[08/09] 31ème J: Lens / Strasbourg : 4-1

[Roswell Man]

Difficile de faire un "top" vu le naufrage d'hier, mais perso j'ai trouvé les 2 Fanchone légèrement au-dessus du lot (J.A. en 1ère période, J. en 2ème). Cohade a joué en-dessous de son niveau habituel, c'est clair, mais globalement j'ai trouvé sa prestation correcte. Quoi qu'on puisse lui reprocher, Shereni a apporté du jus devant. Bonne entrée de Bah aussi.

Sinon, je ne trouve pas que Paisley ait été tellement meilleur que Ducrocq. Lacour a joué les hommes invisibles. Djedje a laissé entrevoir une certaine puissance physique entre deux éclipses. Marcos n'a pas fait grand-chose de bon ou d'utile, c'est un fait, mais au moins il s'est bougé le Q. Traoré aurait dû être titularisé, quitte à  laisser éventuellement sa place à  Gueye en cours de match. Szelesi : no comment, tout a été dit à  son sujet...

Je pense que tant du point de vue comptable que sportif ou psychologique, le match contre Tours sera la clé de la fin de saison...

[argueti]

Ils ont perdu le nord

Les Strasbourgeois ont été proprement ridicules, lundi, dans la furia de Félix-Bollaert. La gifle distribuée par le patron de la Ligue 2 ramène brutalement le Racing - désormais troisième avec quatre longueurs d'avance sur Boulogne - à  la réalité. Dès vendredi à  Tours, une réaction est attendue.

Privilégier la réflexion sans se laisser déborder par l'émotion est un exercice que Jean-Marc Furlan maîtrise à  la perfection. Lundi soir, le technicien alsacien a répondu aux obligations médiatiques avec le sourire. Le rictus forcé de celui qui vient de se faire plumer en beauté, mais un rictus quand même.

« On a été dépassé dans tous les compartiments »

L'aplomb du coach peut surprendre, eu égard à  la gabegie strasbourgeoise dans ce match prétendument au sommet. On doute que Furlan ait apprécié la désorganisation défensive des siens, les « fautes directes, comme au tennis » à  répétition de Zoltan Szelesi, la passivité de la paire Ducrocq - Paisley, qui n'avait plus été associée depuis la déroute rémoise, dans les mêmes proportions, déjà  (1-4). L'entraîneur général peut s'en mordre les doigts. Il n'aurait certainement jamais dû sortir Harlington Shereni de la charnière centrale, lui qui a été appelé à  la rescousse dès la mi-temps. Trop tard, évidemment, puisque Issam Jemaa avait déjà  enflammé Bollaert en ridiculisant l'arrière-garde alsacienne, grâce aux deux premiers buts d'un inédit triplé. Furlan peut regretter d'avoir lancé un fantomatique Franck Dja Djedje à  la pointe de l'attaque, en lieu et place d'un Kandia Traoré autrement plus efficace. Il doit, enfin, maudire le sort contraire qui le prive de Yassine Bezzaz, blessé depuis dimanche dernier, et que le tout jeune Magaye Gueye n'est pas parvenu à  remplacer avantageusement. Tous ces éléments ont dû lui traverser l'esprit quand, à  4-1, une ola a commencé à  parcourir le stade et que le peuple Sang et Or, uni comme un seul homme, s'est mis à  entonner un humiliant « mais ils sont où, les Strasbourgeois ? » En vérité, ils étaient portés disparus depuis belle lurette, la majorité d'entre eux n'étant même jamais rentrée dans la partie. « C'est un match où on n'avait pas grand-chose à  perdre, on aurait dû être plus libéré, analyse Guillaume Lacour, l'un des rares à  ne pas avoir sombré corps et âme. Au lieu de cela, on s'est montré timoré, naïf par moment. On a tout fait à  l'envers. Et au final, on a été dépassé dans tous les compartiments. » Ce coup d'arrêt, qui vient brutalement achever la série de cinq succès consécutifs, ébranle les quelques certitudes nées en ce début de printemps. Les victoires, qu'elles aient été péniblement arrachées à  Troyes (1-2) ou préservées avec beaucoup de chance contre Ajaccio (2-1), n'étaient-elles qu'un leurre ? Cette équipe, en difficulté au premier coup de vent, a-t-elle le coffre pour tenir la cadence jusqu'au bout ? A ce stade de la réflexion, il faut écouter le discours de Jean-Marc Furlan et observer son sourire pour déceler quelques signes rassurants. « Individuellement, chaque joueur de Lens est largement au-dessus de ce que l'on peut proposer, dit-il. En outre, ils sont parvenus à  élever leur niveau de jeu comme rarement cette saison. On ne va pas chaque semaine tomber sur une telle opposition, digne de la Ligue 1. » A sept journées du verdict, le Racing doit en tout cas vite se ressaisir, sous peine de voir ses poursuivants fondre sur lui. Si Montpellier a également essuyé un sacré coup de bambou en s'inclinant vendredi à  Nîmes (2-1), Boulogne constitue à  nouveau une réelle menace. Grégory Thil et les siens, vainqueurs à  Clermont (2-3) sont revenus à  quatre longueurs des Bleus. Quant à  Tours, prochain adversaire ce vendredi et meilleure équipe de L 2 à  domicile, il ne pointe qu'à  six points...

« Une certitude, il va vite falloir arrêter de perdre »

« Ça ne va pas être évident pour nous, à  la vue de notre calendrier, reconnaît Furlan. Mais ça ne le sera pas non plus pour ceux qui ont moins de points que nous. Une certitude, il va vite falloir arrêter de perdre et repartir sur une nouvelle série. »
Dès vendredi en Touraine ? Ce serait souhaitable, en effet. Car à  l'horizon se profile déjà  l'ombre du FC Metz, de passage à  la Meinau lundi 27 avril. Après avoir perdu le nord en Artois, ces deux rendez-vous doivent permettre aux Strasbourgeois de se remettre la tête à  l'endroit.

Sébastien Keller

[argueti]

La loi du plus fort

Un RCS surclassé a volé en éclats lundi à  Lens (1-4), qui en profite pour lui reprendre le fauteuil de leader. De retour à  la Meinau hier, les Bleus, désormais 3es de L 2, reconnaissent la supériorité des « Sang et Or. »

Ils rêvaient d'une 6e victoire de rang et, surtout, de repousser le 4e, Boulogne, à  7 longueurs. Avant-hier, les Strasbourgeois en ont été quitte pour une vilaine fessée administrée par des Lensois portés par 34000 gorges synchrones dans un stade Félix-Bollaert en ébullition. Un triplé d'Issam Jemaa et un ciseau retourné d'Alaeddine Yahia ont coupé leur élan et mis un terme à  leur série d'invincibilité de 6 matches. A 7 journées de la fin, les Bleus ne comptent plus que – ou comptent encore – 4 points d'avance sur Boulogne (chez qui ils se rendront mi-mai), 5 sur Montpellier (où ils clôtureront la saison le 29 mai) et 6 sur Tours (où ils se déplacent dès vendredi). Hier à  la Meinau, l'heure n'était pourtant pas à  la déprime. Dans un clin d'Å“il malicieux, Pierre Ducrocq s'amusait même à  passer en boucle sur son autoradio le fameux « Au Nord, c'étaient les corons » de Pierre Bachelet, hymne de Bollaert entonné à  l'unisson par un public d'une ferveur sans égale en France. Plus sérieusement, s'il admettait la supériorité artésienne de la veille, le défenseur central pointait aussi les manquements de sa propre équipe. « Une équipe a joué à  son niveau, peut-être un peu au-dessus, l'autre, pas. C'est ce qui a creusé l'écart. Nous étions à  côté de la plaque. Pourtant, quand nous sommes revenus à  2-1 sur un but chanceux (Ndlr : inscrit par Jemaa, encore lui, contre son camp), nous avons senti les Lensois fébriles. Il aurait alors fallu tenir un quart d'heure pour les faire douter davantage. Mais nous avons pris le 3e but trop vite. » « Il ne faut pas chercher midi à  14 h, nous sommes tombés sur plus forts », acquiesce Grégory Paisley, « Il n'y a pas de regrets à  avoir, sauf d'avoir donné deux buts. A 2-1, nous aurions un peu sauvé la face. Mais ça n'aurait pas masqué le fait que nous avons pris le bouillon. Les Lensois nous ont bouffés. Plus que la défaite, c'est l'ampleur du score qui fait ch… et casse la tête (sic). Mais à  quoi fallait-il s'attendre ? En face, c'était Lens, l'équipe à  plus gros potentiel, à  plus gros budget, le favori que tout le monde voit en L 1 depuis le début. Moi, j'ai toujours considéré qu'il n'y avait que deux places à  prendre pour monter, que la première était dévolue à  Lens. »

Ducrocq : « Peut-être un mal pour un bien »

Pas question pour autant de se laisser abattre par ce revers malvenu chez les Ch'tis avant un autre périlleux déplacement après-demain à  Tours, meilleure équipe à  domicile (35 points sur 45), invaincue depuis 8 rencontres (6 victoires, 2 nuls) et en embuscade à  6 points du RCS. « Le président Philippe Ginestet a tenu un discours très positif, en disant que cet échec ne devait pas occulter notre série de 5 victoires », reprend Paisley, « Ce vendredi, oui, il va y avoir match, parce qu'il faut absolument laisser les Tourangeaux loin derrière. Nous avons perdu à  Lens, nous n'acceptons pas la chose, mais nous devons passer à  autre chose. » Pierre Ducrocq veut même croire que « cette claque sera peut-être un mal pour un bien. Elle va nous mettre dans une position moins confortable. Tout le monde va se sentir obligé de consentir plus d'efforts pour ne pas laisser les poursuivants revenir. Aujourd'hui (hier), nous sommes tous un peu K.-O. Dans un tel match de gala, nous n'avions pas envie de passer pour des cons. C'est pourtant ce qui est arrivé. Mais cette claque arrive peut-être au bon moment. »
A condition de ne pas tendre l'autre joue à  Tours.

Stéphane Godin

[kranjcar]

Je pense perso que cela n'a en fait pas tenu à  grand chose et que l'écart de classe indiqué est bien moindre.
Le flottement adverse qui a suivi notre retour à  2-1 me fait dire que si on avait mené les choses auraient pu être intéresantes. Par exemple en tout début de match quand james reçoit le ballon et qu'il met une passe en retrait parce qu'il n'avait pas levé la tête. S'il la met 1 mètre devant, gueye ouvre le score.

[télésupporteur]

certains essayent de se consoler en parlant de niveau L1 pour Lens
j'ai trouvé un bon Lens, sans plus

[kranjcar]

lens est de toute façon surcoté, déjà  l'an dernier c'était le cas. Il doit y avoir 5 joueurs que je veux bien leur piquer, le reste est du même niveau que ceux chez nous qui n'ont pas le niveau : maintien confortable L1.

[Kriskool]

Et eux, ils voudraient nous en piquer combien tu crois?

Pas beacuoup à  mon avis...

[fan_racing]

certains essayent de se consoler en parlant de niveau L1 pour Lens
j'ai trouvé un bon Lens, sans plus

Perso j'ai trouvé un bon voire très bon Lens, mais ça ne respirait pas la constance non plus, sans quoi ils seraient d'ailleurs déjà  beaucoup plus loin au classement. Je pense qu'on peut parler de niveau L1 pour eux, mais dans l'ensemble plutôt de ventre mou que de milieu ou de haut de classement. Ils ont de quoi se maintenir car certains joueurs peuvent faire une saison complète, d'autres, bons hier soir, seront à  mon avis moins réguliers.