Martin Hansson, l'arbitre suédois du match polémique France-Irlande de mercredi dernier, a expliqué pourquoi il n'a pas vu la main de Thierry Henry et comment l'emballement médiatique a failli avoir raison de sa carrière.
«Cela a été une semaine très agitée. Mais toute cette affaire relève de la malchance, a confié M. Hansson, dont la faute d'arbitrage a été largement occultée par le débat sur le replay éventuel du match. Je n'ai pas vu la main car le corps d'Henry bouche mon angle de vue, a-t-il expliqué au journal suédois Sydöstran. Ce n'est pas de ma faute. Les nombreux soutiens que j'ai reçus, de la part d'Alex Ferguson par exemple ou même des instances dirigeantes de l'arbitrage m'ont conforté dans l'idée que je n'y étais pour rien.»
Choqué par le battage médiatique autour de lui, illustré par la présence de nombreux photographes devant la maison de ses parents, Martin Hansson a songé à arrêter sa carrière : «Cela m'a traversé l'esprit. Je me suis demandé si mon travail méritait toutes les humiliations et les choses horribles que l'on a dites sur moi. Mais désormais, je me sens mieux. Je dois prochainement arbitrer un match de C1 le 8 ou le 9 décembre lors de la dernière journée.»
Ben voilà c'est une erreur qui arrive même aux meilleurs arbitres de ne pas voir une main, fait de jeu :
Interrogé par Luis Fernandez sur RMC, Marco Tardelli, l'adjoint de Giovanni Trapatonni, est revenu sur l'élimination controversée de l'Irlande, mercredi dernier. S'il absout Thierry Henry, qu'il ne considère pas comme un tricheur, le technicien en veut particulièrement à Raymond Domenech: «Je ne suis pas en colère. Je comprends tout à fait, a-t-il expliqué. C'est un fait de jeu, qui peut arriver à n'importe quel joueur, surtout dans un match aussi important pour une qualification en Coupe du monde. Je ne peux donc pas le juger. (...) Ce n'est pas un tricheur. Il a fait un geste instinctif. Il se battait pour que son équipe revienne au score et parvienne à se qualifier. C'est un grand champion, une bonne personne, avec une très bonne mentalité.»
Comme quoi ceux qui connaissent le foot et sont de bonne foi sont tous d'accord, un fait de jeu malheureux parce qu'il a beaucoup d'importance, mais un fait de jeu seulement.