Sauf qu'un gardien sans jeu au peid correct ça vaut rien ... Il a quand même envoyer deux ballons directement en touche etc ... en tout cas tu ne le sens pas à l'aise.
DNA a écrit :Tant qu'il y a de la vie
Face au réalisme lyonnais, le Racing est parvenu hier soir à faire un peu plus que de la résistance, prouvant que son cas n'était pas définitivement désespéré. Mais l'agitation qui règne en coulisses n'autorise pas à envisager de manière béate des jours meilleurs. A vrai dire, le plus dur est toujours à venir.
Ceux qui ont bravé le froid et la neige, hier soir, pour prendre place dans les travées de la Meinau ont assurément eu raison. Ce n'est pas demain la veille qu'ils reverront des noms ronflants du football français, à l'aisance technique si agréable pour les yeux. Ni peut-être même des buts magnifiques, à l'image des réalisations de Gomis puis de Bastos en l'espace de trois minutes, autour du premier quart d'heure de jeu.
Au moins les Bleus ont-ils proposé du jeu
Raisonnablement, le Racing de Pascal Janin, actuel relégable en Ligue 2 à mi-championnat et plongé dans un océan de perplexité, ne pouvait ambitionner de créer l'exploit face aux Lyonnais. Il n'y est pas parvenu, se heurtant à l'implacable réalisme des Gones, qui avaient fini l'année écoulée sur les rotules, à la sixième place de la L 1. Au moins les Bleus ont-ils proposé du jeu après leur entame qui laissait craindre le pire, parvenant même à réduire la marque par Fauvergue - auteur de son douzième but de la saison, toutes compétitions confondues - avant la pause. « Ce but vient récompenser nos efforts, note Pascal Janin. On aurait pu exploser, mais on ne s'est pas affolé, on est resté organisé. D'habitude, sur l'aspect mental, on affiche nos limites quand ça se passe mal. Après, Lyon a des atouts que l'on n'a pas. » Si le doublé de Bastos a définitivement éteint la flamme de l'espoir, l'essentiel est ailleurs. Cette équipe-là n'est donc pas exclusivement vouée à désespérer son public. Elle dispose peut-être même des ressources suffisantes pour s'extirper de sa mauvaise passe en championnat, à condition de ne pas tout chambouler dans les grandes largeurs. Ce qui est loin d'être acquis, à entendre Luc Dayan ou même Pascal Janin, qui ont bien intégré « les raisons économiques » pour remodeler l'effectif. « Cette équipe a du potentiel, elle a les moyens de remonter au classement », murmure d'ailleurs poliment Claude Puel.
Vers un match Dayan - Fournier ?
Dans la tribune présidentielle, un courant d'air glacial a aussi semblé figer les rivalités actuelles en un tableau cocasse. Christophe Cornelie, l'homme qui avait quitté la ville sans laisser d'adresse le jour où l'actionnaire majoritaire Alain Fontenla avait décidé de se retirer avant de virer casaque, y a pris place. Installé au côté de Luc Dayan, l'homme est censé débloquer une situation inextricable en récupérant l'indispensable droit de signature de Julien Fournier. Un rang plus bas, le toujours PDG du Racing, justement, n'a visiblement pas l'intention d'accorder quoi que ce soit à la troupe de Fontenla. Soutenu par les autres actionnaires, ceux qui étaient déjà en place avant le grand remue-ménage de début décembre, Fournier a gardé ses distances avec les hommes placés au-dessus de lui, ce qui augure peut-être une énième passe d'armes...
« Plus facile d'affronter Lyon qu'Arles ou Laval »
En attendant de connaître le dénouement de ce match-là, a priori dès demain (18h) lors du conseil d'administration de la SASP, l'équipe devra apprendre à revivre sans les projecteurs de cette soirée exceptionnelle et se replonger dans un quotidien bien moins clinquant. « Il est plus facile d'affronter Lyon qu'Arles ou Laval, prévient Janin. On verra si nous sommes capables de reproduire contre des équipes de L 2 notre prestation du soir. » Début de réponse, vendredi prochain, contre Laval justement. Ce sera encore à la Meinau, la grâce technique et l'enthousiasme populaire en moins.
L'envie n'a pas suffi
Pris à froid par le réalisme lyonnais dans le premier quart d'heure, les Strasbourgeois ont eu le mérite de réagir et se sont montrés de plus en plus audacieux au fil de la rencontre. Mais face à l'OL, cette envie n'a pas suffi.
GURTNER (***). Pas grand-chose à se reprocher sur la superbe frappe de Gomis, pas plus que sur les banderilles de Bastos. S'est ensuite montré rassurant dans les airs et au sol. Gagne son duel face à Réveillère (67e'), alors que tout le monde voyait la balle au fond.
PICHOT (***). Pris de vitesse par Bastos, comme Bellaïd, sur le 2e but, le latéral a eu du mal lors des percées adverses, que ce soit face à Delgado ou Bastos. Du mieux en seconde période, à l'image de toute l'équipe strasbourgeoise.
SIKIMIC (***). Son marquage trop lâche sur Gomis a coûté cher aux Strasbourgeois d'emblée. S'est ensuite montré plus tranchant... presque trop, puisqu'il a failli se faire expulser pour un tacle appuyé sur la "panthère noire", sans oublier une main (involontaire ?) dans la surface. Reste ce sauvetage, incroyable, sur la ligne, sur un tir de Gomis.
BELLAID (***). Lui non plus n'a rien pu faire sur l'accélération de Bastos (sur le 2e but), mais le défenseur central s'est montré plutôt rassurant ensuite et a su imposer son physique dans les duels.
OTHON (***). Face à Bastos, il avait du boulot et le Brésilien l'a souvent pris de vitesse dans le couloir en début de rencontre. Du mieux ensuite, notamment dans les relances et les duels, où il a eu le mérite de ne jamais lâcher. A fini par craquer sur un énième raid de Bastos (72e').
RODRIGO (**). Prudent, le Brésilien a tenté de faire le ménage dans l'entrejeu mais a toutefois manqué de précision dans ses passes et a perdu beaucoup de balles.
LACOUR (***). Quelques bonnes percées côté droit dans les premières minutes et une activité incessante tant en récupération qu'en phase offensive. Un vrai état d'esprit de capitaine.
BAH (***). Discret en début de match, le Guinéen s'est réveillé en fin de première mi-temps, apportant son écot sur le plan offensif. A failli ouvrir son compteur but à la 77e', mais Lloris a eu le gant ferme.
GUEYE (***). A perdu trop de ballons mais a tout de même montré de belles choses. Offre l'ouverture à Fauvergue sur le but strasbourgeois et rate notamment d'un cheveu l'égalisation, dans un angle fermé, en buttant sur Lloris (48e'). Remplacé par Damour (88e').
LEDY (***). A tenté de jouer à une touche de balle et s'est créé la première occasion franche grâce à un bon service de Fauvergue (21e'). Séché par Toulalan juste avant la mi-temps, il a continué son travail de sape, se montrant altruiste mais un peu maladroit. Remplacé par Zenke (78e').
FAUVERGUE (****). Le grand attaquant a eu du mal à sortir de la nasse... jusqu'à la 36e minute, où, du plat du pied, en extension, il trompe Lloris sur sa première occasion. Butte juste avant la mi-temps sur le même Lloris après un bon travail dans la surface. Remplacé par Gargorov (73e').
Barbara Schuster & Séb.K.