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DNA a écrit :Les Okpara torturaient leur fille adoptive
Soupçonné avec sa femme d'avoir violé, torturé et traité en esclave leur fille adoptive mineure, Godwin Okpara, ex-footballeur du Racing Club de Strasbourg et du Paris Saint-Germain, est apparu totalement dépassé, hier, à  l'ouverture de son procès devant la cour d'assises des Yvelines à  Versailles.
Godwin Okpara et sa femme Linda, détenus depuis leurs mises en examen en août 2005 pour «viols aggravés commis sur mineure par un ascendant» et «pour avoir soumis une mineure à  des conditions de travail et d'hébergement contraires à  la dignité humaine», nient l'ensemble des faits qui se sont déroulés à  leur domicile du Vésinet (Yvelines).
Un être à  l'intelligence médiocre, inconscient des interdits sociaux et familiaux
 Jugé aux assises, l'homme aujourd'hui âgé de 34 ans encourt vingt ans de réclusion criminelle (viols aggravés par personne ayant autorité) et sa femme la perpétuité (viols et tortures), au terme du procès où le huis clos n'a pas été requis. La belle-mère de l'ancien footballeur comparaît également pour ne pas être intervenue.
 La victime, Tina, qui n'était pas scolarisée, avait entre 13 et 17 ans aux moments des faits. Cette jeune Nigériane réservée est aujourd'hui âgée de 19 ans. Elle avait porté plainte en août 2005 après avoir été recueillie par des voisins qui l'avaient trouvée en pleurs dans la rue, au Vésinet.
 «Durant plus de quatre heures d'audition, Tina m'a détaillé sa vie de martyre», a raconté la policière qui l'a entendue la première fois. «Elle se levait tous les matins à  6h, emmenait les quatre enfants à  l'école, faisait les courses, le ménage, les repas et le repassage jusque tard dans la nuit».
 «Elle dormait à  la cave sur un matelas trempé sous lequel elle avait disposé une planche en bois et était souvent battue par l'épouse à  coups de chaussures, d'ustensiles de cuisine et de fer à  repasser», a-t-elle poursuivi.
 La jeune fille, que le couple a fait venir en France en 2001 à  l'âge de 13 ans sous couvert d'une adoption officieuse, a indiqué aux enquêteurs que son père l'avait violée sous la menace de coups pendant deux ans depuis 2003. 
 Ce dernier, décrit par les experts comme «un être à  l'intelligence médiocre, fortement dépendant de son épouse et inconscient des interdits sociaux et familiaux», a semblé totalement dépassé durant l'audience, assez confus, et niant tous les faits dans un discours sommaire en anglais.
 Durant les interrogatoires de la police, il avait fini par reconnaître une seule relation intime, dont l'adolescente avait été, selon lui, l'instigatrice. En février 2005, son épouse et sa belle-mère avaient en effet surpris un rapport sexuel entre le père et la fille.
Elle explique «avoir accepté d'être adoptée dans l'espoir d'une vie meilleure»
 A la suite de cette découverte, Linda Okpara avait torturé Tina : après lui avoir rasé la tête, elle lui avait écrasé une cigarette sur la joue et lui avait fait subir plusieurs sévices sexuels d'une rare cruauté, selon l'accusation. «J'avais décidé d'adopter Tina, pour lui offrir ce qui m'avait manqué à  moi: une vraie mère», a expliqué Linda Okpara, très présente au cours des débats.
 «Je l'ai traitée comme ma fille et je lui ai donné l'amour d'une mère», a-t-elle opposé à  la version de Tina qui confiait durant l'audience, «avoir accepté d'être adoptée dans l'espoir d'une vie meilleure». «Mais c'est tout le contraire qui m'attendait», a-t-elle déclaré en pleurs durant l'audience. 
 Le verdict est attendu vendredi.