[09/10] 28ème J : Vannes / Strasbourg - 1-1

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argueti
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Re: [09/10] 28ème J : Vannes / RCS - 1-1

Message par argueti »

DNA a écrit :Parti pour trembler

Dans le sillage d'un match poussif, vitrine d'un club qui n'en finit pas de s'agiter, l'équipe strasbourgeoise est confrontée à un présent compliqué. Son avenir immédiat s'annonce bouillant.

S'il fallait ne retenir qu'une image de ce Racing, qui ne fait décidément rien comme les autres, on rappellera cet épisode de la journée de vendredi. Janin a appris juste avant la causerie du match disputé à Vannes l'arrivée prochaine d'un 5e président au-dessus de sa tête depuis qu'il a repris l'équipe strasbourgeoise, début août. Il en a informé ses joueurs au terme du discours destiné à les mobiliser dans le Morbihan. Ceux-ci n'ont pas dérogé à leurs habitudes plutôt égales en 2010, alors que la direction continue d'exprimer son goût pour une forme d'anarchie. Ils n'ont pas gagné en déplacement, comme ils sont incapables de le faire depuis le début de la saison. Mais ils n'ont pas perdu, ce qui leur permet d'afficher une méritante série de quatre voyages sans défaite.

La mordante réapparition de Khiter laisse espérer que le Racing n'est pas à enterrer

Flegmatique, le technicien, regrettant le désordre strasbourgeois - « ce n'est pas moi qui souhaite cette situation, je peux vous l'assurer » - a néanmoins entrevu quelques raisons de se réjouir devant le nouveau revirement. « C'est quelqu'un qui connaît le foot, c'est quelqu'un qui a remporté des trophées », considère Pascal Janin à propos de Jean-Claude Plessis. A priori désigné n°1 du club lors de l'Assemblée Générale de la SASP le 24 mars prochain, l'ancien président sochalien est un homme du milieu. Il inspire une certaine confiance. D'aucuns diront que Dayan avait également une image à peu près avantageuse avant d'arriver en Alsace. L'ancien de chez Peugeot a cependant pour lui un bilan impeccable du côté de Bonal. Il s'agira pour lui de s'inscrire dans le moyen voire le long terme. Aujourd'hui, le staff technique n'est pas dans cette logique d'anticipation. Face à Brest, vendredi prochain à Meinau, il devra faire sans Pichot (suspendu), Fauvergue, Bezzaz et quelques autres, tandis que Bah, Maire, Rodrigo ou Fanchone donnent des signes de fatigue, de lassitude ou de découragement, qui laissent craindre l'éventualité d'une catastrophe. Le premier, ancien... de Sochaux, a d'ailleurs été l'une des rares satisfactions défensives en Bretagne, alors que l'attaque strasbourgeoise continue de crachoter plus que de terroriser. En mesure de remonter plutôt proprement le ballon et en dépit de l'inlassable activité de Zenke, le Racing demeure quelconque devant le but adverse pour ne concrétiser que sur mode arrêté. Le retour de Gueye, attendu hier sur le terrain de Sannois-St-Gratien, soit le club de son président... Dayan avec la réserve strasbourgeoise, constitue une lumière dans la nuit des contrariétés sportives. La révélation de l'été, blessé au genou face à Lyon pour le première rendez-vous en 2010, a renoué ce week-end avec la compétition. On notera néanmoins aussi la mordante réapparition de Khiter, sur la pelouse de la Rabine, qui laisse espérer que le Racing n'est pas à enterrer.

Il se profile quelques matches couperets

Il reste que la situation comptable n'a rien de rassurant. Si son avance est passée de quatre à cinq points sur le 18e, Guingamp, les derniers ne vont pas éternellement échouer. Châteauroux, victorieux à Nîmes (1-4), et Dijon, de Guingamp (1-0), soulignent l'incertitude des profondeurs où Istres (nul face à Angers 1-1) et Bastia (vainqueur de Arles-Avignon) ont montré qu'ils n'étaient pas complètement désespérés. Il se profile quelques matches couperets, comme par exemple l'accueil de Dijon dans un mois. Dans les couloirs du stade vannetais, Milovan Sikimic ne l'a pas oublié : « J'espère que l'on ira à Guingamp (ndlr : son ancien club, pour des retrouvailles le 4 mai) avec de l'avance parce que sinon, ça risque d'être chaud ». Chaud, ça l'a été en quelques occasions vendredi. Mais lancé dans la mission de s'installer au deuxième échelon de la hiérarchie hexagonale, entre Brest, Lorient, Nantes, Rennes et quelques autres citadelles du foot pro, le VOC n'est sûr de rien. Finalement, avec le même nombre de points que son hôte du week-end, le Racing non plus. Avant le match, la petite leçon d'histoire donnée par le speaker du stade de la Rabine - la Meinau décrite comme l'un des plus beaux terrains de France, un palmarès égrainé avec précision -, le Racing a pu se rappeler son glorieux passé à la faveur d'une virée à Vannes. Néanmoins, il ne peut pas vraiment oublier que son présent reste brûlant.

François Namur
L'histoire est en marche ...
Verrouillé