4 décembre 2009 : le Racing est vendu !

[Hans]

Dans le lien de Poy, le document interressant est la mise à jour des statuts datée du 17.11.09. Qui veut payer ?

[urotsukidogi]

En tous cas, la période d'euphorie aura duré 10 heures en gros, le forum parait déjà contre ce rachat

[Manu]

La faute des DNA non ? quand ils disent rien on est content, quand ils écrivent ça nous casse le moral...

[urotsukidogi]

oui ils sont pas très fun aux DN, ça sent la perte d'influence des DN au profit de l'Alsace dans le giron du club. Non le plus inquiétant ce sont les réflexions des actionnaires minoritaire. Par contre notre nouveau pres, il doit être assez connaisseur en foot pour savoir si les types derrières sont sérieux ou pas (en même temps pour un mec censé connaitre, il vient au racing donc méfiance)

[Manu]

Oui malgré les craintes d'hier, je reste un peu optimiste. Je ne vois pourquoi un mec comme FOURNIER viendrait se perdre en Alsace avec des personnes qu'il ne connait pas. Attendons de voir les premiers changements et résultats.

[urotsukidogi]

Manu le parangon de l'optimisme. c'est bien, je suis assez optimiste aussi (surtout parce que j'en ai besoin) et que sans doute avec 1 ou 2 mecs de valeur qui prennent le jeu à leur compte ça peut tout changer

[argueti]

Le Racing file à l’anglaise

Depuis hier matin, le RCS est la propriété du « FC Football Capital Limited », une société basée à Londres, portée sur les fonts baptismaux début novembre par deux hommes d’affaires, le Français Jafar Hilali et l’Estonien Roman Loban. Julien Fournier est, lui, devenu comme prévu le 22 e président de l’histoire du club bas-rhinois.

17 novembre. Dans son édition du matin, « L’Alsace » annonce que le Racing pourrait passer aux mains d’une société anglaise implantée à Londres dans les tout premiers jours de décembre. 4 décembre. À l’issue d’une assemblée générale agitée de la Société Anonyme Sportive Professionnelle et d’un conseil d’administration, la société londonienne « FC Football Capital Limited » devient propriétaire du RCS.

Le désormais ex-président Philippe Ginestet lui a vendu Racing Investissements, l’entité qu’il avait créée en 2004 pour prendre le contrôle de la holding EuroRacing. De cette holding, il possédait 70 % des actions, ce qui faisait de lui le maître absolu (1).

Sur le « FC Capital Football Limited », on sait encore peu de choses. Sinon qu’elle a été fondée début novembre par deux hommes d’affaires basés à Londres et qui travaillent souvent de concert : le Français Jafar Hilali et l’Estonien Roman Loban, 27 ans, absents tous deux hier, mais qui devraient prochainement venir à Strasbourg détailler leur projet (2). Si Loban, présenté comme la figure de proue du FCFCL, a conduit les négociations avec Philippe Ginestet et s’est d’ailleurs déplacé « à deux ou trois reprises à Strasbourg », Jafar Hilali ( « particulièrement attaché au Racing », selon le nouveau président Julien Fournier, mais pour des raisons encore ignorées) en serait — contrairement à ce qui a pu être indiqué en conférence de presse — l’actionnaire majoritaire. « Pour quelques parts », glisse l’un des acteurs majeurs du dossier.

« Dix millions dans les deux ou trois ans »

Comme indiqué dans nos précédentes éditions, le contrat de cession avait été signé voici quelques jours. Philippe Ginestet avait même déjà perçu ce qu’il devait toucher (environ 2,5 millions). « Les fonds ont été versés par la banque HSBC au nom de la société britannique », confirme Jean-Luc Herzog, président délégué démissionnaire (voir par ailleurs). « Dans un protocole signé entre Philippe et eux, les nouveaux propriétaires se sont en outre engagés à injecter 10 millions d’euros dans les deux ou trois ans. Nous avons reçu le feu vert de la DNCG jeudi, malgré un trou prévisionnel de quatre à cinq millions. Entre les possibles ventes de joueurs, la plus-value sur la revente éventuelle de Kévin Gameiro et l’abandon encore possible de certains comptes courants, nous pouvons éponger ce déficit. Les nouveaux dirigeants ont donc les clefs. La voie financière est libre. Nous ne sommes pas en situation de recrutement contrôlé ou interdit. À eux d’injecter de l’argent. »

Avant de devenir leur président, Julien Fournier, nommé hier au CA tout comme Christophe Cornelie, représentant des repreneurs, a lui aussi demandé à ces derniers, qu’il a rencontrés pour la première fois « dans la première quinzaine de juillet », des garanties. « Je les ai obtenues. Je voulais juste être sûr que nous aurions les moyens financiers de remettre le Racing non seulement en Ligue 1, mais aussi d’en faire un club qui compte. Ce club est un petit bijou, malgré sa situation sportive délicate. Il y a autour un engouement populaire, un soutien économique important, un stade historique qui va être refait. Bref, tout pour refaire de lui ce qu’il mérite d’être. Cette passion est extrêmement motivante. Je n’ai pas l’impression d’arriver dans un club de L 2, mais dans un club très bien géré, structuré pour la Ligue 1 et qui en a l’étoffe. Mon ambition est d’abord de le maintenir, puis de le faire remonter dans les deux ou trois ans. »

Il devra aussi s’atteler à combattre le scepticisme que génère cette reprise étrangère, après le traumatisme encore vivace de l’expérience IMG/Mc Cormack.

Jean-Luc Herzog part aussi

Si Philippe Ginestet a quitté la présidence, il n’a pas été le seul à rendre son tablier. Son président délégué, Jean-Luc Herzog, en a fait de même. Les deux hommes restent provisoirement administrateurs. JLH sera même encore salarié pendant trois mois, le temps de transmettre les dossiers à son successeur Julien Fournier. « Je suis venu avec Philippe Ginestet (en février 2006). Nous avons travaillé ensemble. De nouveaux actionnaires arrivent. Ils vont mettre leur équipe et leurs idées en place. Je suis solidaire de Philippe comme je l’ai toujours été et pars. Je vais juste rester trois mois pour ne pas laisser tomber les nouveaux propriétaires et les mettre au courant des dossiers. »

Jean-Luc Herzog pourrait ensuite intégrer Eurinvest, la société d’investissements immobiliers de Philippe Ginestet. L’homme d’affaires le lui a en tout cas proposé : « Jean-Luc est un gestionnaire de très grande qualité envers lequel je suis très reconnaissant. Il est parfaitement possible qu’il intègre ma société. C’est pratiquement défini. Mais pas avant la fin de ses trois mois au club. » JLH est un peu moins catégorique. « Pour moi, la page foot se tourne définitivement. J’ai vécu une très belle expérience de quatre ans. Philippe m’a effectivement proposé de le rejoindre. Mais je n’ai pas encore pris de décision définitive. »

Paroles

Voici quelques-unes des idées forces développées par le nouveau président et son prédécesseur hier en conférence de presse.

Julien Fournier : Les changements. « Il n’y en aura pas dans l’immédiat. Je ne viens pas pour tout révolutionner. Avant de faire part d’éventuels changements, je vais me plonger dans le quotidien du club, parler avec les gens qui l’ont fait vivre pendant des années et établir un diagnostic. Après seulement, j’annoncerai les mesures prises. » La montée. « Si on a le droit d’en rêver alors que nous sommes à 11 points du podium (Ndlr : avant le match d’hier) ? On a toujours le droit de rêver. L’humilité n’est pas incompatible avec l’ambition. Avant toute chose, je veux qu’on se maintienne et qu’on donne un autre visage à l’équipe pour faire revenir les spectateurs au stade. J’ai été triste de voir cette Meinau vide contre Bastia. » Les renforts, annoncés au nombre de trois en AG. « Ils doivent apporter une véritable plus-value. C’est là que l’engagement de l’actionnaire est important. J’ai des assurances de sa part. Nous identifierons avec l’entraîneur et le staff technique les besoins. » Le scepticisme. « Je trouve légitime l’inquiétude des actionnaires minoritaires face à l’inconnu. Le Racing est un club à forte identité régionale. Je viens d’un autre (l’OM) où l’identité régionale est tout aussi forte. Quand, à Marseille, on voyait débarquer des « Parisiens », nous avions aussi des doutes (sourire). Je me mets à leur place alors qu’ils voient arriver un repreneur anglais qui n’est pas du cru. Tous les discours ne suffiront pas à les rassurer. Pour ce faire, il va falloir des actes. Je peux échouer seul, mais pour réussir, j’aurai besoin de tout le monde. »

Philippe Ginestet

Le choix du repreneur. « J’aurais aimé privilégier une solution régionale. Il y a eu des discussions, des intérêts, mais pas de concrétisation. M. Loban a très vite donné des garanties. Et je souhaitais que ça aille vite pour préparer le mercato. La personnalité et la compétence de Julien Fournier ont aussi été un élément déterminant. » Son sentiment. « J’en ai gros sur le cœur. C’est pour moi beaucoup d’émotion de quitter le club et des salariés exemplaires. J’ai vécu quatre années très riches sur le plan humain. Je suis déçu de n’être pas allé au bout de notre idée. Mais j’aurai désormais plus de temps à consacrer à ma famille. On peut écrire que j’ai été le pire président de l’histoire. Mais entre une incroyable série de 11 défaites en L 1 que personne ne pouvait prévoir et une montée ratée pour un point l’an dernier, ça s’est joué à très peu de choses. »

Ginestet : « J’ai perdu trois millions »

Philippe Ginestet a annoncé que sur les 5,5 millions investis depuis son arrivée en 2005, il en perdait « un peu plus de trois. C’est l’effort qui m’a été demandé. C’est mon cadeau d’adieu. J’ai dû consentir à abandonner une partie très importante de mes comptes courants. »

Les petits actionnaires « dubitatifs ». L’AG de la SASP a duré 1 h 30 hier matin. Les petits actionnaires en sont sortis sceptiques. À leur immense majorité, ils ont d’ailleurs dénoncé le projet de reprise de « FC Football Capital Limited ». À l’exception de Philippe Ginestet, Jean-Luc Herzog, M e Nicolas Wiltberger, administrateur, et René Guerrard, dirigeant historique, tous se sont abstenus ou ont voté contre. « Le problème n’est pas Julien Fournier qui est tout à fait respectable et sûrement compétent », stigmatise l’ex-président Jacky Kientz (de 1990 à 1992), porteur d’un projet de reprise rejeté par Philippe Ginestet cet été. « Nous attendons de savoir quels sont les fonds qui se cachent derrière cette société anglaise. L’ambiance de l’AG ? C’était assez surréaliste. Je suis dubitatif. Nous avons dit ce que nous avions à dire. Qui ne dit mot consent et nous ne voulions pas consentir. Philippe Ginestet n’avait sans doute pas envie de vendre à un repreneur alsacien. Car si un actionnaire alsacien avait réussi après lui, son échec n’aurait été que plus patent. » Fournier va rencontrer les supporters. Le nouveau président a prévu de rencontrer les supporters « lundi ou mardi soir. J’aurais voulu le faire plus tôt, avant même la presse. Mais pour des questions de timing, ça n’a pas été possible. »

Stéphane Godin

(1) EuroRacing possède 78 % de la SASP.
(2) S’ils ne pouvaient se déplacer, une conférence de presse serait organisée à Londres.

[Manu]

Je persiste à penser que le journal l'Alsace est plus agréable à lire...

[Manu]

[fab]

si j'avais le droit, je partirai aux renseignements sur ces gars....

en tout cas tout ça ne sent pas bon...