Les Nouveaux Repreneurs

[PoY]

Etonnant, vu qu'il y a un an la municipalité nous vantait le nombre de repreneurs potentiels pour un club en CFA2. Est-ce du vent, une fois de plus ?

[supppourtjs]

C'est vrai que l'idée de faire du neuf avec du vieux reussit rarement. Mais là, je pense que la municipalité cherche une solution "définitive" afin de ne pas recommencer chaque année la recherche de nouveaux dirigeants. Prendre des gens qui connaissent la maison, et par définition les membres et le fonctionnement de l'association, est certainement aussi un souhait. Attendons de voir qui prendra la présidence, et quel sera le rôle de chacun pour emmener le club dès cette année en National.

[argueti]

Les négociations s’ouvrent

Le pool d’investisseurs réuni hier à Strasbourg autour de Marc Keller s’est entendu sur la somme à débourser pour reprendre le Racing, puis le faire vivre en 2012-2013. Mais avant de concrétiser ses engagements, il veut conclure au plus vite le rachat à Frédéric Sitterlé de sa SAS (1) et de la marque RCS. Pas si simple…

C’est un pas important. Pas encore un dénouement tant il est écrit que dans l’histoire agitée du Racing, une transaction n’est conclue qu’une fois tous les documents paraphés, contresignés, vérifiés et revérifiés par une batterie d’avocats. Mais hier à Strasbourg, quelques-uns des protagonistes du dossier de reprise, réunis en comité restreint et en toute discrétion pour rassembler leurs moyens, ont trouvé un terrain d’entente. D’aucuns manquaient certes à l’appel. Mais la finalisation de leur accord n’interviendra de toute façon qu’une fois validé le rachat de la SAS de Frédéric Sitterlé. Et, par voie de conséquence, de la marque que le Blodelsheimois avait payée 150000 euros en août 2011.

Chef de file d’un consortium d’une bonne demi-douzaine d’actionnaires potentiels, Marc Keller, pressenti pour devenir le prochain président du RCS, reconnaît que les choses avancent : « Nous avons trouvé un accord sur la somme à investir pour reprendre le club et le faire tourner la saison prochaine. La Ville (Ndlr : l’adjoint aux finances Alain Fontanel, en charge du dossier, a assisté à une partie de la réunion) a accepté notre offre. Nous la soumettrons très vite aux autres collectivités. Mais il y a un préalable : le rachat de la SAS de Frédéric Sitterlé qui précédera notre augmentation de capital. »

Petit à petit, les noms des investisseurs impliqués ou sur le point de l’être dans le plan de sauvetage porté par l’ancien directeur général du RCS (2001-2006) apparaissent au grand jour. Outre ses ex-coactionnaires Egon Gindorf (président de 2003 à 2005), Pierre Schmidt et Thierry Wendling (2), Thierry Herrmann, directeur associé de « Hermann frères et fils immobilier », avait déjà donné son accord. Deux autres partenaires financiers se sont récemment déclarés pour rejoindre un cercle restreint, mais pas encore fermé : Jean-Luc Jaeger, dirigeant-fondateur du traiteur alsacien Effervescence, et Paul Adam, PDG de la société ITL (Informatique, Traitement de fichiers, Location d’adresses) installée à Oberschaeffolsheim. J.-L. Jaeger joue par ailleurs les entremetteurs pour tenter de convaincre le champion du monde des rallyes Sébastien Loeb de le suivre dans l’aventure (voir encadré).

Le coup de main d’Ivan Hasek !

Énorme cerise sur le gâteau : Marc Keller, qui, fidèle à son exigence de confidentialité, se garde bien de confirmer l’information, aurait obtenu un soutien de poids, bien plus que symbolique. Son ami tchèque Ivan Hasek, joueur de 1990 à 1993 et entraîneur de 2001 à 2003 à Strasbourg (3), l’aurait assuré de son concours pour financer la reconstruction. L’actuel entraîneur du club saoudien Al Hilal à Riyad lui prêterait main forte par amour du RCS, mais n’aurait aucun rôle actif. Rappelons que l’enfant de Balgau avait, dès sa nomination comme DG au printemps 2001, confié le poste de coach à l’ex-international tchécoslovaque.

L’affaire prend donc une tournure alléchante. Mais le plus dur reste à faire : s’entendre avec Frédéric Sitterlé. « Notre avocat Bernard Alexandre va entrer en contact dès ce jeudi avec le sien pour entamer les discussions », indique laconiquement « Marco » Keller. « Avec la deuxième audition du club devant la DNCG le 26 juin, il n’y a pas de temps à perdre. Nous n’avons que quelques jours devant nous. »

Les premières tractations entre Patrick Adler, ex-conseiller de… Sitterlé, et l’entrepreneur haut-rhinois ont abouti à une impasse. Le pool de repreneurs semble avoir abandonné l’idée – encore récemment envisagée - de lui faire assumer tout ou partie des besoins en fonds propres avant le 30 juin (850000 euros). Mais même pour le seul rachat de la marque, la « négo » s’annonce serrée. Car la saison qui s’achève a montré que le Blodelsheimois était tout, sauf un tendre en affaires.

(1) Société par actions simplifiée.
(2) L’ancien vice-président Patrick Adler, qui participe aux discussions, ne souhaite pas injecter d’argent.
(3) Il avait tout de suite fait remonter le club en Ligue 1, puis l’y avait maintenu avant de partir de lui-même.

Stéphane Godin

[télésupporteur]

Et si il n'y avait que cette solution ?

je ne pense pas
mais fontanel s'étant fait entuber en long et en large par sitterlé choisit l'ultra sécurité avec des has been
aucune ambition pour le racing
contribuables, à vos portefeuilles

[silex57]

D'un autre côté jamais un mec va mettre des millions dans un club de CFA, ce bricolage peut fonctionner jusqu'en Natuonal.

[argueti]

La Région prête à s’engager

Le président Philippe Richert a confirmé hier que le Conseil régional était disposé à apporter au RCS un soutien sans précédent de 500 000 euros annuels sur trois ans. Mais l’élu pose ses conditions. L’une d’elles est de rattacher la marque « Alsace » à la dénomination du club.

On est en pleine période électorale, même si les enjeux des législatives ne sont évidemment pas les mêmes que ceux des municipales par exemple. En ces temps de nouvelle instabilité dans sa gouvernance, le Racing devient chaque jour un peu plus un enjeu politique. De communications sur twitter en conférences de presse, le bébé RCS est choyé par les élus de tous bords, aux yeux desquels il apparaît comme un prétexte tout trouvé pour placer un tacle ou deux que ne renieraient pas quelques rugueux défenseurs habitués à chatouiller les chevilles adverses.

Avant d’annoncer hier dans un hôtel strasbourgeois que sa collectivité était prête à s’engager derrière le Racing sur trois ans, avec le retour en Ligue 2 en point de mire, le président de la Région Philippe Richert a d’ailleurs commencé par une intervention virile : « Les ennuis sérieux du Racing remontent au temps où Catherine Trauttmann (l’ex-maire socialiste de Strasbourg) a décidé de vendre le Racing (en 1997) . L’Alsacien qui avait fait ses preuves (Roland Weller, président de 1994 à 1997) a été écarté au profit de quelqu’un qui n’incarnait pas grand-chose ici (la multinationale américaine IMG/Mc Cormack) . Ceux qui gèrent le dossier aujourd’hui ne doivent pas l’oublier. »

« Le premier financeur du club »

En rugby, on appellerait ça renvoyer ses adversaires (politiques) dans leurs 22 mètres. Mais au-delà de cette attaque frontale d’entrée, l’ancien ministre a surtout voulu s’inscrire dans l’effort commun pour aider le RCS à sortir de l’ornière. Lui qui a reçu Marc Keller il y a quelques jours et s’est entretenu samedi avec Sébastien Loeb à Soultz-sous-Forêts (voir encadré) entend s’entourer de précautions, après avoir admis que « des confiances avaient été trahies. J’ai fait confiance, d’autres aussi, à des hommes qui ont voulu porter les destinées du Racing. Et je me suis trompé. »

Frédéric Sitterlé en est le chef de file. Aussi le président de la Région pose-t-il certaines conditions « pas discutables », selon lui : « Nous sommes regardants sur le tour de table. Il doit y avoir une éthique chez les financeurs. Cette saison, la Région ne s’est pas engagée financièrement. Elle a attendu d’avoir des éléments plus tangibles que des paroles. Elle ne les a jamais eus. Aujourd’hui, je suis prêt à proposer à la Région Alsace de prendre toute sa place pour sauver le Racing et le mettre sur orbite pour retrouver l’élite et le professionnalisme en Ligue 2 en trois ans. »

L’investissement annuel du Conseil régional serait alors sans précédent. « 500 000 euros, voire un peu plus », annonce P. Richert. « En admettant que le Département en mette 200 000, nos deux collectivités constitueraient une source de financement équivalente à la CUS et la Ville réunies. Si la Région doit intervenir à cette hauteur, elle deviendra le premier financeur individuel du club et il n’y aura plus lieu de lui faire des cachotteries dans la recherche de partenaires privés, comme ça a récemment été le cas. »

Le patron de la Région exige ainsi non seulement de la visibilité, mais aussi de la lisibilité pour sa collectivité. Une lisibilité à laquelle il entend donner deux formes : « D’abord que le nom Alsace soit associé à la dénomination Racing. Ensuite que la formation reste une priorité et que le centre continue à exister en l’état ou sous une autre forme. La formation des jeunes de notre territoire mérite l’intérêt de la Région. Celle du Racing doit servir tous les clubs du secteur. »

L’engagement de l’institution alsacienne sur trois ans serait rediscuté sitôt la remontée en Ligue 2 acquise (Ndlr : à supposer qu’elle intervienne dans ce laps de temps). Mais pour venir en aide à un club dont il mesure la dimension régionale, l’élu UMP attend plus que jamais « les signes tangibles » qu’il évoquait plus haut. « L’éthique doit aussi être l’apanage du président. Le fait que Marc Keller veuille travailler gratuitement pendant trois ans est le genre de signe dont nous avons besoin. Lui et ceux qui l’accompagnent ne sont pas là juste pour presser le citron. Nous avons la possibilité de sortir le club du trou si tout le monde tient sa place et assume son rôle. »

Philippe Richert se voit cependant plus en acteur-décideur qu’en suiveur-payeur.

Loeb, enjeu malgré lui

Il fait partie de ces Alsaciens emblématiques, comme Arsène Wenger, qu’on accommode à toutes les sauces et qu’on s’arrache, même - surtout ? - dans les états-majors politiques. Quel formidable coup de pub en effet pour celui qui pourrait se targuer d’avoir convaincu Sébastien Loeb, octuple champion du monde des rallyes, de voler au secours du Racing (« L’Alsace » d’hier) ! Mais qui, sur la place strasbourgeoise, pourrait réellement revendiquer cet « exploit », sachant que le premier à avoir lancé l’idée a été… Christian Constantin. Le président du FC Sion, qui possède un jet privé en copropriété avec le pilote automobile, l’a émise lors de ses échanges avec Frédéric Sitterlé d’abord, la Ville de Strasbourg ensuite. Cette dernière l’a reprise à son compte. Aujourd’hui, c’est au tour de la Région de s’inviter dans le débat. « J’ai discuté en privé avec Sébastien, à sa demande, samedi à son écurie de Soultz-sous-Forêts », détaille Philippe Richert, « Il ne souhaite pas que son image de sportif et d’homme intègre soit écornée par ce qui pourrait arriver de fâcheux au Racing. Il a sollicité mon avis. Lui et nous avons les mêmes exigences de sérieux et de lisibilité publique. »

Stéphane Godin

[Tenor]

Et si il n'y avait que cette solution ?

je ne pense pas
mais fontanel s'étant fait entuber en long et en large par sitterlé choisit l'ultra sécurité avec des has been
aucune ambition pour le racing
contribuables, à vos portefeuilles

et c'est ce qui m'emmerde le plus
on pavoise, on se met à l'avant, et toujours avec l'argent du contribuable...il commence à me taper sur le coquillard ce Richert
Racing, Rallye de France, etc etc
sans compter avec le CG...la CUS et la Ville de Strasbourg : on se fait plumer de partout, les gens applaudissent et sont contents, je ne comprends plus rien
et demain il faudrait que je mette un bulletin dans l'urne

[PoY]

Moi j'applaudis M'enfous, c'est pas mon pognon

[Its_me]

Je mets l'article directement ici

Capitale ouverture

Les actionnaires du RCSA étudieront cet après-midi les modalités d’une prochaine ouverture du capital de la SAS Racing (1) à laquelle trois nouveaux (Jean-Luc Jaeger, Patrick Dreyfuss et Henri Ancel) pourraient souscrire.

Les modalités ne sont pas encore définies, pour une raison simple : elles ne seront débattues que cet après-midi en conseil de surveillance par les actionnaires du Racing. Mais le principe est acquis. Sans surprise d’ailleurs, puisque Marc Keller avait annoncé il y a quelques mois une probable ouverture du capital de la SAS.

La fin de saison approche et l’heure est à la préparation du budget 2013-2014, décliné en deux versions : CFA ou National. L’exercice en cours devrait s’achever sur un déficit proche de 400 000 euros, à 3,9 millions de charges et 3,5 de produits. Un trou en partie déjà financé par l’apport des onze actionnaires en juin 2012 : 1,2 million.

Cet argent frais a surtout servi à combler les manquements de la gestion Frédéric Sitterlé : 967 128 euros. Un dernier montant réduit grâce à certains produits exceptionnels, alors que la perte d’exploitation s’élevait en réalité à 1,615 million. Avec un reliquat de 233 000 euros, les nouveaux patrons avaient en grande partie anticipé un déficit 2012-2013 qu’il y a quelque temps encore, M. Keller espérait limiter à 350 000 euros. Mais certaines mauvaises surprises sont récemment venues altérer quelque peu la situation. Le Racing a par exemple dû provisionner 20 000 euros pour un litige aux Prud’hommes toujours en cours avec une femme de ménage de l’association support RCS licenciée sous l’ère des Londoniens, à leur initiative.

La panique n’est cependant pas de mise, selon le président, avare en déclarations sur le sujet. « J’ai prévu de communiquer la semaine prochaine une fois que j’aurai vu tous mes amis. Nos finances sont maîtrisées. Simplement, elles peuvent encore légèrement fluctuer. Entre 2000 et 10 000 spectateurs payants lors du derby contre Mulhouse, la différence est de 80 000 euros. Mais au moins sommes-nous déjà sûrs de diviser la perte d’exploitation par plus de trois. Le public ne doit pas s’inquiéter : notre gestion est pérenne. »

« Bâtir une équipe encore meilleure, en National ou en CFA »

Si l’ex-international se garde bien d’en dire plus, l’augmentation de capital prend peu à peu tournure. Elle devrait être assumée par les plus impliqués des actionnaires actuels, mais aussi trois nouveaux qui ont manifesté leur intérêt ou été approchés. Un montage mixte, proche de celui de la reprise de juin 2012 (2), est à l’étude.

En coulisses, on parle donc de trois nouveaux investisseurs dont l’implication reste elle aussi à affiner : Jean-Luc Jaeger, membre du conseil d’administration de l’association RCS, ex-dirigeant-fondateur du traiteur alsacien Effervescence qui a récemment revendu sa société et avait déjà été pressenti dans le tour de table de l’été 2012, Patrick Dreyfuss, patron des meubles Dôme et supporter du club de longue date, et Henri Ancel, l’homme qui a assuré la transition avant le rachat à Sitterlé. M. Keller et H. Ancel ont appris à se connaître et s’apprécier.

L’objectif serait de lever plus ou moins 500 000 euros pour non seulement faire la soudure cette saison, mais une nouvelle fois devancer un éventuel déficit en 2013-2014 au sujet duquel le président reste discret. « Tout ce que je peux dire, c’est que sur le plan budgétaire, nous attaquerons 2013-2014 avec des certitudes que nous n’avions pas en 2012-2013. Et que l’objectif sera de bâtir une équipe encore meilleure, que nous restions en CFA ou montions en National. »

Le principe de cet appel de fonds et son montant devraient être arrêtés tout à l’heure. La phase opérationnelle pourra alors commencer.

(1) Société par actions simplifiée.

(2) Les onze actionnaires avaient injecté 400 000 euros en capital et 800 000 en compte courant.

[argueti]

M. Pokora au chevet du RC Strasbourg ?

Il a beau être « supporteur de l’OM » et habiter Paris, le cœur de M. Pokora vibre pourtant pour le RC Strasbourg. Le fils d’André Tota, ex-footballeur pro qui a terminé sa carrière à l’AS Strasbourg (1983-1984), n’exclut rien, avec les moyens qui sont les siens désormais. « J’irai sans doute donner un coup d’envoi cette saison », trace-t-il, « mais oui, on peut imaginer que je m’investisse un jour dans le RCS, que je ramène des sponsors pour l’aider à remonter dans l’élite. C’est un club qui compte dans la mémoire collective, et je trouve qu’il y a eu un énorme gâchis ».