[08/09] 20ème J: Strasbourg / Dijon : 0-0

[Keating]

Le report du match la veille au soir pour cause de brouillard n'a rien changé : hier, le jeu du Racing a manqué de clarté. Le nul est même un moindre mal.

Vendredi, la Meinau était dans le brouillard. Hier, Grégory Paisley l'a lui aussi longtemps été. Touché à  la tempe en début de match, le capitaine du RCS est resté avec courage sur la pelouse jusqu'à  la 56e, avant de céder sa place à  Manfred Ekwe-Ebélé pour son baptême en Ligue 2. « Nous avons pris des risques en le poussant à  jouer aussi longtemps », concède Jean-Marc Furlan, « mais nous l'avons fait parce que nous savions que sans lui, nous serions en difficulté. »
Faute de défenseur central de métier sur le banc, Zoltan Szelesi dut alors glisser du couloir droit dans l'axe, pour former avec un Pierre Ducrocq impeccable une charnière de fortune. Le jeu du RCS, déjà  embrumé et embrouillé, n'y gagna pas en clarté. A l'image d'un Jean-Alain Fanchone qui parut à  court de carburant, les Bleus ne parvinrent jamais à  se dépêtrer du quadrillage intelligent des Dijonnais.
Deux actions laissèrent pourtant entrevoir de belles promesses en début de partie, mais finition et précision firent défaut dans le dernier geste. D'abord à  James Fanchone, servi en retrait par Carlier et dont la frappe écrasée fut en plus déviée par un pied bourguignon (13e). Ensuite à  Bah, au terme d'un jeu en triangle avec Zenke et Gargorov. Le tir instantané du Guinéen rata le cadre (25e).
Voilà . On a fait le tour des rares actions construites du RCS. La suite et la fin se résument à  deux coups francs cadrés, mais pas assez puissants de Gargorov dont Bonnefoi se saisit les mains dans les poches ou presque (29e et 54e). Un 3e, toujours signé du Bulgare, prit la défense dijonnaise à  revers. Mais Ducrocq, oublié au 2e poteau, croisa trop sa tête (83e).
Les Bleus peuvent même s'estimer heureux de s'en sortir sans dommage. Ils furent souvent au bord de la rupture, mais ne rompirent pas. Grâce, entre autres, à  Stéphane Cassard, qui annihila un coup franc de Mangione (8e), stoppa un tir du gauche de Souyeux après une tête en retrait mal assurée par Szelesi (15e) et, surtout, dévia du bout des gants un extérieur du droit de Carrière, mis sur orbite par un une-deux avec Souyeux (54e).
« Je ne sais pas si c'est un bon point, mais ce n'est pas le plus mauvais. Il risque de compter en fin de saison », suggère Pierre Ducrocq. Il faut parfois savoir s'en contenter. C'était le cas hier.

Cassard 6. Szelesi 4. Ducrocq 7. Paisley (non-noté, blessé). J.-A. Fanchone 4. Bah 5,5. Lacour 5. Zenke 5. Gargorov 5. J. Fanchone 4,5. Carlier 3,5.

Sur une pelouse de la Meinau gelée, les Strasbourgeois n'ont jamais été en mesure, hier, de déséquilibrer une équipe de Dijon bien organisée (0-0). Ils restent sur le podium au nombre de buts marqués.

« C'est plus facile d'attendre les temps faibles de l'adversaire que d'imposer toujours des temps forts, surtout quand la pelouse est gelée et quand on est à  court de compétition. » Sans chercher d'excuses, Jean-Marc Furlan n'a pas été en panne d'explications hier après le « petit » match nul concédé par ses joueurs à  la Meinau face à  Dijon (0-0).
Enveloppé d'épaisses nappes de brouillard la veille, le terrain meinovien avait 24 heures plus tard sensiblement durci. Pas de quoi aider un Grégory Paisley vite sonné et les siens. Victime d'un coup de coude sur la tempe dès la 10e, le capitaine strasbourgeois a erré en plein brouillard pendant près d'une heure, avant de rendre les armes. « Il n'arrivait même plus à  se situer sur le terrain », détaille le médecin du club François Piétra.
A l'instar de leur capitaine, les Bleus ont souvent eu la tête à  l'envers hier. Alors que Pierre Ducrocq dit avoir décelé « un manque de volonté en 2e mi-temps » et estime que les Racingmen « n'ont pas réussi à  se transcender dans la tête », son entraîneur, lui, estime que les difficultés de son équipe ont trois autres origines : «Nous étions obligés de faire le jeu, nous manquions de compétition et les conditions étaient délicates. Or, quand un terrain glisse, il est plus dur d'imposer son jeu que d'attendre l'erreur de l'autre. Surtout quand on n'a pas joué depuis un mois. »
Depuis son succès contre Boulogne le 22 décembre (1-0), le RCS n'avait en effet plus foulé une pelouse en match officiel. « C'est forcément plus ardu de mener la danse, d'imprimer un rythme », poursuit l'entraîneur bas-rhinois, « Nous avons manqué d'allant en 2e mi-temps, de qualités athlétiques aussi. »
Une façon sans doute de prêcher pour sa paroisse alors que les négociations pour le transfert de l'attaquant clermontois Mickaël Poté s'enlisent. « Si Clermont, qui m'a fait savoir qu'il ne voulait pas lâcher le joueur, ne me rappelle pas, je ne vois pas pourquoi je le relancerai », disait l'autre jour le président Philippe Ginestet. « Clermont a dit non une fois. J'ai compris. »

Depuis, Poté a expliqué dans nos colonnes (« L'Alsace » d'hier) les raisons pour lesquelles son arrivée à  Strasbourg était retardée, sinon enterrée. La somme proposée par le RCS pour racheter ses six derniers mois de contrat en Auvergne (100000 euros à  la signature + 100000 en cas d'accession strasbourgeoise en L 1) a été jugée irrecevable par le président clermontois Claude Michy. « J'assume ce que j'ai dit », déclarait l'international béninois hier midi encore. « Je n'ai rien à  cacher. Je regrette juste que ça se passe ainsi pour Jean-Marc Furlan qui me veut vraiment et pour qui je suis prêt à  me défoncer. Moi, je n'ai rien demandé. Je me retrouve au cÅ“ur d'enjeux qui me dépassent. »
Sans s'épancher davantage, l'entraîneur strasbourgeois refuse de renoncer. « Il reste encore quinze jours de mercato d'hiver. Ça suffit largement pour mener à  bien certaines tractations. »
Voilà  pour l'envers du décor. Sur le terrain, les Bleus n'ont pas avancé plus vite hier que le dossier Poté. La faute, selon Pierre Ducrocq, à  un terrain glissant. «C'est comme jouer sur du carrelage. Tu es obligé d'aller moins vite dans le jeu et ça donne un match pas terrible. Mais c'est quand même un point de pris. Il faudra rétablir la balance à  Reims et à  Bastia lors de nos deux déplacements consécutifs.»
D'autant qu'avec 11 points récoltés lors des 10 dernières journées, la place du Racing sur le podium ne tient plus qu'à  un fil.

[FM17]

...qu il arrête avec la condition physique...ressortez TOUTES ses déclarations d apres match depuis 1 an et demi, c est toujours à  cause de la condition physique...!!!!!!!!!! allez je pars courir, il m a bien motivé à  aller braver le vent ce con !

Tu vas travailler ta condition physique ? Tu veux venir jouer au Racing ?

sans deconner, j avais pris 6 kilos en un an (72 à  78kg), je (re)cours 3 fois par semaine et je me tappe 54 bornes de nuit la semaine prochaine en faisant le Paris-Mantes ! Dans quelques semaines, je serai au top ! allez c est parti pour 45 mn tranquillou là  (mais sous vent et pluie)

[FM17]

une question m a taraudé en courant...Pourquoi avoir fait venir Kébé et ne pas le faire jouer d entrée sachant que Zenke et Carlier ne sont pas au niveau ?

[lordraven]

à  mon avis t'as pas fini de te poser des questions sur les choix de Furlan

prestation du racing scandaleuse stou

[argueti]

Suis quand même assez d'accord avec JMF quand il dit qu'il est difficile de faire le jeu sur un terrain comme ça et après un mois sans match ...

[D520]

Suis quand même assez d'accord avec JMF quand il dit qu'il est difficile de faire le jeu sur un terrain comme ça et après un mois sans match ...

[argueti]

Une copie trop brouillonne

Brouillons et peu inspirés à  l'avant, les Strasbourgeois ont logiquement concédé le nul, ne réussissant jamais à  accélérer suffisamment leur jeu pour bousculer des Dijonnais bien organisés et qui auraient pu espérer mieux.

CASSARD (***). Une première parade sur un coup franc léché de Linarès dès le premier quart d'heure a mis le portier strasbourgeois sur de bons rails. S'est ensuite imposé avec une belle assurance face à  Souyeux parti seul au but (15e'). Tout autant décisif, quand il gagne son duel face à  Carrière (52e').
SZELESI (**). Le latéral hongrois s'est souvent montré hésitant sur ses relances comme sur ses gestes défensifs, à  l'image de cette tête en retrait, qui offre une occasion de but toute faite à  Souyeux. S'est bizarrement montré plus convaincant... dans l'axe après la sortie de Paisley.
DUCROCQ (****). Petit à  petit, l'ancien parisien prend du volume à  ce poste de défenseur central dont il n'est pas un spécialiste, en ayant toujours un pied qui traîne pour stopper la dernière passe dijonnaise. Le meilleur Strasbourgeois sur le pré hier.
PAISLEY (***). Pas vraiment surmené en première période, le défenseur central a assuré l'essentiel. Touché à  la tête, il a été remplacé par Ekwé-Ebelé (56e'), qui a fait une première apparition en L2 plutôt encourageante sur le côté droit de la défense.
J.-A. FANCHONE (**). Plutôt discret en première mi-temps, le jeune latéral est moins monté qu'à  son habitude et n'a pas semblé avoir sa gnac habituelle.
LACOUR (**). Sobre et propre, le petit milieu de terrain a assuré le minimum à  la récupération à  côté du jeune Bah, mais s'est montré trop discret sur les offensives alsaciennes.
BAH (***). Très en jambes et volontaire, le récupérateur a fait la loi au milieu de terrain, tout en apportant son écot dans le secteur offensif comme le montrent ses deux tentatives de frappe en première période. Reste à  améliorer le jeu de tête, encore perfectible hier.
GARGOROV (***). Le maître à  jouer du Racing a une nouvelle fois montré une précision d'horloger suisse sur ses ouvertures, comme sur ses coups francs, mais a malheureusement manqué de réussite, à  l'image de tout un secteur offensif strasbourgeois en manque d'inspiration.
ZENKE (***). De loin le plus actif sur le front offensif en première période, le Nigérian a posé de gros soucis à  Jarjat, en réussissant presque toujours à  faire la différence sur son côté. A baissé de pied en seconde période, où il raté quasiment tout ce qu'il a tenté.
FANCHONE (**). Excentré côté gauche, le meilleur buteur alsacien a joué à  Casper le fantôme durant tout le début de match et n'a pas plus pesé ensuite. Remplacé par Kébé (67e'), qui a tenté, en vain, d'appuyer sur l'accélérateur.
CARLIER (**). L'attaquant, titularisé seul en pointe, est redescendu plus qu'à  son habitude pour aider ses coéquipiers du milieu de terrain dans le jeu aérien. Mais a trop souvent joué dos au but pour être vraiment dangereux.

Les réactions

Jean-Marc Furlan (Entraîneur Général RC Strasbourg): « Ce n'est pas une bonne opération que nous réalisons avec ce résultat nul. Nous avons eu beaucoup de mal sur le plan athlétique, j'ai trouvé. Il y a eu un manque de compétition très net chez les garçons. Nous avons dépensé beaucoup de forces en première mi-temps pour débloquer le verrou dijonnais. Les conditions de jeu étaient également difficiles. Pour une équipe qui doit faire le jeu, ce n'est pas aisé de jouer sur un terrain gelé comme cela. Techniquement, nous n'avons pas été avantagés. Enfin, il faut aussi parler de la sortie sur blessure de Greg Paisley qui a destabilisé l'équipe. Il est notre premier relanceur et notre jeu a souffert de sa blessure qu'il a subie dès la 10e minute de jeu. »

Faruk Hadzibegic (Entraîneur Dijon FCO): « Pour nous, c'est un très bon point même si nous avons des regrets au vu des occasions de la seconde période. Nous n'avons pas été efficaces, hélà s. Ce point va nous faire du bien sur le plan mental. Le terrain était difficile, et il n'a pas avantagé les deux équipes. »

Pierre Ducrocq: « C'est un point qui peut servir à  la fin de la saison. Ce n'était pas évident de jouer sur ce terrain, même si j'ai trouvé que nous avions manqué de rage en seconde mi-temps. Techniquement, c'était très difficile de trouver les bons appuis et de frapper. Nous avons essayé de jouer comme nous avons pu, en prenant le moins de risque possible. La circulation de la balle a pâti de ces conditions. Il est juste dommage de ne pas avoir su se transcender en seconde période. Le classement sera serré jusqu'au bout. Et peut-être que ce nul nous servira à  la fin du Championnat. »

[FM17]

Suis quand même assez d'accord avec JMF quand il dit qu'il est difficile de faire le jeu sur un terrain comme ça ...

ca fait un an que les terrains sont nazes alors...

[télésupporteur]

j attends les excuses de Furlan et la réaction de Ginestet...

comment peux-tu demander cela alors que tu as le score exact

[FM17]

...Il m arrive souvent de pronostiquer des résultats que je ne souhaite pas...