Gilbert Gress

[L'homme de la vallée]

Quelle gouaille dans les discours quand même ! (page39 ici).

Je le voyais beaucoup plus has been aussi.
Pourvu que les joueurs soient réceptifs.

[Alex Barotchais]

Franchement content... retour aux vrais valeurs, bouffée d'espoir etc...

l'affluence de la meinau va grandir, ça redonnera forcément l'envie de revenir a des anciens qui auraient un peu décroché ces dernières années...


...la preuve...

[argueti]

« Je suis revenu pour réussir »

Quelques jours après sa nomination au poste d'entraîneur, Gilbert Gress dévoile son jeu. Recrutement, préparation, le nouveau chef du banc strasbourgeois dessine les contours de la saison 2009-2010 :

Lundi 14h30 dans les bureaux administratifs du Racing. Gilbert Gress vient à  notre rencontre à  l'accueil du club. Il vient de terminer un entretien avec Jean-Claude Thiry, préparateur physique. A 67 ans, personne n'aurait parié sur retour de « Schilles » et pourtant l'enfant de Neudorf désirait plus que tout retrouver un banc de touche cette saison. De France, de Suisse ou d'Afrique même, le Strasbourgeois sentait qu'une proposition allait venir. Deux ans après sa dernière mission réussie à  Aarau, le voilà  de retour au poste d'entraîneur à  Strasbourg après les épisodes 1977-1981 et 1991-1994.

Avez-vous déjà  pris ou repris vos marques au RC Strasbourg ?

Gilbert Gress : Non, pas encore. Mais on peut dire que mon bureau était beaucoup plus chaleureux à  l'époque. Maintenant c'est très froid. Avant j'avais à  côté de mon bureau quelques fauteuils avec une table et un petit bar même lorsque des gens venaient me voir. Mais tout ceci est un détail.

Avez-vous fait le point sur l'effectif depuis votre nomination vendredi dernier ?

Il y a 24 ou 25 joueurs pour le moment. Renaud Cohade est parti, peut-être que deux ou trois vont faire de même. Je suis plutôt pour un contingent réduit de 17 à  19 joueurs. Pour le moment au centre de formation il y a des jeunes de 16 ans sur lesquels on ne peut pas compter. Les jeunes du centre sont tous dans le contingent de l'équipe première.

Honnêtement espériez-vous un appel du Racing après l'échec de la remontée ?

Je pensais plutôt que le coup de fil allait venir d'ailleurs, de Suisse ou d'ailleurs. En France pas trop. Depuis mon départ il y a quinze ans je ne lisais que des conneries à  mon sujet dans le journal l'Equipe. J'ai l'un ou l'autre contact notamment en Egypte. Encore aujourd'hui mon épouse n'est pas d'accord que je revienne car ça c'est mal passé à  chaque fois. Mais elle s'y fera.

Plusieurs jeunes sont susceptibles d'intéresser du monde comme Jean-Alain Fanchone Quentin Othon voire Loïc Damour. Que ferez-vous si les propositions affluent ?

Je vais peut-être vous décevoir mais je ne connais pas suffisamment les joueurs. Mais quand on a un bon joueur il faut essayer de le garder surtout quand on est ambitieux. Maintenant je comprends aussi qu'on ne peut garder tous les joueurs. Si le Real Madrid vient faire une offre mirobolante pour un joueur il est évident qu'on ne peut le garder maintenant il faut essayer de trouver une solution qui ne nous affaiblisse pas trop.

Quelles sont priorités en matière de recrutement ?

Il est vrai que nous sommes à  la recherche d'un arrière droit et qu'il nous faut un attaquant. Maintenant il n'est pas dit que nous n'ayons pas besoin aussi d'un milieu de terrain. Vous savez en 1977 j'avais dit à  Joël Tanter qu'il pouvait partir. Lui m'a dit qu'il voulait rester et qu'il me prouverait qu'il peut avoir sa place. Heureusement qu'il est resté car sans lui nous ne serions pas devenus champion de France. Lui non plus d'ailleurs. Alors vous voyez, ça peut évoluer.

Le programme de reprise est-il prêt ?

Nous reprenons lundi pour trois journées de travail d'endurance en forêt. Nous devons partir en stage vendredi à  Amphion les bains mais j'aimerais partir un jour plus tôt pour éviter la circulation. L'essentiel du programme est prêt avec une séance matinale avant le petit-déjeuner, une séance physique le matin et du travail avec ballon l'après-midi.

La liste des matches amicaux n'est-elle pas trop légère : Croix de Savoie, Besançon, Colmar, Sochaux et Karlsruhe ?

Non au contraire on termine avec Sochaux et Karlsruhe avant le match de coupe de la Ligue (le premier tour est fixé au 1er août). C'est trop costaud avant la reprise. J'ai toujours préconisé un match facile avant la première rencontre officielle. Je souhaite que l'un des deux matchs soit décalé.

Mis à  part Pascal Janin que vous avez choisi comme adjoint comment allez-vous composer le staff technique ?

Avant nous étions deux entraîneurs pour deux équipes que ce soit à  Neuchâtel ou au Racing. Moi je m'occupais de la préparation des gardiens, de la préparation physique et mentale. Mon adjoint s'occupait de l'équipe réserve et me donnait un coup de main. Cette saison Alex Vencel s'occupera des gardiens et Pascal Janin sera mon adjoint sur le terrain. On peut pas être à  huit sur le terrain.

Que ce passera-t-il avec les personnes en place comme Jean-Claude Thiry (préparateur physique), Fehrat Khirat (coordinateur sportif) et Noureddine Bouachera (entraîneur adjoint de Furlan) ?

Jean-Claude Thiry s'occupera de la remise en forme des blessés et j'espère qu'il y en aura moins que la saison passée. J'ai lu les rapports médicaux, il y en a eu trop. Je ne sais pas à  qui la faute mais les joueurs sont aussi responsables. On parle souvent des entraînements pas assez durs ou trop durs mais dites-moi comment vivent les joueurs. Pour les autres personnes, je ne peux pas en dire plus.

Reconquérir la Meinau fait-il aussi partie de vos objectifs ?

Bien sûr. Le football c'est 50 % pour gagner et 50 % pour donner du bonheur aux gens. Ça a toujours été un leitmotiv pour moi. Est-ce que j'y arriverai cette fois-ci ? J'en sais rien. Ça dépendra du recrutement, des hommes sur le terrain.

« Moi je n'ai aucun problème avec les jeunes qui veulent réussir. »

Vous évoquez la cellule de recrutement qui était en conflit ouvert avec Jean-Marc Furlan mais aussi avec Jean-Pierre Papin son prédécesseur. Comment abordez-vous la situation ?

Je cherche la simplicité et pour l'instant il n'y a aucun problème. Ils me proposent des noms, tant mieux car c'est leur boulot. Après je vois si on peut aller plus loin en fonction des finances. C'est une histoire de dialogue.

Vous sentez-vous proche de la jeunesse actuelle ?

Il y a des jeunes qui veulent réussir d'autres pas. Pourquoi à  Barcelone Messi, Eto'o, Inesta, tous ces gars-là  ont compris d'une année sur l'autre qu'il fallait changer. Avant-hier (samedi) j'ai un coup de fil du gardien que j'entraînais à  Aarau lorsque j'ai sauvé le club de la relégation en 2007. C'est un jeune qui a compris et qui me remercie encore aujourd'hui. C'est une image bien entendu mais si les joueurs veulent rentrer dans le vestiaire avec leur béret et bien ils resteront en deuxième division. On enlève son chapeau quand on entre dans un vestiaire c'est la moindre des choses. Ça commence déjà  là . Moi je n'ai aucun problème avec les jeunes qui veulent réussir.

Des jeunes sont dans l'attente comme Loïc Damour, mais aussi des garçons comme Romain Gasmi, Anthony Weber voir Ali Mathlouthi de retour de prêts. Quel sera leur rôle ?

Si les jeunes sont bons ce sont eux les premiers qui joueront. C'est clair et net. J'ai fait débuté Jacques Glassmann à  seize ans et demi en Coupe d'Europe, Adebayor et Signorino à  Metz. S'il y a des jeunes de valeur, je ne peux que m'en réjouir.

Stéphane Cassard et Guillaume Lacour sont les principaux cadres de cette équipe. Sur quels joueurs de l'équipe comptez-vous vous appuyer ?

Moi je veux onze patrons sur le terrain. Guillaume Lacour ne peut pas défendre et marquer des buts et Cassard ne peut pas tout arrêter. Il y a toujours des supers-patrons mais il n'y a pas des cadres et des porteurs d'eau à  côté. Pourquoi un jeune de 19-20 ans n'aurait pas son mot à  dire.

Que représente à  vos yeux le football amateur en Alsace ?

Je suis très proche d'Albert Gemmrich président de la Ligue d'Alsace. Dès qu'il y a un stade à  inaugurer il m'appelle. Comme tout le monde je suis un peu surpris qu'on ne retrouve pas plus d'Alsaciens dans l'équipe première. Cela me rappelle les années sombres des années 50 avec des joueurs venus de partout qui était nuls. Moi j'étais en équipe de France junior à  cette époque. Et s'il n'y avait pas eu l'arrivée de Joseph Heckel (directeur sportif de 1960 à  1961) venu avec une vraie politique de jeunes je serais parti à  Reims. Ça a marché car nous sommes remontés en D1, on a gagné la coupe de la ligue qui ne figure d'ailleurs pas dans le palmarès du club et la coupe de France en 1966. On a éliminé Milan, Barcelone en coupe d'Europe avec René Hauss, Raymond Kaelbel, Roland Merschel, Gérard Hausser. Donc il faut lancer les jeunes.

L'objectif de la saison ?

Il est de remonter, bien entendu, mais d'abord de gagner le premier match et de ne pas perdre le second.

« Ce serait trop con de ne pas réussir. »

N'avez-vous pas peur du retour de trop… ?

Les gens vont dire que j'ai le cigare mais j'étais à  la cathédrale samedi dernier avec la télévision allemande venue me voir. J'ai rarement vu tel engouement, les gens applaudissaient sur les terrasses. Alors il y a toujours les guignols qui vous traitent de tous les noms mais heureusement qu'il y a des ennemis.

Et que les Alsaciens n'y croient pas même avec vous ?

Un sondage fait en suisse montrait que plus de 80% des personnes ne croyaient pas au maintien d'Aarau. Je comprends qu'il y a un désamour du public mais je sais aussi que ce n'est pas simple pour moi. Il faut des joueurs et un encadrement autour de moi que tout soit huilé. Pour le moment il y a retard au niveau de l'organisation. Je suis venu un peu tard mais je sens que tout le monde s'est mis au boulot.

Vous parlez souvent d'exemples du passé, est-ce dans les souvenirs qu'il faut bâtir l'avenir ?

Un jour George Boulogne, qui était un gros travailleur mais qui n'a jamais rien gagné comme entraîneur, a reproché à  Albert Batteux de trop parler de ses souvenirs. Ce dernier a répondu : « il n'y a que ceux qui n'en ont pas qui n'en parlent pas ». Ce n'est pas avec ce qui s'est passé il y a 30 ans que l'on va gagner le championnat de France mais il faut se baser sur ce passé-là  pour construire l'avenir. Maintenant je sais que le Racing de demain n'est pas celui d'hier.

Philippe Ginestet veut revendre ses parts. Dans ces mêmes colonnes vous parliez de repreneurs alsaciens. La situation a-t-elle évoluée ?

Oui, c'est vrai qu'il y a des Alsaciens qui sont intéressés par le Racing. On verra bien.

Pourquoi êtes-vous revenu ?

Je suis revenu pour réussir et parce que j'avais envie de reprendre place sur un banc de touche.

[silex57]

« Je suis revenu pour réussir »

Ben nous on ne demande que ça !

[lolo]

Que représente à  vos yeux le football amateur en Alsace ?

Je suis très proche d'Albert Gemmrich président de la Ligue d'Alsace. Dès qu'il y a un stade à  inaugurer il m'appelle. Comme tout le monde je suis un peu surpris qu'on ne retrouve pas plus d'Alsaciens dans l'équipe première. Cela me rappelle les années sombres des années 50 avec des joueurs venus de partout qui était nuls. Moi j'étais en équipe de France junior à  cette époque. Et s'il n'y avait pas eu l'arrivée de Joseph Heckel (directeur sportif de 1960 à  1961) venu avec une vraie politique de jeunes je serais parti à  Reims. Ça a marché car nous sommes remontés en D1, on a gagné la coupe de la ligue qui ne figure d'ailleurs pas dans le palmarès du club et la coupe de France en 1966. On a éliminé Milan, Barcelone en coupe d'Europe avec René Hauss, Raymond Kaelbel, Roland Merschel, Gérard Hausser. Donc il faut lancer les jeunes.

Il a la mémoire sélective, le vieux, ou quoi?
Les "sombres années 50 avec des joueurs venus de partout qui étaient nuls"...

Ca fera plaisir à  Stojaspal, ça fera plaisir aux vainqueurs du premier trophée du RCS, en 1951...

[argueti]

Couple indissociable

Dès lundi, Gilbert Gress (67 ans) reprendra du service actif dans le monde du football. Entraîneur lors du seul titre du Racing Club de Strasbourg en 1979, l'ancien entraîneur de Neuchâtel Xamax aura la délicate mission de faire remonter le club en Ligue 1 pour son troisième passage à  la tête du club. A l'heure de la reprise, l'Alsacien se confie, prouvant au passage qu'il n'a rien perdu de son franc-parler légendaire.

Gilbert Gress, 30 ans après avoir mené Strasbourg à  son seul titre de champion, vous revoilà  sur le banc alsacien...

Nous avons célébré cet anniversaire le 1er juin dernier lors d'un match contre Metz. Cela faisait 15 ans que je n'avais pas remis les pieds à  la Meinau (réd: le stade de Strasbourg).

Vous n'avez pas été tendre avec les anciens dirigeants...

Depuis quelques années, le club marchait sur la tête. Il ne cessait de faire l'ascenseur entre la Ligue 1 et la Ligue 2. Quand Jean-Pierre Papin était entraîneur (réd: lors de la saison 2006-2007), il avait 40 joueurs sous contrat, alors que le club n'en avait tout simplement pas les moyens. C'est de l'incompétence. Le football, même moderne, se joue toujours à  onze.

Léonard Specht, joueur lors du titre, a été nommé président. De quoi enterrer la hache de guerre?

La situation est un peu plus compliquée. Philippe Ginestet (réd: l'ancien président) est toujours majoritaire, et toujours membre du conseil d'administration. Il souhaite se désengager. C'est un peu le flou.

Mais vous n'avez pas vraiment hésité à  reprendre place sur le banc strasbourgeois...

J'ai tout de même demandé deux-trois jours de réflexion. Mais les marques de sympathie des supporters m'ont vite convaincu.

Le titre de 1979 n'a donc pas été oublié en Alsace...

De nombreuses personnes m'arrêtent dans la rue pour m'en reparler. La nostalgie est encore bien présente. Cela prouve surtout qu'il ne s'est pas passé grand-chose depuis 1979. Il y a bien eu une Coupe de France (réd: en 2001), mais cela n'a rien à  voir avec un titre.

Un peu comme à  Neuchâtel avec les deux titres et les belles épopées européennes...

C'est exactement pareil.

Vous avez pourtant prévenu que la montée en Ligue 1 ne se ferait pas toute seule...

Il faut d'abord que nous réussissions à  mettre sur pied un contingent capable de jouer pour la montée. J'ai besoin d'un groupe de 16-17 joueurs, auxquels peuvent venir se greffer deux ou trois jeunes du centre de formation.

Strasbourg mérite-t-il une place parmi l'élite?

Le club a manqué d'ambitions. Le public attend autre chose et la capitale européenne mérite un club de Ligue 1. L'attente du public est énorme.

Comment faire revenir les gens au stade?

Le club a instauré une nouvelle politique de prix sur les abonnements (réd: 70 euros pour le moins cher pour un adulte). Mais le public se reconquiert quand l'équipe joue bien et obtient des résultats.

Votre mission est donc double...

Dans n'importe quel championnat, il faut gagner le premier match et ne pas perdre le deuxième. Le premier objectif consiste à  être prêt le 7 août pour la venue de Châteauroux à  l'occasion de la première journée. Ce jour-là , le but sera de réunir 25 000 ou 30 000 personnes à  la Meinau afin de faire revivre le football à  Strasbourg. /EPE

EMILE PERRIN

[Tenor]

De la part du papy :

il avait 40 joueurs sous contrat, alors que le club n'en avait tout simplement pas les moyens. C'est de l'incompétence. Le football, même moderne, se joue toujours à  onze.

J'ai besoin d'un groupe de 16-17 joueurs, auxquels peuvent venir se greffer deux ou trois jeunes du centre de formation.

Le public attend autre chose . L'attente du public est énorme.
Mais le public se reconquiert quand l'équipe joue bien et obtient des résultats.

Le premier objectif consiste à  être prêt le 7 août pour la venue de Châteauroux à  l'occasion de la première journée. Ce jour-là , le but sera de réunir 25 000 ou 30 000 personnes à  la Meinau afin de faire revivre le football à  Strasbourg.

Y avait déjà  un entraineur ces 15 dernières années qui tenait ce langage ??? en dehors de Tenor bien entendu ici ???
Chapeau, exit la langue de bois, qu'importe, moi je m'y reconnais totalemen et fatalement le reste devrait suivre.
Il faut juste un peu de temps, si ce n'est pas cette année, l'autre qui suivra surement
Les 25000 seront présent si l'équipe joue bien, et le Racing revivra enfin

[argueti]

GG sur Europe 1, à  réécouter par ICI (vers 15 min)

[Pinon]

Impossible d'y accéder, j'ai toujours le direct

[urotsukidogi]

J'ai écouté rien d'exceptionnel, europe en foot devient de plus en plus chiant à  écouter, ils nous bassinent depuis 10 jours à  ne causer que de l'OM pour ne rien dire. Gress passe là  pour faire le Guy Roux du pauvre avec des concepts assénés et des déclarations qui vont à  l'encontre de la pensée dominante mais dans le fond y'a pas grand chose. Là  je critique pas spécialement Gress mais plutôt la ligne éditoriale de la radio en ce qui concerne le foot.