[08/09] 14ème J: Strasbourg / Tours : 4-0

[argueti]

Kandia express

Très critiqué ces dernières semaines, Kandia Traoré a remis les pendules à  l'heure grâce à  un doublé en première mi-temps et une passe décisive en deuxième. Moins de chance pour Quentin Othon, très sévèrement touché à  la cheville avant la mi-temps.

CASSARD (***). Sérieux et appliqué sur les offensives adverses, le gardien a en plus eu l'indispensable brin de réussite nécessaire à  un portier, comme lorsque N'Diaye vendange sa frappe (21e).
LACOUR (****). Pour sa première balle touchée, il offre un caviar à  Traoré. La suite a été tout aussi somptueuse, puisque le petit milieu titularisé à  droite a touché un nombre incalculable de ballons, offrant sans cesse des solutions à  ses attaquants.
PELE (***). Un peu trop cool en début de rencontre, comme lorsqu'il offre une passe en retrait à  Giroud, le défenseur s'est vite repris. Rassurant.
PAISLEY (****). L'ancien Parisien n'a encore une fois laissé que des miettes aux attaquants tourangeaux, ayant toujours un pied qui traînait pour couper la dernière passe.
OTHON (non noté). Pour son retour, Othon n'a pas déçu. Son zig zag dans la surface offre d'emblée le deuxième but au Racing. Très malchanceux ensuite, lorsqu'il est sévèrement blessé par Giroud. Remplacé par J.A. FANCHONE (37e, ***), qui a tenu sa place et facilement muselé un Atik fantomatique.
SHERENI (****). Après sa rentrée décisive face à  Lens, le milieu a été propre et sobre, suppléant ses défenseurs en cas de besoin. Il s'est même offert le luxe d'inscrire son deuxième but de la semaine.
BAH (***). Plus en jambes que lundi soir, le Guinéen a tout de suite trouvé ses marques au côté de Shereni et a imposé son physique au milieu de terrain.
GARGOROV (****). Le petit meneur s'est une nouvelle fois beaucoup dépensé, n'hésitant pas à  redescendre chercher la balle dans son camp. S'est aussi procuré les occasions les plus intéressantes en deuxième mi-temps et a été logiquement récompensé en inscrivant le troisième but strasbourgeois.
MARCOS (***). Encore une fois, le Brésilien a montré l'étendue de sa palette technique, réalisant à  sa guise des contrôles de la tête, du torse ou du pied. Mais a eu un peu plus de déchets qu'à  l'accoutumée. Remplacé par LEDY (74e).
FANCHONE (***). Discret durant toute la première mi-temps, le meilleur buteur a tout de même failli marquer un but somptueux à  la 45e, mais la barre transversale en a décidé autrement. Très altruiste en seconde période, comme lorsqu'il donne une passe décisive à  Shereni pour le 4-0.
TRAORE (*****). Après son match raté face à  Lens, l'Ivoirien avait à  coeur de se racheter. Moins de cinq minutes après le début de la rencontre il avait déjà  inscrit deux buts. De quoi faire remonter en flèche sa cote, sans compter qu'il a aussi offert une passe décisive à  Gargorov. Remplacé par CARLIER (74e).

Barbara Schuster

* mauvais match ** match médiocre *** match correct **** bon match ***** très bon match ****** match exceptionnel

[argueti]

Racing : douloureuse victoire

S'il a renoué avec le succès hier à  la Meinau face à  Tours (4-0), grâce, entre autres, à  un excellent Kandia Traoré, auteur de deux buts et une passe décisive, et provisoirement repris la tête de la L 2, le RCS a perdu Quentin Othon, victime d'une fracture du péroné et prochainement opéré.

Ça avait tout d'une bonne soirée. Une soirée tranquille, rendue facile par un Racing désireux de mettre un terme à  sa série de quatre matches sans victoire. En moins de cinq minutes, les Bleus ont plié la rencontre grâce à  leur joueur le plus décrié ces derniers temps, Kandia Traoré. Transparent contre Lens, l'Ivoirien a débloqué un compteur buts figé depuis le carton réussi à  la Meinau le 6 octobre face à  Nîmes (5-0). D'abord en profitant d'un excellent centre de Guillaume Lacour dès la 2e. Il jaillit dans le dos de Julio Santos pour catapulter au fond son 5e but. Au passage, le vice-capitaine du RCS venait de signer sa 2epasse décisive en quatre jours. L'attaquant africain bénéficia ensuite d'un formidable raid de Quentin Othon, qui élimina non seulement trois Tourangeaux, mais fixa aussi les trois derniers, gardien compris, pour offrir à  son coéquipier un caviar que même un cul-de-jatte aurait poussé au fond (5e). La mobylette Othon, débridée, avait enfumé tout le monde. Traoré, lui, y était allé de son 6e but. Malheureusement pour le petit latéral gauche, la soirée vira au cauchemar à  la 35e. Sur un tacle plus maladroit que méchant d'Olivier Giroud, un vilain crac se fit entendre. M. Ledentu, impressionné par ce qu'il vit, expulsa l'attaquant tourangeau, malheureux comme les pierres d'avoir blessé aussi grièvement le Strasbourgeois, aussitôt remplacé par Jean-Alain Fanchone. Quentin Othon fut directement évacué vers l'hôpital de Hautepierre. Il y fut aussitôt plâtré pour une fracture du péroné droit et sera opéré dans les prochains jours par le Professeur Jaeger. Son indisponibilité est estimée à  six mois. L'incident jeta évidemment un froid dans un match où les Tourangeaux avaient refait surface. Certes fébriles derrière en l'absence de leur pilier Laurent Koscielny, les hommes de Daniel Sanchez furent fidèles à  leur réputation : joueurs devant. Et Tenama N'Diaye s'offrit trois occasions très nettes de réduire le score. Il se montra imprécis sur deux frappes croisées à  ras de terre (21e et 45e + 1) et buta sur le tacle rageur et décisif de Greg Paisley sur la troisième (33e).

Gargorov récompensé

De son côté, le Racing aurait tout aussi bien pu ajouter un 3e but, sur une astucieuse tentative enroulée de James Fanchone qui s'écrasa sur la transversale (45e + 2). Il le fit après le repos par Emil Gargorov qui régla deux fois la mire, avant d'exploiter un bon ballon de Kandia Traoré pour battre Jehle d'un tir croisé du droit (58e). Son premier but au terme d'une très belle semaine pour lui. Dans la foulée ou presque, Harlington Shereni, déjà  buteur contre Lens, récidiva après avoir éliminé le gardien tourangeau. L'extérieur du droit de James Fanchone, qui avait mis le Zimbabwéen sur orbite, était une pure merveille (68e).
Jean-Marc Furlan put alors faire tourner son effectif. Après avoir offert à  Magaye Gueye ses débuts pros contre Lens, il en fit de même avec le Sundgauvien David Ledy. La fin de partie fut logiquement plus quelconque. Mais ce matin, le Racing, qui tire un profit maximal de la défaite de Metz – rejeté à  4 longueurs - à  Clermont (1-0), a repris place dans le fauteuil de leader, en attendant le déplacement de Boulogne à  Troyes lundi et le Lens – Montpellier reporté au 11 décembre. Cette 8e victoire lui fait certes du bien. Mais elle a vraiment quelque chose de douloureux.

En jeu

Cassard 5. Lacour 5,5. Pelé 5,5. Paisley 6. Othon (non-noté, J.-A. Fanchone 5,5). Bah 4. Shereni 6. J. Fanchone 5,5. Marcos 5. Gargorov 7,5. Traoré 8.

Stéphane Godin

[Phapha]

Les réactions


Jean-Marc Furlan (Entraîneur RC Strasbourg) : « Nous avons rempli le contrat. Nous espérions six points sur nos deux matches de suite à  la maison, mais quatre points c'était l'objectif minimum. Je suis heureux de retrouver la victoire après une période de disette. Co:mptablement, avoir 29 points après 14 journées est très intéressant. D'autant que nous possédons une différence de buts supérieure à  celle de nos poursuivants. Ce n'était pas un match spécialement abouti mais nous sommes parvenus à  inscrire quatre buts... Tours a joué un football offensif et nous a posé des problèmes. Pour avoir des buts et du spectacle, il faut être deux équipes à  jouer. C'est rare en France, hélà s. Avoir décanté la situation dès le début nous a facilité la tâche, évidemment. La blessure de Quentin a été un élément perturbateur pour les joueurs au cours de la première période. Il fallait les remettre sur les rails à  la pause. Il était important de gagner avant une trêve de dix jours et avant le déplacement à  Metz. »

Daniel Sanchez (Entraîneur Tours FC) : « Nous avons été ridicules au début de cette rencontre. Nous sommes profondément déçus pour le jeune joueur de Strasbourg. Je ne pense pas que mon joueur avait l'intention de faire mal. Giroud n'est pas un joueur dur. Mais à  dix contre onze, cela devenait mission impossible pour nous. Nous n'avons quasiment pas existé dans ce match. »

Grégory Paisley : « Nous nous sommes rendu le match facile. Ca m'est rarement arrivé dans ma carrière de mener 2-0 après cinq minutes de jeu. J'ai même dû regarder le chrono pour y croire. Avec notre objectif, nous nous devions de renouer avec le succès, ce soir. Nous voulions entamer cette rencontre tambour battant et mettre sous pression cette équipe de Tours car elle restait sur une bonne dynamique. On espère qu'un nouveau cycle de victoires a débuté ce soir. Nous chercherons à  bonifier ces trois points à  Metz, dans dix jours. Nous avons tous une pensée pour Quentin Othon. Ca fait mal au coeur ce qui lui arrive. »

Steven Pelé : « Nous sommes heureux d'avoir gagné mais tristes car choqués par la blessure de Quentin. C'est un joueur très apprécié dans le vestiaire. Nous sommes encore tous sous le choc. L'objectif de la rencontre était de prendre les trois points et d'éloigner Tours. C'est du travail bien fait. Nous nous sommes facilité la tâche dès le début de la partie. En deuxième période, nous sommes revenus avec encore plus de conviction et cela nous a permis d'aggraver le score. Nous avions envie de renouer avec le succès chez nous, devant nos supporters. »

[fl0w]

PELE

lol il aurait pu à  lui tout seul nous mettre à  2-2 à  la mi-temps à  11 contre 10...

JAMES FANCHONE

après son match de Lens, dans la continuité... assez fantomatique et pas beaucoup de volonté je trouve...

[D520]

Match que le Racing s'est rendu facile en marquant rapidement 2 fois, et rarement mis en danger à  partir de l'expulsion tourangeaude (???!!!???)

Lacour : bon apport offensif, mais souvent mal placé défensivement pour moi ....
Othon Méritait tellement mieux que ce qui lui est arrivé ce soir ...
Gargorov, en dedans par rapport à  lundi, mais toujours aussi précieux
Traoré : 2 buts et une envie retrouvée, mais pas encore la technique ...
Shéréni : très très présent, a l'art de se trouver au bon endroit, de bien anticiper les ballons, et marque déjà  son 3ème but pour le racing !
Marcos : de la hargne, une belle conservation du ballon, mais trop peu bonifiés ...

Des joueurs sur le terrain ce soir, on peut garder Paisley, Cassard, Gargorov en titulaire pour la L1 ... Lacour, Bah, Shéréni, Pelé, JAF ou Marcos en remplaçant ...

tu n'as pas le droit de faire un commentaire , tu n'as vu le match qu'après une demi heure

[Merwan]

Content que Traoré me fasse mentir sur son potentiel, qu'il continue comme ça!

[supppourtjs]

Là , c'était trop fort : après 30 secondes de jeu y a un mec qui commence à  gueuler "LAcour nul !"... Et bing, passe décisive !

Et ouais au stade y'a vraiment de gros nazes !!

Pourtant FM75 n'était pas à  la meinau hier soir

[fab]

ni seb T.

[argueti]

Au prix fort

S'il a corrigé le FC Tours et repris au passage les rênes de la Ligue 2, vendredi soir, le Racing a été perdant sur un autre tableau. Quentin Othon, opéré d'une fracture du péroné, sera absent de longs mois. Steven Pelé, touché à  la cheville, risque de manquer le derby à  Metz, lundi en huit. La contribution à  la victoire est lourde.

Il est des succès qui laissent un goût amer. Celui de vendredi soir, le premier depuis un mois, avait pourtant de quoi réjouir les coeurs strasbourgeois. Quatre buts en une soirée, un doublé express de Kandia Traoré et une place de leader retrouvée : le bilan de l'opposition contre Tours, étonnant cinquième avant d'être balayé à  la Meinau, aurait logiquement dû satisfaire les hommes de Jean-Marc Furlan.

« Des images très dures qui nous ont secoués »

Las, leur joie a été sérieusement plombée par la détresse du petit Quentin Othon. « Je l'ai entendu hurler de douleur, j'ai vu sa cheville tordue et un os apparent, raconte Steven Pelé. Ce sont des images très dures qui nous ont secoués. Pourtant, le tacle n'était pas méchant. Ça fait de la peine pour lui. » Une peine d'autant plus vive que le garçon n'a pas été épargné par les soucis ces derniers temps. Opéré du ménisque en avril dernier, Othon revenait tout juste à  son meilleur niveau. Préféré vendredi soir à  Jean-Alain Fanchone, la révélation de ce début de saison au poste de latéral gauche, le milieu de formation avait donné le tournis à  la défense tourangelle, offrant notamment le deuxième but à  Traoré au terme d'un raid solitaire empreint de classe et de lucidité. Son élan a donc été brutalement brisé par le tacle d'Olivier Giroud, renvoyé au vestiaire tout penaud et contrit en prenant conscience de l'ampleur des dégâts. Son entraîneur, Daniel Sanchez, se confondait d'ailleurs en excuses dans les couloirs de la Meinau. Dans la nuit de vendredi à  samedi, Othon a pu être opéré par un assistant du Pr Jaeger, de garde au CHU de Hautepierre. « Quentin souffrait d'une luxation de la cheville, que nous avons pu réduire dans les vestiaires, indiquait hier François Pietra, le docteur du Racing. La fracture du péroné a ensuite été réduite avec succès sur la table d'opération. » Une longue période de convalescence puis de rééducation s'ouvre désormais pour le jeune joueur. « En ce qui concerne la durée de son indisponibilité, il est difficile de se prononcer, poursuit le Dr Pietra. Il faut compter trois à  quatre mois avant la reprise de toute activité. » En clair, Othon ne réapparaîtra pas sur un terrain avant le mois d'avril, au mieux. Jean-Marc Furlan doit désormais croiser les doigts pour qu'il n'arrive rien de fâcheux à  Jean-Alain Fanchone, autre jeune joueur dont le « volume athlétique est encore à  améliorer pour répéter les efforts », aux dires du coach. Car au poste de latéral gauche, aucune alternative crédible n'est à  disposition. A Clermont, Grégory Paisley avait rendu service l'espace d'une mi-temps, sans se montrer convaincant. Comme l'Egyptien Abou, qui arrive en fin de contrat, a été mis au ban, le problème reste entier. « Recruter un joker à  ce poste fait partie des possibilités envisageables, dit le président Ginestet. Mais il n'y a pas urgence. On va en parler calmement au courant de la semaine. En attendant, je souhaite déjà  beaucoup de courage à  Quentin Othon dans cette passe difficile. » Autre contrariété qui est venue s'ajouter au bilan négatif de la soirée : la blessure de Steven Pelé, qui boitait bas, la cheville gauche enserrée dans une poche de glace, vendredi dans les couloirs de la Meinau. L'arrière central, à  peine rétabli de ses problèmes dorsaux, s'est donné une entorse à  la réception d'un saut. Hier matin, l'hématome avait gagné en volume. « Je ne peux pas assurer qu'il sera opérationnel d'ici à  lundi en huit », s'inquiétait François Pietra. Pour le derby chez le voisin messin, tombé vendredi à  Clermont (1-0) et repoussé à  quatre points, Furlan devra donc resserrer les rangs. Au moins le coach pourra-t-il compter sur Renaud Cohade, qui a purgé contre Tours son match de suspension, mais aussi sur Emil Gargorov.

« Le match de Metz est déjà  dans toutes les têtes »

Le Bulgare devait initialement manquer le court déplacement en Moselle en raison d'une sélection en équipe nationale pour un match programmé le surlendemain du derby du Grand Est face à  la Serbie. «Milou» ne se consacrera au calendrier international qu'après avoir croisé les maillots grenats. « On a fait le forcing pour qu'il reste avec nous, explique Philippe Ginestet. Même si ça parait encore loin, le match de Metz est déjà  dans toutes les têtes. »

Sébastien Keller

[argueti]

Une victoire pour Quentin

Au-delà  de leur écrasante victoire contre Tours à  la Meinau (4-0) et de leur retour au sommet de la L 2, les Strasbourgeois étaient vendredi soir sous le choc de la grave blessure du jeune Quentin Othon.

Le geste d'Alexander Vencel en direction des gradins est sans équivoque. L'entraîneur des gardiens du Racing montre sa jambe droite et mime le bris du petit bois. On joue la 37e minute avant-hier à  la Meinau entre Strasbourg et Tours. À quelques mètres de là , Quentin Othon est évacué sur une civière. Même de la tribune de presse, l'image est impressionnante. La cheville droite du petit latéral gauche strasbourgeois est sortie de l'axe de la jambe. Deux minutes plus tôt, sur un tacle appuyé, mais dépourvu de mauvaise intention, le malheureux attaquant tourangeau Olivier Giroud a très grièvement blessé le Strasbourgeois. Un instant, il a même protesté contre le coup de sifflet de l'arbitre, persuadé qu'il avait joué et touché le ballon de façon parfaitement licite. Comme Damien Ledentu, il a seulement compris la gravité de son geste lorsqu'il s'est approché d'Othon. Dans les vestiaires, Steven Pelé, qui fut son coéquipier à  Grenoble en 2006-2007, est allé à  la rencontre de l'attaquant du TFC. « Olivier était très abattu, parce que ce n'est pas un joueur méchant. Comme nous, l'image l'a choqué. Franchement, je n'avais jamais vu une telle blessure de toute ma carrière, jamais vu une cheville aussi déplacée. Ça fait peur et ça a jeté un froid sur le match. Quentin a la poisse ces derniers temps. Au retour dans les vestiaires, nous étions tous sous le choc. Nous le sommes encore. C'est un garçon calme, aimé du groupe. Le mieux que nous avions à  faire ensuite, c'était de respecter le jeu. Nous quittons le terrain avec le sentiment du travail bien fait, mais aussi une grande tristesse pour Quentin. » À la pause, Jean-Marc Furlan a effectivement récupéré un groupe déstabilisé par la violence de la scène. « Cette grave blessure a beaucoup perturbé les joueurs. Il a fallu les remettre sur les rails. Quentin n'a décidément pas de chance avec sa santé ces derniers mois. » Opéré du ménisque droit mi-avril, le jeune latéral gauche avait raté la fin de saison passée, alors qu'il commençait doucement à  faire son nid. En septembre, il avait de nouveau souffert du genou et été éloigné des terrains.

Paisley : « Il va s'en remettre »

Même Greg Paisley, qui en a vu d'autres, confirme que « l'image était choquante. J'avais déjà  vu ça une fois dans ma carrière. Avec Rennes ou Sochaux - je ne sais plus - nous jouions à  Auxerre. Un joueur s'est retourné plus vite que prévu et a involontairement brisé la jambe de l'arbitre. Là , voir un aussi petit bonhomme que Quentin aussi mal en point, ça a choqué tout le monde. Mais il va s'en remettre. C'est un super garçon et il a la force mentale pour ça. » Avant de prendre trois jours de repos, les Bleus en oubliaient presque avant-hier qu'ils venaient de renouer avec la victoire après quatre matches d'insuccès. Que leur 4-0 leur permettait pêle-mêle : de remplir le contrat que leur avait assigné leur coach (« quatre points sur six » contre Lens et Tours), de retrouver - au moins provisoirement - la tête du classement, de rejeter le voisin Metz à  quatre points avant de se rendre en Lorraine le lundi 17 pour la prochaine journée, de soigner leur goal-average (+ 13, meilleure différence de Ligue 2) et de se hisser en tête des attaques (25 buts). La soirée aurait pu être si belle.

Stéphane Godin