Luc Dayan

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argueti
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Re: Luc Dayan

Message par argueti »

DNA a écrit :Dayan entre en scène

En charge de redresser un Racing fort mal en point, Luc Dayan a brossé le discours de sa méthode, hier, pour sa première journée en Alsace. Plutôt séduisant, le chargé de mission envisage tout, et même le pire.

Une batterie de micros dont un n'a pas manqué de pimenter la conférence de quelques chutes, des caméras disséminées aux quatre coins du salon des présidents, des gratte-papier aux rafales de questions diverses et variées : Luc Dayan a été soumis à un grand oral pour sa première à Strasbourg. Il s'est efforcé de ne jamais laisser transparaître ses doutes. Il a opportunément noyé quelques poissons nauséabonds. Il était là « pour répondre à toutes les questions et dire pourquoi les choses ont changé et évolué ». L'exercice d'une bonne heure a été plutôt bien maîtrisé. Dans la forme, finalement, il n'y a rien eu à redire. On peut légitimement jugé judicieux le choix du médecin pour porter secours au Racing malade. L'homme porte bien, connaît le dossier strasbourgeois pour avoir envisagé cet été un plan de reprise quand le président Ginestet était vendeur. Dans le fond, il reste des zones d'ombre. Luc Dayan ne l'a pas nié. Il y a des questions à poser à Alain Fontenla, l'actionnaire ultra-majoritaire qui décide de tout et qui l'a « contacté il y a une dizaine de jours pour le missionner ». « Vous posez des questions à qui vous voulez, lâche l'ancien président de Lille, dans un sourire. Je suis là pour délivrer un maximum de réponses. Mais l'idéal pour moi, c'est que l'actionnaire principal ne parle plus à la presse. Car on met volontiers l'aspect sensationnel des choses en avant .» Luc Dayan est prêt à assumer toute la lumière des projecteurs. Le rôle qu'il s'est décrit a pris des allures de présidentiable en puissance. Il assurera une présence plutôt assidue au club dans un premier temps. « Ça a fonctionné comme ça partout dans les onze clubs où je suis passé avant, précise-t-il. Je ne vais pas parler d'un attachement affectif à Strasbourg. Etre présent au match, c'est mon travail. Et j'ai du respect pour mon travail. Je remplirai les devoirs qui y sont liés .»

«Mon travail, c'est aussi de faire qu'il n'y ait pas besoin de ces trois millions»

Quelques petites touches humoristiques n'ont pas manqué d'agrémenter le discours. Une question sur le sportif ? « J'ai joué arrière-gauche », répond-il comme pour signifier ses réticences à s'immiscer dans les prérogatives de l'entraîneur. Le Racing - Lyon de la fin de la semaine ? « On va déchirer l'OL. Aulas ne dort plus et a des problèmes de trésorerie. Puel stresse parce qu'il ne m'a jamais battu .» Sur les questions plus sérieuses, Luc Dayan a paru gêné aux entournures. Finalement, il a évacué les besoins du Racing d'un revers de manche en répétant ses marottes et, notamment, la nécessité pour un club de fonctionner sans apport régulier d'argent frais. « La DNCG a écrit au club en demandant quatre documents », explique le toujours président de l'Entente Sannois St-Gratien. Nous lui en avons fourni trois. Il exige le versement de trois millions d'euros de garantie avant le 5 janvier. Mais dans le plan de trésorerie envisagé, on a montré qu'il n'y avait pas besoin d'immobiliser cet argent .» En fait, à terme, le chargé d'une mission veut affranchir le Racing de sa tutelle capitalistique. Le défi est de réorganiser une structure qui doit fonctionner à l'équilibre. La saison prochaine, en L 2, le Racing s'appuierait sur 14 millions d'euros de recettes pour 14 millions d'euros de dépenses. « Il faut rebâtir une organisation capitalistique qui a 12,5 millions de recettes et 17,8 de dépenses aujourd'hui », souligne-t-il. Mais d'ici là, le club strasbourgeois pourrait bien passer par les fourches caudines du gendarme financier du foot pro. « J'ai un rapport particulier avec la DNCG puisque je suis le seul à l'avoir fait condamner (ndlr : à 500 000 euros pour avoir refusé la montée de Sannois St-Gratien en L 2 en 2005), mais là, elle se blinde parce qu'il y a un changement d'actionnaire. On peut penser que c'est un délit de sale gueule, parce qu'on n'a pas demandé à Colony Capitals l'origine de ses fonds quand il a repris le PSG, considère Dayan avant de préciser, mon travail, c'est aussi de faire qu'il n'y ait pas besoin de ces trois millions. » Il envisage donc aussi son travail avec l'éventualité du pire à venir. Et la perspective n'a pas eu l'air de l'inquiéter. Dayan est définitivement là pour rassurer.

« Je crois aux choses simples »

Luc Dayan a tenté de répondre à quelques-unes des nombreuses questions qui se posent encore après des semaines de revirements en tous genres. Verbatim.

LE DÉPART DE FOURNIER. - « Actuellement Julien Fournier est toujours président de la SASP et négocie son départ. A l'amiable ou non, je n'en sais rien. Mais je connais Julien, il ne veut pas gêner le club et son départ va se règler rapidement.

Ralph Isenegger, conseiller sportif

Julien Fournier est jeune. Il a peut-être pensé qu'il pouvait prendre toutes les décisions tout seul. En plus, il a signé avec Roman Loban et il s'est finalement retrouvé avec Alain Fontenla. C'est normal qu'ils se séparent, surtout que Julien n'a jamais fait de restructuration de club. Il pensait que l'actionnaire allait mettre 15 millions (comme cela avait été annoncé lors de la vente du club, ndlr). Il est parti quand il s'est rendu compte que ce n'était pas le cas. On ne peut pas le lui reprocher. »

LE ROLE D'ISENEGGER. - « J'ai eu un coup de fil de Ralph Isenegger il y a trois semaines environ. Il voulait que je jette un oeil au dossier. Au départ, Isenegger a servi d'intermédiaire entre Philippe Ginestet et Roman Loban lors de la vente du club. Ensuite, il a assuré la transition avec Alain Fontenla. Quand je l'ai rencontré, je me suis fait préciser son rôle. Ralph Isenegger est un avocat connu dans l'achat et la vente de joueurs et il m'a dit "J'aimerai continuer à suivre le dossier". Il est devenu conseiller sportif du club. Je pense qu'il a une vraie compétence dans la gestion financière et juridique des joueurs et il va travailler avec Pascal Janin sur le recrutement. Avant, il faisait office de patron, mais maintenant c'est terminé, son champ d'action est bien délimité ».

L'ENTRAINEUR ET L'EFFECTIF. - « Pascal Janin est là et c'est très bien. En temps de crise, il faut des gens solides, stables et équilibrés. Je crois aux choses simples et virer un entraîneur, ce n'est pas le bon schéma. On est là pour créer les conditions pour que les joueurs soient tranquilles sur la pelouse.

Reconfigurer l'effectif

Pour l'effectif, j'attends de voir avec l'entraîneur, les joueurs, l'état des contrats... Il va forcément falloir reconfigurer l'effectif pour faire une deuxième partie de saison saine. Après, si demain un club offre 7 millions d'euros pour acheter un joueur du Racing, on le vendra. Mais pour l'instant, je n'ai pas eu d'offre officielle pour personne et il faut aussi voir si la DNCG pose des contraintes ».

LE MYSTERE FONTENLA. - « Philippe Ginestet a vendu à Roman Loban, qui a ensuite cédé 50% de ses parts à Alain Fontenla, avant de lui vendre la totalité de ses parts. L'actionnaire qui a repris le club a revendu et, à mon avis, ce n'est pas comme cela qu'il faut faire. Alain Fontenla n'avait pas la connaissance du monde du football, de ce qu'est réellement une SASP, et quand il a pris la totalité des parts, il n'a pas mesuré les conséquences. Ensuite, il a mal géré la communication, alors qu'un club de football, c'est une entreprise de communication. Du coup, il a songé à revendre, estimant avoir été mal accueilli. Puis, il s'est certainement dit qu'il voulait prouver qu'il pouvait réussir. Maintenant, ça y est, il a pris sa décision, il reste. »

SES PRIORITÉS. - « Il y a beaucoup de problèmes techniques à régler. Il faut d'abord clarifier la communication, ensuite rétablir le lien avec la Mairie, enfin voir la situation de l'effectif pour définir les marges de manoeuvre. »

« Repartir sereinement »

A l'occasion de leur premier contact, les joueurs strasbourgeois ont accueilli Luc Dayan avec philosophie. Et reviennent sur les derniers rebondissements au sein du club strasbourgeois.

Hier, sur les coups de 17h, il n'y avait pas photo à la Meinau. Côté salon des présidents, une vingtaine de journalistes étaient présents. Côté terrain d'entraînement, seuls deux observateurs avaient fait le déplacement.

«Ça nous change pas trop»

Et même parmi les joueurs, les préoccupations extra-sportives semblaient encore plus que présentes dans les esprits, alors que se profile pourtant une « affiche » face à Lyon, samedi, à la Meinau, dans le cadre des 32es de finale de Coupe de France.
« Personne ne nous a encore parlé de Lyon, l'actualité est ailleurs, on le sait », en sourit presque Stéphane Pichot. Comme ses coéquipiers, le défenseur latéral du Racing a découvert, durant la trêve, les nombreux rebondissements internes au club via les journaux. Et les joueurs, déjà un peu déboussolés, ont finalement vu apparaître hier un nouvel acteur dans le feuilleton, à savoir Luc Dayan, qui a présenté son projet à l'effectif strasbourgeois. « Il est venu se présenter et exposer le contenu de sa mission pour les quatre mois. On a eu droit à un petit cours de finance et de capitalisme pendant vingt minutes. Ça ne nous change pas trop. Depuis le début de la saison, c'est le 2e ou 3e qui nous tient un tel discours », expose Steven Pelé, un peu dubitatif. Stéphane Cassard, le portier, semble pour sa part un peu plus convaincu. « Ce n'était pas inintéressant. Il nous a présenté les enjeux et éclairer l'organisation du club », ajoute le gardien de but, qui laissera sa place de titulaire à Régis Gurtner samedi soir. Pour Stéphane Pichot - qui connaît Luc Dayan pour l'avoir côtoyé à Lille -, l'arrivée de ce spécialiste en situations délicates pourrait permettre au Racing d'arrêter enfin de défrayer la chronique. « Je ne connais pas tous les paramètres, mais Luc Dayan peut stabiliser le domaine financier, argue le défenseur arrivé cet été en provenance de Sochaux. Je pense que la situation du Racing est très délicate, mais Dayan a fait des bonnes choses, notamment à Lille, où il a fait passer l'équipe de la 17e place de L 2 à la Ligue des Champions ». Et Stéphane Pichot d'espérer que le Racing pourra enfin « repartir sereinement, après des années de bricolage ». Hormis l'arrivée de Dayan à la tête du club, la confirmation de Pascal Janin à son poste d'entraîneur est aussi un point positif relevé par les joueurs. « La stabilité du staff, c'est primordial, poursuit Stéphane Pichot, pendant un mois, on a vécu avec des incertitudes, qui font que tu ne peux pas être forcément à 100%. Le fait que Janin soit conforté, c'est bien. Il est resté digne, droit et professionnel. On a envie de travailler pour lui, de faire corps ». « Nous, on doit s'occuper du sportif », appuie aussi Steven Pelé. Or le sportif représente déjà un sacré boulot, tant le chantier est énorme. « Si on est 18e, c'est de notre faute. Ce n'est pas le président qui joue. Là, on sait qu'il va falloir prendre au moins 24 points lors de la phase retour. Et on sait que la solution ne pourra venir que du groupe », conclut Stéphane Pichot. Ce n'est pas Luc Dayan qui le contredira. Ce dernier a répété hier que « ce sont les joueurs qui ont la réponse » aux principaux soucis du Racing.

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argueti
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Re: Luc Dayan

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Dayan arrondit les angles

Recruté par Alain Fontenla pour restructurer le RCS, Luc Dayan a, hier à la Meinau, passé son grand oral plus brillamment que le nouveau propriétaire il y a un mois. Mais il n’a guère apporté de réponses concrètes sur des dossiers que - c’est vrai - il découvre à peine.

Alain Fontenla était venu « par passion », selon ses propres mots. Il ne viendra plus par précaution. Luc Dayan l’a confirmé hier devant la presse : le nouvel actionnaire majoritaire du Racing ne remettra sans doute pas les pieds de si tôt à Strasbourg. Et s’il le fait, il ne s’exprimera plus. « Je lui ai suggéré de ne plus parler du tout à la presse », n’a pas caché le nouveau chargé de mission du RCS. « Il y a eu une opacité, une mauvaise communication pour le moins sur la transmission du capital de Philippe Ginestet à Alain Fontenla. Fontenla n’avait pas la connaissance de ce qu’est un club de foot. À un moment, il a pu penser qu’il n’avait rien à y faire. Puis le lendemain, il s’est dit qu’au contraire, il allait montrer qu’il était le patron et qu’il en avait l’étoffe. Vous me demandez où est la passion là-dedans ? Je vous répondrai qu’à la limite, c’est mieux s’il n’y a pas de passion. J’ai vu tant de gens passionnés faire n’importe quoi de leurs clubs. »

Dayan a, lui, au moins le mérite de la sincérité : il ne vient pas non plus à Strasbourg par passion, mais pour « son métier ». Rien d’autre. « Je suis passé par onze clubs. Je n’avais jamais eu l’occasion de travailler dans l’Est. »

Durant une heure, le nouvel homme fort du RCS a évoqué tous les dossiers chauds du moment. Extraits.

Les intentions de Fontenla. « J’étais arrivé à Nantes en 2007 dans la perspective d’une future vente du club. Là, ce n’est pas du tout le cas. Fontenla, qui possède 100 % des parts de Racing Investissements, ne m’a pas missionné pour revendre le Racing en juin. Il a juste décidé de s’entourer pour le remettre en fonctionnement. »

L’implication financière de Fontenla. « Je n’ai pas de raison particulière de m’inquiéter de sa surface financière, ni de l’origine de ses fonds. De toute façon, si doute il doit y avoir sur la traçabilité des capitaux, c’est le problème de la Ligue. L’actionnaire, lui, doit être capable de sortir le cash en cas de besoin. Il s’y est engagé. Il sera intéressant de voir si cet engagement est suivi d’effet. »

Une présidence à rallonge ? « J’ai dit que j’étais prêt à prendre la présidence si nécessaire (*). C’est toujours vrai. Au-delà de juin ? Je ne vois pas si loin. »

L’éventuelle interdiction de recrutement (voir aussi ci-dessous). « Ça n’a aucune importance. Nous avons 28 joueurs sous contrat. Il faut surtout que le calme revienne en coulisses. Je disais tout à l’heure à Stéphane Pichot, que j’ai connu à Lille, que je voulais réunir les conditions pour que les joueurs puissent faire leur métier avec envie et sérénité. »

Les ventes de joueurs. « Jusqu’au 31 janvier, il va y avoir des arbitrages. Il faudra trouver des compromis entre le sportif et l’économique. Mais si quelqu’un sort un chèque de 7 millions pour l’un de nos joueurs, il partira, quel qu’il soit. Aujourd’hui, nous n’avons pas reçu d’offres. »

L’effectif. « Ce soir (hier au dîner), j e vais rencontrer Ralph Isenegger, en charge du sportif et du recrutement, et Pascal Janin. J’attends de voir l’entraîneur, de connaître les contrats des joueurs et la situation exacte de la trésorerie. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut reconfigurer le vestiaire, pour qu’il soit plus harmonieux en termes de mentalité. »

Les lignes directrices du projet Dayan sont ainsi tracées. Début décembre, Julien Fournier, débarqué depuis, puis Alain Fontenla avaient dessiné le contour des leurs. Depuis, en dehors du charivari dans les sphères dirigeantes, rien n’a bougé. Une angoissante sensation d’inertie prédomine.

Le 11 décembre, lors de sa seule apparition strasbourgeoise, A. Fontenla annonçait des investissements et un recrutement judicieux. Aujourd’hui, il n’est plus question que d’équilibrer les comptes, notamment par la vente des éléments les plus côtés de l’effectif. Malgré les paroles rassurantes de Dayan, cette soudaine distorsion dans les ambitions invite plus à l’alarmisme qu’à l’optimisme.

« Les trois millions ne sont pas nécessaires »

Luc Dayan estime qu’Alain Fontenla n’a pas à bloquer trois millions d’euros sur le compte courant du club comme l’exige la DNCG. C’est le dossier chaud-bouillant de la semaine : quel verdict la DNCG (*) va-t-elle rendre, ce mercredi en principe, sur le Racing ? Hier, les bruits les plus divers ont couru, alimentés sans doute par les propos de Luc Dayan dans « L’Alsace » du matin : « J’ai demandé un délai à la DNCG. » Dans la journée, une rumeur indiquait même que le gendarme financier de la LFP ne se prononcerait que le 19 janvier. « Pas au courant », dément le nouveau patron opérationnel du RCS.

Quatre exigences

Sauf surprise, l’organisme de contrôle de la Ligue statuera donc en ce milieu de semaine, à la lumière des éléments que lui a fournis Alain Fontenla jeudi et que détaille L. Dayan ci-après. « La DNCG a demandé à être satisfaite sur quatre points : 1. Qu’on lui apporte un document attestant de la surface financière de l’actionnaire de contrôle ; 2. Qu’on lui en fournisse un autre, qui sera signé ce mardi lors de l’AG d’EuroRacing, garantissant l’abandon de compte courant consenti par Philippe Ginestet ; 3. Qu’on lui transmette le protocole de cession des titres ; 4. Que l’actionnaire majoritaire bloque 3 millions sur le compte courant du club avant le 5 janvier. Elle sera satisfaite sur les trois premiers points. Sur le 4 e, nous avons échangé avec elle. Nous lui avons apporté la preuve que l’argent était disponible, mais qu’il n’était pas nécessaire de le bloquer sur un compte, sachant que les problèmes de trésorerie, qui vont apparaître maintenant, se répartiront sur les six prochains mois à hauteur de 3,5 millions. »

L’argument sera-t-il jugé recevable par la DNCG ? Pas évident, surtout si cette dernière prend en compte, dans son délibéré, l’invraisemblable tohu-bohu qui règne au RCS depuis un mois. Dayan se déclare néanmoins prêt, si elle le lui demande, à venir lui présenter, après l’audit exhaustif qu’il compte mener ces prochains jours, « un plan extrêmement précis de gestion, développement et investissement. » Sera-ce suffisant pour la rassurer, alors que l’exercice 2009-2010 doit se clore sur un déficit de 6,8 millions (hors vente de joueurs) ?

La mairie rassurée

Rassurer, telle est à l’évidence la mission prioritaire de l’ancien président de Lille et Nantes. Et c’est ce qu’il s’est aussi évertué à faire hier après-midi lors de son entrevue avec Roland Ries. « Un entretien ouvert et de qualité », appelé à se renouveler selon le maire de Strasbourg, satisfait que son interlocuteur le rejoigne sur trois points. « Une proximité étroite avec la LFP pour la gestion de la situation délicate du club, en particulier dans la perspective de la validation par la DNCG des comptes de celui-ci ; la nécessité de remettre le RCS sur des rails de bonne gestion et de réussite sportive, et en particulier de se donner les moyens collectifs du maintien en L 2 ; la volonté d’associer étroitement les actionnaires et partenaires locaux à court et à moyen termes […]. »

L’opération séduction de Luc Dayan est en marche. Mais en football, la séduction se limite souvent aux zéros qu’alignent les actionnaires majoritaires. De ce point de vue, tout le monde – DNCG, élus, minoritaires et repreneurs potentiels – attend toujours de voir.

Stéphane Godin

(*) Dayan est sous contrat avec Racing Investissements, la holding rachetée par Fontenla à Ginestet. Cette dernière contrôle à 70 % EuroRacing, holding de 2e niveau elle-même propriétaire de la Société Anonyme Sportive Professionnelle, autrement dit du club, à 78 %.
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Re: Luc Dayan

Message par silex57 »

Ben franchement moi j'ai envie de croire que Dayan va mettre de l'ordre dans ce club qui en a bien besoin. On a longtemps demandé des gens qui connaissent le foot et là on tient un expert qui connait très bien le sujet et en particulier les clubs en difficultés.

Il va réussir, on va se maintenir et repartir sur des bases saines en juin. La question suivante sera : à quand la L1 et là à mon avis on va attendre ...
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Re: Luc Dayan

Message par lolo »

SO a écrit : DAYAN FAIT LE POINT

Ce vendredi après-midi, Luc Dayan a rencontré la presse. Cinq jours après son arrivée au Racing, il a dressé un premier état des lieux et évoqué les sujets d'actualité.
Déjà actif dans les bureaux, il a mis en route certaines choses et les expose de manière posée et sereine. Pour lui, le Racing va bientôt sortir de l'hiver.


* LA DNCG

Nous devons revoir la DNCG le 19 janvier à notre demande. Nous avons demandé la possibilité de présenter de nouveaux éléments à cette date et de développer plusieurs points plus en détail. Ainsi, avec le travail qui sera effectué d'ici là, la DNCG aura une vision plus globale de la restructuration qui est lancée.

* LA STRATEGIE SPORTIVE

La priorité est de renforcer l'équipe première compte tenu de certaines contraintes. Dans un premier temps, nous allons épauler Pascal Janin en répondant à sa demande d'un adjoint extérieur. Il avait carte blanche pour choisir une personne avec qui il a déjà travaillé, quelqu'un de confiance et avec qui il pourra travailler en harmonie. Cyril Serredszum arrivera lundi pour signer un contrat de six mois, qui se prolongera en cas de maintien en L2.

Au niveau des joueurs, à chaque fois que nous pourrons libérer de la masse salariale, nous pourrons prendre un ou plusieurs joueurs pour un salaire équivalent. Nous travaillons en fonction de cela. Il y a différentes hypothéses par poste et en fonction des beoins du groupe. Quelques joueurs de l'effectif actuel sont susceptibles d'être libérés, ce sont des joueurs qui ne sont plus jugés indispensables par l'entraîneur. En ce qui concerne les ventes de joueurs, nous ne sommes pas pressés.

L'autre priorité est de relancer la formation. Avec Jean-Marc Kuentz, nous avons identifié les manques du Centre et les besoins à court et moyen terme. Un travail remarquable est réalisé dans cette structure. Mais il y a eu un turnover trop rapide ces derniers temps, qui a causé certains soucis. Il faut redonner les moyens à la formation de pouvoir lutter contre la concurrence. En gros, il faut que le RCS redevienne le plus compétitif possible à terme.

* LA STRATEGIE D'ENTREPRISE

Ma première mission était de faire en sorte que les différents services redeviennent force de proposition. Le financier et l'administratif seront encadrés par Benoît Rousseau; la communication par Hervé Seck; enfin, le sportif par Ralph Isenegger. Ces trois personnes interviennent sous forme de conseil. Indépendamment des résultats sportifs, il faut remettre en route le Club. Il faut régler pas mal de petites choses, refaire des réunions de services pour coordonner le travail de chacun. Une fois que les choses seront plus claires, l'organigramme se clarifiera aussi.

* L'ASPECT CAPITALISTIQUE

Il faut entreprendre un travail de simplification de la structure juridique du mode de fonctionnement du RCS. Il y a toute une réorganisation capitalistique à faire.

Par ailleurs, il y aura prochainement une ouverture du capital à des investisseurs locaux. C'est une décision assumée et mise en oeuvre. La finalité est d'augmenter les fonds propres de la SASP. Je vais rencontrer beaucoup de gens dans les prochains temps. Il y a plein de personnes de bonne volonté en Alsace, et beaucoup d'industriels de grande qualité.

Tout le travail global se fait en coordination avec l'ensemble des collectivités locales et nationales. Le sujet de Strasbourg concerne beaucoup d'acteurs. Tout se fait en transparence avec les institutions.
Je refuse d'admettre que l'humanité soit si tragiquement vouée à la nuit privée d'étoiles du racisme et de la guerre, que l'aube brillante de la paix et de la fraternité ne puisse jamais poindre.
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Re: Luc Dayan

Message par silex57 »

Je ne sais pas si c'est que de la comm mais en tous les cas ce programme est alléchant !!
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argueti
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Re: Luc Dayan

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Les craintes de Luc Dayan

À 24 heures de la nouvelle audition du RCS devant la DNCG (1), le chargé de mission de l’actionnaire majoritaire Alain Fontenla ne cache pas son inquiétude. Il avoue même que son expérience à Strasbourg est « la plus pénible » de sa carrière.

C’était vendredi, quelques minutes avant Strasbourg - Laval (4-1). Moins volubile qu’à l’accoutumée, Luc Dayan lançait à la volée : « Ce qui me préoccupe, c’est le passage devant la DNCG mardi. »

L’ancien président de Lille et Nantes, chargé par Alain Fontenla d’une mission de restructuration jusqu’au 30 avril, avait semblé dans ses petits souliers. « Je ne suis pas à l’aise depuis le début, parce que le dossier strasbourgeois est très compliqué. Techniquement, nous avons bouclé ce dossier vendredi soir. Il est nickel. Mais la DNCG demande des informations précises et pas seulement dans le domaine technique. Au jour d’aujourd’hui, je n’ai pas en ma possession tous les éléments qu’elle réclame, sur les plans financier, organisationnel et de la gouvernance. Dans le domaine capitalistique, des décisions doivent être prises pour résoudre certaines difficultés de gestion et clarifier les choses sur le secteur administratif. Elles ne le sont pas. Quand je vois qu’on attend une semaine pour signer un contrat d’adjoint, je me dis que ce fonctionnement n’est pas viable. »

Autant que les pièces manquantes du puzzle qu’Alain Fontenla lui a demandé d’assembler, Luc Dayan s’alarme du climat délétère qui entoure l’arrivée du businessman londonien à Strasbourg. Ce dernier, invisible depuis sa première et - à ce jour - dernière visite les 10 et 11 décembre, doit réapparaître dans la capitale de l’Europe jeudi et vendredi. « Financièrement, je suis de plus en plus rassuré, mais pour le reste, je suis inquiet », reconnaît Dayan. « La situation budgétaire, avec un déficit 2009-2010 ramené à un peu plus de trois millions, hors vente de joueurs, est beaucoup moins alarmante. Ce qui me rend soucieux, compte tenu de ce que j’ai vu, entendu et compris jeudi et vendredi à Strasbourg, c’est l’énorme distorsion entre l’actionnaire de contrôle et son environnement. On ne peut pas construire si les choses ne sont pas correctement emboîtées. Elles sont loin de l’être. »

« Les banderoles ? C’était plus qu’en dessous de la ceinture »

Le consultant de Racing Investissements fait ici référence à la violence des banderoles déployées par les UB 90 vendredi au stade. « Nous avons un gros problème d’adéquation entre Fontenla et l’environnement strasbourgeois. Ce que j’ai lu sur les banderoles est très grave. Si j’arrivais dans un club comme actionnaire majoritaire et si j’étais la cible d’attaques d’une telle dureté, je me poserais des questions. Dans mon parcours, j’ai déjà vu des supporters charger sans ménagement certains actionnaires majoritaires, à Marseille, Saint-Étienne ou Paris. Mais là, c’était plus qu’en dessous de la ceinture. Dans les gradins, autour de moi, les gens étaient choqués. Ce qu’Alain Fontenla et Ralph Isenegger (le nouveau conseiller sportif, NDLR) ont pris en pleine poire vendredi, je n’avais jamais vu ça. Je le répète : on ne peut pas bâtir quelque chose de durable sans le soutien des supporters, de la mairie, des collectivités et de l’environnement local. »

Aussi Luc Dayan ne cherche-t-il même pas à dissimuler sa « vraie crainte » avant l’audition de demain (11 h) devant la DNCG. « J’ai dit à l’époque que la première décision était sage et juste, mais je n’oublie pas que le club reste sous contrôle. Ce contrôle n’est pas uniquement financier. Il est aussi fonctionnel. » À ses yeux, les choses ne tournent pas comme elles le devraient. D’où cet aveu lourd de signification : « J’ai mené d’autres missions très compliquées, mais sur lesquelles j’avais au moins les manettes. Là, je dois toujours tout expliquer, tout le temps, à des gens qui n’ont pas la connaissance du football. Je vous assure que l’accouchement n’est pas encore fait. C’est la mission la plus pénible de ma carrière. »

Il ne l’a entamée qu’il y a deux semaines et en a encore - en principe - pour trois mois et demi.

Stéphane Godin

(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
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Re: Luc Dayan

Message par Keating »

Personnellement, je serai Fontenla, je dirai "ah bon, j'suis une pute, ben je vais leur vendre tous leurs joueurs et je me casse avec l'argent..."
Et les UBs (et nous aussi grace à eux), on l'aurait dans le ...
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Re: Luc Dayan

Message par urotsukidogi »

Perso je serai Fontenla j'aurai tenu au moins une fois ma parole.
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: Luc Dayan

Message par Dropsy »

encore faudrait-il en avoir les moyens... :help: :casimir:
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Re: Luc Dayan

Message par Pinon »

Alsace a écrit :Dayan : "Que Fontenla injecte de l'argent"

Alors qu’il lui a demandé de ne pas accéder à la requête de la DNCG de bloquer trois millions d’euros sur le compte courant du RCS, Luc Dayan suggère désormais à Alain Fontenla de sortir le carnet de chèques. «Lors du premier passage le 6 janvier, nous avons fourni une attestation bancaire sur la surface financière d’Alain Fontenla. Mais maintenant qu’il possède, après le conseil d’administration de lundi dernier, le contrôle total du club, il serait de bon ton qu’il injecte de l’argent dans Racing Investissements. Peut-être va-t-il le faire. Il est en tout cas souhaitable qu’il le fasse avant l’audition de mardi.» Rappelons que Racing Investissements est la holding qui contrôle à 70% EuroRacing, elle-même propriétaire de la SASP (société anonyme sportive professionnelle), donc du club, à 78%. «RI» doit notamment rémunérer Luc Dayan pour sa mission de quatre mois.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais

Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc
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