[09/10] 23ème J: Sedan / Strasbourg - 3/3

[PoY]

Ouais désolé, va falloir parler avec des mots que je comprends, je suis trop bête pour comprendre ce que tu dis

[GeoGeo]

content que mimil marque

[argueti]

Droit dans ses crampons

Sportivement, le Racing se porte de mieux en mieux. L'épique point du nul arraché vendredi soir à Sedan, après avoir passé la soirée à courir derrière le ballon et le score, confirme que la troupe de Pascal Janin est vaillante, tout en restant imperméable au contexte trouble en coulisses. L'air vicié qui s'y répand n'a pas prise sur elle. C'est étonnant.

L'amateur de ballon rond qui découvrirait aujourd'hui le classement du Racing, sans avoir pris connaissance de la situation ni connaître l'ampleur des secousses qui ont lézardé de toute part la maison bleue depuis mai dernier, pourrait presque juger la situation favorable. Son regard serait peut-être même attiré par le haut du tableau. Quatorzièmes de Ligue 2, les Bleus ne sont-ils pas finalement qu'à huit points de Nîmes et de la dernière marche du podium ?

Seuls deux points les séparent du premier relégable

Voilà pour la vision résolument optimiste - cela ne fait pas de mal, de temps en temps... - qui verrait le Racing s'inviter à la lutte pour la montée. Elle permet surtout de souligner les positions extrêmement serrées dans un championnat très peu lisible. Hormis Caen et Brest, qui ont pris la poudre d'escampette, tout le monde peut en théorie être concerné tant par l'accession que... le maintien. Il ne faudrait pas non plus oublier que vendredi soir, le Racing s'est virtuellement retrouvé en 18e position, donc relégable, au moment où Sedan menait deux à zéro après moins d'une demi-heure de jeu, avec plusieurs balles de break à suivre. Malgré le retournement de situation orchestré par l'indispensable Fauvergue, qui frappe souvent deux fois, et concrétisé par Gargorov sur le fil, seuls deux points séparent les Bleus de Guingamp, premier relégable. On l'aura compris, mieux vaut ne pas trop fanfaronner à l'issue de l'intense bataille des Ardennes. « Nous sommes désormais à quatre matches sans défaite (huit points pris sur les douze derniers mis en jeu, ndlr), mais aucune prestation n'a été complètement aboutie », tempère ainsi Fauvergue, auteur de son troisième doublé de la saison après ceux réalisés contre Istres et Bastia, pour un total de dix réalisations en L 2. A Sedan, c'est plus dans la capacité de réaction que dans l'action à proprement parler que les motifs de satisfaction sont à puiser. Le Racing a complètement loupé son début de match, mais ne s'est pas désuni. Il a su remonter deux buts, et encore un troisième alors que tout semblait perdu. A défaut de pouvoir maîtriser son sujet, les Bleus affichent une force de caractère qui suffit à combler nombre de lacunes.

« J'aimerais que les choses puissent se stabiliser, mais je ne suis sûr de rien »

Pour un peu, Pascal Janin en serait même étonné. « C'est un peu paradoxal d'afficher nos meilleurs résultats de la saison alors que l'instabilité à la tête du club reste d'actualité, dit le coach. J'aimerais que les choses puissent se stabiliser et s'installer dans la durée. Mais je ne suis sûr de rien. L'essentiel, donc, c'est d'entretenir la bonne dynamique dans laquelle nous nous sommes inscrits depuis quelques semaines. » Avec deux matches à domicile qui vont se succéder - lundi en huit contre une formation nantaise en perdition depuis que Jean-Marc Furlan en a pris les rênes et désormais à portée de fusil après avoir été étrillée par Brest à la Beaujoire (1-4), puis le vendredi suivant face à Clermont -, l'horizon sportif peut s'éclaircir de manière très nette.

« On a le droit d'être optimiste »

Battu à plates coutures par ces deux adversaires lors de la phase aller, le Racing a en outre une revanche à prendre. « On a le droit d'être optimiste, ajoute Janin sur un ton mesuré. Au regard de nos dernières performances, on peut nourrir quelques espoirs de prendre des points. » L'état d'esprit positif, la réussite de Fauvergue, mais aussi la première très prometteuse de Basile de Carvalho, rehaussée de deux passes décisives, laissent augurer une fin d'hiver moins glaciale. En attendant de savoir si, oui ou non, la situation à la tête du club va enfin se décanter cette semaine entre repreneurs alsaciens sans certitude et propriétaires londoniens sans légitimité, les Strasbourgeois vont repartir ce mardi à l'entraînement d'un pas déterminé. Droits dans leurs crampons.

Séb.K.

[argueti]

Un hiver si doux

Doucement mais sûrement, le RCS redresse la tête et montre sur le terrain une unité inexistante dans ses sphères dirigeantes. Invaincu depuis quatre matches (8 points sur 12), il prépare deux rendez-vous consécutifs à la Meinau contre Nantes (le 15 février) et Clermont (le 19). Pour se relancer complètement ?

Pascal Janin n’est pas dupe. Il sait l’équilibre encore fragile. Avant-hier à Sedan (3-3), alors qu’il courait encore après le score à Sedan et que Guingamp, Dijon et Châteauroux menaient contre Tours, Istres et Clermont à une demi-heure de la fin, le Racing a de nouveau été virtuellement relégable. Mais la fin de partie a servi ses desseins (3-3) et desservi ceux de ses rivaux. À commencer par Sedan qui, rejoint deux fois — à l’aller et au retour — dans les arrêts de jeu par le RCS, pourrait compter aujourd’hui quatre points de plus. Autrement dit : être en course pour le podium, surtout avec un match en retard. Comme quoi une saison tient parfois à un fil… Pour les Bleus, elle tiendra peut-être à « la petite fessée » (dixit P. Janin) qui se dessinait après une première demi-heure catastrophique vendredi au stade Louis-Dugauguez. Ils ont fini par l’éviter et ressenti l’égalisation dans le temps additionnel « comme une victoire. » Hier au décrassage, leur entraîneur mettait d’ailleurs encore en exergue « ce point du courage et de la volonté de garçons qui ne renoncent pas. » Comment, au vu du scénario, ne pas établir le parallèle entre ce nul et celui, fondateur, que les hommes de Jean-Pierre Papin avaient arraché à Niort le 11 août 2006 ? Ce jour-là, Stéphane Cassard et les autres avaient été menés 2-0 dès la 22 e et tout près d’en prendre deux de plus. JPP avait alors remplacé Edgar Loué par Dimitar Rangelov à la 33 e.

Un choix tactique plus offensif

Les Bleus étaient revenus de l’enfer (2-2). Vendredi à Sedan, Cassard et les autres ont aussi accusé deux buts de retard dès la 21 e. Ils ont failli en encaisser au moins deux autres, avant que Nicolas Fauvergue ne réduise le score et que Pascal Janin ne sorte Farez Brahmia pour lancer Basile De Carvalho à la 34 e. Là encore, une option résolument offensive. On connaît la suite. « Je ne sais pas si nos défaillances de la première demi-heure ont été individuelles, collectives ou les deux. Il faut que je revoie le match. Peut-être les consignes que j’avais données – défendre dans notre moitié de terrain pour mieux contrer – n’étaient-elles pas adaptées. Mais c’est vraiment l’une des premières fois qu’un adversaire se procure autant d’occasions en si peu de temps. Nous avons été surpris par l’entame haut de gamme de Sedanais dont on pouvait s’attendre, après leur déplacement à Bordeaux trois jours plus tôt, à ce qu’ils gèrent leurs efforts en début de partie. Ils ont choisi l’option inverse. » Avec seulement 6 succès en 23 journées, le Racing, invaincu en Ligue 2 en 2010 (2 victoires, 2 nuls), ne pointe désormais qu’à huit longueurs du 3 e, Nîmes (1). Mais Pascal Janin refuse de s’enflammer. « On sait que les équipes de devant ne sont pas très loin, mais surtout que celles de derrière sont plus proches encore. Tout ce qui me préoccupe pour l’instant, c’est de nous éloigner des trois dernières places. Notre rythme en 2010 suffit pour monter si on le suit toute la saison. Là, en admettant que nous le tenions jusqu’au bout, il pourrait nous rapprocher du podium (2), mais pas nous y faire monter, parce que notre début de saison nous a plombés. Pour compenser nos 3 points pris lors des 7 premières journées, il nous faut absolument une série de victoires, donc nous imposer enfin à l’extérieur. » Ce qui semblait impensable il y a trois semaines est-il seulement envisageable ? Répondre par l’affirmative serait prématuré. Mais au terme d’une saison rocambolesque à tous points de vue – ce n’est pas fini – un ultime pied de nez, plus joyeux que les précédents, n’est plus à exclure.

Un banc solide

Deux passes décisives pour Basile De Carvalho, un but pour Emil Gargorov et une grosse présence physique pour Albert Baning : Pascal Janin a apprécié le comportement de ses trois remplaçants avant-hier à Sedan. « Les garçons qui sont entrés ont apporté un vrai plus, comme Albert qui a été important dans les duels et la transmission de balle. Basile a montré que nous pourrions compter sur lui. Quant à Emil, dont je sais qu’il aimerait jouer plus, il a peut-être marqué davantage de points en réussissant sa rentrée, comme la précédente contre Ajaccio, que s’il avait joué 90 minutes. C’est comme ça que je vois un banc : il doit être capable de faire basculer un match. Quand tu entres et que tu te montres décisif, ta cote remonte. C’est le cas pour Emil. »

Brahmia a compris. Titulaire pour la 5 e fois – la 5 e à l’extérieur – Farez Brahmia a été rappelé sur le banc dès la 34 e avant-hier à Sedan. « Un peu surpris » sur le moment, le jeune Ludovicien a ensuite compris le choix tactique de son entraîneur. « J’avais demandé le changement à 2-0 pour apporter plus de percussion », explique ce dernier, « J’avais titularisé Farez pour sa capacité à bien défendre. Mais quand nous nous sommes retrouvés menés de deux buts, je me suis dit qu’il fallait prendre des risques. Même la réduction du score signée Fauvergue entre le moment où j’ai décidé le changement et celui où il est devenu effectif ne m’a pas fait changer d’avis. » « Je reconnais que je suis sorti un peu tête baissée », réagit le petit ailier haut-rhinois, « Mais quand le coach m’a expliqué son choix tactique, j’ai compris. Ce choix s’est révélé payant, puisque nous avons fait 3 partout. Il a senti que ce changement pouvait faire du bien à l’équipe et a eu raison de le faire. En plus, cet épisode peut contribuer à forger encore plus mon caractère. Quand on débute dans la carrière, il faut passer par ce genre d’étape. C’est ça, le monde professionnel. »

Zenke suspendu contre Nantes. Averti avant-hier à Sedan après l’avoir déjà été contre Guingamp (18 e journée) et à Arles-Avignon (21 e journée), l’attaquant nigérian Simon Zenke purgera un match de suspension le lundi 15 février contre Nantes.

Stéphane Godin

C'est clair que ça fait longtemps qu'on n'a passé un hiver aussi fructueux en point depuis des saisons !

[argueti]

J'ai revu les buts sur le SO, les deux premiers viennent de la droite avec un Lacour absent ... Pas à l'aise face à des joueurs rapides.

[Notelpats]

Vous avez remarqué que dans les vidéos au-dessus ils ont mis le logo d'Ajaccio au lieu de celui de Sedan? (sur la 3ème vidéo)