[08/09] 30ème J: Strasbourg / Ajaccio : 3-1

[argueti]

Sympa de te relire

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Dans la peau du patron

Comme aux plus beaux jours du mois d'août, le Racing surfe durablement sur la vague du succès. En égalant, hier après-midi contre Ajaccio, leur série inaugurale de cinq victoires à  la suite, les Strasbourgeois retrouvent, au moins jusqu'à  ce soir et le déplacement de Lens à  Amiens, la place de leader. Ce n'est peut-être que symbolique, mais ça fait un bien fou.

C'était le 17 novembre dernier, sur la pelouse de Saint-Symphorien. Un soir de tristesse et de défaite à  Metz (3-2), le Racing laissait filer la place de leader. Il lui a donc fallu patienter un trimestre avant de revoir la lumière, tout là  haut, au sommet.
Entre-temps, les Bleus ont pas mal louvoyé, loin du niveau supposé d'un prétendant à  la montée, même s'ils ne se sont jamais trop éloignés du podium. A l'orée du mois de mars, au lendemain d'un nul frustrant à  Vannes (2-2), rien ne laissait en tout cas supposer que la barre pourrait être redressée d'une main aussi ferme.

Ce quinté dans l'ordre permet dans l'immédiat de faire sauter la banque

Sur le chemin de la rédemption, Clermont, Nîmes, Angers et Troyes ont constitué les balises éclairantes dans la brume strasbourgeoise. Face à  ces adversaires, capitaine Lacour et les siens ont repris confiance, à  défaut d'imposer leur jeu et de séduire leur monde. Hier, contre une équipe ajaccienne elle aussi en pleine bourre, après avoir dangereusement flirté avec la zone de relégation, le Racing a peut-être franchi une étape supplémentaire. « Quand on doit chercher une cinquième victoire d'affilée, ce n'est jamais évident, savoure Furlan. Je ne m'attendais pas à  ce que ce soit simple, parce que l'adversaire a lutté d'arrache-pied. Là , je suis très, très heureux pour les garçons. » La joie du coach est légitime mais contenue, eu égard à  la prestation dominicale plutôt aboutie, mais aussi du chemin qu'il reste encore à  parcourir. Ce quinté dans l'ordre permet dans l'immédiat de faire sauter la banque. Il ne garantit pas pour autant la fortune en mai prochain. Dans la constance des résultats, mais aussi de l'effort et de l'abnégation, les prévisions ne sont pas à  la crise. Comme contre Angers (2-0), lors de la dernière sortie domestique, les Alsaciens ont ainsi « mis la fièvre » à  des Corses débordés aux entournures. L'espace d'une demi-heure, la première, Cohade a déjà  distillé un ballon de but à  l'adresse de Bezzaz et transformé un penalty provoqué par Traoré. Les hommes d'Olivier Pantaloni, entraîneur qui pointe du doigt « un laxisme inacceptable en début de match », n'ont alors pas voix au chapitre. La Meinau, joyeuse et subjuguée, a pensé son équipe à  l'abri, attendant impatiemment la suite. Mais au retour des vestiaires, l'affaire s'est compliquée. La faute à  Cheick Diabaté, le colosse ajaccien qui a transformé les défenseurs alsaciens, Pelé en particulier, en lilliputien. Si le Malien a délivré un ballon de but à  Medjani, il a aussi montré qu'il pouvait avoir les pieds carrés, manquant l'égalisation (65e'), seul face au but ouvert. Passé ce « coup de dépression », aux dires du coach, le Racing a proprement terminé le boulot. Grâce à  Renaud Cohade, décidément le grand bonhomme de la journée, venu délivrer un seconde balle décisive que James Fanchone a intelligemment su convertir. Au même moment, Metz scellait son succès contre Brest (1-0).

«Ce qui libère les esprits, c'est notre écart sur la quatrième place »

Ce matin, le Racing occupe donc la tête du classement, mais seulement à  la différence de buts par rapport au voisin mosellan.« Nous sommes temporairement premiers, mais ça n'est pas le plus important, précise Furlan. Ce qui libère les esprits, c'est notre écart sur la quatrième place. » Depuis ce dimanche printanier, Montpellier est à  nouveau relégué à  cinq longueurs. En attendant de penser aux déplacements à  Lens, le lundi de Pâques, puis à  Tours dans la foulée, le Racing a donc marqué les esprits. Le patron est peut-être de retour. A huit matches de la fin, le moment est bien choisi.

Cohade, la classe au-dessus

Bien secondé par James Fanchone et Kandia Traoré en attaque, le milieu de terrain a fait pencher la balance du côté alsacien à  la faveur de son but et de ses deux passes décisives.

CASSARD (***) : Pas loin du chômage technique en 1re mi-temps, le portier s'est montré vigilant quand Diabaté a haussé son activité. Crucifié par Medjani pour la réduction du score.
DUCROCQ (***) : Le latéral droit a plutôt correctement fait le travail, rarement débordé, rarement dominateur également. Il a été l'auteur de quelques montées pas inintéressantes dont un centre tir qui a contraint Debès à  l'intervention.
PELE (**) : S'il a semblé maître de son sujet notamment dans les airs dans un premier temps, le défenseur central s'est laissé gagner par une certaine fébrilité, au point d'être franchement coupable sur le but ajaccien, Medjani, sur son crochet, révélant un manque de vivacité criant.
SHERENI (**) : Son comparse de l'axe central en difficulté, le Zimbabwéen ne s'est d'abord pas embarrassé de fioritures pour endiguer les assauts corses. Bon de la tête, il est toutefois l'auteur d'une très mauvaise inspiration qui aurait pu aboutir à  l'égalisation mais devant le but vide, Diabaté a tiré à  côté (65e). Il a terminé à  bout de souffle.
J.-A. FANCHONE (***) : Pas toujours à  l'aise face à  André, qui l'a parfois mis hors de position, le latéral gauche s'est contenté du minimum avant de terminer en boulet de canon sauvant quelques situations brûlantes et se refusant à  trop reculer.
LACOUR (***) : On ne lui en voudra pas de ne pas avoir été aussi époustouflant que l'autre vendredi à  Troyes. Le capitaine s'est efforcé d'entretenir l'équilibre dans le bloc équipe.
COHADE (*****) : Dès qu'il a augmenté le rythme, l'adversité a volé en éclats. Son centre a initié la tendance pour le but de Bezzaz, son penalty l'a confirmé et un ultime service vers James Fanchone a réglé l'affaire. Au-dessus du lot, le milieu de terrain a éclaboussé le match de son talent.
J. FANCHONE (****) : Pour son retour en Alsace, Abou a passé une mauvaise après-midi et c'est au meilleur buteur strasbourgeois qu'il doit ces retrouvailles ratées. Fringant dans ses attaques, supérieur dans les duels aériens et même efficace en défense, l'ailier a été l'auteur d'un doublé... d'avant-dernières passes. Il a servi Cohade qui a transmis à  Bezzaz pour l'ouverture du score, il a participé au pressing décisif pour récupérer le ballon et orienter vers Traoré finalement fauché dans la surface. Pour couronner une sortie très convaincante, il a mis fin au suspense en inscrivant son 13e but de la saison.
MARCOS (***) : Sur le terrain, le Brésilien n'est pas toujours très bien situé, se cherche et a parfois tendance à  se disperser à  force d'intervenir aux quatre coins du terrain. Son courage et son élégance incitent à  l'indulgence, tout comme son abnégation défensive sur les coups de pied arrêtés adverses.
BEZZAZ (non noté) : Son début de match prometteur laisse des regrets. L'Algérien a ouvert le score d'une belle tête, après s'être créé une 1re occasion, a été fort dissuasif dans son couloir gauche, mais, touché à  la cheville droite, a dû laisser sa place à  KEBE (20e, *), qui signe son entrée d'un bon service vers Traoré pour rater ensuite à  peu près tout ce qu'il a tenté.
TRAORE (****) : Plein d'énergie, l'Ivoirien a confirmé sa bonne sortie troyenne. Parfois seul en attaque, il n'en a pas moins incarné une menace constante pour la défense corse. A l'origine du penalty, il a confirmé ses bonnes dispositions du moment, notamment sur une spectaculaire bicyclette aérienne (30e) et à  travers un souci constant de contrarier les relances ajacciennes.

Sébastien Keller

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Dans un fauteuil ou presque

Le RCS a peiné hier à  la Meinau pour se défaire d'un coriace AC Ajaccio (3-1). Mais grâce à  sa 5e victoire consécutive, il reprend provisoirement la tête de la L 2 et, surtout, repousse à  nouveau le 4e, Montpellier, à  5 points.

Renaud Cohade, auteur d'un but et deux passes décisives, a beau assurer que « tous les matches sont importants », certains le sont sans doute plus que d'autres. Celui que le Racing a remporté de haute lutte hier à  la Meinau face à  un AC Ajaccio invaincu depuis 7 journées (3-1) vaudra sans doute cher en fin de saison. 5e opus d'une série victorieuse qui fait écho à  celle de l'été passé, ce succès, qui ajoute un 6e acte à  l'invincibilité du RCS, lui permet de faire coup double. Il lui offre un retour — inattendu il y a un mois et demi — sur la première marche du podium et, surtout, remet un coup derrière les oreilles de ceux qui s'étaient rapprochés vendredi. Ce matin, Montpellier est rejeté à  5 longueurs et Boulogne, qui revient fort avec 5 succès d'affilée, à  7. Ce qui soutire ce commentaire à  l'entraîneur corse Olivier Pantaloni : « Je pense que le Racing, qui regorge de joueurs de qualité, sera l'un des trois promus en L 1. C'est une équipe très costaude qui a tout pour aller au bout. »
Les Strasbourgeois signeraient tout de suite pour que sa prédiction se réalise. Mais pas davantage que lors de leurs précédents succès, ils ne s'emballent. Jean-Marc Furlan en tête, conscient que son équipe a dû puiser dans ses réserves pour franchir un cap corse sur lequel l'embarcation bleue menaçait de se fracasser en 2e période. « Quand on doit aller chercher une 5e victoire d'affilée, on sait que ce ne sera pas simple, car l'adversaire se méfie d'autant plus et est très mobilisé. Nous ne nous attendions pas à  moins d'une équipe d'Ajaccio qui restait sur une très bonne série (Ndlr : 3 victoires, 4 nuls). Je suis très fier des garçons, très heureux pour eux. » En attendant le déplacement de son prochain adversaire, Lens, ce soir à  Amiens, le RCS reprend ainsi place dans un fauteuil de leader dont son échec à  Metz le 17 novembre (3-2) l'avait éjecté. Simple anecdote ou symbole ? Les deux, mon capitaine, selon Furlan. « Le titre de champion de L 2 est honorifique, mais intéresse les joueurs par-dessus tout. A 8 journées de la fin, tous les symboles sont importants. Celui-là  aussi. Mais le plus important reste de finir dans les trois. »

Cassard : « Il faut enfoncer le clou »

« Le titre viendra tout seul s'il doit venir », acquiesce Stéphane Cassard, « l'essentiel est de creuser l'écart. Et pour ce faire, il faut rester ambitieux, chercher à  aller plus haut, plus loin, enfoncer le clou en gardant nos bases collectives et ne pas jouer petit bras. » Avec deux buts joliment construits – le premier de Yassine Bezzaz et le 13e de James Fanchone, sur deux services en or massif de Cohade – le RCS retrouve une certaine fluidité par instants, mais manque encore de constance. « On peut faire beaucoup mieux », estime d'ailleurs le double passeur. « Tout n'est pas parfait et nous devons nous améliorer dans le jeu, savoir gérer une rencontre plus sereinement. Plus que la première place provisoire, nos cinq points sur le 4e sont primordiaux, psychologiquement surtout. Mais rien n'est fini. Deux victoires d'avance, ce n'est rien. Montpellier a prouvé qu'il ne lâcherait rien. » Le Racing non plus. Il l'a encore démontré hier au cours d'un match ô combien périlleux. Depuis un mois et demi, il allie réalisme et pragmatisme. Personne n'a jamais trouvé meilleure recette.

En jeu

Cassard 6,5. Ducrocq 5,5. Pelé 6. Shereni 4. J.-A. Fanchone 5. Cohade 7,5. Lacour 6,5. J. Fanchone 6. Marcos 5. Bezzaz (non-noté, Kébé 5). K. Traoré 6.

Stéphane Godin

[seb]

Perso, je suis plus d'accord avec l'Alsace que les DN sur la notation des joueurs.

[Manu]

Sympa de te relire

Tu le redis à  chaque retour

[Gotcha]

Je viens de me rendre compte que c'est ducrocq qui a joué arrière droit et pas szelesi

[seb]

Sympa de te relire

Tu le redis à  chaque retour

Il y peut rien si c'est vrai

[FM17]

J ai toujours considéré Cohade comme un élément essentiel du Racing...Revenu à  son meilleur niveau, il le démontre. J ai toujours dit que j étais content de l arrivée de Traoré et que je ne comprenais pas pourquoi Furlan ne le faisait pas jouer...
J ai toujours dit que Marcos était inutile et que Pelé était mauvais...
J ai toujours su que le Racing remonterait...
Je laisse les anti FM75 s enervaient devant leur clavier, ce soir je suis mort de rire (et content...)
Allez je vous dis, à  dans quelques mois, la L2 c est vraiment chiant et comme la fin de championnat ne va plus devenir très intéressante, pas besoin de venir "emmerder" le peuple ici...
Dernière chose. Si le Racing est revenu dans le trio de tête c est en grande partie par une prise de conscience de Furlan...Il a renié son stupide milieu à  3 défensifs et a enfin du accepter l évidence Traoré devant alors qu il ne le voulait pas...Manque plus qu il dégage son joueur préféré Marcos et il aura toute mon estime...Jean Marc, tu sais où me joindre si tu as encore besoin
Bises à  tous.
Je ne suis pas loin, j attends juste la L1 et laisse un peu de place (dans tous les sens du terme) à  certains

[Phapha]

Pour ce qui est de marquer autrement que sur pénalty, cette année en tout cas c'est 4 buts pour 4 pénalty ... L'année dernière je ne me rappelle plus si sur ses 3 buts, lesquels n'étaient pas sur pénalty .... et il y a 2ans, 8buts pour 6 pénalty ....

Quand à  la façon de les tirer, il est déjà  passé pas loin de rater le dernier (ça arrive aussi) à  force de tirer toujours du même côté, et hier soir, face à  un ancien du Racing qui devait le connaitre un peu, il a eu la lucidité de changer, et il l'a très bien tiré c'est vrai.

L'année dernière, 3 buts dont 1 pénalty (les 2 autres sur des contre-attaques).
M'étonnerait que Debès ait connu Cohade au Racing.
Pénalties tous bien tirés cette saison.

[baskath]

Je ne me souviens pas d'un penalty raté par Cohade à  Strasbourg. Si quelqu'un a les statistiques ?