[09/10] 11ème J: Brest / Strasbourg - 1/1

[argueti]

Sans avoir ni vu ni entendu le match, on a l'air d'avoir raté une très bonne occasion de gagner à  l'extérieur

Surtout vu le parcours de Brest sur les derniers matchs !

[supppourtjs]

1 bon point, vu notre classement et celui de Brest.

[raphou96]

Oui il a manqué de force offensive je dirai. Mais ca permet tout de même de voir un peu mieux la suite.

C'est clair deux points de plus aurait été plus sympa.

[Bou]

Oui, vu le match a la tv, il y avait la place.
On se prend un but vraiment debile, mais bon le but de Fauvergue est chanceux aussi (belle frappe croisee mais goal howardien).
Ne faisons pas la fine bouche, c'est bien de continuer la serie sans defaite, et de prendre un point a l'exterieur.

[raphou96]

Sympa le commentaire de l'entraineur Brestois.

Disant que l'on a été un adversaire de qualité et que l'on va pas rester longtemps en bas du classement.

[FM17]

j ai le bon score et le buteur....Tout le monde semble content...et bien tant mieux...

[D520]

Entre les gouttes

Après avoir ouvert le score par Nicolas Fauvergue peu avant l'heure de jeu, le RCS n'a pas su préserver hier à  Brest, sous une pluie typiquement bretonne, son 2 e succès consécutif (1-1). Son 4 e match sans défaite ne suffit pas à  l'extirper de la zone rouge (19 e).

Il y avait sans doute mieux à  faire. Mais hier à  Brest, face un Stade brestois qui a tout de même aligné un 6 e match sans défaite, le Racing, désormais invaincu depuis quatre journées, a réussi ce que seul Nantes, jusqu'ici, avait réussi : ne pas repartir bredouille du stade Francis-le-Blé. Ce 6 e point en quatre rencontres ne lui permet pas de quitter la zone de relégation (19 e). Mais le malade strasbourgeois semble plus que jamais sur la voie de la rédemption.

Pourtant, les éléments ne lui ont guère souri pour ce déplacement en Bretagne. Depuis le début de semaine, il s'était bien amusé à  jouer un remake de la blague du mec qui saute d'un immeuble pour voir s'il peut voler et qui, à  chaque étage qui défile, lance : « Jusqu'ici, ça va. » Jusqu'à  jeudi donc, ça allait pour le RCS. Seul Stéphane Cassard, expulsé contre Vannes et automatiquement suspendu, manquait à  l'appel dans le onze victorieux des Vannetais.

Mais en 24 h, Pascal Janin a vu ses hommes tomber comme des mouches. Steven Pelé d'abord, victime d'un étirement à  l'ischiojambier à  l'entraînement de veille de match. Emil Gargorov et Magaye Gueye ensuite. Le premier, victime d'un coup sur le mollet jeudi, n'a finalement pas fait le voyage. Le second est resté confiné à  l'hôtel à  Brest, cloué au lit par une vilaine poussée de fièvre (39°). Avec son gardien, l'un de ses piliers de l'axe, son meneur de jeu et son meilleur buteur sur le flanc, le RCS est privé de son épine dorsale. Il se retrouve même à  15 sur la feuille de match.

Sous une pluie battante venue de l'ouest, les coéquipiers d'un Mamadou Bah promu organisateur vont s'accrocher à  leur série d'invincibilité. À l'image de Farez Brahmia, suppléant de Gueye et qui ne relâche jamais un épatant harcèlement.

Le match n'est pas vraiment emballant, mais au moins le Racing contient-il sans trop de difficultés les velléités offensives bretonnes et brouillonnes. Gurtner aura toutefois l'occasion de faire chauffer ses gants à  trois reprises, sur des frappes cadrées de Ferradj (15 e et 37 e) et une demi-volée de Socrier (35 e). Solide sur ses bases arrière, le RCS n'a en revanche rien montré offensivement. Seul un coup franc trop mou de Pichot a vaguement permis à  Elana de se réchauffer (21 e).

L'entrée décisive de Ledy

Pascal Janin en a assurément conscience. À la pause, il sacrifie Brahmia pour lancer David Ledy en 2 e attaquant. Bah glisse sur le flanc droit d'un 4-4-2 classique. Ce remaniement va aussitôt porter ses fruits. Sur une longue relance de Bellaïd remisée par Fauvergue, Ledy ressert immédiatement l'ancien Lillois qui allume une frappe sèche du droit et, dans un angle pourtant fermé, trouve le petit filet opposé d'un Elana pas impérial sur le coup (58 e). Le 4 e but de l'ex-Dogue sur la 3 e passe décisive de l'Aspachois.

Les Bleus sont alors virtuellement 15 es, mais ne vont pas le rester longtemps. Sur un ballon en profondeur de Grougi, Lesoimier évite la sortie de Gurtner et, excentré, redresse un centre que le même Grougi catapulte sur le poteau, puis au fond pour une égalisation pas illogique (69 e).

Mais Lacour et les autres sentent la victoire à  leur portée. Quelques instants avant de sortir, Fauvergue a ainsi la balle du K-O au sommet du crâne, mais sa tête croisée rate le cadre (82 e). Puis Zenke, entré en jeu, marque un but refusé pour un hors-jeu indiscutable sur un centre de Rodrigo (87 e), avant de buter sur Elana (90 e + 2). De quoi aviver les regrets alsaciens. D'autant que ce matin, une 15 e place aurait une tout autre gueule.

En jeu

Gurtner 5,5. Pichot 6,5. Bellaïd 8. Maire 7. Othon 6. Lacour 5. Rodrigo 5,5. Bezzaz 4,5. Bah 4,5. Brahmia 5,5 (Ledy 6). Fauvergue 5,5.

De notre envoyé spécial Stéphane Godin

[D520]

Entre gris clair et gris foncé

Malgré les absences, les hommes de Janin ont pu espérer décrocher leur deuxième victoire, hier, à  Brest. Mieux dans leur tête, ils ne le sont pas encore vraiment au classement. Le Racing a raté hier une occasion de se rapprocher d'une position plus enviable et plus fidèle à  son niveau de jeu. Dommage.

Le Racing est 19e ce matin et il n'a pourtant pas perdu depuis quatre matches. Il a tenu la dragée haute à  un Stade brestois quasiment irrésistible à  domicile, depuis le début de saison (quatre victoires en cinq matches avant hier). Il a abordé le périlleux rendez-vous de Francis-Le-Blé avec des contrariétés plein la besace et s'en est sorti correctement. En fait, son catastrophique mois d'août n'a jamais paru aussi lourd à  porter. Et sa situation n'est pas loin d'être complètement ubuesque. Il n'y en a eu que pour des « Strasbourg n'est pas à  sa place » dans la bouche du coach adverse, Alex Dupont, ou du capitaine brestois, Oscar Ewolo.

« Dans notre cas, on cherche une série de victoires »

Et à  l'heure du neuvième point décroché dans l'antre du 5e de la L 2, le ton mitigé de Rodrigo est emblématique. « Dans notre cas, on cherche une série de victoires, a souligné le milieu de terrain brésilien. La série en cours permet de se motiver, mais pas de se satisfaire. On a vraiment un bon état d'esprit, mais pour l'instant, ça ne paye pas. » Ça n'a payé pas par manque de réalisme. Car il ne faut pas non plus apparenter la production du week-end dans le Finistère à  une sortie de haute volée, dominée de la tête et des épaules. Le Racing aurait pu réussir un gros coup. Il se contentera d'un point. Dans le sillage d'un premier quart d'heure prometteur, passé à  prouver qu'il n'est effectivement plus la risée du championnat, le Racing a semblé à  bout de souffle. La faute au manque de compétition de certains (Maire, Bah), à  la jeunesse d'autres (Brahmia) ou à  la disparition de repères liés aux absences tombées en cascade ? Toujours est-il que sans Cassard, Pelé, Gargorov et Gueye, soit plus du tiers des vainqueurs de Vannes, le Racing a d'abord fait illusion, puis a (un peu) perdu pied. « Je n'était pas content de la première mi-temps, a indiqué Janin dans les couloirs qu'il connaît bien et où il a croisé Corentin Martins pour des retrouvailles à  fleuret moucheté. On n'était pas disponible offensivement. J'ai demandé aux joueurs de jouer plus simple. » Dans un crachin à  faire refleurir le Sahara, il n'était guère indiqué de se consacrer aux redoublements de passes. Le Racing s'y est essayé pendant la deuxième partie de la première mi-temps. Avec leur maillot camouflage, qui ne manque pas de continuer à  nourrir le débat esthétique, quelques Strasbourgeois ont eu tendance à  tirer la langue. L'équipe strasbourgeoise a alors été sur le reculoir, se contentant d'organiser une résistance, pas toujours orthodoxe, mais au moins imperméable. Après la pause, dans un environnement qui s'y prêtait, le Racing a affiché une manière de faire toute britannique et il a été inspiré. Le kick and rush, cela peut fonctionner surtout quand « air » Fauvergue est de sortie. Il a été à  l'origine et à  la conclusion du score. Pendant presque dix minutes, le Racing a été 15e. Cela n'a pas duré en raison d'une réaction brestoise, d'une absence défensive et du premier but encaissé depuis l'égalisation caennaise à  la Meinau voilà  presqu'un mois.

« Plus tôt dans la saison, on en aurait pris un deuxième »

« Ce qui me rassure, c'est que mon équipe ne s'est pas écroulée à  ce moment-là , a apprécié l'entraîneur strasbourgeois. Plus tôt dans la saison, on en aurait pris un deuxième. » C'est le Racing qui a été à  deux doigts de toucher le jackpot. Le but refusé à  Zenke peut nourrir quelques doutes en même temps qu'un peu de frustration. Il a matérialisé la volonté strasbourgeoise de mordre dans le ballon comme dans un fruit mûr. Parfois pas loin d'être aspiré pour souffrir sur des ballons en profondeur venimeux, il a exprimé une confiance retrouvée en continuant à  aller de l'avant. « Au niveau du mental, on est sur la bonne voie, garantit Janin. Maintenant, sur le jeu, il y a des progrès à  faire ». Il ne faudrait pas tarder à  les concrétiser. Le Racing reste avant-dernier ce matin. S'il ne le mérite pas nécessairement au regard de la production chez le 5e de la L 2, c'est sa réalité comptable. Pour l'améliorer, c'est à  Tours, mardi, à  la Meinau, de payer.

François Namur

[D520]

Des axiaux rassurants

Grâce à  une colonne vertébrale solide, le Racing a glané un bon point dans la bourrasque finistérienne. Entre une défense centrale presque impeccable et un Fauvergue sur tous les fronts, le salut strasbourgeois est venu de l'axe.

GURTNER (***) : Le premier ballon aérien a été compliqué pour lui, mais la doublure a ensuite rassuré en stoppant la plupart des tentatives brestoises. Livré à  lui-même sur le but de Grougi.
PICHOT (***) : Solide sur son côté droit où Lesoimier n'a pas brillé, l'ancien Sochalien n'a pas fait dans la fioritures pour donner satisfaction.
BELLAàD (****) : Auteur des jaillissements qu'il fallait pour commencer, il a été à  la hauteur de sa réputation. Solide, autoritaire, rarement pris en défaut.
MAIRE (****) : On a beau avoir 142 matches de L 2, une entame peut être compliquée, d'autant que son dernier match officiel remontait à  mai. L'ancien Bastiais a semblé un peu perdu au tout début pour, ensuite, trouver ses marques et participer à  l'efficace effort défensif en menant la vie dure à  Socrier.
OTHON (***) : Le latéral gauche a bien verrouillé son côté gauche pour un écot significatif au point strasbourgeois.
LACOUR (***) : Le capitaine s'est démultiplié pour assurer l'équilibre collectif. En forme, il n'a pas ménagé son énergie, même si quelques-unes de ses passes ont échu à  l'adversaire.
RODRIGO (***) : Pas toujours bien sur ses appuis sur une pelouse extrêmement glissante, plutôt bien placé, le Brésilien a pris le parti de la sobriété.
BRAHMIA (***) : Remplaçant surprise de Gueye, resté à  l'hôtel avec 39° de fièvre, l'enfant de St-Louis a joué dans son style tout feu tout flamme qui n'est pas sans déchet. Il a toujours été disponible à  la faveur de courses tranchantes et n'a eu de cesse de se bagarrer. A laissé sa place à  LEDY (46e, ****), positionné en soutien de Fauvergue, très vite en action, passeur décisif, remiseur inspiré.
BAH (**) : Propulsé au coeur du trafic en raison du forfait de dernière minute de Gargorov, le Guinéen a veillé à  soigner les montées de balle. Un peu essoufflé après 20 minutes, souvent perdu sur le terrain, il a disparu des écrans de contrôle rapidement.
BEZZAZ (**) : L'international algérien a cherché à  virevolter sur son côté droit. Il y a réussi au tout début, mais a paru effacé après avoir changé de côté avec Brahmia.
FAUVERGUE (*****) : Dans un véritable poste de pivot à  la pointe de l'attaque, il a été de tous les combats aériens, multiplié les remises mais a manqué de relais. Sa grosse production a été sertie par son 4e but de la saison. Remplacé par ZENKE (83e).

François Namur

* : mauvais match ** : match médiocre *** : match correct **** : bon match ***** : très bon match ****** : match exceptionnel

[D520]

Le film du match

BREST 1
RACING 1

Stade Francis-Le-Blé. -Mi-temps : 0-0. 5 302 spectateurs. Arbitrage de M. Cailleux. Buts : Grougi (69e) pour Brest ; Fauvergue (58e) pour le Racing. Avertissements : Poyet (20e, coup de coude sur Fauvergue), Daf (47e, tacle dangereux sur Bellaïd) pour Brest ; Ledy (55e, jeu dangereux sur Elana), Bah (79e, tacle les deux pieds décollés du sol), Othon (88e, contestation).
BREST : Elana - Bourgis, Brou Apanga, Kantari, Daf - Ewolo (cap.), Ferradj (Bouard 64e) - Poyet, Grougi, Lesoimier (Leroy 76e) - Socrier (Roux 64e). Entraîneur : Alex Dupont.
RACING : Gurtner - Pichot, Bellaïd, Maire, Othon - Lacour (cap.), Rodrigo - Brahmia (Ledy 46e), Bah, Bezzaz - Fauvergue (Zenke 83e). Entraîneur : Pascal Janin.

9e : parfaitement lancé dans la profondeur par Ewolo, Socrier est rattrapé in extremis par Bellaïd. Le centre de Poyet met Gurtner en difficulté, mais le danger est finalement repoussé.
31e : sur un coup franc aux 20m, Ferradj décalle Kantari dont la puissante frappe écrasée file de peu à  côté du but strasbourgeois.
37e : auteur d'une course le long de la surface, Socrier sert Ferradj qui tire des 30 mètres. Gurtner se couche bien.
58e : Sur un long ballon de Bellaïd, Fauvergue dispute un duel aérien avec Kantari et c'est Ledy qui hérite du ballon. Ce dernier remet dans la course de Fauvergue qui, dans un angle fermé, décoche une frappe sèche, croisée du droit. Le ballon termine dans le petit filet opposé d'Elana (0-1).
60e : Bah glisse dans la profondeur à  Ledy, qui opte pour le centre instantané en retrait vers Fauvergue, devancé au point de penalty par Kantari.
69e : Servi par Roux, Poyet transperce l'axe défensif strasbourgeois et, décallé sur la droite de la surface alsacienne, centre vers Grougi. Après une première tentative sur le poteau, il parvient à  pousser le ballon au fond des filets, malgré les retours de Bellaïd et Maire sur la ligne (1-1).
88e : servi dans la surface, Ledy est contré par Kantari. Rodrigo, récupère et centre vers Zenke, complètement libre au 2e poteau. Le Nigérian pousse le ballon dans le but vide mais dans une position de hors jeu, extrêmement limite, d'après le juge assistant.