Le Fil Rouge

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Kaniber
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :Racing : quels ressorts pour un rebond ?
Si les choses venaient à mal tourner dimanche lors de la 37e journée de Ligue 1, le Racing aborderait le 38e et dernier acte en position de barragiste, avec l’obligation de battre Lorient le 23 mai à la Meinau pour se sauver. Y est-il prêt alors qu’il semble au bord de la rupture ?
À force de gaspiller ses balles de match, à Nîmes (1-1), contre Nantes (1-2) et Montpellier (2-3) - entre autres -, le Racing, 16e , va-t-il être contraint d’en sauver une au pire moment le dimanche 23 mai (21 h), jour de clôture du championnat, à la Meinau face à Lorient, 17e aujourd’hui avec le même total que lui : 38 points ?

Il y a seulement trois journées, au matin de la réception de Canaris déplumés par trois revers d’affilée, les Bleus comptaient 6 longueurs d’avance sur le barragiste, Nîmes (7 en incluant une différence de buts favorable), et 9 sur les volatiles de la Beaujoire, 19es.
« Nous ne sommes pas prêts pour tout jouer contre Lorient »


Deux semaines plus tard, les hommes d’Antoine Kombouaré, qui n’avaient jamais aligné deux succès en 2020-2021, viennent d’en enchaîner trois et ont comblé 8 de leurs 9 points de retard sur un RCSA égaré dans le labyrinthe de ses angoisses.
Entre un voyage à Dijon et l’accueil de Montpellier, les ‘‘Jaune et Vert’’ semblent capables d’entretenir une dynamique autrement plus positive que celle, poussive et alarmante, du club alsacien. Au-delà d’une réalité mathématique peu reluisante - aucune victoire et 3 points sur 15 lors des cinq dernières journées -, le Racing a en effet perdu ce qui a fait sa force au plus fort de la tempête cette saison : la relative unité d’un vestiaire au sein duquel nombre de joueurs ont, depuis l’automne, pris leurs distances avec leur entraîneur Thierry Laurey.

Les discours de façade ont beau toujours louer l’état d’esprit et la concorde du groupe, l’investissement défaillant - à tout le moins l’impact déficient - d’une équipe qui ne donne pas ces temps-ci l’impression de jouer sa survie a fini par fragiliser la structure du bâtiment Ciel et Blanc. La façade s’est lézardée et le sol meuble des états d’âme personnels et comportements individualistes menace d’engloutir les fondations.

« Aujourd’hui, les relations des joueurs avec le coach inquiètent moins que leur attitude sur le terrain », confiait, dépité et anxieux, un dirigeant dimanche après le 10e échec domestique face aux Montpelliérains (2-3). « Il faut être lucide : nous ne sommes pas prêts pour tout jouer sur le dernier match contre Lorient. »

Des Lorientais certes à la peine en déplacement, mais qui cassent tout depuis trois mois dans leur stade du Moustoir - 7 victoires, dont 3 de rang, série en cours, pour 1 nul et 1 défaite contre Lille - et y recevront dimanche des Messins à l’abri et un peu en roue libre, comme en témoigne leur cuisant échec contre Nîmes le week-end passé à Saint-Symphorien (0-3).
Marc Keller va placer les joueurs face à leurs responsabilités

À l’entame du sprint final dans le Gard le 18 avril, le club bas-rhinois, alors hors de portée des mal classés, pouvait se contenter de ne pas perdre ses confrontations directes pour renouveler son bail en L1. Dans dix jours, il sera peut-être obligé de vaincre les Merlus pour éviter le pire. La nuance est de taille et l’hypothèse n’a rien d’une vue de l’esprit.

Voilà pourquoi le président Marc Keller a l’intention de placer les joueurs face à leurs responsabilités, le cas du coach, partant en fin de saison, étant déjà réglé, même si l’annonce officielle de son départ tarde.

Dimanche, l’irréprochable buteur Ludovic Ajorque, ébranlé par la tournure des événements, certifiait que ses coéquipiers et lui étaient « prêts à mourir sur le terrain ». Leurs dirigeants ne leur en demandent pas tant, d’autant que l’expression n’est pas la mieux choisie en ces temps de pandémie. Mais ils attendent qu’ils assurent la survie du club dans l’élite.

Le 12 mai 2018, les Racingmen avaient disputé le match couperet contre Lyon en totale autogestion, après une entrevue sans concessions quelques jours plus tôt entre Thierry Laurey et les joueurs influents de l’effectif. Ils avaient pris le taureau par les cornes et le résultat - succès 3-2 à la 94e et maintien assuré dans une Meinau en extase - avait sauvé sur le gong un entraîneur dont le sort était pourtant scellé depuis trois semaines.

Pour être dignes de leur héritage, leurs successeurs vont, trois ans plus tard, devoir se prendre en charge et mener la même opération commando sur les deux derniers matches 2020-2021. Car dans un sport comme le football, l’urgence commande toujours de mettre les divisions de côté et montrer ce qu’on a vraiment dans le short.
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Re: Le Fil Rouge

Message par Tenor »

" Car dans un sport comme le football, l’urgence commande toujours de mettre les divisions de côté et montrer ce qu’on a vraiment dans le short."

c'est dans le slip qu'il fallait dire. Mais est-ce qu'ils en ont encore ? on peut se poser la question !

on verra çà lors du coup de sifflet final de la rencontre à Nice ... :twisted:
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Re: Le Fil Rouge

Message par Its_me »

Pour moi la question n'est pas de savoir s'ils en ont encore ... mais plutôt de savoir s'ils ont envie ou non, et là dessus j'ai un gros doute.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: Le Fil Rouge

Message par Tenor »

crainte partagée, ça fait trop longtemps que l'on joue à l'envers et sans résultats ..et qui font ressortir des questions que tout le monde se posent ...seulement maintenant :roll:
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Re: Le Fil Rouge

Message par Matt67 »

Et si finalement notre meilleur ennemis était sur cette journée notre allié d'un soir.
En effet les messins ont perdus face à Nîmes de manière lamentable, ce qui a fait exploser Antonetti, qui leur a promis une semaine d'entraînement très spécial.
Une victoire des messins a Lorient seraient une bonne chose a condition que l'on prenne au moins un point contre Nice, car pour moi Brest avec son point d'avance sur nous , aura bcp de mal à prendre un point a Montpellier et face au PSG la dernière journée.
Avec le temps les gens changent.....Certains murissent et d'autres pourrissent.
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Kaniber
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :Furlan et le souvenir traumatisant de 2007/08
Un Racing ambitieux et esthète qui perd contre ses concurrents directs et finit en Ligue 2, ça vous rappelle vaguement quelque chose ? Retour vers le futur avec Jean-Marc Furlan en 2007/2008, annus horribilis pour l’actuel technicien d’Auxerre et les amoureux des Bleus.
« Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants ou ayant existé est purement fortuite. » En suivant les précautions d’usage quand il s’agit de s’inspirer d’une histoire vraie, on peut donc se lancer dans la fiction. Et jouer à se faire peur, en se disant que le Racing de Thierry Laurey, en lice ce dimanche à Nice (21h), file tout droit vers la Ligue 2.

Remontons le temps. Arrêtons-nous treize ans en arrière, dans un grand club de l’Est où les souvenirs d’une Coupe de la Ligue soulevée fièrement au Stade de France et d’une belle épopée européenne sont encore prégnants.
« Il y a des situations où l’on ne peut pas survivre »

Les lampions sont alors éteints depuis longtemps mais on porte à nouveau beau dans une élite retrouvée après un court crochet en Ligue 2. Philippe Ginestet, jeune et ambitieux président, rêve de surfer sur l’écume du succès.

Pour tenir le haut de la vague, il a fait venir Jean-Marc Furlan, l’homme du moment sorti avec de belles idées de sa Gironde natale pour faire quelques étincelles du côté de Troyes.
Dans l’effectif, il y a des hommes d’expérience (Cassard, Camadini, Johansen) et des jeunes en devenir (Gameiro, Bellaïd, Schneiderlin). Malgré quelques écarts et sautes d’humeur qui interpellent, la mayonnaise prend bien.

Début mars, sur la pelouse mancelle de Léon-Bollée, le Racing s’impose et comptabilise 35 points. « Le premier relégable (Toulouse) est à nouveau à six points. C’est intéressant et réconfortant. Mais à chaque fois que nous avons eu une certaine marge, nous nous sommes relâchés. L’important, c’est d’enchaîner cette fois », commente Bellaïd ce soir-là. Ce que le défenseur ne sait pas, c’est que son équipe n’enchaînera jamais. Ou alors pas dans le sens où il l’entendait.

De la défaite à domicile contre la lanterne rouge messine – après avoir ouvert le score – au dernier baroud d’honneur
au Vélodrome, les Bleus vont subir onze défaites de rang et établir un record de la honte qui ne tient plus aujourd’hui.
Alors que la mécanique infernale est enclenchée, la lucidité fait défaut. On peste d’abord un peu contre le sort contraire, puis beaucoup contre l’arbitrage. Et on finit par se voiler la face avant de jouer les fiers-à-bras. « On dit que le coq chante toujours, même quand il a les pieds dans la merde », lâche un Furlan inspiré avant un déplacement infructueux à Rennes.
« Le joueur ne pense qu’à sa gueule et moi, j’en avais quinze qui m’ont mis le bordel »

« À l’époque, j’étais un entraîneur sans grande expérience chez les pros, analyse l’actuel coach de l’AJ Auxerre (63 ans), encore en lice pour accrocher les play-offs de montée en Ligue 1. Je ne le savais pas, mais il y a des situations où l’on ne peut pas survivre, de celles que je n’accepterais plus du tout aujourd’hui. »

S’il se garde bien de juger le comportement des hommes de Laurey, Furlan se souvient en revanche des turbulences de l’époque. « Le foot est le sport collectif le plus individualiste au monde, dit-il. Le joueur ne pense qu’à sa gueule, encore plus dans un vestiaire où il y a beaucoup de monde. Sur la quarantaine de joueurs sous contrat (36 exactement) , j’en avais quinze qui m’ont mis le bordel. Je n’avais jamais été confronté à ce genre de trucs. Prenez Niko Kovac à Monaco. Quand il est arrivé, il a dégagé cinquante contrats et a gardé une vingtaine de gars qu’il avait choisis et qui pouvaient faire quelque chose ensemble. Avec l’expérience, tu apprends à gérer ces situations. »
« Vous avez le droit d’être mauvais, mais au moins battez-vous »

Dans le cas présent de Strasbourg, l’atypique coach qui cite dans la même phrase le théoricien du foot André Menaut et le sociologue Pierre Bourdieu n’accable personne. « Dans ces cas-là, c’est toujours multifactoriel, dit-il. Ce qui est beau dans la réussite, c’est son pouvoir systémique. Il faut être bon, du jardinier à l’attaquant de pointe. Comme je ne suis pas dans le vestiaire du Racing, je ne sais pas ce qu’il s’y trame. »
Pour autant, Furlan ne condamne pas les Bleus, « même si la dynamique est en faveur de leurs poursuivants ». Et se refuse à livrer tout pronostic. « Ma femme vous le dirait, si j’affirme que le Racing va se maintenir, vous pouvez être sûr qu’il va descendre. Donc je préfère me taire. »
Vu d’Auxerre, le sexagénaire ne peut que parler de sa propre expérience, que son passage en Alsace a contribué à renforcer. « Ce que je ne supporte pas, c’est de voir des gars qui lâchent sur le terrain. Je le répète tout le temps aux joueurs : vous avez le droit d’être mauvais, mais au moins battez-vous. Le jour où je constate que ça n’est plus le cas, je rends les clés et je me casse dans l’heure, tout en les couvrant d’insultes. »
En 2007/2008, Jean-Marc Furlan n’avait pas ces connaissances et ce recul. Et le Racing est tombé. Une ressemblance purement fortuite avec l’épisode en cours…
L’incroyable série funeste
En 2007/2008, soit la dernière fois que le Racing est tombé en Ligue 1, il a établi un record encombrant après-guerre, en perdant 11 matches de rang. Entretemps, Grenoble l’a égalé et Dijon a fini par le battre cette saison en y ajoutant une unité.

Une série funeste que l’entraîneur de l’époque, Jean-Marc Furlan, analyse aujourd’hui avec beaucoup de recul. « On montait sur le terrain et on perdait certains matches de manière insensée, dit-il. J’ai aussi vécu le scénario inverse avec Troyes. On gagnait à chaque fois, sans que ça soit toujours mérité. Je me souviens que mon adjoint, Michel Padovani, me disait que même s’il montait sur le terrain, ça n’aurait rien changé. Et je le croyais, même s’il avait cinquante balais ! Ah, les mystères du foot… »
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :Racing : au bout de la nuit, la lumière
À la faveur de son onzième succès de la saison acquis avec autorité à Nice (0-2), le Racing est maître de son destin pour valider son maintien en Ligue 1. À condition de ne pas perdre lors de la dernière journée, dimanche (21h) à la Meinau contre Lorient. S’il y parvient, il sera revenu de loin.
Dans le vestiaire strasbourgeois, l’intendant du Racing, le discret Guy Feigenbrugel, devrait peut-être passer en boucle l’air de Carmina Burana.
Les noctambules ou les insomniaques reconnaîtront cette cantate cynégétique qui annonçait le documentaire Histoires naturelles , ode télévisuelle aux activités de plein air exercées avec un appeau aux lèvres, une plume au chapeau et une cartouche dans la culasse.
Le rapport avec les hommes de Thierry Laurey ? Après avoir abordé cette fin de saison la fleur au fusil, ils se sont réveillés juste à temps et ont adopté la seule attitude qui vaille pour qui cherche à assurer son maintien, celle du bon chasseur.

Œil vif, tête froide, geste sûr, efficacité clinique : c’est avec ces qualités un temps égarées qu’ils ont mis les Aiglons niçois en cage. Il ne leur reste plus qu’à prendre les Merlus lorientais dans leurs filets, ce dimanche sur les bords du Krimmeri.
« On ne va pas miser sur le match nul, on va jouer »

Grâce au doublé “pagistral” de Ludovic Ajorque – avec 16 buts, le Réunionnais a dépassé Mickaël Pagis, qui était jusque-là le meilleur buteur du Racing sur un même exercice au XXIe siècle –, les Strasbourgeois ont définitivement évacué le spectre de la relégation directe. Nîmes a sagement rejoint Dijon dans la charrette pour la Ligue 2. Désormais, les Bleus n’ont même plus besoin de gagner pour s’éviter des prolongations en barrages avec le candidat de la division inférieure. Un nul, voire une défaite (lire ci-contre) , peut suffire à leur bonheur. Et même à celui des Morbihannais, en fonction des résultats de Brest et Nantes…

« Eh, quoi, vous voulez que l’on reste tous derrière à attendre, alors que vous nous reprochez parfois de ne pas être ambitieux ?, a questionné un Laurey à l’humeur maussade dans le succès. Non, on ne va pas miser sur le match nul, on va jouer. On sait que l’on doit prendre quelque chose. Un point, trois points, peu importe. »

Pour une équipe qui reste sur quatre revers de rang à la maison – Lens (1-2), Paris (1-4), Nantes (1-2), Montpellier (2-3) – et déjà dix en tout, à une unité de son triste record établi lors de la saison 1951-1952, mieux vaut ne pas trop s’enflammer quant aux perspectives d’un final en fanfare.

Car, comme le rappelait l’entraîneur du Racing avant le déplacement sur la Côte d’Azur, son équipe n’est jamais autant en difficulté que quand elle doit prendre le jeu à son compte.

Est-ce réellement un problème ? Plus à ce stade de la saison, est-on tenté de répondre. Le tout petit pourcentage de possession de balle (28%) n’a ainsi pas empêché les Alsaciens de déborder Nice par les côtés, les centres d’Anthony Caci et Frédéric Guilbert amenant les buts de l’indispensable “Ludo” Ajorque.

Pour le beau jeu, on attendra l’an prochain, si tout va bien. « Ce qui nous importe, c’est de prendre des points, parce que la situation dans le bas du classement est très serrée », a encore martelé Laurey, pas disposé à « grimper aux arbres » après le succès dominical.

Avant de se trouver un nouveau banc et un auditoire plus conciliant loin de Strasbourg, le technicien a donc encore un « travail à terminer ». Pas forcément avec ses idées, mais en appliquant ce qu’il lui a été demandé.

« Quand on commettait une erreur, l’adversaire nous punissait à chaque fois ces derniers temps, dit-il. Là, on a fait preuve de beaucoup plus de concentration et de rigueur. Et d’une certaine unité, puisqu’elle nous avait été réclamée… » La petite touche à fleuret moucheté est certainement destinée au président Marc Keller, très présent auprès de l’équipe depuis une semaine, lui qui avait lancé un appel en ce sens. Mais l’heure n’est plus à l’interprétation des mesquineries et taquineries.
Tout le monde est usé

Joueurs, staff, dirigeants et supporters, tout le monde est usé jusqu’à la corde par cette saison harassante qui avait débuté par une défaite à… Lorient (1-3). Neuf mois plus tard, il est grand temps de se séparer en laissant le club là où il était, à savoir en Ligue 1, avant de passer à autre chose.

« On va d’abord bien récupérer parce que les garçons ont bien donné de leur personne sur le terrain, puis préparer le match tranquillement, indique Laurey, qui devra composer sans Aholou (suspendu) pour cette dernière levée, ni peut-être Sels (Covid), voire Diallo (genou), même si l’état de santé du buteur sénégalais ne suscite « pas une grande inquiétude » aux dires du coach.

L’intendant Guy Feigenbrugel, lui, peut mettre la main sur Carmina Burana. Comme dans Histoires naturelles , après la traque et le sang de la nuit, la lumière revient toujours au petit matin.
Le scénario du dernier acte

Le Racing maintenu si…

❏ Il gagne contre Lorient

❏ Il fait match nul, quels que soient les autres résultats (grâce à sa différence de buts supérieure à celle des Lorientais)

❏ Il perd, Brest ou Nantes s’incline contre Paris ou Montpellier

Le Racing barragiste si…

❏ Il perd, Brest et Nantes font au minimum match nul (en cas d’égalité, les Canaris devanceraient les Racingmen à la différence de buts)

1/18


Avec 41 points après 37 journées, le Racing est statistiquement en bonne voie. Une seule des 18 dernières équipes affichant ce total de points à ce stade de la compétition, en comptant 3 points pour une victoire, a été reléguée à la fin de la saison : Bastia en 2004-05. Source : Opta
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :Un chat cornélien
Au Racing, l’heure est au silence radio, sûrement pour ne pas risquer de briser l’unité réclamée aux cadres de l’effectif par le président Marc Keller il y a dix jours.

Dès avant la venue de Montpellier le 9 mai, les joueurs avaient de toute façon décidé de ne plus s’exprimer hors conférences de presse encadrées.
Mais à n’en pas douter, les langues se délieront quand sonnera l’heure d’expliquer les raisons qui ont mené le club strasbourgeois au bord du précipice.

À la faveur de son succès à Nice vendredi dernier (2-0), le Racing ne s’est pas sauvé, mais a gardé son destin en main. Un nul dimanche (21h) à la Meinau contre Lorient lui assurerait un 4e maintien d’affilée, une défaite aussi pour peu que Paris s’impose à Brest ou Nantes s’incline contre Montpellier.

Sinon, les vacances seront repoussées d’une semaine, le temps d’un barrage aller-retour contre le vainqueur du Toulouse – Grenoble de ce vendredi.

Les causes de cet épilogue sur le fil du rasoir ont, au cours d’une usante saison 2020-2021 (« Qu’on assure le maintien et passe à autre chose », priait cette semaine un dirigeant haut placé), néanmoins déjà filtré, certaines depuis des mois, et apparaîtront bien un jour prochain dans ces colonnes.

Mais pour la presse régionale, les dévoiler juste avant une échéance capitale relève du cas de conscience, elle qui doit composer avec une variable d’ajustement à laquelle n’est pas soumise son homologue nationale : une présence quotidienne à la Meinau. Un choix cornélien à deux propositions manichéennes : qu’elle les livre en place publique et d’aucuns la taxeront aussitôt de trahison envers un club dont elle a besoin autant que l’inverse ; qu’elle les taise provisoirement au nom de l’intérêt collectif et les mêmes l’accuseront aussi vite de complaisance, voire de connivence malsaine, bref, de ne pas faire son boulot.

Moins par manque de courage que pour ne pas nuire à un Racing encore au 5e niveau national il y a moins d’une décennie, notre journal a choisi son camp et opté pour la deuxième posture.

Mais comme le dit si souvent son futur ex-coach Thierry Laurey, le temps vient toujours où « il faut appeler un chat, un chat ».
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Re: Le Fil Rouge

Message par Dropsy »

Le règlement de comptes des aigris. Après une saison pourrie, ce serait bien que tout le monde mette ses rancœurs dans la poche avec un mouchoir par-dessus et qu’on se quitte en bons termes...
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Keating
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Re: Le Fil Rouge

Message par Keating »

Faire un tel article, est déjà un début de déstabilisation ...
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