[08/09] 7ème J: Strasbourg / Vannes : 2-1

[argueti]

Ça coule de ressources

En sept journées, le RCS a inscrit huit de ses douze buts dans les vingt dernières minutes. Une capacité à  user ses adversaires que bonifient souvent ses remplaçants, comme Emil Gargorov avant-hier contre Vannes (2-1).

« Le football est un jeu qui se joue à  onze contre onze et à  la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent », déclamait le grand attaquant international anglais Gary Lineker au début des années 1990. C'était il y a près de 20 ans. De ce côté-ci des Vosges, en cette entame 2008-2009, le Racing finit toujours par gagner. Surtout, le football ne se joue plus à  onze contre onze. Enfin, plus vraiment. « L'époque où un groupe de 14 joueurs suffisait à  faire une saison entière est révolue », estimait jeudi Jean-Marc Furlan. « Ça, c'était valable quand je jouais dans les années 70-80. Aujourd'hui, un effectif professionnel doit compter 26 joueurs et chacun d'entre eux doit être capable d'accepter la concurrence. C'est la base de la réussite. » Le début de saison de son équipe doit ce matin le conforter dans cette idée. En sept journées, les remplaçants ont souvent été décisifs, comme Chahir Belghazouani, passeur décisif à  Dijon, Rudy Carlier, buteur sauveur contre Bastia à  la 93e, ou Emil Gargorov, qui, en 25 minutes de présence, a offert avant-hier à  Kandia Traoré les deux buts victorieux face à  de coriaces Vannetais. « Emil a fait une super entrée », observe Guillaume Lacour, « comme souvent depuis l'ouverture en L 2, il a prouvé que les rentrants apportaient un plus. » Le Bulgare a à  son tour été le symbole d'un Racing qui ne renonce jamais. Avec 9 points sur 19 conquis dans le dernier quart d'heure, les Bleus sont en train d'apposer sur le championnat la griffe d'une équipe capable d'user son adversaire pour mieux porter l'estocade quand celui-ci croit l'avoir domptée. « C'est décevant de perdre sur un coup de pied arrêté (Ndlr : un corner de Gargorov sur la tête de Traoré), alors que nous savions que c'était le point fort des Strasbourgeois », confirme l'entraîneur breton Stéphane Le Mignan. « Jusque-là , nous les avions bien maîtrisé et rarement été mis en danger. »

« Nous ne méritions peut-être pas cette sanction »

Longtemps tapi sur l'herbe rase de la Meinau, le fauve alsacien a pourtant fini par sortir les crocs. Embusquée – pour ne pas dire effacée – pendant plus d'une heure, la panthère ivoirienne Kandia Traoré a frappé deux fois en six minutes, sur deux caviars servis sur un plateau par Gargorov. « Le football moderne ne se joue plus à  11 ou à  12, mais à  16 (le nombre de joueurs présents sur une feuille de match en L 2) », insiste Furlan. « On fait souvent la différence grâce au coaching. Notre capacité à  marquer en fin de match est peut-être en passe de devenir une marque de fabrique intéressante. Si le profil de l'équipe doit être celui d'un groupe qui ne lâche rien, je suis satisfait. D'autant que nous sommes encore loin de notre meilleur football. » Ce Racing 2008-2009, toujours invaincu, a donc des ressources. En sept matches, il a définitivement rangé au rayon des mauvais souvenirs le traumatisme de la catastrophique fin de saison passée (11 défaites d'affilée). « Posséder 19 points sur 21 est d'autant plus positif qu'il est extrêmement difficile de rebondir après ce que nous avons vécu la saison dernière », estime l'entraîneur, « Ça prouve que nous ne méritions peut-être pas cette sanction. À l'intersaison, le groupe a bien appréhendé la situation et en tire les bénéfices. » Rassérénées, toutes les composantes du RCS s'accordent cependant à  dire que « rien n'est gagné. » Sauf, évidemment, six des sept premiers matches. Ce n'est pas rien quand on réchappe de l'enfer, même si beaucoup de ces sept premiers matches se sont joués à  trois fois rien.

Stéphane Godin

[FM17]

Julio, la prochaine fois, tu ne quitteras pas le stade à  la 60è minute si tu veux voir des buts

[Psychogene]

Ils sont revenus 3 fois au score (!!!!) face à  VA ce soir, et les ont éliminé aux tab...

[argueti]

Valenciennes n'a pas fait beaucoup mieux. Les Nordistes, qui ont mené par trois fois au score à  Vannes, ont fini par s'incliner au terme de la séance des tirs au but (3-3 a.p., 5 tab à  6).

Belle perf c'est clair !