[Ex] Jonathan Schmid

[Tenor]

pour une fois qu'on parle vraiment d'un footballeur alsacien et en + en Allemagne, c'est une belle revanche pour cet ex joueur du racing.

Très content pour son magnifique parcours, sans tambour ni trompette , car mine de rien jouer 273 matchs en Bundesliga c'est exceptionnel. Il faut le relever, même GG n'en a pas joués autant

[Kaniber]

Schmid enfin à la “maison”
Jonathan Schmid (31 ans), joueur français le plus capé en Bundesliga, va enfin fouler la pelouse de la Meinau, samedi avec le SC Fribourg. Cette double opposition amicale contre le Racing, l’enfant du Neuhof l’attend « avec impatience ». Famille et amis seront présents.
Il est faux de dire que Jonathan Schmid n’a jamais couru derrière un ballon sur la pelouse de la Meinau. On lui demandait même de le rendre prestement et sans réfléchir à Corentin Martins, Danijel Ljuboja ou Mamadou Niang, les vedettes de l’époque.

Le gamin du Neuhof a appris le foot dans les équipes de jeunes du Racing et passé quelques soirées du samedi à ramasser les balles pour les pros.

Dans l’appartement de la famille Schmid, installée rue du Marschallhof, non loin de l’Aéropostale, on rêvait alors d’un destin en ciel et blanc pour le petit “Johny”, si habile sur le pré.

« Mon exemple prouve qu’il ne faut jamais rien lâcher »
« Bien sûr que j’espérais percer au Racing, dit-il. J’y ai passé huit saisons avec cet objectif en tête. À seize ans, l’histoire s’est arrêtée. Je me suis fait virer, parce que j’étais jugé trop fainéant. C’était brutal, mais je n’en garde aucune rancœur. Je suis toute l’actualité du club, je regarde tous les matches à la télé. »

Les chemins de traverse qu’il va emprunter ensuite, au Sporting Schiltigheim, au Mars Bischheim où il débute en DH à 17 ans, puis à Offenbourg, ne vont pas l’écarter de son but. Au contraire, ce chemin de vie tortueux lui forge un caractère à toute épreuve.

« Si j’avais eu des regrets, je n’en serais pas arrivé là aujourd’hui, insiste-t-il. Je ne suis ni le premier, ni le dernier qui n’est pas conservé dans un centre de formation. Mon exemple prouve qu’il ne faut jamais rien lâcher. »

À quelques années d’intervalle, Jonathan Clauss va connaître le même destin cabossé. Le Racing le renvoie, mais le natif d’Osthoffen (28 ans) rebondit dans le monde amateur, se révèle sur le tard à Bielefeld avant de débarquer en Ligue 1 la saison dernière à Lens, avec qui il est élu meilleur arrière droit du championnat…

« C’est un peu dommage pour le Racing parce que dans les quartiers et à travers toute la région, il y a de très bons joueurs, avec vraiment beaucoup de talent, insiste Jonathan Schmid. Ça ferait certainement plaisir aux supporters de voir quelques Alsaciens dans l’équipe, mais ce n’est pas à nous de choisir… Là, c’est déjà super de voir revenir Kevin Gameiro qui a été formé au club.»

Le record de Ribéry est tombé
Pour “Johny”, la porte d’entrée vers le professionnalisme se rouvre à moins de deux-cents kilomètres de Strasbourg, au SC Fribourg. On est en 2008 et le formateur Christian Streich croit en lui.

La suite de l’histoire est connue : promu chez les pros, l’entraîneur embarque Schmid avec lui et le lance dans le bain de la Bundesliga un soir de janvier 2011, contre Nuremberg.

Sans faire de bruit, le piston du couloir droit s’installe dans la division et gagne ses galons de titulaire.

Un exil de quatre saisons, d’abord à Hoffenheim puis à Augsbourg – entre 2015 et 2019 – l’éloigne un temps de la Forêt-Noire. Mais c’est bien avec le club badois que Schmid va effacer en mars dernier le record de Ribéry, jusque-là expatrié français le plus capé en Bundesliga avec 273 matches sous le maillot du Bayern.

À l’orée de sa douzième saison outre-Rhin, il en compte désormais dix de plus que “Kaiser Franck” (voir chiffre).

« C’est incroyable de me dire que je suis en tête de cette liste qui compte des grands noms comme Ribéry, Sagnol, Lizarazu ou Ismaël, apprécie le Strasbourgeois. C’est une grande fierté d’en être arrivé là. Mais ce n’est pas un aboutissement. Je sais qu’il me reste encore quelques belles années devant moi. »

Son contrat à Fribourg court jusqu’en 2023. À 31 ans, il compte parmi les cadres de Christian Streich. « Fribourg est un club stable, avec peu de mouvements, qui donne sa chance aux jeunes, dit-il. En tant que vice-capitaine, je suis là pour les accompagner et faciliter l’intégration des autres Français, comme Baptiste Santamaria (ex-Angers) ou Kiliann Sildillia (ex-Metz) qui nous ont rejoints l’an dernier. »

Le Racing toujours dans un coin de sa tête
Le Racing toujours dans un coin de sa tête
C’est donc avec son club d’adoption, dixième de la dernière saison, que le trentenaire va franchir ce samedi les grilles de la Meinau. « J’attends ce moment avec impatience, souffle-t-il. Je n’ai pas encore fait une croix sur l’idée de jouer un jour avec le Racing, même si je me sens très bien à Fribourg. Et si l’opportunité ne se présente pas, eh bien, j’aurai au moins disputé un match à la maison, devant ma famille et mes amis ! »

Du papa Tony à la maman Myriam, de sa compagne Mélina à ses petits garçons John et Layvin, des nièces aux cousins, ils seront quelques-uns à venir de la rue du Marschallhof et du Neuhof pour assister à cette grande première.

Sans rancœur ni regret, Jonathan Schmid rentre à la maison. Ils peuvent tous en être fiers.
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Comme le nombre de matches disputés par Jonathan Schmid en Bundesliga depuis janvier 2011. Dans le détail, il en compte 182 avec Fribourg, 78 avec Augsbourg et 23 avec Hoffenheim.

[fan_racing]

C'est un autre aspect qui montre que les choses vont quand même dans le bon sens depuis la renaissance du club, par rapport aux années précédentes.
Sur la fin des années 2010, on a trois jeunes (Fofana, Simakan, Caci) qui ont explosé avec les pro, dont deux sont à présent partis vers des gros clubs pour une très grosse indemnité. Parmi ceux qui n'ont pas percé, presque tous ont trouvé un point de chute et évolueront pour le moment dans un plus petit club, où ils seront néanmoins pro. Et parmi les nouveaux, certains semblent prometteurs.
Tout l'inverse de l'ancienne ère du club : les meilleurs partaient ou étaient mis sur le carreau avant même d'avoir percé. Les moins bons restaient : on misait sur eux pour sauver le club. Certains cas étaient gérés moyennement (Gameiro). D'autres paraissaient prometteurs mais n'avaient pas les épaules pour durer.

Content en tout cas de voir la longévité de Schmid à Freiburg