dna a écrit :Fabien, sang montpelliérain
Fabien Lefèvre, adjoint de Thierry Laurey, a passé plus de vingt ans à Montpellier, en tant que joueur puis entraîneur. À quelques jours de recevoir le MHSC à la Meinau, il ouvre la boîte à souvenirs.
Fabien Lefèvre est bien placé pour parler de Montpellier, prochain adversaire du Racing. L’ancien milieu offensif a en effet œuvré onze ans sous le maillot du MHSC, avant d’enchaîner par onze autres années, cette fois en tant qu’entraîneur au centre de formation. Sans oublier les saisons passées, plus jeune, dans la pépinière héraultaise…
«Si Montpellier est sixième, ce n’est pas un hasard»
«Montpellier, j’y suis né, c’est ma ville, tout simplement», lance dans un sourire l’ancien pro âgé de 46 ans. Alors, forcément, l’adjoint à l’accent chantant a un paquet de souvenirs à raconter. Et même si certains ont plus de vingt ans, ils sont encore très frais dans son esprit.
«Mon pire souvenir, c’est cette défaite à Nîmes, en Coupe de France, en 1996 (en demi-finale, 1-0, but de Ramdane). C’était la double peine, car on ne va pas en finale et en plus, on perd un derby, en soupire-t-il encore. Cette défaite, elle a fait très mal.»
Ce d’autant plus que Fabien Lefèvre a toujours eu un petit coup de cœur pour cette Coupe de France parfois mal aimée des joueurs pros. «Le championnat, c’est différent, c’est le quotidien. Mais la Coupe, ce sont les matches couperet et je garde de très bons souvenirs de certaines demi-finales et de certains quarts», lance-t-il.
Mais le meilleur souvenir du milieu de terrain aux plus de 200 matches sous le maillot montpelliérain correspond tout de même à une soirée de Ligue 1. «C’était contre Bastia. J’avais mis un triplé dans un match fou, qu’on avait gagné 4-3 (le 19 octobre 1995, NDLR) », se marre encore Lefèvre.
D’une manière générale, le milieu des années 1990 est synonyme de grand bonheur pour “Fabi” au sein de son club formateur. «En 1994, on était une bande de sept à huit jeunes formés au club et à intégrer le groupe pro. C’est l’année où j’explose, en plus. On était vraiment une bande de potes, avec quelques anciens, comme Der Zakarian, Baills ou Thierry (Laurey) qui nous encadraient. Débuter comme cela, c’était l’idéal», se remémore l’adjoint.
En 1997, Fabien Lefèvre signe à Monaco, où il reste deux ans, avant de filer à Nancy. Mais en 2000, il retourne au MHSC, descendu en D2. «Ce deuxième passage à Montpellier, j’en ai un souvenir plus mitigé. J’étais devenu l’ancien, c’était complètement différent», évoque-t-il.
Fin 2004, il raccroche les crampons et intègre dans la foulée le centre de formation. Jusqu’en 2015, année où il rejoint Laurey sur le banc du Gazelec d’Ajaccio.
Mais il a toujours un œil avisé sur le club sudiste. Et ce qu’il voit, c’est une équipe qui s’annonce «très difficile à manœuvrer». «Les chiffres parlent d’eux-mêmes: Montpellier, c’est la meilleure défense de Ligue 1 derrière le PSG. S’ils sont sixièmes, ce n’est pas un hasard. C’est très solide avec cette défense à cinq bien huilée. Les deux latéraux (Roussillon et Aguilar) sont très performants. C’est une équipe qui reste derrière et aime contrer… Franchement, c’est presque plus simple de les jouer à la Mosson.»
À l’aller, dans l’Hérault, le Racing avait réalisé un match intéressant, récoltant un point précieux (1-1). La manche retour s’annonce donc tout aussi disputée. Fabien Lefèvre, lui, voudrait surtout qu’elle débouche sur un succès.
«Ça va me faire plaisir de revoir le président, l’entraîneur et tous mes amis de là-bas, conclut “Fabi”. Mais après, je ne ferai pas de sentiment. Au match aller, quand Idriss (Saadi) a marqué, j’étais debout», lance-t-il. Et il espère bien avoir l’occasion de surgir du banc, bras levés, vendredi à la Meinau…