[08/09] 31ème J: Lens / Strasbourg : 4-1

[argueti]

Bonne gifle en Artois

Dire que le Racing était venu à  Lens dans l'idée de s'imposer. A Bollaert, les Alsaciens, trop vite débordés par les événements, ont reçu lundi soir une bonne leçon de football en même temps qu'une sacrée gifle. La Ligue 1, messieurs les Bleus, elle se mérite.

Toutes les séries, qu'elles soient vertueuses ou infernales, sont amenées à  être brisées un jour ou l'autre. C'est une évidence mathématique contre laquelle personne ne peut lutter. Pas même le Racing alsacien, qui semblait pourtant marcher sur l'eau depuis le début du mois de mars. Cinq victoires à  la suite avaient replacé les hommes de Jean-Marc Furlan sur le devant de la scène au sortir d'un hiver sans fin. La place de leader, abandonnée cet automne, avait même été reconquise dimanche dernier, à  la faveur d'un succès aux dépens d'Ajaccio (3-1). «Les voyants comment à  passer au vert», se risquait le coach alsacien, persuadé que ses hommes avaient les moyens de prolonger le plaisir en Artois.

Portés par un public en or et un Issam Jemaa aux anges

Il faut reconnaître que les Sang et Or avaient, eux, perdu le fil conducteur. Aucune victoire lors des six dernières journées, pas un but inscrit sur les quatre derniers matches: la troupe de Jean-Guy Wallemme était parvenue à  dilapider en un mois et demi tout le pécule amassé cet hiver, quand elle virevoltait en tête de la Ligue 2.

Avec fracas, le RC Lens a donc mis un terme à  cette période de disette qui avait fait monter la pression dans les couloirs de Bollaert. Portés par un public en or et un Issam Jemaa aux anges, les Artésiens ont administré une bonne fessée à  des Strasbourgeois incroyablement naïfs.

"Nous avons commis trop de fautes directes"

«Nous n'avons jamais réussi à  afficher la même compétence que les Lensois, qui ont disputé un vrai match de Ligue 1, analyse l'entraîneur. Nous avons commis trop de fautes directes, comme on dit au tennis, pour espérer repartir d'ici avec un résultat positif.»

Jean-Marc Furlan avait pourtant prévenu que le salut des Strasbourgeois passeraient par une implication et une rigueur sans faille: «Il faudra parvenir à  poser notre jeu». Le souhait du coach n'a pu être exaucé, mais alors pas du tout. Dès les premières minutes, son équipe paraît inhibée par l'enjeu et dépassée par les événements. Demont, l'enfant du pays, est le premier à  mettre en lumière les boulevards dans la défense alsacienne.

Son débordement, côté droit, laisse Szelesi les bras ballants. Boukary s'élève dans la surface pour reprendre la balle de la tête. Cassard la voit filer au dessus de la transversale (5e). Roudet provoque ensuite la colère de Bollaert quand il mord la pelouse dans la surface strasbourgeoise sous la pression de Paisley, sans que l'arbitre ne bronche (9e). En moins de dix minutes, le Racing a montré des signes de fébrilité assez inquiétants.

Se vider la tête et se reprendre à  Tours

L'affaire prend une mauvaise tournure quand Boukari vient profiter d'une hésitation de Magaye Gueye pour s'infiltrer dans la surface, côté gauche. fixer la défense et délivrer un ballon au deuxième poteau. Issam Jemaa traîne par là  et expédie la balle au fond des filets (14e). Le Tunisien, préféré à  un Toifilou Maoulida en panne de réussite, entame son récital.

On le retrouve sur la trajectoire d'un centre adressé par Monnet-Paquet (31e). Cette fois, Cassard parvient à  s'imposer. Mais dans la foulée, Jemaa est à  la conclusion d'une action similaire à  l'ouverture du score, avec cette fois Zoltan Szelesi dans le mauvais rôle – perte de balle – et Monnet-Paquet dans celui du pourvoyeur de ballon (33e).

Au retour des vestiaires, l'incontournable Jemaa signe son troisième but de la soirée, mais cette fois pas... du bon côté. Le héros de la soirée s'illustre en reprenant de la tête, dans son propre but, une balle déviée par James Fanchone sur un coup-franc de Cohade (54e).

Cette réduction du score semble rendre les Lensois un poil fébriles. L'espace de quelques minutes, le Racing parait en mesure de recoller au score. Jusqu'à  ce que Yahia, l'autre Tunisien de Lens, mais défenseur central celui-là , ne vienne exécuter un improbable retourné acrobatique sur un centre de Demont (60e).

Histoire de boucler en beauté cette soirée alsaco-tunisienne, Jemaa y va de son petit triplé, exploitant l'incroyable boulette de Szelesi, auteur d'une incompréhension fatale devant Cassard (69e).

En ce lundi de Pâques, le Racing a entendu sonner les cloches à  la volée. Il s'agira de se vider la tête et de se reprendre dès vendredi à  Tours.

[argueti]

Cuits à  l'étouffée dans le chaudron lensois

Kevin Monnet-Paquet et les Sang et Or lensois ont fait boire la tasse à  Shereni et ses partenaires strasbourgeois. Archives Jean-Marc LoosDans le choc au sommet de la Ligue 2 ce lundi soir à  Bollaert, les Strasbourgeois n'ont jamais existé face à  des Lensois déchaînés que d'aucuns avaient un peu trop vite enterrés et qui se réinstallent en tête de la L 2, à  la place d'un RCS désormais troisième. La déculottée reçue par les Alsaciens (4-1) tombe mal avant un autre périlleux déplacement à  Tours vendredi.

On n'ira pas jusqu'à  écrire qu'il y avait ce lundi à  Bollaert une division d'écart entre le Racing lensois et son homologue strasbourgeois. Mais au moins y avait-il une classe d'écart. Alors qu'ils rêvaient de réaliser dans le Pas-de-Calais, face à  des Artésiens mal en point(s) depuis un mois et demi (5 points pris sur les 6 journées précédentes), le casse du siècle, les hommes de Jean-Marc Furlan ont été hachés menu. Il fallait bien que le RCL se réveillât un jour. Les Bas-Rhinois ont eu le malheur de faire les frais de ce réveil. Dans la matinée, Daniel Sanchez, l'entraîneur d'un Tours FC remonté à  la 6e place avec 49 points – 6 de moins que le RCS -, avait confié à  nos confrères de la région Centre qu'il supporterait ardemment les Lensois. Car du côté de la Touraine, la perspective de recevoir Strasbourg vendredi au stade de la Vallée du Cher s'apparente à  la dernière chance de se mêler à  la course à  la montée. Le technicien tourangeau a été exaucé par les Lensois au-delà  de ses espérances. Guillaume Lacour et les autres ont bu le bouillon à  Bollaert et se relèveront sans doute ce mardi matin avec une belle gueule de bois. Leur marge sur le 4e, Boulogne, chez qui ils rendront encore avant la fin de saison, s'est réduite à  4 points. Et ils ont en plus réalisé une bien mauvaise opération au goal-average en encaissant quatre buts sans qu'il n'y ait rien à  redire.

Jemaa a tout fait, Strasbourg étouffé

Les deux premiers ont d'ailleurs été construits de la même façon par des Artésiens méconnaissables par rapport à  leurs récentes prestations. Autrement dit, irrésistibles. Devant 34030 supporters aux anges – record d'affluence de la saison – Boukari d'abord, Monnet-Paquet ensuite ont offert deux caviars à  Issam Jemaa. Et l'international tunisien, qui n'avait inscrit qu'un but cette saison en L 2, mais que Jean-Guy Wallemme avait préféré à  Toifilou Maoulida (12 buts), s'est goinfré de l'offrande sans laisser la moindre chance à  un Stéphane Cassard livré à  lui-même, donc à  son triste sort (13e, 33e). Incapable de tricoter le moindre jeu construit, moins par ses propres insuffisances du soir qu'à  cause de l'aisance d'un hôte pas vraiment soucieux de lui donner l'hospitalité, le RCS n'a jamais été en mesure de stopper le rouleau compresseur lensois. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le minime espoir qu'il put nourrir durant quelques minutes lui fut offert par un Jemaa décidément partout. Sur un coup franc de Cohade prolongé par James Fanchone, l'international tunisien catapulta le ballon au fond de ses filets (55e). Mais le suspense ne dura que le temps de l'écrire. Car cinq minutes plus tard, sur un corner de Monnet-Paquet au 3e poteau recentré par Demont, Yahia mit le grand braquet et plaça une phénoménale bicyclette qui mit un terme aux rares illusions alsaciennes. Un 3e but de toute beauté, à  l'image de la partie livrée par Eric Chelle et ses coéquipiers. Et comme si la punition n'était pas assez sévère, les Strasbourgeois se chargèrent eux-mêmes de l'alourdir sur une coupable hésitation de Szelesi qui protégea mal le ballon pour son gardien. Jemaa se faufila et, d'une tête malicieuse et soudaine, enfila une 4e perle au collier cousu d'or des Artésiens. L'addition est salée. Elle aurait pu l'être davantage tant la supériorité lensoise fut manifeste. Les hommes de Wallemme n'avaient plus gagné depuis six matches et plus marqué depuis quatre. Ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuiller. La série d'invincibilité du Racing bas-rhinois, vieille de six journées elle aussi, est terminée. Vendredi à  Tours, il s'agira de préserver le pécule de quatre points que les Bleus possèdent toujours sur le 4e de Ligue 2.

Le jeu et les joueurs : hip hip hip Jemaa !

Un triplé de l'international tunisien a envoyé le navire alsacien par le fond. Le buteur lensois a tout de même fait preuve de compassion en marquant contre son camp pour adoucir quelque peu une note salée pour un Racing strasbourgeois submergé.

Cassard (4). Il ne pouvait rien faire sur les deux buts d'Issam Jemaa, servi comme à  la parade par Boukari et Monnet-Paquet. Et moins que rien sur la formidable bicyclette de Yahia à  l'heure de jeu pour le but du K-O définitif. A ensuite été trahi par Szelesi sur le 3e but de l'international tunisien. Bref, une sale soirée à  propos de laquelle on ne peut pourtant pas lui reprocher grand-chose, d'autant qu'il a gagné un dernier duel face à  Maoulida (90e + 2).
Szelesi (2). Le Hongrois a passé un sale quart d'heure. Ou plutôt six sales quarts d'heure. La faute à  une prestation personnelle hors sujet. Mais pas seulement. Alors que les dédoublements se sont multipliés sur son côté, il aurait bien eu besoin d'un coup de main qu'il n'a jamais reçu. Les deux premiers buts de Jemaa sont venus de son côté. Le 3e du Tunisien lui doit beaucoup. Dur, dur.
Ducrocq (4). Les brèches étant ouvertes à  peu près partout dans la défense alsacienne, il a bien tenté de les colmater, mais, du coup, a laissé s'en ouvrir d'autres dans son dos. Les deux premiers buts lensois sont venus de décalages que l'arrière-garde alsacienne n'a jamais pu combler. Débordé, comme les autres.
Paisley (4). Même remarque que pour son comparse de la défense centrale. L'ancien capitaine du RCS a vu débouler les Artésiens plus souvent qu'à  son tour. Il n'a pu que constater les dégâts. Ils sont énormes.
J.-A. Fanchone (3). Il a tenté en début de première période d'apporter le surnombre. Mais une semelle de Roudet dès la 10e, qui a valu un carton jaune au stratège artésien, a freiné ses ardeurs. A ensuite vaguement tenté de surnager, sans y parvenir.
Cohade (5). Très en vue ces derniers temps, le régulateur de l'entrejeu a fait ce qu'il pouvait alors que les vagues « Sang et Or » déferlaient. Sans grande réussite, on l'aura compris. Pénalisé juste avant la pause d'un avertissement – son 3e après ceux reçus contre Angers et à  Troyes -, il sera suspendu pour le derby à  la Meinau contre Metz le 27 avril.
Lacour (4). Dans une équipe asphyxiée, l'homme aux trois poumons a également eu bien du mal à  respirer. A Bollaert, l'ambiance était étouffante, la pression lensoise aussi. Pour la première fois de la saison, il n'a pas fini une rencontre, remplacé à  la 76e par Mamadou Bah.
J. Fanchone (3). Quand son équipe se montre incapable de tenir le ballon, la mission d'un joueur comme James Fanchone devient délicate. Le meilleur buteur du RCS est alors capable de traverser le match comme un fantôme. Peu servi et jamais décisif quand il l'a été, il doit une revanche à  ses supporters. La remarque vaut pour tous ses partenaires.
Marcos (3). Le Brésilien, à  qui Jean-Marc Furlan avait finalement confié son rôle habituel de relais, a beaucoup couru. Mais presque exclusivement dans le vide. Il n'a pas eu le rendement escompté, notamment dans la conservation du ballon, et a d'ailleurs été remplacé dès la mi-temps par Harlington Shereni dont le principal fait d'armes a été l'avertissement reçu à  la 63e qui le privera lui aussi du derby contre Metz.
Gueye (4). Fêter sa première titularisation en L 2, près de six mois après le match aller où il était apparu pour la première et – jusqu'à  ce lundi – seule fois, était, de prime abord, un beau cadeau. Dans les faits, ça ne l'a pas été pour le néo-pro qui s'est battu avec abnégation, mais a logiquement semblé un peu tendre face à  une expérimentée défense nordiste et un Yohan Demont à  qui on ne la fait pas. Il a osé une frappe lointaine à  la 52e, sans la cadrer, puis obtenu le coup franc qui amène la réduction du score. A revoir dans un contexte plus favorable. Remplacé à  la 70e par Kandia Traoré.
Dja Djedje (3). C'était la surprise du chef Furlan. L'entraîneur strasbourgeois avait choisi de titulariser l'ancien Grenoblois pour donner de la profondeur au jeu de son équipe. Mais depuis son arrivée au mercato, Dja Djedje peine à  s'exprimer sous le maillot bleu. A Bollaert, il a d'autant plus souffert qu'il a souvent vu passer les ballons au-dessus de sa tête. Et quand on a affaire à  la paire Yahia – Chelle, pas feignante athlétiquement, c'est forcément compliqué.

[Manu]

Elle fait mal à  la tête la murge d'hier soir hein ?

[Gotcha]

voila ce que je disais y'a une semaine :

lens est au plus mal, si le racing presse haut et fort comme il le fait depuis quelques matchs il devrait pouvoir le gagner !

malheureusement, comme d'hab, on va jouer p'tit slip, lens va gagner, et sera relancé dans la course à  la montée, grâce à  nous, comme on sait si bien le faire...

triste club

[baskath]

C'était tactique, pour remettre Lens en confiance avant son déplacement à  Montpellier...

[Tenor]

Oui connerie absolue, c'est que Montpellier gagnera contre Lens, se relancera de ce fait, Strasbourg risque fort de trébucher à  nouveau à  Tours, aura le couteau sous la gorge contre Metz qui fait très souvent un résultat à  la Meinau....et que nous allons nous retrouver en slip le dernier jour à  Montpellier.
Voilà  la situation qui nous pend au nez !
Le reste c'est de la littérature, et moi je n'en ai que faire. Ce sont les points qui comptent.

[Phapha]

Quand je vois les notes de L'Alsace, je me dis que, décidément, je ne serai jamais d'accord avec ces journaleux. Comment peut-on mettre 2 à  Szelesi, 3 aux Fanchone et 4 à  Ducrocq ?

Mais arbitrage plus que nul résumé en 3 actions:
- comment sur la faute sur JAF peut-on mettre juste un jaune?
- comment peut-on mettre un jaune à  shereni?
- comment peut-on ne pas voir le hors jeu sur le 4eme? Parce que quand même jemaa il arrive pas lancé au moment de la frappe, il est debout, statique bien derrière la ligne défensive

Bien d'accord avec ça, on pourrait rajouter le pied très haut sur le 3e but. Mais on voit là  l'avantage de jouer à  domicile avec un gros public derrière : quel arbitre aurait les cojones de sortir un Lensois dès la 10e minute et de leur refuser un but magnifique ?

[silex57]

Oui connerie absolue, c'est que Montpellier gagnera contre Lens, se relancera de ce fait, Strasbourg risque fort de trébucher à  nouveau à  Tours, aura le couteau sous la gorge contre Metz qui fait très souvent un résultat à  la Meinau....et que nous allons nous retrouver en slip le dernier jour à  Montpellier.
Voilà  la situation qui nous pend au nez !
Le reste c'est de la littérature, et moi je n'en ai que faire. Ce sont les points qui comptent

Soit pas si pessimiste, on va gagner à  Tours qui peut pas continuer comme ça et battre Metz à  domicile parce qu'il le faut ! On aura 4 points d'avance sur le 4ième au soir de l'avant dernière journée et le match à  Montpellier comptera pour du beurre.

[Tenor]

Reluque les matchs restants à  jouer pour le RCS

à  Tours qui cherche à  créer l'exploit à  domicile...
Metz toujours placé et difficile à  l'extérieur
à  Guingamp toujours très difficile à  jouer chez eux
Amiens....
à  Boulogne qui ne perd plus...
Reims chez qui on a pris une branlée et qui joue le maintien quoi qu'il arrive même à  l'extérieur
à  Montpellier.....

ben il y a de quoi se faire des soucis..

[silex57]

Ouais mais faut prendre combien de points ? 8-9 ça doit quand même être faisable ...(enfin j'espère vraiment parce que je me fais pas une nouvelle saison de L2 ...)