont, ça peut en effet prendre autant sinon plus de temps, prévient-il. Il faut d'abord instaurer le dialogue avec les collectivités locales concernées, réaliser les montages juridiques, travailler sur les accès et la viabilité du site. » Bref, voir l'EuroStadium sortir de terre à  l'orée de la saison 2013-2014 relève de la gageure. Philippe Ginestet y croit en tout cas dur comme fer.

Sébastien Keller (avec Ph.D.)
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argueti
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Re: Le Nouveau Stade

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Un stade à  atteindre

Le RCS, qui ambitionne de retrouver la L 1 au plus vite, a présenté hier au Parlement européen son projet de futur stade, baptisé EuroStadium. Un outil indispensable, selon le président Philippe Ginestet, à  son développement.

Le dessein et les dessins, élaborés par le cabinet lyonnais Chabanne et partenaires architectes (1), sont somptueux. En lançant hier son projet de nouveau stade, baptisé EuroStadium, dans ce « lieu symbolique » qu'est le Parlement européen, le président du Racing Philippe Ginestet a frappé fort. Il a surtout frappé les imaginations alléchées par la perspective de voir jaillir de terre un écrin de 42710 places (« Le président de l'UEFA Michel Platini nous a suggéré de porter la capacité à  45000 »), d'un coût de 250 millions financé par des investisseurs privés et implanté près de l'aéroport d'Entzheim. EuroStadium sera, s'il voit le jour, un stade dernier cri, alliant le nec plus ultra de la technologie et un confort haut de gamme. Mardi, le patron du RCS et le maire de Strasbourg Roland Ries rencontreront à  Paris le président de la commission des grands stades créée pour la candidature de la France à  l'organisation de l'Euro 2016. Les deux hommes déposeront auprès de Philippe Séguin celle de Strasbourg à  l'accueil de matches dudit Euro. S'il assure que « le tour de table financier est bouclé », l'homme fort du RCS rappelle toutefois que son club « n'est qu'une force de proposition. » Selon lui, la désignation – ou non – de la France pour l'Euro et les aides de l'Etat qu'elle induit n'influeront pas sur la réalisation du projet. « On ne construit pas un tel équipement pour le faire vivre quinze jours », dit-il, « À l'heure où des agglomérations de taille moyenne, Grenoble, Le Havre, Le Mans ou Valenciennes, ont ou vont réaliser de nouvelles enceintes, une Ville et une communauté urbaine comme celles de Strasbourg ne peuvent se laisser distancer, ou écarter, faute de structures performantes. En qualité de club résident, le RCS, qui ne dispose plus de possibilités de développement dans sa configuration actuelle, a souhaité initier une réflexion stratégique sur l'opportunité – pour ne pas dire la nécessité – de proposer la constitution d'un équipement sportif de très haut niveau aux normes internationales, capable d'accueillir nos équipes de France de foot et de rugby, une finale de Coupe UEFA ou de grands spectacles pluriculturels. Quand je vois les rugbymen tricolores aller jouer à  Sochaux parce que la Meinau ne répond plus aux normes, je trouve ça dommageable. » Equipé d'une pelouse synthétique et des toutes dernières innovations, EuroStadium se veut aussi à  la pointe de l'écologie. Mais c'est bien de ressources financières supplémentaires dont il est surtout l'enjeu pour un club télé-dépendant (60 % de son budget provient des droits télé).

Une pelouse synthétique

Le patron du RCS espère une livraison pour 2013-14. Un timing serré, sachant que la désignation du pays organisateur de l'Euro 2016 ne devrait intervenir qu'en 2010 et que « la phase de construction durera de 24 à  30 mois. » Philippe Ginestet le sait : il devra vaincre certaines résistances (voir ci-dessous). « La démarche de Roland Ries pour la candidature de Strasbourg est un signe très positif de la future construction du stade. Mais les collectivités décideront. Sans volonté commune, ce sera compliqué. » Le projet est lancé, le chantier pas encore. Et même si le président affirme qu'il ne doit pas dépendre « de la bonne forme temporaire ou saisonnière d'une équipe », ils sont quelques-uns, en Alsace, à  songer que la construction d'une équipe compétitive pour viser la remontée immédiate est plus urgente.

Repères 2200 emplois ?

Selon le président du Racing, le chantier de construction engendrera la création de 800 à  900 emplois équivalents plein temps. La future zone commerciale devrait employer 2200 personnes, ce qui en fera « l'un des premiers employeurs de l'agglomération. » « C'est une donnée qu'on ne peut ignorer », reconnaît Serge Oehler.

Naming : aucune démarche

La construction d'EuroStadium ne dépendra pas du « Naming », concept qui permet d'associer le nom d'un stade à  une marque ou une entreprise, moyennant la participation financière de cette dernière sur une base moyenne contractuelle de dix ans. Les MMA ont ainsi donné leur nom à  la future enceinte du Mans. « Le Naming est une possibilité, pas une obligation », certifie le patron du club qui envisage par ailleurs la pose d'une toiture amovible, à  ce jour non budgétée.

Location à  la baisse ?

De 150000 euros, la convention de location de la Meinau, propriété de la Ville, est passée en 2001 à  1,5 million (« 1000 % de hausse », s'insurge Ginestet) lors de son renouvellement par Patrick Proisy et l'ancienne municipalité. A titre de comparaison, Bordeaux s'acquitte d'un loyer annuel limité à  30000 euros pour le stade Chaban-Delmas. Le président Ginestet compte demander à  Roland Ries une révision de cette convention.

Au Carrefour des ambitions

Selon nos informations, le groupe Carrefour serait le principal bâilleur de fonds du projet EuroStadium. Mais les résistances s'annoncent nombreuses.

« Je laisse à  nos financeurs privés le soin de se dévoiler. » En une réponse lapidaire, Philippe Ginestet a botté en touche. Pas question de prêter trop vite le flanc aux attaques. L'investisseur immobilier est trop malin pour ignorer que son projet, basé sur l'implantation d'une nouvelle zone commerciale aux abords du stade, à  proximité de l'aéroport d'Entzheim sur des terrains appartenant à  trois collectivités et un ou deux privés, va nécessairement susciter un débat acharné et des résistances. Convaincu que le Sud de l'agglomération a besoin de cette nouvelle zone, le patron du RCS insiste sur le bien-fondé de sa démarche. Mais les réticences n'ont pas attendu hier la fin de la présentation officielle pour se faire jour. Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie, Jean-Louis Hoerlé, s'est posé en chef de file des sceptiques. « On entend parler d'une implantation commerciale de 70000 à  90000 m². Mais nous nous refusons à  risquer un séisme dans le paysage équilibré du commerce dans l'agglomération. » Entre Auchan Illkirch, Rond-Point Geispolsheim, la Vigie et la zone industrielle de Fégersheim, le Sud de Strasbourg est déjà  richement doté. Et on doute que ces différentes enseignes, dont on connaît le poids, acceptent sans sourciller cette future concurrence. « Ce dossier peut porter un coup de grâce définitif à  certains équipements commerciaux », pointe J.-L. Hoerlé, « Nous ne mettons pas de veto, mais nous serons vigilants. » Selon nos sources, le groupe agroalimentaire Carrefour serait le principal bâilleur de fonds d'EuroStadium et, donc, son futur propriétaire. Sur les 80000 m² dévolus aux commerces, il en exigerait la moitié : 22000 en surface de vente et 15000 pour ses entrepôts et réserves. De quoi jeter un énorme pavé dans l'équilibre commercial de Strasbourg Sud.

Président aux dents longues contre hamster

Et l'écho favorable reçu des collectivités ne constitue pas une garantie suffisante. « C'est un projet phare des prochaines années », convient cependant le nouvel adjoint aux sports de Strasbourg, Serge Oehler, « En 1997, Patrick Proisy (l'ex-président du RCS qui avait été le premier à  lancer l'idée) était venu voir la municipalité les mains dans les poches en disant : « Il nous faut un nouveau stade. » Là , Philippe Ginestet en propose le financement. La démarche n'est pas la même. Mais la CUS n'est propriétaire d'aucun des terrains visés. Il faut voir dans quelles conditions elle peut les racheter. Le projet ne se jouera pas sur cet achat, même si le coût ne sera pas négligeable. Mais il se peut que nous soyons obligés d'en passer par une déclaration d'utilité publique et un processus d'expropriation. La procédure peut prendre des années, à  moins qu'il n'y ait qu'un seul propriétaire. » Ce qui n'est pas le cas. « On ne peut de ce fait exclure la nécessité de travailler sur une autre implantation. » D'autant que le plus petit des résidents de la zone ne sera pas le plus facile à  déloger. Le grand hamster d'Alsace a en effet élu domicile dans le secteur. Or, la commission européenne a adressé hier un dernier avertissement à  la France qui ne fait pas suffisamment pour protéger un des mammifères « les plus menacés d'Europe » (voir en pages Région). « On a rencontré le même problème, inédit à  l'époque, au Parc des Poteries et le projet a été retardé de deux ou trois ans », rappelle S. Oehler. « Or, la réglementation est aujourd'hui plus sévère. » Le « combat » entre un président Ginestet aux dents longues et un rongeur pourrait bien durer plus longtemps.

Stéphane Godin
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Bou
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Re: Le Nouveau Stade

Message par Bou »

A titre de comparaison : OL land (300 M€) :

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Le concept est commun (centre commercial etc), mais je trouve notre projet plus classe quand meme, moins agressif sur le stade lui-meme
Je vais te manger !!! (pompompom....)
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Re: Le Nouveau Stade

Message par Bou »

Autre remarque, le GCO aboutit non loin d'entzheim, et cela permettrait aux gens habitant au Nord de Strasbourg d'accéder au stade "rapidement"...

http://www.alsace.equipement.gouv.fr/pd ... c_Publ.pdf
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Re: Le Nouveau Stade

Message par argueti »

Le GCO n'arrive pas à  Entzheim, c'est la VLIO qui va de Entzheim (RD400) à  Schilik ;)

Voici les projets :

Image

Le Stade est prévu pour le moment dans le carré entre les écritures Lingo, Aéroport et Rocade Sud ;)
L'histoire est en marche ...
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Bou
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Re: Le Nouveau Stade

Message par Bou »

Oui enfin c'est dans le même coin quand même, et pour qq'un venant de haguenau par exemple, il sera plus intéressant de prendre le gco pour aller au stade que de passer par strasbourg
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Re: Le Nouveau Stade

Message par argueti »

Tout dépend l'heure mais y aura bien un échangeur et une voie qui ira de Duttlenheim à  Lingolsheim. Après, faudra peut être créer des pass pour les soirs de match sur le GCO.
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