[08/09] 37ème J: Strasbourg / Reims : 3-2

[argueti]

La Mosson est souvent classée par les journalistes comme stade le plus froid de France ...

[argueti]

[Alkand]

Boulogne se fait déjà  aidé par leur voisin Lensois, alors leurs autres voisins amienois
ne vont pas se gener, quitte à  faire un CSC à  la89eme si ce ne suffit pas.....

Euh non... Boulogne et Amiens ce ne sont pas des voisins...

C'est comme si tu disais que Strasbourg pourrait aider Nancy ou Sochaux à  monter ou se maintenir...

[Stan]

Magnifique frappe de Cohade. On sent qu'il veut avant tout la cadrer plutôt que de frapper comme un boeuf et au final la frappe est sèche et finit dans la lucarne, c'est superbe.

Notons le pressing de Traoré, bravo.

[D520]

Au bout du suspense

La prophétie de Jean-Marc Furlan s'est réalisée. Le Racing, vainqueur hier soir de Reims, devra aller chercher son billet pour la Ligue 1 vendredi prochain à  Montpellier. Avant ce déplacement périlleux, les Strasbourgeois comptent deux points d'avance sur les Héraultais et l'US Boulogne, le trouble-fête qui s'est imposé à  Lens, alors que Metz est hors course. Dans sept jours à  la Mosson, un petit point suffira. Un énorme petit point...

Le Racing a rempli sa part du contrat. En venant à  bout d'une coriace équipe rémoise, obligée de vaincre pour garder un mince espoir de maintien, les Alsaciens se sont placés dans les conditions idéales, histoire de sceller leurs retrouvailles avec l'élite à  une journée du terme.

A la mi-temps, le scénario parfait se joue sur les pelouses de Ligue 2

La Meinau s'est mise à  croire en l'exploit. Passée la stupeur, lorsque Salim Arrache, l'ancien feu follet de la maison bleue, est venu doucher les ardeurs d'emblée, le public s'est pris au jeu. Steven Pelé, l'homme fort qui avait tant fait défaut lundi dernier à  Boulogne (1-0), a remis les siens dans le sens de la marche en égalisant à  la demi-heure de jeu. Avant que Cohade n'inscrive son cinquième penalty de la saison, quatre minutes plus tard, pour donner un avantage précieux. A ce moment précis de la soirée, le Racing est potentiellement promu en Ligue 1. Le voisin messin, tombé dans le piège ajaccien (1-0), est déjà  hors du coup. Tours et Montpellier se neutralisent (0-0) alors que Boulogne ne trouve pas la faille dans le derby du Pas-de-Calais, sur la pelouse de Lens. A la mi-temps, le scénario parfait se joue sur les terrains de Ligue 2. Oui, mais voilà . A la 54e', du côté de Bollaert, Johan Ramaré inscrit un but en or qui confère définitivement à  l'US Boulogne le rôle de trublion. Les Lensois, déjà  promus depuis la semaine dernière, ne parviennent pas à  recoller au score, au grand dam des Alsaciens. De là  à  penser que les Artésiens aient « copiné » avec leur petit voisin maritime, il est pas que Philippe Ginestet n'hésite pas à  franchir. « Je trouve la solidarité ch'ti formidable, explique, pince-sans-rire, le président du Racing. Je n'ai pas vu le match mais je suis très surpris par le résultat de Lens. Toutes les équipes sont censées jouer le jeu jusqu'au bout. On aurait pu être au paradis mais on reste au purgatoire. » Un purgatoire qui aurait, soit dit en passant, pu se transformer en enfer. Car si les Bleus ont définitivement semblé prendre l'ascendant quand Renaud Cohade a expédié une « mine » dans la lucarne du gardien rémois à  sept minutes de la fin, la troupe de Luis Fernandez s'est catégoriquement refusée à  abdiquer. Thiam a ainsi réduit le score dans la dernière minute du temps réglementaire avant que Fauré ne manque la balle de l'égalisation et de l'angoisse au bout des arrêts de jeu...

Un discours aux airs d'adieux pour Furlan

« On a gagné ce match avec nos défauts et nos qualités, résume Jean-Marc Furlan. Comme c'était la dernière à  la Meinau, je tiens à  souligner l'extraordinaire camaraderie et le formidable état d'esprit qui ont uni ce groupe cette saison. Quoi qu'il arrive à  Montpellier, je garderai cette image en tête. » Si les propos du coach ressemblent, à  s'y méprendre, à  un discours d'adieu, Lacour et les siens devront cultiver durant huit jours encore les valeurs de solidarité et d'abnégation tant louées par leur technicien. Vendredi prochain à  la Mosson, il s'agira de rompre avec les - très - mauvaises habitudes vues hors de la Meinau. Battus chez tous leurs adversaires directs - Lens, Metz, Tours, Boulogne et Angers -, les Bleus devront cette fois prendre un point pour se prémunir d'un retour de flamme en provenance de Boulogne, la seule équipe encore en mesure de les chasser du podium. « On n'a jamais été aussi près de prendre quelque chose chez un gros, puisqu'on ne l'a jamais fait », ironise Furlan. Mieux vaut en tout cas ne pas compter sur un faux pas de Boulogne, qui boucle sa saison à  domicile contre Amiens, même si les Picards sont encore engagés dans la lutte pour le maintien. Face à  une équipe montpelliéraine qui devra, elle, impérativement vaincre pour être assurée de sa place sur le podium, le final s'annonce haletant, indécis, terriblement excitant. « Il nous manque un petit point », conclut Furlan. Un petit point qui ferait l'immense bonheur du public alsacien.

Sébastien Keller

[D520]

Difficile vainqueur de Reims hier à  la Meinau (3-2), le RCS n'est toujours pas en Ligue 1. Il devra ne pas perdre vendredi à  Montpellier, sauf si Boulogne, qui s'est imposé à  Lens, ne gagne pas à  domicile face à  Amiens.

Allez, on va tâcher d'être clair. Après sa 12 e victoire à  la Meinau hier soir contre Reims (3-2), le Racing n'est toujours pas en Ligue 1. Le succès de Boulogne à  Lens (1-0) l'en empêche. Ce matin, Jean-Marc Furlan et ses hommes savent néanmoins qu'une victoire ou un nul à  Montpellier vendredi conduira vers l'étage supérieur. Mais s'ils s'inclinent dans l'Hérault, ils devront prier pour que les Boulonnais ne l'emportent pas dans le même temps contre un Amiens SC pas sauvé. Or, les coéquipiers de Grégory Thil sont certains de décrocher la première accession en L 1 de leur histoire s'ils matent les Picards. C'est dire si d'ici à  vendredi, les Bleus se préparent quelques nuits d'insomnie. Jean-Marc Furlan avait annoncé « un match très compliqué » contre Reims. Il ne s'était pas trompé. Et c'est un ancien de la maison alsacienne, Salim Arrache, auteur d'un grand match, qui s'est fait un plaisir et un devoir de compliquer la tâche du Racing. L'international algérien a été de tous les bons coups et n'a laissé à  personne le soin de cueillir à  froid les Bleus et la Meinau. On joue depuis un peu plus de 5 minutes quand Sankharé intercepte le ballon. Servi instantanément, la fusée Arrache arrache tout, sème Pelé en cours de route et glisse le ballon sous le ventre d'un Cassard battu (6 e). Pourtant, les Strasbourgeois avaient attaqué le match par le bon bout, entre une frappe cadrée de Marcos (4 e), une tête de Pelé sur le poteau gauche (5 e) et une reprise de Traoré captée dans la niche par Agassa (5 e). Le coup porté par Arrache fait donc d'autant plus de mal que le Racing a mis toute l'application nécessaire à  son entame et va – comble de malheur - se voir refuser un but inscrit par James Fanchone pour un hors-jeu inexistant (20 e).
Mais prétendre que Reims a volé son but d'avance serait un brin malhonnête. Car les hommes de Luis Fernandez, officiellement en National ce matin, sont dangereux sur chaque contre. A l'image de ce diable d'Arrache qui offre à  Gragnic la balle du 2-0. Cassard détourne alors d'une main ferme la frappe croisée du droit de l'ancien Libournais (25 e).

Cohade fait coup double

A force d'insister, les Strasbourgeois vont inverser la tendance en quatre minutes. Sur un coup franc de Cohade, Marcos décale Pelé qui fusille Agassa à  bout portant pour son premier but en Bleu (32 e). Reims ne va même pas avoir le temps de digérer cette égalisation qu'il va concéder un 2 e but après un accrochage de Baldé sur Bezzaz dans la surface. Renaud Cohade transforme sans trembler son 5 e penalty (sur 5 tirés) de la saison (36 e) et offre aux siens un avantage précieux, mais insuffisant. Au cours d'une 2 e mi-temps tendue et marquée par le but de Boulogne à  Lens, les Bleus vont en effet souffrir avant de se mettre à  l'abri. A la 83 e, Cohade allume du droit un missile de 25 m qui nettoie la lucarne d'Agassa. Le break semble définitif. Trompeuse impression. Car 7 minutes plus tard, Thiam refroidit une nouvelle fois une Meinau en fusion en reprenant de la tête, à  bout portant, un coup franc de Kermorgant (90 e). Et Fauré est même à  deux doigts – à  un cheveu d'une tête qui rate le cadre d'un rien – de la glacer (90 e + 2). La victoire nécessaire est cependant au bout de la route. Mais elle n'est pas suffisante. « On était préparé à  tout », réagit un Jean-Marc Furlan qui, dès la 1 ère journée, avait annoncé que la montée pourrait se jouer lors de la 38 e journée à  Montpellier. « Il va falloir chercher l'accession là -bas, sans calculer. »
« On est très serein par rapport à  cette dernière échéance », s'efforce de philosopher le président Philippe Ginestet. On a peine à  le croire.

Stéphane Godin

[argueti]

Un Cohade classe Ligue 1

Le milieu de terrain a été éblouissant hier. Dans son sillage, avec Pelé et Cassard comme lieutenants rassurants, Cohade a prouvé qu'en Alsace où ailleurs, sa place est naturellement à  l'étage au-dessus.

CASSARD (****) : On l'aura peut-être oublié mais il est l'auteur de la parade qui sauve sur le tir croisé de Gragnic (26e). En ce sens, le portier strasbourgeois a apporté un écot décisif à  la victoire essentielle. Il a également rassuré par ses dégagements, son attention, matérialisée par une impeccable prise de balle sur un centre-tir contrariant de Kermorgant (58e), et sa présence alerte jusqu'au bout.
DUCROCQ (***) : Totalement absent sur l'assaut d'Arrache, en difficulté par la suite face à  l'ancien mal aimé strasbourgeois, le défenseur s'est efforcé de refaire surface à  coups de tacle et de duels . Et il y a réussi. L'ami Pierrot a montré les crocs. Et c'était bienvenu.
PELE (****) : Après le naufrage à  Boulogne, match pour lequel il était suspendu, l'ancien Guingampais a été entouré d'une réputation de sauveur pour stabiliser la défense. Transpercé sur l'ouverture du score, il avait envoyé une tête sur le poteau précédemment, a égalisé et régné dans une arrière-garde où il a rassuré. L'un des hommes forts de la 18e victoire strasbourgeoise.
PAISLEY (**) : Visiblement touché dans sa chair sur le but, cédant parfois à  la panique une fois que les affaires se sont mal emmanchées, le défenseur central a au moins eu le mérite de faire front et de couper quelques trajectoires contrariantes.
J.-A. FANCHONE (***) : Le latéral avait envie de mordre dans le match à  pleines dents. Son énergie bienvenue a été parfois déployée de manière trop désordonnée.
Il a provoqué une grosse angoisse sur un débordement de Fortes à  l'entame des arrêts de jeu mais Fauré n'a pas cadré.
LACOUR (***) : Il a semblé susceptible d'assurer le bon tempo en contrôlant un bon ballon pour déclencher la première offensive locale. Le capitaine a ensuite été perturbé par la vivacité des milieux rémois mais souvent bien placé, il a participé à  la bataille gagnante du milieu.
COHADE (*****) : Disponible, en alerte pour trouver la bonne solution, il a toujours tenté de donner le ton et, en ce sens, a été la cheville ouvrière décisive du succès. Jamais loin des points chauds, auteur du doublé, le « diesel » a vite été en action, a pétaradé 90 minutes durant et serti sa sortie d'un but somptueux, pleine lucarne.
J. FANCHONE (**) : Comme une ombre pendant une demi-heure, il s'est ensuite réveillé pour tenter de faire peser la menace. Dans l'ensemble, il a néanmoins paru effacé.
MARCOS (***) : Il en a plus fait en 15 minutes qu'en une heure à  Boulogne. Le Brésilien a fait montre de sa technicité et de sa couverture de balle pour inviter le Racing à  jouer de l'avant. Auteur de la passe décisive pour renverser le tendance, le voilà  vraiment de retour après son raté de lundi. Remplacé par BAH (69e).
BEZZAZ (***) : Plus qu'un match, c'était hier un combat où la nécessité de mettre le pied s'imposait. L'ailier gauche polyvalent s'y est d'abord refusé. Pour décevoir un peu plus, il a été imprécis dans ses transmissions et peu inspiré dans ses dribbles. Et puis le but l'a ramené à  la vie pour un centre vers J. Fanchone, puis une immense envolée qui a abouti au penalty.
TRAORE (***) : L'Ivoirien en voulait. Dans un instinct presque sacrificiel, il a proposé des appels, donné des (bonnes) remises, reçu des coups, et tenté des tirs judicieux. Vraiment satisfaisant, il a fini à  bout de souffle sans pour autant ranger son courage au fond de sa poche comme son pressing sur le 3e but l'a prouvé.

* : mauvais match ** : match médiocre *** : match correct **** : bon match ***** : très bon match ****** : match exceptionnel

[Roswell Man]

Assez d'accord avec les notes des DN, même si les prestations de Ducrocq, Pelé et Lacour sont un peu surévaluées à  mon avis. Content de voir 3 étoiles pour Bezzaz car pour ma part je l'ai trouvé plutôt intéressant... brouillon certes, mais plus énergique et entreprenant que beaucoup d'autres. Avec un peu plus de temps de jeu dans les jambes je pense qu'il aurait plus pesé sur les débats.

[NéRiK]

Quel boulot de Traore. Plein d'abnégation et d'envie de sa part. Ca faisait plaisir à  voir.

[fan_racing]

Sympa en effet de voir un mec s'impliquant à  ce point sur le terrain, d'autant plus qu'il n'est pas sous contrat avec nous !

Tout a quasiment été dit sur le match : match sympa dans l'ensemble, des joueurs plein d'abnégation, beaucoup de tentatives offensives (souvent brouillonnes c'est vrai), une défense toujours à  la rue même si elle fait son possible ... Ambiance des grands soirs dans les tribunes, dommage que le résultat de Boulogne vienne un peu gâcher la soirée.

Mon top :

Cohade
Marcos
Traoré

Marcos et Cohade mériteraient tous les deux la première place. Traoré et Pelé se disputent la troisième, j'aurais peut-être mis Pelé s'il n'avait pas commis quelques imprécisions périeuses en défense ; sans quoi, il peut s'imposer comme patron derrière. Pas de flop pour ce soir : Ducrocq, Paisley, Bezzaz (même s'il est monté en puissance) ont été limites, mais n'ont pas démérité pour autant ... un peu déçu de nouveau par James Fanchone par contre, bien qu'il se soit lui aussi secoué d'avantage en deuxième période ...