[08/09] 23ème J: Châteauroux / Strasbourg : 0-1

[Manu]

Gros hold-up dans le Berry

A l'issue d'un match d'un piètre niveau technique, les Bleus, ballottés toute la 2e période, ont signé sans briller leur première victoire 2009 à  Châteauroux (1-0). Ils reviennent à  deux points du podium.

C'est le genre de victoire à  l'arraché qui, dans un contexte normal, ne resterait pas dans les annales. Sauf qu'à  Strasbourg ces derniers temps, le contexte n'avait rien de très normal et que ce premier succès 2009, après une série de 13 matches où le Racing n'avait récolté que 13 points, tombe à  pic. Cette victoire, les hommes de Jean-Marc Furlan sont allés la chercher au forceps hier à  Châteauroux, de nouveau relégable au terme de la 23e journée. L'accouchement a été difficile. Le soulagement n'en est que plus grand. Le bébé n'est pas très beau, mais fait le bonheur de toute la famille alsacienne. « Ça fait beaucoup de bien au moral », admet l'entraîneur bas-rhinois. « Nous avons arraché cette victoire au courage, de la même façon que nous étions revenus au score face à  Brest. Il va falloir quelques matches aux joueurs pour retrouver leur niveau. »
La première mi-temps, précisément d'une grande pauvreté technique, suffit à  comprendre pourquoi la Berrichonne est en équilibre plus qu'instable en queue de classement. Si l'on excepte l'international espoirs Bakary Sako et Mathieu Scarpelli, la « Berri » ne propose rien de très fameux. D'ailleurs, les deux hommes ont, dans cet ordre, allumé les deux seules frappes cadrées des joueurs de Dominique Bijotat. Par deux fois, Stéphane Cassard a repoussé des poings (5e et 23e). Disposé dans le 4-2-3-1 annoncé, le Racing s'efforce bien de poser le ballon, mais multiplie les imprécisions, comme cette reprise de Marcos qui s'envole dans le ciel berrichon après un centre en retrait de Gargorov (6e). C'est d'ailleurs là  la surprise du chef Furlan : aligner le Brésilien en pointe, alors que Dja Djedje, annoncé à  ce poste, est décalé à  gauche. L'ancien Grenoblois va d'ailleurs être à  l'origine de l'ouverture du score sur l'une des rares actions vraiment construites des Bleus. Sa percée décale James Fanchone sur l'aile gauche. Le meilleur buteur alsacien redresse un centre que Gargorov vient couper de l'intérieur du droit pour tromper Deneuve (30e).

La première mi-temps du Racing n'a pas confiné au génie. Mais en ces temps de disette, personne ne songe à  faire la fine bouche. Seulement, Grégory Paisley et les autres vont jouer sur le reculoir à  leur retour des vestiaires. Les situations chaudes – six au total — défilent devant le but de Cassard : tête de Mulenga mal ajustée (49e), extérieur du droit de Juan dans les nuages (51e), reprise du droit du même Juan contrée par Paisley (56e), tir à  rebond de Haddad stoppé par le gardien alsacien (64e), frappe croisée de Sako au ras du poteau (68e), reprise de Mulenga écartée par un tacle miraculeux de Lacour (71e), nouvelle tentative ratée de Juan (76e). Châteauroux se découvre et le Racing, qui a fait entrer Kébé, Traoré et Bezzaz (pour son baptême en Bleu), a de jolis contres à  jouer. D'un missile du droit, Bah met à  contribution un Deneuve qui assure d'une claquette (79e). Puis Gargorov élimine le portier berrichon, mais, excentré, rate la cible (81e). Dans les arrêts de jeu, Sako a pourtant l'égalisation au bout du pied, mais Cassard sort d'une main gauche de fer le coup de canon de l'international espoirs (90e + 3) et préserve le 3e succès du RCS à  l'extérieur. « J'espère que ce sera un déclic », ose Renaud Cohade. « Il y avait du soulagement dans le vestiaire. Vraiment, ça fait du bien à  tout le monde. » Avec les revers de Montpellier, Angers et Boulogne, cette victoire-là  est d'autant plus lucrative.

En jeu

Cassard 7. Lacour 6. Pelé 4,5. Paisley 5. J.-A. Fanchone 4,5. Cohade 5. Bah 5. J. Fanchone 5. Marcos 4. Gargorov 6,5. Dja Djedje 4.

Hold up, match de piétre qualité... bref malgré la victoire rien de rassurant encore, on verra bien leur réaction à  la Meinau la semaine prochaine...

[argueti]

On a joué en mode JPP

[NéRiK]

Ouuuh le nombre d'occaz de la Berri...C a fait peur. Pas tres rassurant tout ca.

[Roswell Man]

Le résumé du SO de la Berrichonne est plutôt sympa pour le RCS je trouve :

Le football est fort propice à  la superstition. Alors, forcément jouer un vendredi 13 pouvait laisser libre cours à  toutes les prédictions. Pour Châteauroux, qui n'a plus gagné depuis l'an passé (à  Clermont), il n'y avait pourtant pas d'immenses alternatives. Hélas, la Berri n'aura toujours pas gagné en championnat cette année. Elle va s'incliner contre Strasbourg et les conséquences sont très inquiétantes.

La sérénité alsacienne

Pourtant, la Berri semble prendre cette montagne de L2 par le meilleur versant. D'ailleurs, très vite, Sako, le Lucky Luke du couloir, dégaine une frappe de belle puissance. Hélas, elle fait briller Cassard... alors que Scarpelli est trop juste sur ce ballon qui revient dans ses parages.
Mais rapidement, Strasbourg montre sur quelques éclairs, qu'il fut l'an passé, une équipe de L1. Un Racing qui démontre surtout qu'il veut y retourner. A la Berri, la solution offensive semble dépendre de l'imagination de Haddad. On sent aussi une plus grande maîtrise, mâtinée de solidité, des Strasbourgeois. Eh puis l'on retrouve le fameux Gargorov, le seul joueur au monde à  pouvoir jouer un corner pour lui-même (à  l'aller). Mais là  c'est dans le jeu qu'il se montre menaçant, heureusement, Deneuve gicle comme un félin.

Coup de bambou

Mézague, qui vient d'entrer à  la place de Thiago, va vivre un terrible bizutage. Car dans la minute qui suit, Strasbourg va marquer.

Une interception et un centre de James Fanchone, et Gargorov, en renard Bulgare, qui jaillit pour reprendre victorieusement (29e, 0-1). Une douche glacée dans un contexte alors polaire. Brrr...
Et le pire, c'est qu'il n'y a pas (encore) la révolte attendu après ce but encaissé. Offensivement, c'est le néant ou presque. Pas un centre, pas un dribble, pas un tir. Forcément il ne peut y avoir d'occasion avec un jeu pareillement anémique. Et à  chaque accélération alsacienne, bonjour la panique castelroussine. En ce premier acte, le rapport de force est un miroir cruel, mais fidèle, de l'écart qui sépare les deux équipes.
Châteauroux revient quand même avec des intentions plus conquérantes. Cette tête de Mulenga, cette percée de Mézague, cette reprise de Juan en attestent. Tout va mieux mais tout reste, surtout, à  faire.

La vaine poussée

Les Alsaciens courbent donc l'échine. Et gèlent la chique dès que possible. Mais la Berri s'offre une monstrueuse occasion sur cette infiltration de Mézague, auteur d'une bonne rentrée. Ce dernier choisit alors de servir Mulenga. Mais ce sont des vendanges tardives pour Jacob. Hélas...
Mais une frappe de Bah, un contre de Gargorov et une passe de Kébé font craindre le break. Mais Strasbourg va évidemment se satisfaire de cette courte victoire. Malgré un dernier sursaut, il n'y aura pas de miracle comme à  Amiens. C'est une lugubre opération pour la Berri.

[télésupporteur]

quelle valeur la prestation de marcos
meilleure note aux dna
plus mauvaise à  l'alsace

[argueti]

En pleine convalescence

A Châteauroux, le Racing a décroché les trois points à  l'issue d'une rencontre contrastée. Avec d'un côté, des Strasbourgeois dominateurs et inspirés en début de match. Et de l'autre, un manque de sérénité qui aurait pu coûter cher en fin de rencontre.

« Cette victoire, on l'a cherché avec les tripes », commente Jean-Alain Fanchone, quelques minutes après le coup de sifflet final, vendredi soir, au stade Gaston-Petit. Difficile de donner tort au défenseur latéral. Car ce voyage dans le Berry, face à  une équipe castelroussine en quête de points, avait tout du traquenard pour des Strasbourgeois incapables de s'imposer depuis le début de l'année 2009.

« Du fil à  retordre »

Et des tripes, il en a fallu au Racing pour garder ce petit but d'avance face à  une Berrichonne qui a « donné du fil à  retordre » comme le reconnaissait Renaud Cohade. Car si en première mi-temps le RCS a globalement maîtrisé son sujet - grâce à  un secteur offensif inspiré, des cadres retrouvés et un bloc défensif quasi imperméable -, la seconde période a été beaucoup plus compliquée pour des Strasbourgeois encore en pleine convalescence. A force de reculer face aux assauts locaux, les Strasbourgeois sont même passés tout prêt de la correctionnelle. Et n'ont dû leur salut qu'à  une défense acharnée, à  l'image de ce sauvetage improbable de Lacour dans les pieds de Mulenga. Ou encore de cette parade de Cassard, qui sauve son équipe dans les arrêts de jeu sur un tir puissant du très remuant Bakary Sako. Bref, le bilan est contrasté. Car à  une « talentueuse » première période a succédé une nette baisse de régime en seconde mi-temps. « On était dans le doute en seconde période parce que l'on est en manque de victoire. Cette baisse de régime n'est pas physique, mais mentale, martèle Jean-Marc Furlan, si on engrange plusieurs victoires, les joueurs retrouveront la confiance. »

« Les pieds sur terre »

A l'instar de ses joueurs, le coach se montrait d'ailleurs plus « soulagé » qu'euphorique d'avoir décroché cette 3e victoire à  l'extérieur, après Dijon et Brest. « Il y a de la joie, car l'équipe mérite cette victoire, mais je garde les pieds sur terre. Le chemin est encore long et ces derniers temps on a été tellement secoués par notre environnement qu'il faut rester calme », ajoute Furlan. Un sentiment partagé les joueurs. « C'est un soulagement pour tout le monde. On était dos au mur, il fallait qu'on ramène quelque chose et j'espère que cette victoire va servir de déclic », lâche encore Cohade, tandis que « Jaf » se réjouit de « faire taire les critiques ».

« Après Brest, on l'avait en travers de la gorge »

« Après Brest, on l'avait en travers de la gorge. Du coup on s'était mis en tête de bien commencer le match, parce que prendre un but très tôt nous avait plombé la semaine dernière », rappelle aussi Franck Dja Djedje, à  l'origine du but strasbourgeois inscrit par Gargorov. « Tout le monde s'inquiétait autour de nous alors qu'on avait que quatre points de retard par rapport au podium. Maintenant on veut montrer que l'on est capable d'enchaîner », ajoute encore Jean-Alain Fanchone. Reste en effet - et c'est certainement le plus dur - à  confirmer cette belle première mi-temps castelroussine vendredi prochain face à  Sedan. Et si possible pendant 90 minutes au lieu de 45, pour éviter toute mésaventure à  la Meinau, face à  des Sangliers Ardennais actuellement 9e au classement de L 2.

Barbara Schuster

[télésupporteur]

je viens de voir le top:flop contre chateauroux
si les deux votants pouvaient expliquer leurs choix
en précisant s'ils ont vu le match

[FM17]

Cassard 7. Lacour 6. Pelé 4,5. Paisley 5. J.-A. Fanchone 4,5. Cohade 5. Bah 5. J. Fanchone 5. Marcos 4. Gargorov 6,5. Dja Djedje 4.

MARCOS (****) : titularisé en pointe, le Brésilien a une nouvelle fois démontré qu'il était indispensable dans l'animation offensive du Racing

comme quoi même quand on regarde les matchs, la perception est différente....

[NéRiK]

Mine de rien c'est enfin une compo qui a de la gueule. Enlever un boulet tel que Céleri et avoir un gars dans le couloir gauche font un bien fou au Racing.

Ah j'oubliais un Lacour enfin à  sa place. Merci Fufu tu progresses !!!

[télésupporteur]

lacour joue arrière droit parce qu'il n'y a personne capable de jouer à  ce poste dans un match de L2
n'ayant pas vu le match, mais que les commentaires, on peut penser que lacour a été absent du milieu de terrain et n'a pas été remplacé par une personne de même niveau
la question était donc de baisser un peu de niveau au milieu, ou beaucoup en ARD