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Exactement !Its_me a écrit :Tu as quoi à lui reprocher ce soir?enzy a écrit :Est-ce que une fois pour toute on pourrait laisser Gmamdia à sa place, c'est à dire en CFA. J'en peux plus de le voir jouer.
DNA a écrit :De vie à trépas
Battu dans les arrêts de jeu après avoir mené de deux buts, le Racing est dans un état désespéré. La Ligue 2, messieurs, c'est pour demain.
Là , franchement, on ne voit pas comment le Racing va relever la tête. C'est pas possible. La déception est trop grande. Sur les joues rougies d'où coulent des larmes de colère, l'affliction est palpable. L'écoeurement se lit sur des visages décomposés. L'heure est grave. Très grave.
Hier à Nantes, les Strasbourgeois ont perdu plus qu'un simple match qui leur tendait pourtant les bras. Sur la pelouse de la Beaujoire, ils ont laissé leurs coeurs, leurs tripes aussi, et peut-être aussi leurs dernières illusions de se maintenir en Ligue 1.
« On a tous pris un coup dans la gueule »
Au sortir des vestiaires, Alain Afflelou cherchait encore des raisons d'espérer. « On a tous pris un coup dans la gueule, dit le futur président du Racing. Ce n'est pas une question de chance ou de malchance, car l'équipe a tout donné. Elle vaut mieux que ça. On ne va pas rester K.-O. Cette semaine, l'entraîneur devra trouver les bons mots. »
Les discours, hélas, risquent fort d'être vains. A moins de se lancer dans une vaste psychanalyse de groupe, ce qui nous mènera bien au-delà de la fin de saison, on ne voit pas comment cette équipe pourra dépasser son abattement et se regarder à nouveau dans une glace sans baisser le regard.
C'est que le déroulement de cette rencontre est proprement hallucinant. Jamais encore cette saison le Racing n'avait mené de deux buts en championnat. Cette mission-là était pourtant remplie à la mi-temps. Et quand Pagis est venu répondre dans la foulée à Delhommeau pour redonner le même avantage, l'affaire paraissait pour une fois entendue.
Mais non. Trop naïfs, joueurs, tête en l'air, les Alsaciens ont réussi l'incroyable exploit de redonner vie à des Nantais jusque-là amorphes. Jusqu'au cruel coup de poignard asséné par Da Rocha tout au bout du temps additionnel. Cette issue restera gravée dans les annales du club nantais. Ceux qui en étaient hier soir en rigoleront encore dans dix ans.
« On ne vit pas un cauchemar. Là , c'est la réalité.»
Le Racing, lui, n'a plus que ses yeux pour pleurer. « Que voulez-vous que je vous dise ? soupire un Jacky Duguépéroux éprouvé. On loupe une balle de 4-1 (celle de Pontus Farnerud) puis on s'écroule. Cette équipe est jeune, elle manque de maturité, de vice. Voilà , on est maudits. Non, on ne vit pas un cauchemar. Sans quoi on aurait l'espoir de se réveiller. Là , c'est la réalité. On est derniers. »
Maudits, soit. Mais surtout derniers, et désormais relégués à huit longueurs de Troyes, première équipe à émarger au-dessus de la ligne fatidique. Un gouffre à l'issue de la seizième journée.
Une certitude, Jacky Duguépéroux sera encore à la tête de l'équipe demain matin, comme l'a confirmé Afflelou, pour assurer une semaine d'entraînement qui s'annonce longue et pénible. Pour y faire quoi, exactement ?
Nous elle peut pas descendre, mais elle va ...L'Alsace a écrit :Ils sont maudits
Après avoir mené 2-0, puis 3-1, le Racing, réduit à dix après l'expulsion de Boka à la 82e, a craqué dans les arrêts de jeu à Nantes (3-4). L'invraisemblable série noire continue.
Il y a des saisons comme ça où rien ne veut rigoler, même pas sourire. Hier à Nantes, le Racing, lanterne rouge de Ligue 1 sans succès depuis le début de saison, a vécu la plus cauchemardesque des soirées. Car après avoir tenu au bout des doigts son premier succès de la saison, alors qu'il menait 2-0, puis 3-1, il s'est fait crucifier par des Canaris rapaces après plus de 3 minutes d'arrêts de jeu. Un match de folie qui, en d'autres circonstances, passerait pour un épiphénomène sans conséquence, mais qui, évidemment, dans la position du RCS n'a rien d'anodin. Evidemment aussi, il serait facile de hurler avec les loups et de dire que ce Racing-là ne mérite rien d'autre que la Ligue 2. Ce serait facile, oui, et, pour tout dire, ça en prend le chemin. Mais ce ne serait qu'un reflet bien imparfait de la réalité. Certes, les chiffres sont accablants : 16 matches sans victoire, 7 nuls et 9 défaites, huit points de retard sur le premier non-relégable, Troyes. Pourtant, hier, les Bleus ont vaincu le signe indien. En transformant un penalty à la 38e minute, le désormais ex-capitaine Mickaël Pagis (voir par ailleurs) a mis un terme à 535 minutes – 8 h 55' — de stérilité en L 1. Pour la première fois de la saison même, les coéquipiers de Guillaume Lacour ont marqué trois fois. Ils ont mené 2-0 grâce au premier but en L 1 d'Amara Diané dans les arrêts de jeu de la première période, puis 3-1 grâce à un doublé de Pagis qui leur a permis de reprendre leurs aises, après la réduction du score de Pascal Delhommeau en tout début de seconde période. Oui, mais voilà : les Bleus ont craqué. L'entrée de Habib Bamogo, auteur d'une superbe bicyclette à la 56e, leur a empoisonné la vie. Et la jeune défense alsacienne a sombré corps et biens. A 3-3 (égalisation heureuse de Dimitrijevic), alors que Diallo s'était vu refuser pour un hors-jeu inexistant un but de la tête tout à fait valable (72e) et que Puydebois avait sorti des phalanges un penalty de Bamogo (75e), le sort semblait enfin vouloir sourire aux Alsaciens. Mais Boka a disjoncté, logiquement exclu par M. Ruffray alors qu'il aurait même mérité le rouge quelques instants plus tôt pour un violent coup de coude sur Diallo. Pendant 10 minutes, à 10 contre 11, les Bleus ont vainement résisté, avant de se faire crucifier dans les arrêts de jeu par Frédéric Da Rocha. Jacky Duguépéroux ne voulut même pas voir la fin du match. De désespoir, il regagna les vestiaires les mains sur la tête. Abattu, mais aussitôt défendu par son nouveau président Alain Afflelou. « Jacky Duguépéroux sera l'entraîneur au prochain match. Le virer, ce serait donner l'impression qu'il n'y a qu'un coupable. Et à mes yeux, ce serait pire encore. Vous avez vu la rencontre comme moi : nous ne sommes pas passés loin. Les joueurs ont bien fait ce qu'ils avaient à faire. I ls se sont battus, ils ont bien joué. Ils n'ont pas manqué d'envie. Le groupe est anéanti psychologiquement après cette défaite. L'entraîneur va devoir trouver les mots cette semaine. Il leur a manqué un peu de vice, d'expérience. Avec toutes les blessures, il y a dans l'équipe des jeunes de moins de 20 ans qui n'ont pas l'habitude de ce niveau-là . J'espère que les joueurs ne vont pas prendre un trop gros coup sur la tête. » Un coup sur la tête, « Dugué » en a reçu un méchant hier soir. Devant la presse, le coach a pourtant fait front : « Les joueurs sont abattus et je ne peux pas leur en vouloir. Mais à l'arrivée, ça fait encore 0 point et une nouvelle défaite. Nous avons manqué d'expérience en 2e mi-temps. A 3-1, nous avons même eu la balle du 4-1 (Ndlr : par Pontus Farnerud qui, après avoir éliminé Landreau, fut repris par Delhommeau à la 52e). Je viens de voir le classement. Nous sommes maudits. » La malédiction dure depuis seize journées, moins quelques ratés (à Paris, à Metz et à Lille en première période). « Si c'est un cauchemar ? Non, parce qu'un cauchemar, c'est quand on rêve. Là , c'est malheureusement la réalité », n'en revient toujours pas l'entraîneur du Racing. Ce samedi (20 h), comme par un ironique clin d'oeil du hasard, le RCS, terrassé hier à la 94e, recevra Sochaux, vainqueur de ses deux derniers matches aux 93e (1-0 à Ajaccio) et 90e (1-0 contre Rennes). Plus que jamais, il s'agira de vaincre la malédiction.
«Cette équipe ne peut descendre»
L'arbitre Bruno Ruffray vient de siffler la fin du match. Le jeune Yann Schneider, 19 ans comme son comparse de la charnière centrale Habib Bellaïd, tombe à la renverse. Guillaume Lacour reste interdit. Michel Benguigui, le conseiller du président Alain Afflelou, nouvellement nommé, vient le prendre par l'épaule et le ramène vers les vestiaires. Au passage, il récupère aussi Pontus Farnerud, les yeux dans le vague. En ces moments de souffrance et de galère, le Racing donne assez étonnamment l'image d'un club soudé que les propos du président Alain Afflelou affineront quelques instants plus tard (voir ci-dessus). Comment, en effet, expliquer l'irrationnel scénario d'hier soir où le Racing a laissé filer une victoire qui lui tendait les bras ? Ce succès qui aurait été le premier à Nantes depuis le 12 juin 1971 ? En un match, les Bleus ont inscrit trois buts, autant, presque, que lors des 15 journées précédentes (5). Ils n'en ont pas moins perdu, exécutés dans les arrêts de jeu. « En dix ans de carrière à Nantes, je n'avais jamais vu ça », dira le bourreau du RCS, Frédéric Da Rocha. Après leur performance à Rome jeudi (1-1) et leur qualification pour les 16e s de la Coupe de l'UEFA, les Strasbourgeois ont pourtant longtemps cru qu'ils allaient, enfin, vaincre le signe indien. Après une première mi-temps assez quelconque, marquée tout de même par deux grosses occasions vendangées par Mickaël Pagis (12e et 28e), le Racing réussit une fin de première période quasiment parfaite. A la 37e, le même Pagis convertit le premier penalty des Bleus cette saison (pour une faute de Signorino sur Alex Farnerud), d'un contre-pied parfait. Le frère cadet des Farnerud fut de tous les bons coups. Et si le capitaine nantais fit échec à sa tête plongeante dans le temps additionnel, le Suédois mit à profit le corner qui suivit, tiré en deux temps avec Hosni, pour offrir à Amara Diané son premier but en L 1 (45e + 1). Jusqu'ici, les Canaris, menés huit fois au score, n'avaient jamais inversé la tendance (1 nul et 7 défaites). Cette fois, ils réalisèrent l'incroyable. Pourtant, alors que Delhommeau avait réduit la marque d'entrée de seconde période (48e), les « Jaunes » auraient pu être définitivement assommés par le doublé de Pagis qui, dans la foulée, redonna deux buts d'avance aux siens (3-1, 49e). Au contraire ! Par Bamogo d'abord, d'une superbe bicyclette (56e), puis Dimitrijevic dont la frappe fut malencontreusement détournée par Bellaïd hors de portée d'un Puydebois qui semblait sur la trajectoire, les Nantais remirent les compteurs à zéro. Ou plutôt à trois partout. Le but refusé à Diallo pour un hors-jeu inexistant (72e), puis le penalty de Bamogo sorti en corner par le gardien strasbourgeois (75e) auraient encore pu les stopper net. Que nenni ! Ces deux coups du sort n'offrirent au Racing qu'un répit. A la 82e, Boka, décidément dans tous les mauvais coups hier, fut logiquement exclu pour un 2e carton jaune. A 10 contre 11, les Strasbourgeois firent front avec l'énergie du désespoir. Un désespoir dans lequel les plongea définitivement Da Rocha à la 94e. Ce scénario renversant venait de faire tomber les Alsaciens… à la renverse. Qui sait s'ils s'en relèveront ? « Ce n'est pas possible que cette équipe-là descende en Ligue 2 », persiste à croire Alain Afflelou. Mais à chaque défaite qui passe, les rangs de ceux qui croient encore au miracle se clairsement de plus en plus.
Pagis, ex-capitaine blessé
60e minute hier : Mickaël Pagis, à la lutte avec un Nantais, s'écroule et se blesse tout seul. L'attaquant strasbourgeois, qui vient d'inscrire son premier doublé de la saison et porte ainsi son total à 3 buts en L 1, est évacué au bord du terrain. Il ne reviendra pas. « On a en plus perdu Micka, a priori assez sérieusement touché. C'est vraiment une mauvaise soirée », maugréera Jacky Duguépéroux après la rencontre. Quelques instants plus tard, le kiné Nagib Remita se montrera plus rassurant. « En retombant, Micka s'est bloqué le dos et la hanche et a ainsi provoqué des tensions sur le muscle psoas. Mais ce ne devrait pas être trop méchant. Nous verrons demain (ce lundi) s'il n'y a pas de lésion musculaire, ce qui m'étonnerait. Si tout va bien, c'est l'histoire de deux ou trois jours. » Blessé, Mickaël Pagis l'a aussi et surtout été dans so n amour-propre la semaine passée lorsque Jacky Duguépéroux a choisi de le laisser à Strasbourg au lieu de l'emmener à Rome. L'argumentaire de l'entraîneur strasbourgeois était le suivant. « Avant Nice, Micka a souffert plus que d'habitude du genou gauche qui l'enquiquine depuis le début de saison. Il n'avait que 2 entraînements dans les jambes contre les Niçois. Je préfère qu'il travaille à Strasbourg avec Michel Dufour (le préparateur physique) pour être prêt contre Nantes. » Le coach est allé au bout de son raisonnement et a titularisé son avant-centre hier soir. Mais celui-ci, à l'évidence vexé, lui a restitué le brassard. Dans l'agitation d'une fin de match terrible, l'Angevin de naissance, dont la famille s'était déplacée à la Beaujoire, a simplement glissé : « Le rendre, c'était mon choix. » Guillaume Lacour en a donc hérité, tout comme à Rome trois jours plus tôt. En Italie, Duguépéroux avait pourtant sollicité Cédric Kanté. Mais ce dernier avait refusé de reprendre un capitanat qu'il avait de lui-même abandonné en fin de saison passée.
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