[10/11] 17ème J: Orléans / RCS - 1/1

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Its_me
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Re: [10/11] 17ème J: Orléans / RCS - 1/1

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :Mathlouthi, l’an neuf

Comme il le souhaitait lorsqu’il a choisi de rester à Strasbourg fin août, l’attaquant franco-tunisien, auteur de son 6 e but samedi à Orléans (1-1), prouve qu’il peut évoluer comme avant-centre et être efficace.

Six buts (plus un en Coupe de la Ligue), trois passes décisives : depuis le début de saison, Ali Mathlouthi a joué un rôle direct sur la moitié ou presque des buts du Racing (19). Surtout, tous ceux qu’il a marqués ont rapporté des points, excepté celui de la courte défaite à Beauvais (2-1). Dix au total, selon un décompte facile à faire : il a inscrit le 2 e des trois buts du nul 3-3 contre Cannes (1 point), ouvert le score et montré la voie de la victoire contre Colmar (3), planté celui du succès 2-1 contre Gap (2), puis celui, unique, de la victoire étriquée 1-0 contre Luzenac (3), avant d’être de nouveau décisif avant-hier lors du nul 1-1 à Orléans (1).

Alors que la mi-parcours approche, le Strasbourgeois pointe au 4e rang des buteurs. « Chacun son truc, mais je préfère marquer à peu près un but tous les deux matches (6 en 14 apparitions) que de signer un quadruplé le jour où mon équipe gagne 6-1 contre Plabennec (1) », sourit-il, un rien chambreur, « Je suis content de ce que je fais, parce que ça rapporte des points. Je n’ai jamais autant marqué, mais il faut dire que je n’ai jamais autant joué, surtout pas à ce poste d’avant-centre auquel j’ai évolué dans toutes les catégories de jeunes et dont on a voulu me faire dévier. J’ai toujours dit que j’étais n°9 et pas milieu droit. Je suis un peu dans l’état d’esprit de Kévin (Gameiro) lors de sa dernière année à Strasbourg. Il ne voulait plus jouer côté droit, mais dans l’axe où il avait tous ses repères. Je veux faire carrière comme attaquant de pointe. Je suis resté ici pour deux raisons : un, on m’a offert une prolongation de contrat qui me permettait d’être tranquille pour deux saisons, mais qui, au final, n’a pas été validée ; deux, on m’a assuré que je jouerais en pointe. Je veux prouver à tout le monde que je peux jouer et marquer à ce poste. C’est un défi personnel. »

Un défi en passe d’être gagné, même si les contrariétés ne l’ont pas épargné ces derniers temps, entre une blessure à l’ischiojambier gauche, le rejet de sa prolongation par la DNCG (2) et un pépin de santé pour son père qui va aujourd’hui beaucoup mieux. « J’ai eu du mal à gérer cette situation. Psychologiquement, c’était dur », reconnaît-il, « Les dirigeants m’ont encore certifié que ma prolongation serait validée lors du prochain passage devant la DNCG (Ndlr : le 25 novembre). J’espère que ce sera le cas. En attendant, je considère que l’accord ne tient plus. Mais peu importe. Dans la tête, j’ai évacué tous ces soucis personnels et je me sens mieux sur le terrain. »

Peut-être aussi parce qu’il a évacué quelques kilos superflus, à la demande du staff médical. « J’ai perdu quatre kilos. Mais ces kilos, je les avais depuis le début de saison et ça n’altérait pas mon rendement. Je me disais : pourquoi changer alors que ça marche ? Mais bon, depuis ma blessure, j’ai joué deux matches et marqué deux fois. Le staff médical avait raison. »

La bonne carburation de l’équipe en son absence l’a quelque part aussi boosté. « J’entends dire qu’il faudrait un attaquant. Mais je trouve que David (Ledy) et moi mettons souvent au fond le peu d’occasions que nous avons. Sans compter que la concurrence s’est accrue avec les bonnes prestations de certains autres durant ma blessure. »

« Ça me rappelle l’année Papin »


Invaincu depuis six matches, le Racing ne brille toujours pas par un football champagne, mais se montre souvent d’un froid réalisme, ce qui n’est pas sans rappeler quelque chose à A. Mathlouthi. « L’année de la montée en Ligue 1 avec Jean-Pierre Papin (Ndlr : 2006-2007). À ceci près que nous étions meilleurs à l’extérieur. Ceci dit, nous tournons depuis six journées à une moyenne de deux points par match. C’est un rythme de champion, mais nous devons prendre encore davantage de points en terre adverse. La venue d’Amiens, autre prétendant, à la Meinau le 26 novembre sera un tournant, mais pas plus que les deux déplacements consécutifs à Rodez et Bayonne (les 4 et 8 décembre) . »

Le Racing y aura sans nul doute encore besoin d’un Mathlouthi décisif pour forcer la décision.
Stéphane Godin

(1) Le Bastiais David Suarez, leader du classement des buteurs avec 9 réalisations, a signé cet exploit.

(2) Direction nationale du contrôle de gestion.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: [10/11] 17ème J: Orléans / RCS - 1/1

Message par Its_me »

DNA a écrit :Du beurre, mais pas d'argent...

Solide derrière, le Racing ne s'est pas montré assez percutant devant pour l'emporter à Orléans. Et il n'est pas certain que les Alsaciens aient actuellement les moyens d'être efficaces en même temps dans ces deux secteurs de jeu. Explications.

« On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre » dit le dicton. Samedi soir, le Racing en a encore fait la démonstration.
Depuis le début de l'automne, le Racing ne perd plus et surtout, prend peu de buts (un seul lors des six derniers matches). Mais les Strasbourgeois ont du mal à marquer et n'ont d'ailleurs réalisé qu'un « carton » cette saison, face à la lanterne rouge Alfortville (4-0).
Quatrième au classement défensif - derrière Cannes, Bastia et Luzenac - avec 11 buts encaissés, le Racing ne pointe qu'à la sixième place en attaque, ex aequo avec Cannes, Niort, Gap (19 buts marqués).
Et à l'image du match de samedi à Orléans, les troupes de Fournier semblent en ce moment incapables de jouer correctement dans ces deux secteurs en même temps.
Au stade de la Source, le Racing a ainsi été solide durant la première mi-temps. Avec un quartette défensif très expérimenté - Pichot, Outrebon, Sikimic et Tchato - et un duo de milieux au rôle purement défensif (Peuget et Marcio), le bloc strasbourgeois a été plus qu'imperméable.
Mais en deuxième mi-temps, après l'égalisation orléanaise, tout s'est délité quand le Racing a dû repasser en mode offensif. « On a beaucoup défendu et on était bien en bloc en début de match, mais après avoir pris le but, c'était très dur de se relancer », témoignait Alexi Peuget.
« On a commencé à jouer très haut, en bloc, mais c'est difficile de rester aussi haut tout un match », poursuivait Julien Outrebon dans la même veine.
« Fatigués » (dixit Fournier), les Alsaciens n'ont pas eu les jambes pour réagir après l'égalisation de l'USO. Et quand le coach a décidé de lancer du sang neuf, cela n'a pas réellement fonctionné, car c'est surtout la sortie de Marcio (sur blessure), qui a eu un effet : celui de déstabiliser un bloc strasbourgeois qui a été à deux doigts de craquer en fin de match.
« On a manqué de justesse dans la dernière passe, de lucidité. Sur des petites erreurs, on se met en danger et en deuxième mi-temps, on était moins au pressing », analysait aussi Laurent Fournier.

Le Racing s'expose trop vite

Au final, le constat est simple. Actuellement, le Racing est incapable, à l'extérieur, d'attaquer aussi bien qu'il défend. Et si Laurent Fournier tente de forcer la décision - en lançant un ou deux attaquants sur le terrain en fin de rencontre - le Racing perd son équilibre et s'expose trop vite aux contres adverses.
C'est la quadrature du cercle. A défaut de pouvoir gagner à l'extérieur, le Racing préfère donc ne pas y perdre. Il faudra, pour l'instant, s'en contenter.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Verrouillé