[08/09] 25ème J: Vannes / RCS : 2-2

[télésupporteur]

je précise aussi que les commentateurs radios sont toujours impressionnés par les joueurs qui courrent beaucoup

[Keating]

Télésupp, par rapport à  Gargorov, il a quand même fait 2 coups de pieds arrêtés décisifs ce soir, non ? Ca vaut bien de ne pas lui mettre le pire flop ...

[D520]

Une virée vivifiante

Hier à  Vannes, le Racing a affiché son visage le plus séduisant depuis des mois. Encore cueillis à  froid, les hommes de Furlan ont rapidement su réagir, à  travers un doublé de James Fanchone, mais ne sont pas parvenus à  préserver leur avantage. Le manque de réalisme leur a coûté deux points. Au moins se sont-ils remis dans le sens de la marche.

Redouté par l'entraîneur alsacien, ce voyage dans l'Ouest a finalement eu des vertus insoupçonnées. Comme si les Alsaciens avaient retrouvé leurs fondamentaux, au contact du petit promu breton encore animé par les valeurs qui fleurent bon le terroir et l'amitié.

Le Racing s'est rappelé qu'il avait le coffre et le statut d'un candidat à  la montée

Jouer à  Vannes, cela équivaut en quelque sorte à  effectuer un voyage dans le temps. Le charme suranné d'une petite ville de province, le chouette côté vétuste d'un stade de la Rabine sur lequel veille le couvent des bonnes soeurs, l'humilité de l'équipe « la plus amateur du monde pro », comme elle se définit, ont placé les Strasbourgeois devant leurs responsabilités.
Le Racing s'est rappelé, dans le Morbihan, qu'il avait le coffre et le statut d'un candidat à  la montée. Brinquebalés par des adversaires sans complexe ces derniers temps, les hommes de Furlan ont retrouvé leurs esprits. Et sont à  nouveau parvenus à  inspirer le respect. « On a pris un bon point contre une belle équipe », a ainsi reconnu Stéphane Le Mignan, le coach vannetais. Pourtant, la soirée s'est une fois de plus mal emmanchée. La faute à  des erreurs individuelles coupables, celles que l'entraîneur alsacien pointait pourtant du doigt cette semaine. Six minutes de jeu ont suffi pour que le Vannes OC mène au score. Une faute bête au milieu du terrain, un marquage trop lâche sur Ekobo, l'homme du Racing prêté au club breton : Ghislain Gimbert est à  la conclusion, le Racing contraint de courir derrière le score, comme toujours. Ce handicap ne va toutefois pas affecter le moral des troupes. Au contraire, il agit comme un aiguillon. Renaud Cohade insuffle la révolte. Emil Gargorov la relaye sur le front offensif. Marcos entame un travail de sape éprouvant pour la défense dirigée par Savinaud. Et puis surtout, James Fanchone sort enfin de son hibernation. Le meilleur buteur alsacien, dont le compteur était bloqué à  neuf unités depuis le mois d'octobre, devient d'un coup d'un seul insaisissable. « Il est en forme actuellement », avait lâché Furlan à  la veille de la rencontre, comme une promesse. Celle-ci a enfin pu être tenue. Le doublé de Fanchone, en l'espace de douze minutes, redonne du souffle aux siens et plonge la Rabine dans la torpeur. Les Strasbourgeois se sentent pousser des ailes. Las, ces belles dispositions ne peuvent être concrétisées par un avantage conséquent au tableau d'affichage. En manquant à  maintes reprises la balle du K.-O, les Bleus vont au contraire remettre les Vannetais en selle. Khiter égalise avant la pause, à  la suite d'une nouvelle approximation...

« Nous avons manqué de lucidité, mais nous avons montré de l'entrain »

En dépit de la bonne volonté affichée dans le second acte, le Racing ne parvient pas à  emporter la mise. « C'est frustrant, dit Furlan. L'équipe a réalisé le match le plus complet de la saison à  l'extérieur, mais nous avons malheureusement manqué d'efficacité offensive et défensive. Offensive au regard des situations créées, défensive parce que nous avons remis le VOC dans le sens de la marche. Nous avons surtout manqué de lucidité dans la zone de vérité, mais nous avons montré de l'entrain et de l'enthousiasme. » Cette débauche d'énergie n'aura pas été vaine. L'opération aurait pourtant pu être blanche, puisque Montpellier, Angers et Metz menaient tous trois au score. Mais les trois rivaux à  l'accession ont respectivement été rejoints à  Sedan, Nîmes et Reims sur la fin. Le podium n'est toujours distant que de deux points. Hier soir, les moins frustrés, et peut-être même les plus heureux, étaient à  compter dans les rangs alsaciens.

Sébastien Keller

[D520]

James Fanchone, le retour

Mis en confiance par Gargorov et Cohade, James Fanchone a repris son envol - stoppé depuis octobre - hier soir en Bretagne. Le doublé de l'attaquant alsacien a récompensé les efforts d'une équipe redevenue ambitieuse, à  défaut d'être suffisament réaliste.

CASSARD (***). - S'est incliné, sans que l'on ne puisse lui reprocher grand-chose, sur les deux occasions vannetaises en première période. A été sollicité dans le jeu aérien par la suite. Hormis un dégagement raté et une relance hâtive, il a rempli sa mission.
SZELESI (****). - Par le jeu des chaises musicales, le Hongrois a retrouvé sa place sur le flanc droit de la défense. Plutôt appliqué, il a muselé Sammaritano, complètement transparent tout au long de la soirée. On l'a aussi vu actif et plutôt inspiré à  l'autre bout du terrain.
PELE (***). - A eu le mérite d'éviter une ouverture du score encore plus précoce en rattrapant l'erreur de J.-A. Fanchone. L'ex-Guingampais était en revanche absent sur le coup-franc de Lebouc qui a amené l'ouverture du score, puis a vu Khiter filer dans son dos sur le but égalisateur. Plus tranquille dans le second acte.
SHERENI (***). - Le Zimbabwéen, titularisé dans l'axe pour pallier le forfait de Paisley, s'est fait de nouveaux amis en Bretagne. Ses interventions rugueuses, parfois décisives comme sur cette déviation du bout du pied sur une balle convoitée par Gimbert (33e'), lui ont attiré l'inimité du public. A été copieusement sifflé en fin de première mi-temps, coupable d'avoir "simulé" une faute. S'il est impliqué sur le but égalisateur, il n'est pas sorti de son match et a terminé sobrement.
J.-A. FANCHONE (****). - A commencé par donner des frissons à  ses coéquipiers, sur une glissade qui a profité à  Khiter (3e'). L'ailier du Vannes OC lui a ensuite causé quelques misères. Le Mulhousien est toutefois parvenu à  resserrer la garde tout en apportant son écot à  l'effort offensif. Plus rassurant sur la fin.
LACOUR (****). - Complètement hors du coup contre Sedan, le métronome de l'équipe a tenté de redonner le bon tempo en retrouvant son poste de prédilection, devant la défense. Garde du corps de Lebouc, il s'est occupé des basses oeuvres, permettant à  Cohade et Gargorov d'organiser le jeu. On l'a vu monter en régime au fil des minutes. S'est même essayé à  une frappe, non cadrée (75e').
COHADE (****). - Il faut croire que son incroyable loupé, sur une tête à  bout portant devant Revel (9e'), l'a mis en rogne. Le Nîmois a en tout cas élévé son niveau de jeu pour être dans tous les bons coups offensifs, qu'il a souvent initiés. Présent et constant jusqu'au bout. Voilà  qui est rassurant après des mois de prestations fades.
J. FANCHONE (*****). - Muet depuis le 27 octobre et le déplacement à  Ajaccio (1-1), régulièrement transparent et, pour tout dire, inexistant au coeur de l'hiver, le meilleur buteur du Racing a revu la lumière. Chacune de ses accélérations, côté droit, a mis la défense au supplice. Ses 10e et 11e buts permettent à  son équipe de se remettre dans les sens de la marche. Est allé au bout de son idée, se montrant dangereux jusqu'aux ultimes instants.
GARGOROV (****). - Le meneur de jeu s'est dépensé sans compter, étant la pierre angulaire du système offensif entre Fanchone, Marcos et Cohade. Une excellente prestation.
BEZZAZ (**). - Pour sa deuxième titularisation côté gauche, l'Algérien a tricoté quelques pulls à  Martot, mais il s'est éteint au fil des minutes. Remplacé par Dja Djedje (64e'), trop altruiste sur un ballon donné par J. Fanchone, sa talonnade en retrait étant peu inspirée alors qu'une frappe s'imposait.
MARCOS (***). - Un travail de l'ombre mal récompensé, même s'il a énormément pesé sur la défense. Remplacé par TRAORE (61e'), auteur d'une occasion énorme dans la minute qui a suivi.

* : mauvais match ** : match médiocre *** : match correct **** : bon match ***** : très bon match ****** : match exceptionnel

[D520]

Le film du match

Stade de la Rabine. - Mi-temps : 2-2. Arbitre : M. Guillard. 3 714 spectateurs. Pelouse en bon état. Avertissements : Savinaud (24e', tacle à  retardement sur Gargorov), Auvray (83e', tacle à  retardement sur Szelesi) à  Vannes ; Bezzaz (21e', antijeu sur Martot), Gargorov (78e', antijeu) au Racing
Les buts : Gimbert (6e'), Khiter (40e') pour Vannes ; J. Fanchone (12e' et 24e') pour le Racing
VANNES : Revel - Martot, N'Diaye, Savinaud, Quintin - Ekobo (Auvray, 52e'), Hervé (cap.) - Khiter (Bourhani, 75e'), Lebouc (Talmont, 85e'), Sammaritano - Gimbert. Entraîneur : Stéphane Le Mignan
RACING : Cassard - Szelesi, Pelé, Shereni, J.-A. Fanchone - Cohade, Lacour (cap.) - J. Fanchone, Gargorov, Bezzaz (Dja Djedje, 64e') - Marcos (Traoré, 61e'). Entraîneur : Jean-Marc Furlan.

3e' : glissade de Jaf qui profite à  Khiter, côté droit. Le centre de l'ex-Lensois est repoussé en corner par Pelé.
6e' : sur un coup-franc aux 35 m, Lebouc sollicite Ekobo, qui remise en retrait, de la tête, vers Gimbert. L'avant-centre reprend en demi-volée, du droit. Cassard est battu. 1-0
9e' Bezzaz combine avec Marcos sur le côté gauche. Le Brésilien adresse un centre au 2e poteau. Cohade, esseulé, s'élève et place une tête qui file au ras du poteau droit de Revel.
12e' : J. Fanchone, dans la surface, fixe la défense et décale Gargorov, dont la frappe est déviée en corner par Quintin. Le Bulgare se charge de le tirer, côté droit, et trouve au 1er poteau le même Fanchone, dont la tête décroisée file au fond des filets. 1-1
24e' : Savinaud concède une faute sur Gargorov, le long de la ligne de touche, côté droit. Sur le coup-franc tiré par le Bulgare, Shereni prolonge de la tête vers J. Fanchone. A bout portant, ce dernier signe le doublé en reprenant du droit. 1-239e' : Revel ôte la balle sur la tête de J. Fanchone, sollicité par Cohade.
40e' : Shereni perd la balle devant la surface alsacienne sous la pression de Gimbert. Celui-ci lance Khiter qui pique la balle au-dessus de Cassard, venu à  sa rencontre. 2-2.
54e' : d'une tête à  la réception d'un coup-franc, le capitaine Hervé trompe Cassard. Le but n'est pas validé en raison d'une position de hors-jeu.
62e' : Gargorov décale J. Fanchone qui temporise pour remettre en retrait vers Traoré. La reprise de l'Ivoirien, à  peine entré en jeu, est sauvée sur la ligne par Quintin.
90e' : J. Fanchone, décalé par Gargorov, place une frappe croisée des 20m. Revel est sur la trajectoire.

[D520]

Auteur de sa meilleure sortie de la saison à  l'extérieur, le RCS n'a pourtant rapporté qu'un nul de Vannes hier soir (2-2). Dommage, car hormis Boulogne, tous ses rivaux ont eux aussi partagé les points.

Ce nul-là  a sans doute plus de signification pour le Racing que l'insipide victoire arrachée à  Châteauroux il y a quinze jours (1-0). À ceci près que son impact est nul lui aussi au classement d'une Ligue 2 qui observe un statu quo presque parfait à  l'issue de la 25e journée, après les nuls de Metz à  Reims, Angers à  Nîmes et Montpellier à  Sedan. À condition de confirmer enfin dans une Meinau trop friable en 2009 (2 nuls, 1 défaite), les Bleus ont livré hier à  Vannes une partie à  même de les rassurer sur leur aptitude à  se mêler jusqu'au bout à  la lutte pour la montée.
À la pause, ils pouvaient même se demander comment ils avaient fait pour rejoindre les vestiaires sans mener. Ces derniers temps, ils avaient parfois été difficiles à  dissocier dans la médiocrité. Cette fois, il convient de les associer sinon dans l'excellence, du moins dans le très bon.
Pourtant, l'entame de match avait laissé craindre le pire. Sur un premier coup franc frappé par Quintin, Oumar N'Diaye s'était élevé plus haut que tout le monde pour remiser de la tête, à  l'entrée des 16 m, un ballon que Gimbert était venu fouetter du droit hors de portée de Cassard (6e). Le 10e but officiel de l'avant-centre du VOC, son 6e en L 2. Mais ce coup de bambou avait eu pour effet de galvaniser les Bleus plutôt que de les tétaniser. En deux occasions, ils avaient été tout près de rétablir l'équilibre : d'abord par Cohade qui doit encore se demander ce matin comment, seul aux six mètres, il plaça son coup de tête croisé à  côté du cadre (9e) ; ensuite par Gargorov, mis sur orbite par James Fanchone après un décalage de Bezzaz et dont la frappe fut sortie sur sa ligne par Quintin (11e).

James Fanchone, quatre mois plus tard

Le Racing avait heureusement pour lui trouvé la juste récompense de ses efforts sur un corner du petit Bulgare repris victorieusement au premier poteau par J. Fanchone. Une tête décroisée synonyme de 10e but pour le meilleur buteur alsacien qui n'avait plus marqué depuis le 27 octobre à  Ajaccio. Un 2e coup de pied arrêté – en l'occurrence un coup franc de Gargorov encore – lui avait même permis de prendre l'avantage par le même Fanchone, en embuscade aux 9 m après une déviation de la tête de Shereni. L'ancien Manceau n'avait pas laissé l'ombre d'une chance à  Revel (24e). Malgré une bonne prestation d'ensemble en défense et une mainmise générale sur le jeu, les Strasbourgeois étaient restés à  la merci d'un contre de Vannetais pas maladroits dans cet exercice et qui le prouvèrent à  la 40e. Le pressing de Gimbert sur un Shereni irréprochable jusque-là , mais coupable en la circonstance, se révéla payant. Khiter fila ainsi seul au but pour ajuster Cassard d'une pichenette. Les hommes de Jean-Marc Furlan regagnèrent donc les vestiaires sur ce score de parité peu significatif de leur emprise. Sans doute en payèrent-ils le contrecoup lors d'une seconde période moins enlevée. Kandia Traoré, qui venait de remplacer Marcos, ne s'en offrit pas moins une première balle de match sur un superbe mouvement amené par Gargorov et relayé par un centre en retrait de J. Fanchone. Mais la reprise de l'Ivoirien trouva sur sa trajectoire un Quintin auteur de son 2e sauvetage de la soirée sur sa ligne (62e). Dja Djedje, entré lui aussi, s'en procura une autre à  la 79e, mais seul face à  Revel, il talonna inexplicablement pour un hypothétique partenaire. Ce 40e point d'un Racing enfin rugissant a toutefois ceci de rassurant qu'il renferme peut-être les prémices du renouveau annoncé depuis quelques semaines par Jean-Marc Furlan.

[D520]

Télésupp, par rapport à  Gargorov, il a quand même fait 2 coups de pieds arrêtés décisifs ce soir, non ? Ca vaut bien de ne pas lui mettre le pire flop ...

je rejoint Keating après avoir lu les commentaires des DNA et de L'Alsace que j'ai mis en ligne.
je n'ai pas vu le match , mais j'ai franchement l'impression qu'il a fait un bon match et que Gargorov était à  l'origine de très nombreuses occasions du racing .

tu ne serais pas un peu partial

[télésupporteur]

j'ai cru rêver en lisant les louanges des deux journaux alsaciens
vannes était hier soir loin d'une équipe de L2
le racing a eu le ballon tout le temps, ce qui permet aux meneurs de jeu de briller et de réciter leurs partitions
ils ont été défaillants hier,
pour cohade, je ne suis pas surpris, pour gargorov, il m'a énormement déçu
combien de ballons sont arrivés sur marcos
la réponse à  cette dernière question devrait faire réfléchir

[Keating]

Les 2 buts du Racing, je n'ai pas trouvé encore ceux de Sedan :

[Keating]

le racing a eu le ballon tout le temps, ce qui permet aux meneurs de jeu de briller et de réciter leurs partitions
ils ont été défaillants hier,
pour cohade, je ne suis pas surpris, pour gargorov, il m'a énormement déçu
combien de ballons sont arrivés sur marcos
la réponse à  cette dernière question devrait faire réfléchir

Sur les occasions du Racing, combien impliquent Gargorov ? Quasiment toutes ...